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Argent et spiritualité : l’ultime affrontement

Argent et spiritualité : l’ultime affrontement

 

A notre époque dite « moderne », il devient évident que la plupart de ceux qui se considèrent eux-mêmes comme des spiritualistes, ont une vision de l’argent et de la spiritualité absolument incompatible… En plus d’être aussi navrante que ringarde à souhait, car inchangée depuis des décennies. En effet, cela fait au moins trente-cinq ans que j’entends psalmodier que « Argent et spiritualité font rarement bon ménage. » On pourrait aussi bien dire que « lieux communs et intelligence ne font pas bon ménage non plus » !

Avouons que le propre d’un lieu commun, d’une sentence mentale quelconque, est d’être invariable et donc, de ne pas tenir compte de l’évolution. Il existera une forme de « sagesse populaire », cela aussi longtemps que le peuple réussira à être sage. Je m’abstiendrai, à ce propos, de tout commentaire désobligeant.

 

On pourrait et par exemple, se questionner à propos – non pas du bien fondé ou non de cette croyance populaire – mais plutôt au sujet de l’état d’esprit qui relève de telles affirmations péremptoires. Est-ce que et par exemple, les gens qui prétendent que la spiritualité et l’argent sont quasiment incompatibles, gagnent eux-mêmes correctement leur vie, s’ils jouissent actuellement d’un salaire décent, ou s’ils ne bénéficient et ne sont tributaires et donc dépendants, que d’une quelconque aide sociale dont le côté provisoire commence un peu à dater (ASSEDIC, RSA ou autre.) Mieux encore, nous pourrions nous questionner au sujet de la qualité de leur emploi : font-ils un travail qui les passionne vraiment ou bien sont-ils encore dans la dynamique mentale d’un emploi servant à « faire bouillir la marmite », comme on le disait jadis ?

 

Il va sans dire, du moins il nous semble, que chaque état d’esprit dépend pour une bonne mesure, du vécu journalier et, en particulier, de l’expérience issue de la vie familiale et professionnelle. Par exemple, une personne qui n’est pas heureuse en couple ou qui ne possède encore qu’un métier qui ne lui offre aucun moyen d’expression véritable, voire la possibilité de s’épanouir vraiment, ne présentera pas un comportemental semblable à la personne qui est heureuse en couple et qui vit de sa passion. Rappelons au passage que les psychologues ésotéristes ou « psy éso », sont des spécialistes du comportement humain et sont capables d’expliquer, froidement et sans passion inutile, pourquoi les gens sont ce qu’ils sont et se comportent comme ils le font. Nul mystère en cela. Les Maîtres Siddha du passé (il y a six mille ans !) ne mettaient que quelques minutes pour cerner l’état d’esprit général de tous ceux qui venaient les consulter ou recevoir un quelconque enseignement en ésotérisme.

 

Notre propos est bien moins de juger, ce qui serait aussi inapproprié qu’inutile, que de comprendre. Comprendre est essentiel pour qui désire vivre en paix dans un Monde où si peu de gens le sont ! Ne dit-on pas « Savoir, c’est pouvoir » ? Ici, il ne sera question que de ce pouvoir de vivre une vie aussi épanouie qu’instructive. Et quelle plus belle instruction que celle de son prochain, après celle de soi-même ?

Nous avons donc en présence « un prochain » qui pense que l’argent et la spiritualité ne font pas bon ménage. Outre le fait que chacun est en droit de penser ce qu’il veut, du moins, en son for intérieur, la vraie question est de comprendre pourquoi ceux qui défendent cette drôle d’idée qu’il pourrait exister un travail ou un métier ne méritant pas salaire, se sentent obligés de venir le faire savoir dans le « monde » de ceux qui sont persuadés du contraire.

En somme, pourquoi écrire sur un « post » de forum, dans un commentaire de pages perso ou sur un quelconque média (tel que Facebook) qu’Untel, qui se dit spirituel, essaye aussi de gagner de l’argent, comme si la chose en elle-même consistait une preuve incontournable de quelque travers humain contagieux ?

