Différence entre réflexion et réfraction

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Différence entre réflexion et réfraction

 

Parfois les mots parlent d’eux-mêmes et parfois non. Par exemple, le mot réfléchir devrait nous parler et, surtout, nous informer de ce que nous faisons réellement lorsque nous réfléchissons. Bien sûr, nous connaissons bien ce mot ou du moins, nous croyons le connaître. En fait, ce que nous connaissons, c’est l’action qu’il est censé nommer, à savoir la réflexion, un processus mental généralement conduit par l’intellect qui, sans doute, s’imagine inventer quelque chose ou, et en l’occurrence, faire preuve d’une quelconque originalité. En vérité, réfléchir est tout, sauf original, justement ! Sinon, autant dire que notre reflet dans un miroir est original ! Ou encore, que c’est la lune qui nous éclaire par la lumière qu’elle produit !

 

Mais nous savons, n’est-ce pas, que la lune ne produit rien du tout, se contentant de réfléchir la lumière du soleil. Mais l’effet est assez trompeur, il nous faut bien l’admettre, surtout si, comme des millions d’autres personnes, nous avons tendance à nous fier aux apparences ! Et il en va de même pour notre reflet dans un miroir : qui oserait dire que c’est le miroir qui produit notre forme ? Nous savons que ce miroir ne fait que réfléchir (refléter) ce qui se trouve positionné juste devant lui, à savoir l’image de notre forme physique (ou supposée telle.) Mais est-ce à dire que lorsque nous pensons, ou croyons le faire, nous ne faisons en fait que réfléchir et donc, refléter la pensée considérée alors comme étant « la nôtre » ?

 

Mais oui ! C’est tout à fait ce qui se produit en vérité et, souvent, à notre insu. Nous croyons penser mais nous ne pensons pas vraiment : « nous sommes pensés », si vous nous passez ce petit libertinage littéraire. Mais que signifie au juste cette expression inquiétante : « nous sommes pensés » ? Cela signifie que si la pensée préexiste à son emploi ponctuel et attendu que l’homme est tel qu’il pense en son cœur (ou ce qu’il pense), alors très peu de gens « pensent » vraiment mais ne font, au mieux, que réfléchir les différents états d’esprit les plus communs et usités, et au pire, ils sont complètement sous la tutelle d’états d’esprit plus ou moins compulsifs. Cela n’est pas sans nous rappeler la réponse du démon faite au Maître de Galilée, lorsqu’il lui est demandé son nom (  » Mon nom est Légion « .)

 

C‘est en effet à partir d’une Légion  de pensées toutes faites, reflétées en la hâte et d’une manière récurrente, que d’aucuns s’imaginent toujours posséder un « moi », c’est-à-dire une personnalité « mortelle » ou terrestre. Il est dit, dans la Voie de la Siddha et donc, dans la psy éso, qui n’est en fait que sa formulation moderne, que « nous devenons ce que nous pensons. » Autant dire que selon la nature du contenu formel de nos processus mentaux, nous allons nous imaginer être comme ceci ou comme cela, d’incarner ceci ou bien d’incarner cela. En réalité, c’est l’esprit qui fait toutes choses, pas celui qui, pour le moment, commet l’erreur de s’identifier à ses processus mentaux, cela sous le prétexte qu’il s’y est associé ponctuellement. Voire pire.

 

Imaginez la lune qui, après tous ces millénaires à refléter une lumière autre que la sienne, s’y serait associée si étroitement, qu’elle en serait venue à s’identifier totalement à elle… Dès lors, nous aurions quoi ? Une lune qui se prendrait pour le soleil ? Pourquoi pas, après tout ! L’homme se prend bien pour le créateur unique de toutes choses, alors qu’il n’en est, au mieux, que le cocréateur inconscient ! C’est l’esprit qui crée toutes choses et c’est l’esprit qui fait tout ! Et comme il est mentionné dans la Bible et en toutes lettres que  Dieu est esprit, alors nos pensées sont faites de Dieu, mais sous une forme si grossière, en termes de fréquence vibratoire, que ce dernier n’est pas ou plus conscient de sa Nature véritable. Certes, il semble culotté d’affirmer que Dieu est esprit, du moins si nous sommes d’accord sur cette idées intéressante que nous nous servons de l’esprit, sous forme de pensées prémâchées, pour nos divers processus mentaux. Nous ne pensons pas à Dieu, nous pensons AVEC Dieu ! Difficile, dès lors, de se percevoir comme étant séparé de Lui !

 

Non pas que nous soyons associés à Lui en la matière, mais bien parce que puisque l’esprit est Dieu, alors nous devons nous rendre à ce qui pourrait bien devenir une évidence dans cette prochaine décennie : Penser revient à SE SERVIR de Dieu ou à attendre de lui qu’il nous serve ! Qu’il nous servent à penser, et c’est déjà pas mal sans doute ? A chacun de voir. Notre présent propos est double : non seulement nous aimerions beaucoup que vous réalisiez vraiment et en profondeur, ce qu’implique ce que vous venez tout juste de lire, mais de plus, nous aimerions que vous compreniez pourquoi il nous semble encore et même en notre époque considérée comme étant  moderne, que « Dieu se désintéresse de sa création. » En réalité, Dieu est inclut dans sa Création, puisqu’il est l’esprit qui nous sert à penser, mais ce n’est pas lui qui décide de la nature ou de la qualité de nos créations, mais NOUS ! Il est donc inutile d’en vouloir à Dieu pour les funestes résultats de NOS PROPRES créations mentales, puisque Dieu se laisse utiliser selon notre bon vouloir, attendant peut-être de nous que nous prenions conscience de notre degré exact de responsabilité. C’est nôtre volonté qui est faite, non la sienne.

 

Il est dit, dans un verset de la Bible, dans sa version originale non-censurée par la prêtrise : « J’ai mis mon fils au-dessus de moi. » Cela signifie que l’un des trois Aspects de la Trinité Divine, à savoir l’esprit créateur de toutes formes mentales, a pris la décision de se laisser employer LIBREMENT par un autre des trois Aspects, nommé ici « le Fils », mais que nous savons être le Christ, et plus spécifiquement, la Conscience d’être ou le Soi-Conscient, comme on le dit en psychologie ésotérique (ou « psy éso », pour faire plus court.) Est-il seulement utile de citer cet autre magnifique verset qui dit : « Je suis plus près de toi que tes mains, que tes pieds et que ton souffle même…» ? C’est évidemment l’esprit qui, ici encore, est censé s’exprimer, sous la forme du Verbe, c’est-à-dire du Verbe Être, qui se conjugue au Plus-Que-Parfait de l’Éternel présent.

Et pour ceux qui aiment ce genre de sujet, voici une vidéo d’une vingtaine de minutes qui le développe un peu différemment ou, sans doute, d’une manière quelque peu complémentaire :

 

 

 

Serge Baccino