A propos des Mémoires Karmiques

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A propos des Mémoires Karmiques

Quelques notions supplémentaires sur un des sujets-phares de la psychologie ésotérique.

D‘abord, la règle principale concernant les Mémoires Karmiques :
« Nous ne mémorisons pas l’évènement en lui-même, nous mémorisons notre réaction émotives à ce même évènement. » Ce qui est ainsi mémorisé, est donc notre réaction du moment (de l’époque), à ce qui se produit. Le taux d’implication à cet évènement dépend de notre capacité mentale à nous sentir concerné par cet évènement, à nous identifier à lui, etc. L’émotion ressenti sera donc fonction de l’impact de l’évènement sur notre nature astrale, c’est-à-dire sur notre sensibilité du moment. Plus l’impact sera grand, plus l’impression (du verbe imprimer) sera profonde et le souvenir marqué.

Mais nous évoluons ! Du moins, nous devrions le faire tous ! Ceux qui n’évoluent pas ou très peu, conservent, leur vie durant, les mêmes formes ainsi que la même« densité » de Mémoires. Autrement dit et pour cette première catégorie de personnes, la plus importante, l’impact sur l’âme est le même lors de chaque évocation consciente ou invocation provoquée (par un tiers.) Ceux qui évoluent, ne voient pas la vie de la même manière au fil du temps. Leur version de la réalité, des choses et des êtres, évolue donc de concert. Forcément, pour cette seconde catégorie de personnes (la plus rare), qu’un souvenir soit volontairement évoqué ou qu’un évènement ou une autre personne viennent à l’invoquer (le faire remonter de force), l’impact émotionnel peut varier avec le temps, cela au point de disparaître complètement, un peu comme si l’impact de cet évènement passé sur l’âme, avait disparu.

L’évènement en lui-même ne peut disparaître, c’est évident ! Mais ce n’est JAMAIS l’évènement en lui-même qui nous marque, mais notre manière d’y réagir à l’époque. C’est cette manière d’y réagir qui évolue avec le temps, ce qui nous donne cette impression que certaines choses perdent de l’importance avec le temps. A l’inverse, certaines choses peuvent également prendre plus d’importance avec le temps. Par exemple, étant jeune, nous ne pouvions pas réellement apprécier une amitié sincère nous étant témoignée. C’est avec le temps et un certain degré de rareté de la chose (sic) que nous réalisons la valeur de l’amitié la plus sincère et désintéressée.

Ainsi, les Mémoires Karmiques, ce qui nous fait être ce que nous sommes ou du moins, CROYONS devoir être, en fonction de nos expériences personnelles, peuvent varier avec le temps. Si leur impact sur nous peut varier, à savoir décroître, alors notre réponse personnelle (émotive) à ce même impact décroissant, peut varier elle aussi. Elle peut même diminuer jusqu’à disparaître. Certains dirons que l’on appelle cela « oublier. » L’idée est pernicieuse, car il y a oublier et… « Oublier » ! Dans le premier cas, nous n’oublions pas naturellement ni réellement; nous refoulons juste suffisamment pour ne plus avoir à nous souvenir d’évènements gênants pour notre Moi-Idéalisé . Dans le second cas, qui fait office d’oublie véritable et dans le bon sens du terme, il s’agit plus de correcte assimilation d’une expérience passée et devenue inutile à l’être, que d’un oublie véritable. Comprendre fait passer à la leçon suivante, en somme.

Mais l’effet sur la mémoire est exactement le même : on ne s’en souvient plus et nous n’avons plus à en être capable d’ailleurs. A force de faire évoluer nos Mémoires, nous en arrivons à les « vider » de leur compulsion intime, de leur charge émotionnelle, pour être plus précis. Et nous faisons évoluer nos Mémoires Karmiques non pas en les refoulant, en niant même les avoir vécues, mais en les revisitant au fil du temps afin de réussir à les interpréter telles qu’elles auraient dû l’être au commencement, lors de l’évènement initial.

Prenons, s’il vous plaît le temps de réaliser vraiment la portée de ce qui vient d’être écrit ci-dessus et dans les deux derniers paragraphes.

(Extrait tiré des archives de la psy éso. Tous droits réservés.)

 

Serge Baccino