 

L’idée n’est pas non plus de justifier quoique ce soit, car le problème est toujours dans l’œil de celui qui croit le découvrir chez un autre. Cela aussi faisait partie, jadis, de la véritable spiritualité, mais semble quelque peu boudé de nos contemporains moralistes de la dernière heure. Une morale s’adressant tout particulièrement aux autres, merci de le noter en passant ! L’idée de se connaître soi-même et donc, de s’occuper de soi, en priorité, a également déserté la mémoire de nos chers idéalistes, conformistes en diable. Partant, qu’est-ce qui pourrait bien expliquer, et au plus près, l’état d’esprit en question ? En quoi le fait que d’autres s’autorisent à vivre ce que nous n’avons nullement envie d’expérimenter, pourrait bien nous chagriner ? A moins que…

 

L’homme est-il si véridique qu’il tente encore de se le faire croire ? Autrement dit, est-il toujours capable d’exprimer librement ses propres désirs, au lieu de les transformer bêtement en désirs inavoués et donc, inavouables à autrui ? Mais est-ce vraiment une question ? Présentons le sujet à l’envers et voyons s’il tient mieux la route (voire simplement debout) qu’abordé dans le sens actuel et courant. Comment réagirait une personne ordinaire, pas plus spiritualiste qu’une autre, voire autant que sa belle-sœur, si elle constatait que d’autres se permettent de vivre librement ce qu’elle ne fait que s’interdire elle-même et bêtement ?

Nul n’est censé ignorer la réponse, puisqu’elle est la même en cas d’un des deux conjoints qui semble un peu trop heureux aux contact d’un tiers de sexe opposé ! Nous sommes simplement en présence de deux sentiments redoutables capables de terrasser littéralement notre propre humanité, aussi belle soit-elle et dès le départ :

La jalousie et la colère.

 

La jalousie à l’idée que d’autres puissent s’autoriser ce que nous nous interdisons à nous-mêmes. La colère, ensuite, à l’idée connexe que nous ne nous sentons pas (ou plus) capables de vivre selon nos anciennes passions. Pour ceux qui subissent ces deux sentiments déchirants, nulle possibilité de fuite : ils doivent EXPRIMER, faute de leur passion, ce que son absence leur impose de vivre, comme émotions déchirantes. Pour le dire au plus simple, jalousie et colère ne peuvent bien longtemps être contenues, cela au risque de devenir fou ou de verser dans des paroles ou des actes qui seront regrettés la seconde d’après. Du moins pour les plus évolués.

Les autres ont déjà trouvé  une solution qui est en fait une dissolution de leur propre humanité, et qui consiste à s’emparer de la douleur du manque, pour la transforme en puissance de feu en attente de combat. Alors nous voyons des personnes se prétendant bien intentionnées, se lancer dans des croisades visant des personnes qui ont réussi là où elles ont échouées, à savoir vivre sa passion ou mieux encore, vivre DE sa passion.

 

Cela dit, loin de nous l’idée d’affirmer ici que tous ceux qui se prétendent spiritualistes et se font parfois payés très cher, vivent de leur passion ! Leur véritable passion, tout le monde la connait et elle a pour nom soit pouvoir, soit argent, voire les deux en même temps. Nous aimerions que le lecteur intelligent réussisse à faire la part des choses par lui-même, mais nous savons qu’il est parfois utile de donner à l’objectivité humaine un petit coup de main en passant. D’ailleurs et à propos d’objectivité, n’est-ce pas là le POUVOIR MENTAL qui manque le plus cruellement à nos semblables ? Avec un brin d’objectivité, plus personne ne critiquerait ouvertement personne. Chacun étant CONSCIENT du long et fastidieux travail qu’il reste à faire sur soi !

 

On peut donc en déduire que ceux qui trouvent intelligent de donner un avis contraire à celui présenté, à la moindre occasion et surtout s’il n’est pas souhaité, ont au moins beaucoup de temps de libre et doivent, de ce fait, s’ennuyer profondément. Et comme une vie dénuée de passion ne saurait satisfaire un être humain, la réaction la plus facile et qui revient le moins cher, est donc de passer le plus clair de son temps à contrarier l’existence de ceux qui semblent bien plus heureux et épanouis.

