Se réincarner, mais pourquoi ?

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Au vu des questions récurrentes qui nous arrivent, sur le blog de vidéos « Novæ-Atlantis », il m’a semblé utile d’écrire cet article et de remettre certaines idées en ordre. En effet, de nombreuses réponses ont été proposées, pas toutes dans un ordre évolutif ni même logique et de ce fait, il m’a semblé plus judicieux de les rassembler puis de les ordonner quelque peu dans un article consacré à corriger un évident manque de compréhension de la part de nos lecteurs et de nos « vidéoditeurs » (comme j’aime à le dire), face au sujet de l’incarnation et de la réincarnation. Voici donc un résumé du sujet, en espérant qu’il répondra à un maximum de vos légitimes questions.

 

vitesse mentale2Pour tout comprendre au sujet de l’apparent paradoxe qui existe dans le fait d’affirmer que la personnalité n’a qu’une seule vie et ne se réincarne pas après la mort du corps de chair (sauf cas exceptionnel) et les connaissances (voire croyances) généralement répandues au sujet des incarnations nombreuses ou répétitives, il faut juste comprendre que les deux versions ne parlent simplement pas du même niveau de l’être multidimensionnel ! Les écrits originels, ceux des Hindous (je cause des Maîtres de l’Inde antique), ne parlent QUE de l’individualité, ce que la psy éso nomme « le Soi » ET NON de la personnalité qui elle, n’est qu’une extension ponctuelle et donc provisoire de ce même Soi.

Les anciens ne s’occupaient que de l’individualité, du « Swa » (Soi) alors que la psy éso ne s’occupe QUE de la personnalité, du plus immédiat, du plus « terre-à-terre » et donc pratique. La raison est d’ailleurs très simple et on ne peut plus logique : ceux pour qui sont faits les enseignements terrestres, sont des personnalités terrestres, pas des Soi ! Autrement dit, l’étudiant apprend pour devenir un Soi à son tour mais il n’en est pas un ! Dans le cas contraire, apprendre les choses qui ne concernent que la personne physique et sociale, ne lui servirait à RIEN !

 

AtlasEt c’est d’ailleurs là que ça devient franchement intéressant pour nous ! Car si l’enseignement issu d’Orient n’est pas adapté à la personnalité mais au Soi, à l’individualité, alors ceci explique pourquoi tant d’Occidentaux buttent sur l’enseignement Oriental et ne parviennent pas à mettre en pratique la partie purement spirituelle (dite « lumineuse ») de cet enseignement, qui réclame, il est vrai, une force de caractère, une volonté et un courage quasi… Surhumains ! Surhumain étant le terme exact, surtout si on se souvient que ce même enseignement est prévu pour des êtres puissants et bien plus éclairés qu’une simple personnalité terrestre ! Commencez-vous à pressentir le problème ?

Combien de personnes ont abandonnées leur recherche spirituelle en se disant qu’elles étaient soit trop connes pour tout comprendre (lol) soit trop faibles pour réussir à ASSUMER les innombrables règles de vie quasi monacales et soit disant applicables à la vie de tous les jours ? Applicables à la vie de tous les jours, elles le sont, mais à la vie de tous les jours d’un Soi !

 

Déjà de son époque, un auteur comme Paul Sédir (de son vrai nom, Yvon Le loup) avait pressenti le quiproquo en accusant des instructeurs Orientaux de réclamer de leurs disciples le degré de clairvoyance et de maîtrise spirituelle que seul un Maître pourrait posséder. Mais la chose n’a pas fait grand bruit et de peur d’être taxé d’ego surdimensionné (sic), cet auteur pourtant aimé et respecté, a préféré se remettre à une plume moins dérangeante pour ses pairs. Donc et pour résumer cette première considération qui se veut une quasi « alarme », je dirais que l’enseignement spirituel Oriental est très austère et dur pour nous du fait qu’il ne s’adresse qu’à des êtres humains qui ont déjà commencé à devenir des Soi, à être libres et indépendants de leur vivant. Celui de l’ésotérisme Occidental, dont la psy éso est la plus fidèle (et sobre) représentante, depuis très longtemps, s’adresse uniquement à des personnalités humaines « ordinaires » et ce qui est proposé est donc à la fois accessible et libérateur en peu d’années et cela, pour tous.

 

Je connais des ésotéristes dont la foi en l’enseignement Oriental est si ancrée et solide, qu’ils galèrent littéralement depuis une vingtaine d’années sans avoir réussi à réaliser quoique ce soit. Ils ont développé quelques facultés, certes, mais n’ont pas été transformés pour autant, car ils ne réussissent toujours pas à mettre en pratique la partie purement spirituelle de l’enseignement qui est trop limitative et contraignante pour un être humain lambda, ce qu’ils sont et demeureront, du moins tant qu’ils s’entêteront à se prendre pour ce qu’ils ne sont pas (des Soi, des êtres réalisés.)

