Origine du besoin de contrôler

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L’origine du besoin de contrôler

(Les brèves de la psy éso)

 

On ne veut pas apprendre; on veut juste avoir raison. Toutes nos tentatives de manipulations mentales, d’intimidation, toutes les méthodes servant à faire sentir à l’autre qu’il a tort, servent en fait un seul but : avoir raison. Si nous réussissons à obtenir cette validation d’autrui, nous pouvons en conclure qu’il n’est pas utile de changer quoique ce soit en nous. Pourquoi changer (d’idée, d’attitude, etc.,) si nous avons raison ? Ainsi, quelles que soient les méthodes employées pour tricher dans le relationnel, toutes convergent vers ce besoin viscéral de ne pas avoir à changer un iota de notre thématique mentale.

 

Ce besoin viscéral d’avoir raison et donc, de ne pas avoir à changer quoique ce soit en nous, entraine un autre besoin : celui du contrôle.
Si nous ne réussissons pas à faire admettre aux autres qu’ils ont tort et nous raison, alors nous croyons devoir arriver tout de même à nos fins, cela en tentant de contrôler leurs pensée, leurs gestes, leur vie même et si cela est possible. Évidemment, nous réussissons tout au plus à terroriser les plus faibles et à agacer sérieusement les plus convaincus de leurs propres droits. En somme, ça ne marche pas. Si ça marchait, nous cesserions alors rapidement.

 

Ainsi et à la longue, le besoin de contrôle entraine insatisfaction, stress, angoisses et déceptions, car il n’est jamais possible de contrôler quoi que ce soit avec le conscient. Seul l’inconscient engendre les différentes réalités propres à chacun de nous. Le pouvoir de créativité mentale n’est donc pas dans le conscient mais dans l’inconscient. Seul ce qui se trouve déjà en nous et qui n’a jamais été visité et donc conscientisé, engendre les évènements. Comme nous ne savons pas ce qui se passe exactement dans notre inconscient, nous pensons que ce sont les autres qui nous « aident » ou nous « freinent » dans notre élan vital.

On peut se faire une nette idée de ce qui se trame en notre for intérieur, cela en nous basant sur les modalités d’expression de notre réalité extérieure, autrement dit, sur ce que nous vivons d’une manière aussi irrémédiable que cyclique. Nous sommes les créateurs de notre vie : ce que nous pensons, inconsciemment, nous le vivrons tôt ou tard consciemment.

 

Serge Baccino