Facebook et relationnel véritable

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Facebook et relationnel véritable

Ou « Pour ceux qui semblent attirer les boulets voire les emmerdes. »

Il arrive souvent que quelqu’un, sachant que je m’occupe de psychologie comportementale et que je suis spécialisé dans le relationnel, en spiritualité, se confie à moi en ces termes : « Hier, je me suis encore pris la tête avec Untel… » Ma réponse, mon conseil, quand ils sont les bienvenus, sont toujours les mêmes, depuis trente-cinq ans : « Pour se battre, il faut être deux… » Ou qu’une partie de nous-mêmes soit en conflit permanent avec une autre ! Celui qui a besoin de se battre, à l’extérieur, n’a fait qu’extrader sa propre colère et son manque d’amour mûr. 90% de nos rixes verbales (disputes) proviennent du fait que de plus en plus de personnes, sont littéralement fascinés par ce que les autres peuvent penser ou dire d’elles. Ou ce qu’ils peuvent faire pour s’opposer à elles.

En clair, lorsque vous dites ou écrivez quelque chose, vous remarquerez qu’il y a toujours un petit malin pour venir vous affirmer, sans broncher, que vous êtes dans l’erreur, que vos propos ou vos écrits sont ceux d’un imbécile. Et bien sur, son avis est supérieur au vôtre, et il arrive donc à point nommé pour vous sauver de votre connerie ! Évidemment, personne, et surtout pas vous, n’a sonné cet opportuniste en quête de reconnaissance, pour réclamer qu’il vienne s’exprimer librement et si possible, à vos dépens ! Sachant, par ailleurs, que cette « libre expression » est faite dans l’espoir de dénigrer, de flétrir ou de vous interdire de penser différemment. C’est ici que se situe non pas le problème, mais sa solution ! Sa solution définitive, qui plus est ! En effet, puisque personne n’a réclamé de cet autre qu’il vienne poser ses déjections mentales sur vous, pourquoi devriez-vous l’autoriser à le faire tout de même, cela en acceptant d’entrer dans son jeu ?

Vous n’allez pas « entrer en discussion » avec lui mais plutôt « entrer en conflit. » Car seuls ceux qui ne sont jamais d’accord, avec personne ni avec rien, s’opposent aux idées d’autrui et en profitent pour imposer les leurs, avec un aplomb et une violence qui en dit long sur le respect qu’ils doivent témoigner à leurs proches, parents et amis.

Ceux qui partagent une idée se contentent généralement d’approuver et même, d’en souligner les courbes et les profondeurs, soucieux qu’ils sont de renforcer plutôt que d’affaiblir. Car c’est là la véritable spiritualité, voyez-vous ? Cesser d’en parler et commencer à la vivre, plutôt que d’expliquer aux autres, qui n’ont rien demandés, comment ils doivent être, dire et faire pour mériter cet enviable label. Quelqu’un arrive et vous signifie son désaccord, OK. Mais en quoi, s’il vous plaît, son avis est-il préférable au vôtre ? Êtes-vous si bête que vous ne sachiez décider seul ? En quoi est-il plus valorisant, pour vous, de changer éventuellement d’avis ? Êtes-vous incapable de logique, de bon sens ou de discernement ? L’autre « accident de la nature » est-il plus à même que vous de juger ce qui est bon ou pas pour vous ?

Sachez que discuter, c’est déjà commencer à entrer en conflit !

Nécessairement, vous allez défendre vos idées, voire vos droits et l’autre, en plus d’en faire de même, tentera, par tous les moyens, si possible les moins nobles, de vous faire sentir que sa version est supérieure à la vôtre. Et s’il n’y parviens pas, il s’en ira en claquant la porte et en vous laissant une merde scripturale fumante, sur votre tapis, afin de bien vous signifier que vous êtes trop con pour mériter sa seule présence. Mais voyons… Puisque sa version de la vérité vraie est supposée être « supérieure » à la vôtre, pourquoi n’est-il pas tranquillement en train de la vivre et… De son côté ?  La réponse est évidente : cette personne se moque éperdument de son propre avis sur la question : sont but, son devoir, dirais-je, est de vous dissuader d’être différent de lui et donc, d’être vous-mêmes et librement. Il aimerait que vous deveniez « lui », c’est-à-dire aussi paumé et malheureux qu’il peut l’être lui-même.

Car quand on est sur de soi et heureux, on ne va pas voir chez les autres s’ils ont besoin de notre orgueilleuse lumière : on attend qu’il nous le demandent et, au mieux, on s’oblige à s’occuper de nos propres fesses. Qui en ont bien besoin ! Alors quoi ? Que faut-il faire pour échapper à cette apparente malédiction de « la dispute quotidienne et obligatoire » ? Quand elle n’a pas quelques autres sœurs ! C’est très facile, mais cela demande un peu de confiance non pas « en soi » seulement, mais en la vie, tout bêtement.