D’aucuns argueront du fait que nous devrions tous user de notre sacro-saint « libre-arbitre » en matière de communication. Comprendre que celui qui n’est pas d’accord avec ce qu’il lit ailleurs et chez les autres, est en droit absolu de le faire savoir, le fait d’y être préalablement invité étant considérer comme largement inutile !

 

Alors oui, il est possible (voire sain) de ne pas être spécialement d’accord avec ce que présente un autre et de se donner le droit de commenter en ce sens. Et si c’est le cas, ce qui sera alors « visé » sera ce que présente une autre personne, mais JAMAIS cette personne ! Cette astuce est imparable face aux différents cornichons du Web qui n’ont pas d’autres distractions que de venir faire suer les autres sur leurs pages (blogs, Facebook, commentaires sur YouTube, etc.) Et tous, sans exception, s’attaquent directement à la personne qui présente son propre avis, en plus de s’attaquer à ce qui est présenté.

Le but est uniquement de flétrir et de critiquer, faire chuter la valeur de celle ou de celui qui exprime sa pensée et NON de présenter une version plus élaborée voire différente du sujet abordé. Si le lecteur conserve à l’esprit cette nette différence dans la critique de leurs propres productions mentales, il ne sera plus confus à l’idée d’empêcher une autre personne de s’exprimer librement, car il reconnaîtra tous ceux dont le seul propos est justement de l’empêcher, à lui, de s’exprimer librement. Nous espérons être assez clair dans cette partie de notre propos général.

 

Nous pourrions également dire quelques mots à propos de ceux qui trouvent utiles de mettre du « Satan » ou leur propre déité dans tout propos ne correspondant pas à leur croyances religieuses. De cela nous dirons simplement qu’ils apprécieraient certainement que l’on vienne dans leur propre lieu de culte pour leur apprendre qu’ils sont dans l’erreur et qu’ils sont surement possédés !

De toute manière, tout commentaire désobligeant et taillé à l’emporte-pièce, cela au point qu’il doit certainement provenir d’un vulgaire copié/collé, devrait nous mettre à tous la puce à l’oreille au sujet des véritables intentions de ceux qui semblent avoir toutes leurs journées de libres pour oublier le côté misérable de leur propre vie. Pour de telles personnes, il n’est pas utile de répondre par une noblesse d’âme qui ne ferait, en fin de compte, que les blesser plus profondément encore et les ramener au vide de leur propre existence. Le mieux est de traiter chacun comme il se traite lui-même !

 

Pourquoi ? Parce que c’est la seule manière d’assumer sa quote-part de Karma collectif ! Ce dernier se résumant au fait que chacun de nous se verra tôt ou tard confronté à lui-même, mais cela, grâce aux réactions NATURELLES des autres. Chercher à se la jouer plus spirituel que nature ne peut que fausser ce Jeu d’âme à âme des plus délicats. Bien mieux que l’effet miroir tel que très mal compris et donc, mal vécu (ou pas accepté du tout), le Karma collectif (ou Jeu Karmique) est l’incarnation même de la Justice sur cette Terre et au milieu des humains. Mais donnons un ou deux exemples concrets avant d’en terminer avec le sujet.

Contrairement à la croyance populaire, baignée de morale judéo-chrétienne, celui qui est méchant n’attend pas « plus de gentillesse » des autres, car à chaque fois qu’elle lui sera présentée, son seul but sera de la flétrir d’une quelconque manière. Et si attente il y a, en fin de compte, c’est dans ce sens qu’elle s’orientera (se moquer des gentils.)

 

La seule manière pour une personne paumée de comprendre ce qu’elle est devenue, c’est DE SE RENCONTRER en les autres, autrement dit, d’être traitée comme elle traite son prochain. C’est cela, le véritable « effet miroir », et non cette platitude mystico-religieuse que l’on nous sert encore de nos jours. A moins qu’un miroir puisse refléter autre chose que ce qu’on place devant lui ? Sinon, il ne s’agit pas pour autant d’en profiter pour se vider l’âme sur autrui ! Refléter est différent d’en rajouter au niveau du costume ! Dernier exemple, et d’actualité, celui-là, les fameuses « relations toxiques » ! La bonne blague que voilà !

