La Loi principale de la véritable information

Getting your Trinity Audio player ready...

Un peu de psychologie comportementale, juste pour faire suer certains qui ne comprendront rien à ce que j’écris ici et se chargeront sans doute de me le faire savoir, avec la diplomatie qui les caractérise (lol).

Il existe deux manières antinomiques d’informer un peuple ignorant et devenu à la longue dépendant de son incapacité à gérer seul sa vie, et se sentant du même coup impuissant face à l’adversité. Soit vous lui transmettez cette info en respectant l’une des plus importantes lois du fonctionnement de l’esprit, soit vous ne lui transmettez qu’un seul aspect de cette loi, celle qui maintient l’homme dans l’ignorance crasse, dans la dépendance et dans la peur.

Par exemple, si vous lui dites qu’une loi risque d’être votée sans l’avis du peuple, que celle-ci va le priver du peu de liberté qu’il lui restait et que vous ne lui présentez que cet aspect du problème, vous n’obtiendrez, au mieux, que ce type de réactions psychologiques : de la peur, de la colère, un sentiment d’impuissance venant renforcer l’idée d’absence de pouvoir individuel et donc, de liberté, et cela cautionnera cette idée annexe de dépendance à autrui. Un autrui qui comme les parents jadis, détient encore et toujours, le pouvoir absolu, incontournable.

À l’inverse, si vous l’informez d’un problème à venir, en même temps que sa solution la plus rationnelle, vous frôlez alors la méthode la plus efficace et surtout, la plus rationnelle d’information. En effet, les gens n’auront pas le loisir de stresser, car le problème ainsi que ses solutions probables, lui sont présentés conjointement. L’une (la solution) annulera les effets délétères de l’autre (le problème.) La Loi en présence se nomme  » Principe de Polarité « , qui énonce que  » Tout est double, tout va toujours par paires d’opposés complémentaires, toute condition étant obligatoirement accompagnée de sa condition inverse… etc.« 

Certes, il serait idéal que celui qui a été brimé sa vie durant et qui est également celui qui reçoit ce dernier type d’information complète, se fasse lui-même l’agent actif principal de tout évènement le concernant directement ! Qui dirait le contraire ? Mais il y a une distance immense (en termes de parsecs mentaux) entre l’idéal et l’actualité dans sa plus stricte et sobre expression. Un citoyen lambda n’a pas été formé pour être libre et pour réellement (et complètement) penser ou même raisonner seul. Il est habitué non pas à être épaulé mais à être assumé par d’autres que lui.

Cet état de fait, voire cet état d’être, a commencé à s’installer en lui dès la prime enfance, tandis que ses parents, réputés veiller sur lui et lui dispenser amour et protection, lui ont surtout transmis cette injonction mentale de ne jamais décider seul, de ne jamais se croire libre au point de pouvoir gérer lui-même sa vie et, par extension, plus tard, celle de ses proches (sa future famille.)

Dès lors, il devient moins question de  » liberté  » que de niveau réel de libre arbitre. La différence tenant au fait que pour être vraiment libre, il faut être habitué à vivre seul et sans aide aucune. Pas question, partant, de voter pour que d’autres s’inquiètent du sort de toute une nation, à la place de tous ceux qui la composent. Notre société est basée presque entièrement sur l’assistanat et au minimum, sur la guidance. Il nous est donc habituel que d’autres se chargent pour nous de notre destin. Le fait que ces mêmes autres soient censées œuvrer pour nous n’impliquant pas qu’ils réussissent à le faire ou qu’ils aient même l’envie d’y parvenir un jour !

C‘est donc en tenant compte du degré réel de liberté et de maturité mentale que nous devons considérer la véritable information. Véritable signifiant ici  » correspondant et au plus près, au degré d’émancipation spirituelle des êtres. » Informer n’étant pas synonyme d’affoler ou d’agacer, toute prétendue  » info  » ne contenant QUE sa version dualiste et négative (le problème, uniquement) consiste donc en un moyen supplémentaire d’augmenter le marasme en cours.

Ce qui ne signifie pas pour autant une volonté de nuire ! Ni même une volonté d’aider vraiment. Cela signifie que les effets seront des plus mitigés au mieux.