La voie de la Siddha (« de la perfection de soi ») dont est issue en droite ligne la psy éso, offre un enseignement qui débute pour la personnalité et se poursuit par un enseignement réservé aux Soi-Conscients, aux véritables individus, qui existent par eux-mêmes et d’eux-mêmes (qui ne sont plus programmés de la même façon qu’une personne physique ordinaire.) Mais poursuivons…

 

Nous devrions avoir compris que c’est le Soi ou individualité qui se réincarne autant de fois qu’il veut et non la personnalité qui elle, représente l’une de ces incarnations en cours. Prise séparément, chaque extension est unique et le demeure l’éternité durant ! Nous verrons d’ailleurs un peu plus loin pourquoi il faut absolument que chaque personnalité soit éternelle, c’est d’une logique effrayante ! OK, mais que se passerait-il si une personnalité se réincarnait d’une manière ordinaire, c’est-à-dire régulièrement et après chacune des « morts » terrestres ? Eh bien, il se passerait plusieurs choses de fâcheuses ! La première étant qu’une naissance équivaut à un nouveau départ. L’enfant à naître débute une nouvelle vie et n’a, pour antécédent, que deux choses :

  1. La mémoire vitale de la mère que cette dernière « refile » à son enfant du fait que ce sont ses propres cellules qui servent à confectionner le corps du bébé à naître, et…
  2. La mémoire animique (« de l’âme », donc) qui concerne toutes les autres extensions d’un même Soi, puisqu’il n’existe qu’une seule et même âme pour toutes les vies d’un même Soi.

 

Après la mort du corps de chair (et non de la personne consciente) la personnalité, c’est-à-dire la conscience personnelle ainsi que tous ses souvenirs, connaissances ainsi que ses expériences vivantes et conscientes, SURVIVENT au départ du plan terrestre « dense » et continue d’être et de se manifester librement sur le plan de conscience d’après-vie qui correspond, en terme de vibrations, au niveau d’évolution de la personne qui vient d’abandonner son véhicule terrestre.

Dès lors, la personne peut poursuivre son évolution, son ascension de plans de conscience en plans de conscience et, je vous l’assure, elle n’a vraiment aucune envie que cette extraordinaire « Aventure Humaine » cesse un jour prochain ! Et c’est hélas ce qui se passerait si elle décidait bêtement de se réincarner ! (car elle peut demander de revenir.) Mais si elle revenait sur terre et dans un corps de chair, celui d’un bébé, sa mémoire serait effacée et il lui faudrait tout apprendre et reprendre à zéro, ce qui serait TRÈS con, avouez-le ! Ou alors, une telle décision découlerait d’un besoin vital, absolu (comme nous le verrons plus loin.)

 

Cela dit, le fait qu’en temps ordinaire et en tant que personnalités, nous n’ayons qu’une seule vie terrestre et pas plusieurs à la suite, comme le pensent de nombreux spiritualistes, est plutôt RASSURANT ! Pourquoi ? Parce que s’il existe plusieurs vies, alors nous risquons fort de ne plus jamais revoir nos proches que nous aimions et qui nous ont quittés, puisque lorsque nous mourrons, à notre tour, eux seront déjà « réincarnés » ! A ce jeu, nous risquons fort de nous courir après durant des siècles ! Ce serait des plus navrants, en plus d’être un peu con sur les bords ! Donc, réjouissons-nous qu’il n’y ait (généralement) qu’une seule vie terrestre et que les premiers Orientalistes (traducteurs des textes sacrés de l’Inde) se soient trompés (comme le peuple hindou, d’un niveau culturel très relatif) en traduisant les anciens textes sacrés ! Il est clair que les représentants du peuple de l’Inde, ceux parmi les moins cultivés, croient également que ce sont leurs personnalités qui se réincarnent indéfiniment. Savoir et culture sont réservés aux nantis, paraît-il !

 

plans de conscience2En réalité, c’est notre Soi et non pas nous, qui incarne, de multiples fois, l’un quelconque de ses attributs (défauts, qualités, idées, etc.) afin de les tester « en live » et d’en connaître le degré d’utilité ou de créativité, par exemple. Les Soi aussi évoluent, n’est-ce pas ! Un Soi n’est limité que par son imagination et par certaines grandes Lois cosmiques : autant dire qu’il peut faire un peu tout ce qu’il veut ! Étant une individualité, il peut adopter la forme et le Genre (et non la polarité) qui lui conviennent le mieux (homme ou femme) mais souvent, il a une préférence et se présente en tant qu’homme ou en tant que femme plus volontiers et donc, plus souvent.

Sa polarité dépend du niveau vibratoire qu’il choisit d’adopter pour être plus ou moins « près » de ses extensions. La fréquence de son corps spirituel est donc adapté à ses besoins, par exemple se tenir sur le Plan Bouddhique ou sur le plan Causal. Comme aide supplémentaire à la compréhension du sujet, je prendrai, à présent, l’exemple d’une main et celui d’une famille.