On est en droit de se demander par quel miracle une relation peut devenir toxique sans que sa soi-disant « victime » en soit consciente. Voire simplement informée ! Ou alors elle l’était dès le départ, et celui des deux qui a changé n’est pas celui que l’on croit ? Dans tous les cas, la vraie question en présence est celle-ci : « Que fout encore la présumée victime en compagnie du toxique des deux ? »

 

Certains s’indigneront à la lecture de nos propos et nous rétorqueront que « dans certaines circonstances, il est difficile de tout plaquer et de se barrer sans se retourner. » Eh bien oui, voyez-vous ? Il y a les enfants, le fait d’être sans travail et donc, sans revenus, ne pas savoir où aller, et de bien plus savoureuses encore ! Nul ne songe, là encore, à inverser la proposition et à se demander POURQUOI les enfants, le manque de fric, etc., et etc.

Et si la cause avait été confondue avec l’effet ? Il y a bien des femmes qui « font un enfant » dans l’espoir de « sauver leur couple » ou de « garder leur mari », etc. Forcément, ensuite, si les choses dégénèrent tout de même (soit 9 fois sur 10) l’enfant devient « le problème » à considérer, pour ne pas avoir à écrire « l’excuse suprême » !

L’esprit humain a plus de pouvoir que ne le croient les gens non-initiés aux choses de l’esprit ! Il obtient beaucoup plus de choses qu’ils n’est possible de l’expliquer ici. Mais comme l’homme moderne ignore tout ou presque de ce pouvoir, lorsqu’il l’emploie, c’est rarement sciemment !

Voilà qui devrait suffire à une saine réflexion sur un sujet ancien, présenté d’une manière qui serait moderne si elle n’était pas plusieurs fois millénaire.

 

Serge Baccino

 

Relations toxiques (article invité)

Mais qui veut être la personne qui ne parle pas à sa famille ? Personne. Mais selon Sherrie Campbell, une psychologue licenciée en Californie et auteure du livre Loving Yourself : The Mastery of Being Your Own Person, parfois c’est nécessaire pour le bien de notre santé. La réalité est que les membres de la famille ne sont pas toujours des gens sains pour vous, et si ces gens n’étaient pas de votre famille, vous ne les auriez jamais choisi pour faire partie de votre vie en raison de leurs mauvais comportements avec vous. Campbell évoque plusieurs raisons de mettre fin aux relations avec des membres de la famille :

1. Abus mental et physique

Lorsque la relation est basée sur n’importe quel type d’abus mental, physique, sexuel, verbal ou émotionnel. Lorsque la relation est basée sur la manipulation, manifeste ou cachée, et que vous êtes utilisé et abusé. Lorsque vous vivez dans une anxiété constante, il est temps de vous aimer assez pour partir.

2. Un contact constamment négatif

Il est temps de mettre fin à la relation avec des membres de la famille lorsque le seul contact avec eux est négatif. Le contact que vous avez avec eux sert toujours à vous rabaisser ou à vous faire sentir faible ou inférieur.

3. Beaucoup de stress

Lorsque la relation avec des membres de votre famille crée beaucoup de stress qui affecte les domaines importants de votre vie, au travail, à la maison ou les deux. Lorsque vos émotions sont totalement prises par le fait de vous défendre et de vouloir vous expliquer, il est temps de couper les ponts avec ces personnes.

4. Vous devenez obsédé par leurs ragots

Si vous vous trouvez obsédés par les ragots sur vous, que vous essayez de corriger les fausses informations, et que vous en perdiez même le sommeil, alors vous êtes envahis par la toxicité des membres de votre famille.

5. Relation unilatérale

Lorsque la relation tourne seulement autour de l’autre personne et qu’il n’y a aucune raison réelle pour laquelle l’autre ne peut faire aucun effort pour la santé et le maintien de la relation avec vous. Mais les relations unilatérales sont vouées à l’échec. Maintenant, vous devez commencer à vous concentrer sur votre propre guérison.

6. Quand la relation ne concerne que l’emprunt ou l’argent

Si vous voyez que les membres de votre famille ne vous contactent que pour leur propre intérêt, pour avoir ou emprunter de l’agent, sachez qu’ils sont toxiques à votre bien-être et ne font que profiter de votre générosité.

