Le pouvoir des mots

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ho'oponopono10Connaissez-vous le sens originel, symbolique et spirituel du mot « désolé » ? Désolé signifie, en gros « Qui a perdu son soleil » ou « sans soleil. » Ainsi, une personne qui emploie ce mot énonce, sans le réaliser, qu’elle est désormais, peu ou prou, ponctuellement ou à long terme, privée de son propre soleil intime, de « Dieu en elle. »

Pourquoi je vous raconte ça ? Je vais vous l’expliquer. Comme tout ceux qui ont un compte « Facebook« , sur mon mur, je vois défiler, jour après jour, des articles, des commentaires, des conseils plus ou moins éclairés (sic) et même de franches âneries sur lesquelles je ne reviendrai pas pour le moment.

 

ho'oponopono1Dernièrement, je vois le fil de discussion d’une femme qui s’occupe de guérison spirituelle en rapport avec les techniques Quantiques (très à la mode, apparemment) et mon attention est attiré par une phrase que les gens qui désirent « guérir leurs blessures« , comme on dit, doivent répéter, ceci dans l’espoir de se pardonner à eux-mêmes. Vous captez le topo général ? Il est d’ailleurs nettement mentionnée une méthode qui fait fureur, ces deux dernières années, en France et dont le nom est imprononçable la première fois qu’on le voit écrit (Hopono… quelque chose.) Et même la seconde, en ce qui me concerne (Je vais opter pour le copié/collé de ce mot ^^)

Pour ceux qui connaissent déjà, l’idée est de faire amende honorable et de se dire fautif de tous le mal du monde ceci afin de permettre d’une part notre propre guérison et, d’autres part, la guérison d’autrui. En somme, vous vous transformez vous pour transformer les autres. En gros. Mais jugez plutôt et par vous-mêmes, en lisant ce condensé d’explication « officielle » piqué sur le Wikiriquiquipédia (lol) adoré de tous :

 » Dans le Hawaiian Dictionary, hoʻoponopono est défini comme «purification spirituelle, une réunion familiale, durant laquelle les relations sont rétablies par des prières, l’acte de contrition, la repentance et le pardon mutuel. »

Le mot hoʻoponopono se compose de hoʻo qui signifie « commencer une action » et pono qui signifie « bonté, honnêteté, moralité, qualités morales, actions correctes et justes, excellence, prospérité, attention, utilité, état naturel, devoir, juste, équitable, droit, approprié, détendu, soulagé, devrait, aurait, doit, nécessaire ; » ponopono signifie « remettre en ordre; juste, retravaillé, harmoniser, corriger, régulariser, ordonner, nettoyer, ranger, agir correctement. »

Le procédé : Après une prière, les problèmes sont formulés et les offenses discutées. On attend des membres de la famille le désir sérieux de travailler aux problèmes et non de s’accrocher aux fautes. Pour réfléchir aux confusions émotionnelles et aux offenses commises, plusieurs minutes de silence sont tenues. Les sentiments de chacun doivent être considérés. Puis suivent les reconnaissances des fautes, les repentirs et les pardons mutuels. Chacun lâche l’autre (kala). Tous les participants se libèrent des problèmes (‘oki) et terminent la séance par une cérémonie festive appelée pani, dont le repas comprenait souvent des zostères (limu kala), symbole du lâcher prise réussi. »

 

ho'oponopono2Vous me direz, « Ma foi, jusque là, rien de bien spectaculaire ou de critiquable, mis à part le nom qui nécessite de s’entrainer pour réussir à le prononcer sans passer pour un abruti incapable d’articuler un mot !  »

Il est clair que ce n’est pas l’idée de départ qui me gêne ou même qui m’a interpellée en lisant ce fil de discussion mais plutôt un mot bien précis qui faisait partie d’une sorte de mantra que doit réciter (et donc apprendre par cœur) la personne qui désire s’amender et soigner ainsi les autres, par la même occasion. Ce mot était le mot « Désolé. » La personne qui  » hoʻoponoponopounise  » doit se dire « désolée » et donc, « privée de soleil. » Si on suit cette logique, il faut se retirer la conscience ou le ressenti de sa part de divinité, ceci afin de faire amende honorable et de pardonner nos fautes et, ma foi, dans le même élan, celle des autres.

