Le droit de non-réponse

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Certains font grand cas du fameux droit de réponse. Nombreux sont ceux qui croient que si on leur laisse le droit de s’exprimer, alors ils auront le pouvoir de changer quelque chose, en rapport avec ce qu’ils ont ainsi exprimé. En fait, ce qu’ils ont changé, c’est la façon de se faire arnaquer, spirituellement ! Auparavant, seuls les autres étaient en droit de prétendre les tromper. Et ils y parvenaient. A présent, celui ou celle qui tiens jalousement à « son droit de réponse », aide les autres à l’arnaquer. Ce qui est un plus, me direz-vous !

Mais en quoi le fait d’avoir un « droit de réponse » est-il un moyen supplémentaire de se faire arnaquer et de s’arnaquer tout seul, d’un point de vue spirituel ?

 

 

 

La réponse est évidente : ce fameux « droit de réponse » ressemble à s’y méprendre à un droit de se faire B… ! Comment et pourquoi cela ? Répondre, c’est participer à un débat. C’est aussi entrer de plein pieds dans des joutes oratoires ou scripturales sans fin. Accorder le droit de réponse à autrui, c’est l’inciter à se faire manipuler, car la personne qui vous accorde ce droit est en fait dépendante de votre réponse et de vos réactions, pour mettre en place son plan de manipulation mentale. Vous entrez dès lors et tête la première, dans le piège de celui qui a décidé par avance de vous épuiser, énergétiquement.

On appelle cela du « vampirisme vital. »

 

 

 

 

Essayez de refuser ce droit de réponse, et vous verrez la tête que fait votre interlocuteur ! Tous ses beaux plans pour vous coincer et vous faire passer pour une Tanche de la Baltique tombent à l’eau, et la colère ou la déceptions apparaitra sur son visage. Car ce genre de concombre masqué n’existe que s’il réussit à construire sa réputation sur les ruines d’un autre. Il ne peut vivre que sur le cadavre de ses ennemis. Et sont ses ennemis tous ceux qui, à ses yeux, le menacent, c’est-à-dire celles et ceux qui, à l’évidence, sont plus évolués que lui. En clair, vous lui retirez surtout le droit, à lui, de vous combattre, de vous piétiner, psychologiquement et donc, de réussir à prouver sa « valeur » (sic).

De fait, et si toutefois vous êtes vous-mêmes « clean » de cœur et d’esprit (de pensées et d’émotions), vous n’aurez aucune envie de faire le jeu de cet adversaire présumé qui croit que dans la vie, on écrase les autres ou on est écrasé par eux.

 

 

 

Alors, fièrement et en vous marrant par avance au sujet de l’effet que vous allez obtenir, vous invoquez courageusement votre droit de NON-RÉPONSE ! Et vous voyez ceux qui ne vivent que de combats et se repaissent de la chair des vaincus, se trouver face à une situation qu’ils n’avaient pas prévue : Celle de rencontrer une personne qui n’a rien à « vider » comme poubelles sur autrui et qui refuse de ce fait d’entrer dans la ronde de ceux qui se trahissent eux-mêmes avec assiduité.

De toutes façons, vous n’avez pas besoin que d’autres vous accordent le droit de vous exprimer : faites-le simplement quand vous en ressentez le besoin, et assumez simplement les conséquences éventuelles de vos idées. Souvenez-vous que votre attention est créatrice; ne serait-il pas fâcheux, finalement, que votre propre pouvoir serve à alimenter ce qui doit mourir ?

 

 

 

Serge Baccino

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(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)