Les personnes toxiques ne sont pas corrigeables

Ce n’est pas à vous de «corriger» les gens toxiques, même si ce sont des membres de votre famille. Les personnes toxiques créent des drames et vivent dans un monde de négativité et vous devez choisir vous-même si vous pouvez tolérer leur comportement pour toute une vie ou s’il est temps de faire de votre propre bien-être une priorité.

Cela peut signifier de passer moins de temps avec eux, de ne pas partager avec eux des informations personnelles ou de vous déconnecter entièrement, temporairement ou définitivement de leur vie.

Réaliser que le membre de votre famille n’est pas disponible ou ouvert à vous aimer pleinement et complètement, et à découvrir le fait que vous ne pouvez pas faire appel à lui ou lui faire confiance, est l’une des réalisations les plus difficiles de la vie.

Ce n’est pas parce qu’ils sont membres de votre famille que c’est une relation fondée sur l’amour mutuel, le respect et le soutien les uns envers les autres. Vous êtes une famille par le sang et cela peut être le seul lien qui existe dans votre relation.

Vous avez le droit d’avoir une vie saine et heureuse

Vous méritez d’être traité avec amour et respect. Vous ne pouvez pas vivre sainement si vous êtes constamment envahi par leur toxicité. Vous ne vivrez pas une vie positive que vous méritez dans l’entourage d’une personne toxique qui vous blesse délibérément et vous empêche de connaître le vrai bonheur.

Pratiquer l’amour de soi et prendre soin de soi chaque jour sera un nouveau concept pour vous, mais avec le temps, vous verrez et sentirez que c’est le bon pas vers une vie nouvelle et épanouissante.

 

SOURCE : Santé + Magasine

Lien : https://www.santeplusmag.com/pourquoi-couper-des-liens-avec-des-membres-de-la-famille-toxiques-est-un-acte-sain/

 

Le Nagual et le Tonal – Par Oromasus (Article invité)

 

Je vais essayer de résumer ici une question qui me paraît importante, la distinction entre le NAGUAL et le TONAL, notions auxquelles font référence certaines traditions d’Amérique centrale. La langue que nous employons, nous permet de découper le monde en parties distinctes et parfaitement intelligibles. Du moins cela semble bien être la manifestation actuelle d’une tendance qui s’accélère dans ce sens, au point que la plupart des scientifiques reconnaissent aujourd’hui les excès et les dangers du réductionnisme. Nous voyons le monde comme nous le parlons, ou plutôt, nous classons les éléments de notre environnement en fonction des catégories propres à notre culture, des mots qui constituent notre vocabulaire, du moment particulier que nous vivons, etc… Cette vision, qui résulte en majeur partie de l’activité de notre coté droit mais qui n’en à pas moins une réalité propre dans le monde qui nous entoure, peut par exemple être appelée TONAL. Peut être peut on y voir une lointaine ascendance avec le Yin et le Yang asiatiques, encore que les deux notions soient distinctes.

 

 

 

Pour illustrer cela, imaginons un nouveau né. Il commence par percevoir une sorte de chaos perceptif, avant d’organiser peu à peu ces millions de données en des ensembles de plus en plus cohérents. En quelque sorte, il refait en quelques mois le parcours évolutif qui a demandé des millions d’années à l’espèce, et cela pour une question d’adaptation évidente.

On peu facilement observer qu’une partie de l’attention du nourrisson se spécialise et se détache petit à petit du magma d’informations auquel elle est soumise, pour ne retenir en définitive qu’un certains nombres d’éléments du monde qui l’entoure. Une nouvelle sorte de pensé est en train de naître, et peut être est-ce précisément cela que nous appelons généralement conscience, en opposition avec l’inconscient, l’âme ou encore l’attention seconde ?

Le reste, ce qui dans le monde ne retient pas notre attention, c’est à dire, ce dont nous n’avons pas conscience dans notre vie quotidienne, peut être appelé Nagual. Le domaine du Nagual est immense, à tel point qu’il pourrait être comparé à un océan ; le Tonal devenant alors par analogie une petite île émergeant des flots.