 

Livre orientLes Orientalistes, qui ont fait beaucoup pour que le français moyen se retrouve paumé et incapable d’assumer les efforts réclamés à un Soi pour devenir Divin, on confondu la main avec l’un de ses doigts ou bien la famille avec l’un quelconque de ses représentants. S’il est si difficile de comprendre certains sujets de l’ésotérisme, c’est parce que tantôt ils s’adressent à la Conscience de Soi, tantôt à sa personnalité terrestre. D’où les quiproquo nombreux et durables. En fait, c’est un peu comme si on ne réussissait pas à s’entendre du fait que je vous parle d’une famille de six personnes, tandis que vous parlez vous, de l’un quelconque des membres de cette même famille !

C’est la famille qui est « nombreuse » pas un de ses composant (la personne) qui lui, est unique, différent et distinct des autres membres de cette famille. Dans ce cas, il y aurait un quiproquo à propos du « niveau familial », c’est-à-dire confondre la famille avec l’un de ses représentants ou une main avec l’un de ses cinq doigts. En réalité, rien n’est « faux » ou « compliqué » : on ne parle pas tous du même niveau de l’être, voilà tout.

 

Subconscient-rayonsQuant à l’âme, là encore il y a confusion et cette dernière est des plus regrettables, attendu que d’une bonne compréhension du sujet, naîtrait une explication rationnelle à certaines de nos interrogations, par exemple en relation avec « la mémoire des vies passées chez les enfants. » L’âme, c’est ce qui nous anime, du latin animus (esprit) et anima (force vitale.) Notre âme se résume à nos processus mentaux et aux sentiments/émotions qu’ils font naître, voilà tout ! Ce n’est pas nous, ce n’est pas quelqu’un d’autre que nous, c’est la somme de toutes les expériences vivantes et conscientes d’un même Soi (le nôtre) stockée à un niveau de l’Être Global nommé « âme » et servant à rendre plus cohérentes les expériences linéaires de toutes les extensions d’un même Soi.

Par exemple, pour ne pas reproduire sempiternellement les mêmes erreurs, créer une constante au niveau du comportement, du caractère, etc. Voyons un autre argument d’importance qui prêche pour la vie terrestre unique de chaque personnalité (une seule incarnation, donc.)

 

Nous savons qu’il est possible de « contacter une autre vie passée », non pas l’une de « nos » vies passées mais l’une des autres extensions de notre Soi. L’âme contient la mémoire de toutes les vies (extensions) d’un même Soi, avons-nous précisé, plus haut. Oui mais voilà : comment pourrions-nous contacter une autre vie de notre Soi, si elle était vraiment… Passée ? Car qui dit « passé » dit « terminé » ou « fini » ! Pour qu’une ancienne personnalité animique d’un même Soi puisse être contactée par l’une quelconque des extensions de ce Soi, il faut absolument que cette « vie passée » soit toujours disponible et même, qu’elle se produise en ce moment même, c’est-à-dire tandis que nous effectuons ce contact (ou cette « régression. »)

En fait, les vies d’un même Soi ne sont jamais « passées » : elles se produisent TOUTES en simultané, ce qui permet à quelqu’un de les voir se dérouler sous les yeux de son corps psychique, de son âme, comme on disait avant. N’est-il pas logique de penser que pour qu’une chose quelconque puisse être vue, contactée, touchée, entendu, etc., il faut nécessairement qu’elle puisse toujours être là et se produire ? De même, pour qu’une autre personnalité puisse être contactée, il faut bien qu’elle soit toujours « en manifestation », qu’elle se produise toujours et, si possible, qu’elle se produisePour l’éternité ! Et ça tombe bien puisque c’est justement le cas !

 

incarnationsDonc, sachant que si une personne décédée à la Terre décide de se réincarner, elle « meurt » (oublie qui elle était), alors, cette même personnalité a tout intérêt, sauf nécessité vitale, de ne pas se réincarner (bien qu’elle puisse le faire et soit libre de le faire.) De plus, sachant que toutes les soi-disant « vies passées » peuvent être contactées à n’importe quelle époque, il faut donc qu’elle puisse se produire… à jamais ! Simple, net, logique et sans appel pour toute personne intelligente et modérément instruite. Par ailleurs, ne pensez-vous pas qu’il serait aberrant de créer une vie, une identité distincte puis de lui imposer de disparaître et de lui faire courir le risque de revenir pour se refaire mais en moins bien ?

Les gens ont tendance à perdre tout sens commun et toute logique, lorsqu’ils s’essayent à la spiritualité. Ce qui est un comble, quand on sait que la plupart des grandes figures de l’antiquité, les « scientifiques » de l’époque, étaient ésotéristes et doués en matière de bon sens et de logique.

Voilà donc un résumé de ce sujet, en espérant vous avoir rendu service en vous décortiquant cette nourriture mais… à vous de mâcher et de digérer, à présent !

 

Serge Baccino