 

ho'oponopono3Bon, OK, je fais l’idiot afin de ménager mes effets, car vous et moi savons fort bien que ce n’est ni le but ni même l’intention de départ de cette vieille technique Hawaïenne. Alors quoi ? Alors, une fois de plus, une fois encore, ceux qui ont pris sur eux l’énorme responsabilité de TRADUIRE d’anciennes connaissances initiatiques, n’étant pas eux-mêmes initiés correctement ou suffisamment, ont trahis l’esprit en ne se préoccupant pas outre mesure de la Lettre. Du moins, des Lettres (Matrika, en sanskrit) qui devenaient susceptibles, à leur tour, de véhiculer le Pouvoir (Shakti) énorme qui s’accroche aux mots d’une langue, une fois leur sens général ou particulier définitivement établi.

Et retraduire « être désolé » alors qu’il est simplement question de « prendre conscience d’une erreur regrettable », ce n’est pas traduire et transmettre mais trahir et abîmer. Car aucun ésotériste et spiritualiste digne de ces noms ne se sentira à l’aise ni en harmonie avec les Lois de l’univers en affirmant « Je suis désolé » ! Je veux bien croire que les nouvelles générations sont moins « regardantes » sur la forme (moins exigeantes) mais tout de même !

 

ho'oponopono4Or donc, et pour en revenir à notre affaire, je vois sur mon mur un texte qui passe et qui propose aux gens d’être désolés (sic) tout en leur affirmant qu’ensuite, ils iront mieux. Comme à mon habitude, je ne me soucie guère de savoir le quoi et le comment ni même le contexte : puisque c’est sur mon mur, c’est que la personne qui est responsable du fil de discussion et des commentaires est d’accord pour que je lise et que je réagisse éventuellement à ce qui est écrit. Et à moins de tomber sur des personnes fermées d’esprit ou qui ont peur pour leur « beefsteak » (si vous me suivez), ça se passe TOUJOURS bien et en un an de FB (écrit pour la première fois en 2014), je n’ai eu à déplorer qu’un seul abruti qui après avoir seulement lu mon nom et ce que je faisais, me traitait de Gourou qui ne peut vendre que du vent (et il avouait ne pas m’avoir lu ^^)

Donc, mis à part ce blondinet aigris qui, je l’ai appris ensuite, fait pareil un peu de partout, se mêlant aux propos spirituels juste pour s’en moquer, je n’ai donc eu aucun problème et chacun m’a poliment autorisé à donner mon avis, même s’il était « en contre. » Une politesse que je rends à mon tour, sur ce blog ou ailleurs, à une seule condition, évoquée plus loin. Alors, spontanément, je réponds au fil de discussion en écrivant un truc de ce genre :

« Attention, le mot désolé signifie… (bla, bla, bla,) et même si la méthode est sans doute excellente par ailleurs, je suis étonné que personne ne soit choqué par la présence de ce mot… »

Immédiatement, la personne qui conduit le fil de discussion ouvre un message privé pour me sermonner au sujet de mon intervention ! En gros, elle n’allait pas m’emmerder sur ma page et ne comprenait donc pas que je vienne l’empêcher de dire ce que bon lui semble. Je lui réponds poliment que je pensais (sans doute naïvement) pouvoir m’exprimer librement sur ce qui était aussi le fil de mon propre mur et qu’il était quand même effarant d’employer le mot « désolé« , etc…

Et là, c’est partie en vrille ! Cette charmante guérisseuse au prénom composé et ne supportant pas qu’on lui tienne tête, commence à me lâcher une rafale de lieux communs, du genre que c’était mon ego qui s’exprimait, que je ne savais pas « lâcher prise », bref, le kit complet du parfait tyran spirituel qui refuse tout dialogue qui ne soit pas exclusivement à son avantage et dans lequel il ne peut être assuré d’avoir le dernier mot. (Très important ça, le dernier mot ^^)

 

ho'oponopono5Comme je l’explique dans un autre article, il existe une astuce imparable pour savoir exactement avec qui vous dialoguez (verbalement ou par écrit) :

Si la personne s’attaque à vous, personnellement, en remettant en cause vos qualités humaines et/ou spirituelles, au lieu de s’attaquer, même « vertement » à votre version des faits (le sujet traité, donc), vous pouvez être assuré d’être en présence d’une personne régit entièrement par la compulsion animique et même si elle œuvre « gratuitement » (sic), vous pouvez être sûr que son action cache quelque morbide satisfaction égotique telle que le besoin de reconnaissance, le fait d’être admiré(e) ou adulé(e) et de créer une dépendance (l’autre, aidé gratuitement, devient donc psychologiquement et énergétiquement débiteur, puisque il ne peut pas créer un mouvement inverse.)