Pourtant, nous ne prêtons la plus part du temps attention qu’à cette minuscule partie de conscience, à laquelle nous nous identifions d’ailleurs au point de finir par croire qu’elle constitue notre moi total. Triste avatar de nous même, qui exclue ce que nous avons de plus chers. Notre liberté ! Notre fluidité !

 

 

 

Le Nagual se caractérise par une efficacité redoutable et terrifiante, dont font preuve par exemple les animaux sauvages pour survivre. Nous avons été éduqué pour l’évacuer de nos considérations à chaque fois qu’il tend à faire irruption dans notre vie quotidienne, surtout quand il menace l’ordre établi.
Il s’agit d’un apprentissage générationnel et social, qui peut mener de fait à une forme d’aberration du mental analytique dont parle si bien Serge.

Le Tonal est sécurisant, normatif, et il a tendance à enfermer l’esprit dans des cadres restreints qui peuvent finir par étouffer notre créativité vitale. Le drame dans tout ça, c’est la séparation qui s’opère entre les deux entités pourtant complémentaires que sont le Tonal et le Nagual. Chez l’homme moderne adulte, cette fracture peut être représentée comme une barrière énergétique presque insurmontable. L’adolescence, période où nous passons du stade d’enfant à celui d’adulte, est propice aux troubles de la personnalité, qui se manifestent d’ailleurs souvent par des phases de déprimes.

 

L’organisation sociale à laquelle nous devons nous conformer pour survivre, achève de couper les ponts avec le Nagual, et beaucoup d’entre nous le déplorent sans pouvoir expliquer ce qui se passe vraiment. Partout dans le monde, un grand nombre de traditions font référence à cette séparation. Le monde des ancêtres très répandu, ou celui du rêve chez les aborigènes, est la plupart du temps associé à un passé glorieux où les hommes vivaient mieux et plus longtemps. Le paradis ou jardin d’Eden n’échappe pas à cette catégorie de mythes.

Les gnostiques, contemporains des premiers chrétiens, considéraient par exemple que chaque homme était rattaché à la source éternelle de la vie par une étincelle, qui dormait au plus profond de lui. Ainsi, chaque homme pouvait renouer le contact avec cette force vitale, et retrouver ainsi le chemin du royaume d’Ahura Mazda, état duquel Ariman le ténébreux les avait temporairement soustrait en les enfermant dans la matière du Tonal. J’extrapole un peu, mais le parallèle est à peu près exact.

En effet, nous pouvons renouer le lien avec le Nagual par la méditation, ou par la pratique du rêve. Ces méthodes sont à recommander d’ailleurs, car une rencontre directe et trop brutale en état de conscience normal peut entraîner de fâcheuses conséquences, comme l’éclatement définitif du Tonal qui casse au lieu de plier. En règle générale cependant, le Nagual se manifeste sans que nous ne le recherchions, en s’imposant de lui-même, ce qui peut même donner à certains l’illusion d’une illumination mystique, ou le souvenir d’avoir été visité par un ange ou même par Dieu en personne.

 

 

Mais la plupart du temps, la rencontre avec le Nagual échappe au souvenir un peu comme le rêve nous échappe au réveil. Pour ne pas risquer l’éclatement de notre Tonal protecteur, maître de notre raison et de nos certitudes les plus ancrées, nous reconstituons de toute pièce un souvenir cohérent à partir d’éléments familiers. Ce faisant, nous en profitons pour exclure tout ce qui est trop abstrait pour être conçu de manière sensée. Il s’agit la précisément d’une forme d’aberration du mental analytique qu’on pourrait comparer à la tyrannie de l’Ego. En ça réside une des particularités les plus étranges du rêve, et de ce genre d’expériences. Le Nagual est présent et actif en chacun de nous, mais comme il ne fonctionne pas sur le même plan que la raison, nous ne pouvons pas le penser consciemment et encore moins en parler clairement. Par conséquent ses manifestation passent la plupart du temps inaperçues.