Si la Grande Vie (ou tout autre expression de votre choix) vous a permis de naître et de devenir « vous », ce n’est certes pas pour vous plier à la volonté, aux désirs et aux idées des autres ! Sinon, autant venir sur Terre « en tant que eux », plutôt que « en tant que vous » ! Comprenez-vous ces Paroles écrites ?

Vous êtes un être unique et vous devez absolument le rester.

Sinon, autant disparaître que de croire être mais ne vivre que par les autres seulement ! Or donc, voici la technique, qui est cruellement efficace si vous avez l’habitude de fréquenter les pages Facebook. Lorsque un autre arrive sur votre page de discussion ou sur votre Groupe et commence à critiquer vos idées, croyances ou propos, sachez qu’il le fait et agit de la sorte parce qu’il se sent bien à l’abri derrière son écran. Cette personne n’est donc pas intéressante et le temps précieux que vous pourriez lui accorder vous manquera ensuite et vous risquez de le regretter amèrement. Mais il sera alors trop tard pour faire machine arrière, lorsque vous aurez commencé vous aussi à traiter l’autre de tous les noms d’oiseaux.

Il sera alors trop tard car vous serez vous aussi, devenu comme lui, c’est-à-dire une personne oisive qui n’a que ça à foutre que de se prendre le bec avec autrui. Et vous avez mieux à faire que ça, puisque vous devez incarner qui vous êtes vraiment ! Et cela prend toute une vie : la vôtre, et la vôtre seulement !

Mais pour y parvenir, vous devez refuser à quiconque toute violation de votre espace mental ! Et cet espace est violé lorsque vous laissez les propos corrosif d’une autre personne, pénétrer dans votre mental pour y foutre le bordel ! Ainsi, quand une personne fait mine de vouloir vous agacer, ne répondez rien ! Ignorez-la copieusement puis virez-la séance tenante, de votre page (ou Groupe) et de vos amis Facebook ! Puis pour faire bon-poids, bannissez-là pour lui éviter de se manquer de respect plus encore en affirmant que vous n’aviez pas le droit de ne pas l’aimer et de la virer de votre espace mental !

Évidemment, cette technique n’a de valeur que si vous restez chez vous ! Et si vous êtes « en visite » chez les autres (pages ou groupes de vos amis), sachez que vous n’y êtes qu’un invité qui, s’il ne peut cautionner ce qu’il lit ou voit, n’a pour seul droit que celui de SE TAIRE et de se casser ailleurs !

Seuls l’orgueil et le besoin de reconnaissance peuvent pousser un être à affirmer publiquement son désaccord, alors que personne ne lui demande rien ! Car dans ce cas, pourquoi ne pas aller de force chez les gens, s’imposer à leur table, goûter à leurs plats, puis cracher à terre en disant que leur bouffe, c’est de la merde ? Et cela sous prétexte que cette personne est  » amie de vos amis  » !

C’est pourtant ce que font tous les Trolls spirituels de service sur Facebook, depuis quelques années. Au départ un outil de communication, le voici devenu un ring sur lequel se fighter avec les autres ! Un moyen formidable de vider ses poubelles dans la salle à manger de son voisin, en toute impunité ! Ne vous prêtez plus à ce massacre de dignité humaine et interdisez à quiconque de vous perturber ! Votre paix est à ce prix, que cela vous plaise ou non.

Alors voici ce qu’imposent noblesse d’âme et dignité humaine : vous ferez aux autres ce que vous aimeriez qu’il vous fassent à vous-mêmes et, ce faisant, vous serez en harmonie avec la Loi qui gère le Relationnel humain.

Et si vous ne vous sentez pas assez fort pour faire aux autres quoique ce soit de bon, du moins abstenez-vous du contraire, cela en refusant de leur faire à eux, le mal que vous refuseriez qu’ils vous fassent à vous-mêmes ! Mais le nec plus ultra, en matière de Relationnel (et de spiritualité véritable) si vous l’osez, c’est encore de chercher puis de trouver des gens qui sont déjà comme vous ! Ainsi, vous n’aurez pas à les baratiner pour qu’ils deviennent… Ce qu’ils sont déjà ! Et ce qu’ils sont déjà, c’est comme vous !

Alors leur pouvoir mental s’unira au vôtre et le vôtre au leur. Et tout le monde en profitera, au lieu de perdre son temps à se battre contre une adversité qui n’existe que parce que chacun, en son esprit ou en son cœur, en entretien la brûlante flamme.

 

Serge Baccino

(Note : cet article est inspiré de l’enseignement séculaire de la psy-éso. ) Tous droits réservés – psy-éso © 2006-2022