Quand convaincre devient inutile

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Quand convaincre devient inutile

« Il n’est plus temps de s’encombrer de gens qui affirment ne pas avoir envie de s’encombrer de nous. »

Cette phrase paraît soit innocente, soit déplacée, soit indigne d’une personne se prétendant « spiritualiste. » Et ça tombe super bien : je ne suis ni innocent et rien n’est plus « déplacé » que de débouler sur les pages privés des autres pour leur affirmer péremptoirement qu’ils ont tort. Et par dessus tout, grâce à Dieu, je ne suis pas « un spiritualiste » (Ne me parlez pas de malheur !)

Je peux ainsi penser, écrire, parler et agir bien plus librement que si j’étais toujours conditionné par un tas de croyances et de suppositions mentales juste digne de faire braire de rire une autruche d’Andalousie. Bon, OK : tous n’ont pas cette chance de nos jours, il faut bien le reconnaître. Mais inutile de se montrer mesquin, cela doit déjà être assez pénible pour eux.

Ainsi, il m’est apparu comme évident que les différents « lanceurs d’alertes » et autres « complotistes » se sont assez « mouillés » et ont assez été foulés aux pieds par les plus imbéciles de France et de Navarre, pour qu’il ne soit plus nécessaire, désormais, de continuer à « agresser » les programmations mentales de celles et de ceux surtout effrayés par la libre pensée déconditionnée.

Plus sobrement, il est temps de réaliser qu’il ne faut plus essayer de convaincre ceux qui se présentent déjà comme des cons vaincus. J’irai même jusqu’à dire qu’il ne faut plus essayer de les avertir. Depuis le temps, et malgré ce que cela à pu coûter à quelques-uns, ce devrait être chose faite.  S’ils ne l’ont pas compris déjà, il ne le comprendront pas non plus en les matraquant de ce qu’ils considèrent, de toute manière, comme « de fausses informations. » Les véritables informations vraies à n’en plus pouvoir, propres sur elles et encaustiquées à la vaseline serbo-croate, ne pouvant provenir que des médias dits indépendants (gag !) et bien sûr « officiels ». Il ne leur reste donc plus que la version dite « karmique » de base pour les forcer à admettre l’évidence.

Mais versons dans le encore plus sobre et donc, dans le bien plus clair. Certains ne pouvant apprendre qu’en perdant un bras ou une côte, laissons la vie se charger de les instruire de la douloureuse manière à laquelle ils sont habitués et qui semble séduire leurs croyances et certitudes intimes. J’allais écrire « leur intelligence », c’est fou comme l’on peut être parfois distrait en écrivant !

Ce qu’est cette version ultime d’apprentissage ? Vous la connaissez déjà. Vous n’avez simplement plus l’habitude (ni le besoin) de faire appel à elle. C’est pour cela que vous ne pensiez pas à elle, tout bêtement. L’habitude est une seconde nature, dit-on. Le non-emploi efface la mémoire et avec elle, les habitudes. Ceux qui ne savent pas encore apprendre « par la douceur » (comprendre de leur propre intelligence et discernement), apprennent tôt ou tard « par la douleur. » Est-il seulement utile d’expliciter cette dernière méthode d’apprentissage ?

Toutefois, et d’un point de vue purement pratique, même s’il n’est pas nécessaire d’expliquer comment la vie s’y prend pour nous instruire par la souffrance, il nous reste à faire cesser au plus vite, une relation des plus délétères qui a bien assez durée. Je veux parler ici de cette manie suspecte de chercher à convaincre autrui supposément « pour son bien » et de s’épuiser à expliquer les choses en faisant mine de ne pas voir que l’autre, en face, n’en a rien à battre de nos explications, car il préfère encore et toujours ses propres idées. Pour le formuler plus abruptement :

« N’en avez-vous pas marre d’être pris pour un imbécile au mieux ou un pour dangereux complotiste, au pire ? »

Mieux encore : n’est-il pas un brin suspect de chercher ainsi à  sauver les autres malgré eux ou contre leur gré ? Tout le monde apprend ou, à tout le moins, pourrait apprendre, pour peu qu’il le veuille bien. Cela dit, je ne parle pas ici pour ceux qui font un boulot formidable d’information quasiment en temps réel, mais juste pour ceux qui ne sont pas là pour informer mais qui tiennent à tout prix à informer les autres de ce qui, pour eux, est la vérité.

Pour ma part, j’écris et échange sur ces choses sur mes pages. j’ai bien essayé, moi aussi, d’aller « prêcher la Bonne Parole » à d’autres, mais ayant constaté assez vite leur degré épouvantable de fermeture d’esprit à autre chose qu’à ce qui se trouve déjà entre leurs deux oreilles, j’ai vite fini par me lasser. Je témoigne ici plus que je n’instruit les autres, car je le dis et le redirai encore : je ne parle ou n’écrit que pour ceux qui partagent déjà le même état d’esprit que le mien. Et si cela effraye, défrise ou fait suer les autres, qu’ils aillent boire un café pour se calmer les nerfs puis qu’ils comprennent au moins cette vérité :

Leur version n ‘a d’intérêt ou d’importance que pour eux et pour tous ceux qui pensent comme eux ! Qu’ils aillent donc semer eux aussi là où des graines sont déjà plantées. Les résultats sont toujours inespérés !

 

Serge Baccino

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