 

 

Mais au-delà de cette approche psychologique ou psychique, il faut savoir que ces deux mots désignent aussi deux principes fondamentaux qui correspondent à deux niveaux de réalité du monde. Le Tonal peut être appréhendé grâce à la première attention, il est un monde essentiellement composé d’objets, le Nagual quand a lui participe du niveau énergétique, et en cela il ne peut être perçu qu’au moyen de la seconde attention, ou conscience accrue. On rejoint en cela le principe universel du Yin et du Yang évoqué plus haut. Enfin le Nagual est aussi le terme employé pour désigner un être éveillé. Il est littéralement « celui qui a réalisé en lui un état d’esprit qui lui donne accès en permanence au grand réservoir de connaissance du Nagual transcendant ».

Ce chef naturel n’en reste pas moins connecté au Tonal, mais celui-ci est dompté et fonctionne en parfaite adéquation avec son pendant énergétique complémentaire.

 

 

 

Steph (Oromasus – Du Blog Eon de l’Etoile.)

Première parution le lundi 9 mai 2005

Fuite – De Oromasus (Article invité)

 

Très tôt, l’être humain s’est aperçu que les choses violentes, négatives, malheureuses ou carrément destructrices, attiraient puis fixaient plus facilement l’attention de l’homme, que les choses douces, positives, heureuses ou constructrices. Cette loi psychologique est incontournable, elle fonctionnait déjà ainsi bien avant que l’être humain ne s’en aperçoive. On a (re)découvert récemment, de manière indubitable que plus les impulsions inter-synaptiques (les échanges entre les neurones) étaient rapides, plus l’attention se resserrait de manière morbide sur le processus mental en court. Ce genre d’état d’esprit s’accompagne d’un stress corporel, ce qui nous fait dire qu’il est lourd, car il porte sur l’estomac ou le plexus solaire, quand il ne nous casse pas carrément les « coucougnettes. »

 

 

 

La zone solaire est l’un des deux principaux centres de la fuite en avant, une fuite qui peut être interprétée dans les deux sens du terme. L’origine de ce phénomène est liée aux deux grands prototypes de réponse face au danger : l’affrontement vers l’avant ou la fuite stratégique, fonction en grande partie gérée par les surrénales. Mais le danger n’est pas seulement une question d’intégrité physique et corporelle face au monde environnant.

La fuite, celle d’un tuyau d’arrosage par exemple, représente aussi psychiquement la perte énergétique en direction du rayon horizontal. Quand l’attention est en permanence réquisitionnée vers l’avant, l’autre, l’extérieur, la gloire, l’amour et les honneurs, c’est au détriment de nos processus régénérateurs qui ne sont dès lors plus alimentés correctement, faute de la précieuse énergie que nous dilapidons.

Dans ce genre de cas en somme, l’énergie file constamment du Soi vers l’une quelconque de ses créations limitées. Et rares sont les créations humaines à faire le premier pas en direction de la radiance du Soi.

A l’inverse, il est reconnu que les états d’esprit agréables génèrent un champ de conscience plus ample, moins resserré sur des idées fixes, ce qui permet à l’esprit de produire un nombre bien plus riche de formes  mentales. Des formes plus légères qui évoluent volontiers comme des nuages plutôt que comme des objets solides et obsessionnels.

 

 

Une pause quand la pensée devient songe. Cette deuxième polarité, quoi que plus agréable en théorie, n’en est pas moins dangereuse. Derrière l’angélisme se cache souvent une détresse enfouie et une énergie mal canalisée.

Enfin, il existe un troisième type de vibrations, plus proche encore de la fréquence cosmique de base. Il permet de se détourner du flux de pensée, de n’être plus que ressenti vivant et conscient. Un état où le corps tout entier vibre sur un même tempo, le rythme d’Éros en personne.

Cette vibration c’est le bout du nez du Soi quand il se penche sur nous pour nous consoler. Libre à nous de prendre cet acte d’amour pour une remontrance… afin de mieux nous réfugier courageusement dans les eaux plus familières de nos vieilles rengaines.