Il pourrait sembler étrange de parler d’information en lui incluant d’office ses deux pôles opposés mais (si) complémentaires. Pourtant, les différents états mondiaux sont habitués à conserver ce qui devrait être une information destinée à tous secrète, cela aussi longtemps qu’ils n’ont pas trouvé le moyen de la divulguer selon leur vue et au moment le plus approprié.

Ce réflexe bien humain, issu lui aussi de la prime enfance et du genre :  » Comment et à quel moment le plus opportun, avouer à papa que c’est moi qui aie cassé son outil préféré ? « , pourrait être employé intelligemment, pour une fois. Par exemple, en cas de problème, ne pas informer le peuple tant qu’une solution vraiment viable n’a pas été trouvée. Ce serait toujours de la dépendance, de l’assistanat, tout ce que vous voulez, mais ici, au moins, l’intention serait saine et louable, en plus de volontaire.

Si nous ramenons ces derniers propos à notre (bien triste) actualité, que pouvons nous constater ? Nous pouvons constater deux choses, même seulement avec un minimum de discernement. La première, que les différents états n’ont même plus envie de cacher le fait que  » La Loi, c’est l’État, un point c’est tout.  » Alors que l’idée première était que le peuple acceptait de s’en remettre à d’autres, avec confiance et sérénité, pour qu’ils agissent au mieux des intérêts du plus grand nombre. L’intérêt a disparu, au profit du seul pouvoir d’action. C’était la même chose avant, ça l’a toujours été, nous l’avions bien compris, n’est-ce pas ? Mais était-ce depuis toujours aussi… Visible ?

À l’évidence, le seul intérêt de l’état ne concerne que ceux qui le composent. Mais dans ce cas, et puisqu’il en a toujours été ainsi, pourquoi est-ce devenu subitement aussi évident, aussi visible ?

Ici nous pouvons laisser La Loi s’énoncer elle-même ! Réponse : parce que, pour la première fois depuis une éternité, des êtres humains courageux et soucieux de liberté raisonnable (ou relative) ont si bien Œuvré en silence mais avec une diabolique efficacité, que très bientôt il ne sera plus possible de fonctionner sur une jambe, comme depuis des centaines d’années au moins.

La Loi va s’instaurer pour ainsi dire d’elle-même et toute décision ou solution viable ne suivant pas une problématique quelconque, n’aura plus la possibilité de s’exprimer librement. Pour que l’homme devienne libre, il faut que l’information ne le soit plus ! Du moins, le genre d’information unilatérale et amputé de sa moitié la plus active.

On ne dira plus aux gens que telle catastrophe mondiale  » pourrait  » se produire, voire se reproduire à plus ou moins brève échéance : on dira que tel problème a été éradiqué avant même qu’il n’en devienne vraiment un ! On affirmera que puisqu’il a été une première fois éradiqué, il serait vraiment inspiré de ne pas tenter de se reproduire en vain ! On ne travaillera plus en laboratoire sur des agents pathogènes possiblement mortel, avec  » l’espoir  » de trouver le moyen de l’éradiquer ensuite : on ne produira plus jamais et auparavant, ce qui pourrait ensuite nécessiter le besoin d’être éradiqué ! En clair, on ne créera plus de problèmes impliquant ensuite que tel ou tel autre métier puisse justifier sa présence et s’enrichir.

Pour conclure, je rappellerai une règle mentale qui a fait ses preuves :  » Ce qui se produit en mal et inconsciemment ou involontairement, sera de même produit inconsciemment et involontairement, mais en bien. Et inversement.  » Je vais le reformuler ici :  » Nous, le peuple, nous avons été asservis durant de longs siècles sans avoir eu besoin de bouger le petit doigt. Selon la Loi, nous serons libérés de cet asservissement, sans avoir à faire quoique ce soit également. « 

Cela dit, je comprends fort bien que beaucoup hurleront à l’assassin en lisant ces dernières lignes. Je les comprends et je compatis, car moi aussi j’aurais aimé participer à ma libération. Mais je ne me souviens pas, hélas, d’avoir participé à mon incarcération !

 

Serge Baccino
Tous droits réservés – ©2020