J’écrirai d’ailleurs un article sur ce passionnant sujet (au sujet des lois de la dette énergétique ou de la « gratuité supposée« .)

 

ho'oponopono6Donc, d’un coup, cette charmante dame bourrée d’amour, de compassion et orientée jusqu’aux chaussette sur la tolérance et le pardon, n’est-ce pas me fait savoir que, de toute façon, j’ai tort et que un point c’est tout et que même elle vas mettre fin à ce dia… euh, MONOLOGUE. Et en effet, pour être assurée de ne rien lire de fâcheux (pas savoir quoi répondre, en fait), elle me coupe l’accès à sa page et m’interdit de répondre, y compris au message privé ! Grandeur d’âme, quand tu nous tiens !

Et après, ça nous fait la morale en parlant de spiritualité, d’amour, de pardon, de compassion, etc. Vous comprenez pourquoi je me défie toujours des « nouveaux mystiques » qui tartinent leurs écrits ou leur prose verbale d’amour, de pardon inconditionnels et autres dégoulinances hypocrites en diable.

 

ho'oponopono7Pour ma part, je ne suis pas mystique ni même religieux et je n’ai pas sans arrêt les mots « amour », « compassion » et « pardon » à la bouche, mais si quelqu’un critique ce que j’écris (et non pas moi, pensez à faire le distinguo, désormais !), j’essaye de comprendre, d’échanger et, non pas de convaincre mais de mieux expliquer le sens parfois pas très évident de ce que j’écris (ou ose écrire, devrais-je dire. )

En somme, je demeure ouvert avec la langue (dans ce que j’affirme) et « dans les faits » (dans mon comportement.) Après, bien sur, si je sens que j’ai affaire à un rigolo qui se fait suer dans sa vie de désœuvré, je clos la discussion sur un « OK, je comprends votre avis » et je me barre aussi sec ! Non pas dans l’espoir de lui clore le bec mais dans celui, plus pragmatique, de ne pas perdre un temps précieux avec un « trou du culte. »

 

ho'oponopono8Bref ! Voilà ce que j’avais envie de partager, aujourd’hui, avec mes fidèles lectrices et lecteurs. Cela étant dit, faites tout de même gaffe à ce que vous dites et écrivez, car les mots contiennent de l’énergie et si vous « oubliez » que des générations d’hommes et de femmes qui connaissaient le sens premier et originel des mots, ont chargé un max certains mots et certaines expressions, vous allez avoir de mauvaises surprises ou croire que les diverses méthodes que vous employez « ne marchent pas pour vous. » Et je suis sûr que cela vous est déjà arrivé, n’est-ce pas ?

Si vous désirez à tout prix «  »hoʻoponoponopouniser », surveillez les mots que vous employez, car certains n’ont pas été nécessairement bien traduits des autres langues et quelques-uns peuvent vous faire perdre une large part des bénéfices de méthodes valables par ailleurs. Pour en terminer, sachez que si déjà vous acceptez l’idée d’être CORESPONSABLE du malheur planétaire et que vous êtes prêt à ne plus le produire à votre modeste niveau, vous faites déjà bien plus que votre quote-part spirituelle et vous aidez VRAIMENT la planète, et pas seulement « avec la langue » (affirmer sans poser d’acte réel.)

 

ho'oponopono9Si vous désirez réagir, ici cela vous est permis ! Mais n’oubliez pas de TRAITER DU SUJET EN COURS et non des défaut présumés ou avérés de celui qui l’a initialisé ! Si vous retenez cette simple règle de savoir vivre spirituel, faisant si cruellement défaut à certaines et certains, vous êtes déjà bien avancé(e), vous pouvez me croire et agissez déjà pour la Paix dans le Monde. Sinon, faites comme les lâches qui n’osent même plus ouvrir la bouche ou écrire un mot de peur de se prendre un « retour de volée » qui décalquerait plus encore, et si cela était possible, leur pauvre petit ego déjà bien bousculé par la Grande Vie.

 

Serge Baccino