 

 

 

Steph (Oromasus) Du Blog Eon de L’Etoile

Première édition Janvier 2007

Qu’est-ce que l’énergie ? Par Matthieu (Article invité)

 

Si je ne me trompe pas, il s’agit de la troisième fois que je me lance dans l’explication de ce qu’est l’ « énergie ». Et c’est avec un plaisir et un savoir toujours renouvelés, que je vais tenter de mettre les choses à plat. Cet article s’adressent en premier à ceux et celles qui, comme moi, prennent plaisir à comprendre le fonctionnement des choses. J’aimerais le dédier au Sage et Docte directeur des Maîtres de la Terre d’Émeraude, cette fois-ci.

Le Tout est Esprit, l’Univers est Mental, comme le formule l’axiome hermétiste. Ainsi, tout ce qui existe est fait d’Esprit, la matière première, la pâte à modeler qui prend toutes les formes possibles. Toute forme ainsi créée baigne dans un océan d’énergie infini, et est remplie d’elle, comme un verre posé au fond d’un lac. Cette énergie-ci est un grand principe de l’Univers : le Tout aspire à se mettre en mouvement, et tout mouvement est de l’énergie.

 

De la même manière, on parle d’énergie électrique, d’énergie cinétique, etc…
Aussi, quand on est épuisé, on dit qu’on n’a plus l’énergie de faire quelque chose. Je le redis clairement : l’énergie est le mouvement de l’Esprit.
Puisque l’énergie anime des formes si différentes, on est tenté de dire qu’il existe plusieurs énergies, comme les exemples que j’ai cités plus tôt. En réalité, il n’en existe qu’une, mais chaque forme s’exprime différemment avec cette énergie. De là naît toute la magie du Vivant, la diversité issue en fait d’une grande Unité.

 

Nous (humains) baignons perpétuellement dans cet Océan d’énergie. Alors, comment se fait-il qu’il ne soit pas, pour nous, une source d’éternelle jeunesse, de connaissance infinie et d’énergie pour réaliser tout ce que nous désirons ?
J’avais précédemment cité l’image du verre au fond du lac. Sortons-le de là. Admettons que ce soit un bon gros verre qui contiendrait un litre d’eau. Logiquement donc, il ne peut pas contenir plus d’un litre d’eau : il est limité en contenance. Donc, on peut déjà dire que toute forme est limitée et ne peut pas contenir toute l’énergie du monde.Nous sommes limités par le fait que nous soyons « quelque chose ». Cela dit, si nous étions remplis d’énergie à ras bords, nous serions pleinement heureux et épanouis.

Deuxièmement : imaginez que ce verre soit à moitié rempli de gravier. Ce verre vient de perdre la moitié de sa contenance. S’il est totalement rempli de gravier, il contiendra très peu d’eau. L’être humain est pareil : en se faisant des idées sur tout, en ayant des a-priori, en se croyant ceci ou cela de réducteur, il se prive lui-même d’énergie.

Troisièmement : remettons le verre là où il a toujours été et sera toujours : dans l’eau. Les courants font que l’eau du verre est sans cesse renouvelée. Il est traversé par celle-ci. Cependant, s’il est plein de gravier, l’eau ne circule plus dedans ou au pire, elle arrache les graviers au passage. L’être humain est pareil, là encore : avec ses idées fixes, il se prive certes d’énergie, mais il se prive aussi et surtout de nouveauté. Il est traversé par les mêmes idées toujours, et la même énergie qui stagne. Et le flot de la vie n’aura cesse de tenter de balayer son gravier mental auquel il tient tant. En clair : s’il n’expulse pas son gravier, il va en chier sévère. (c’est l’expérience qui parle) Le flot de la vie gagne toujours ! Il n’y a pas plus fort que lui. C’est soit le gravier, soit le verre qui est emporté.

 

Alors, en clair, pour formuler : en conservant en lui des idées fixes, l’être humain se prive lui-même de son bonheur, de l’énergie pour faire ce qu’il désire, et même de sa propre expression. Car oui, psychologie et énergie sont très intimement liés : ce sont les deux faces de la même pièce. Comprenez votre façon de penser, vous comprendrez ce qu’est l’énergie : c’est à la fois ce qui vous anime et à la fois la voix qui vous pousse à en changer. C’est tout ce qui arrive « au-dehors » et qui entre autres, met à mal vos convictions les plus profondes.

La suite au prochain article…
En attendant, portez-vous bien, bisous à toutes et à tous.

 

 

Matthieu