Un dernier détail au sujet des Maîtres

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Une personne me demandait, voici quelques semaines : « Mais a-t-on vraiment tous besoin d’avoir un Maître ? » La question, ainsi posée, méritait une réponse aussi précise que définitive. C’est donc ce que j’ai fais. Je vous livre ici, et en résumé, ma réponse à cette question. Le principe du Maître est facile à concevoir : si on veut apprendre la musique, on s’adresse à un prof de musique, et si on veut apprendre la mécanique, mieux vaut fréquenter des Mécanos que des pâtissiers, comme cela pourrait paraître logique.

Toutefois, celui ou celle qui veut juste prendre conscience de sa propre divinité et se « brancher » sur son Soi ou même sur son Soi Divin pour essayer de le suivre, n’a pas besoin d’un Maître autre que celui de son propre cœur, cela est évident ! Il lui faudra simplement beaucoup de temps et il commettra sans doute de nombreuses erreurs en cours de route, puisque n’étant pas guidé (ou mal ! )

 

 

mahaChoanLe Maître n’est nécessaire que pour celui ou celle qui ressent un profond amour pour les autres et/ou une passion sans bornes pour la Connaissance. Celui ou celle qui aime ces deux choses, sera poussé(e), tôt ou tard, à partager avec les autres ses lumières et, ma foi, sans doute sera-t-il même tenté d’instruire carrément ses semblables. Quoiqu’en pensent les pisses-vinaigre, instruire autrui est à la fois prévu et autorisé par la Source Suprême. Mais tant qu’à partager ou instruire, autant ne pas partager ou enseigner n’importe quoi ni n’importe comment, vous ne croyez pas ?

Un Maître Instructeur a la capacité unique de créer d’autres Maîtres comme lui. Celui qui veut devenir un Maître doit préalablement passer par cette épreuve d’humilité qui consiste à être enseigné par un autre que lui. Sinon, il prétendra ensuite pouvoir faire aux autres ce qu’il a refusé qu’on lui fasse à lui-même : instruire. Et croyez-moi, nombreux sont ceux sont prêts à être humbles avec la bouche mais qui complotent en secret pour éviter le plus possible de devoir exprimer cette humilité, par exemple en se laissant instruire vraiment. Car soyons logiques un moment : celui qui devient un Maître va aussitôt se mettre à enseigner à son tour, et s’il n’a pas su être un bon élève, il ne sera jamais un bon professeur.

 

 

Évidemment, ce sont l’ego et/ou le Moi-Idéalisé non encore assagis des élèves potentiels, qui fait que ces derniers rechignent souvent à suivre les conseils d’un Maître, alors qu’ils se languissent et sont tout excités à l’idée de devenir Instructeur des consciences à leur tour ! Ce qui laisse présumer de leur bonne santé spirituelle ! (Shanti, en sanskrit, qui signifie à la fois « santé » et « paix. ») Donc, et en résumé, si votre chemin consiste et se résume à rejoindre votre propre divinité qui sommeille en vous, vous n’avez pas besoin d’un Maître, la vie sera sans doute votre principal instructeur. Mais si vous rêvez d’aider vraiment les autres à devenir Libres et heureux, spirituellement parlant, alors vous avez besoin d’une solide formation.

Cela est si évident aux yeux de l’esprit, qu’il semble aberrant de devoir le préciser ici ! Observez que pour conduire une voiture, pour chasser ou pour certains travaux particuliers, vous avez besoin d’une formation et d’un permis venant sanctionner vos études et démontrer que vous êtes aptes à certaines choses et manifestez bien les qualités requises. De même, on ne s’improvise pas Instructeur des consciences comme ça !

 

 

Il peut exister aussi le cas d’une personne qui n’a aucune ambition ou aucun but en ce domaine et qui, un beau jour, reçoit la visite d’un ou de plusieurs Maîtres qui viennent lui proposer de participer activement au Grand Élan Divin. Je connais des cas où les personnes ont acceptés. Elles sont aujourd’hui correctement éclairées et instruisent à leur tour avec bonheur. Quelques autres ont refusé (ce qui est parfaitement leur droit) et poursuivent tranquillement leur petit bonhomme de chemin, sous la chaude et attentive Tutelle Invisible de leur Dieu Individuel.

D’autres encore, qui n’avaient pas la permission d’instruire directement, car ils ne faisaient pas partie de cette humanité, se sont cantonnés à apporter soutien moral et conseils éclairés, mais d’une manière discrète et générale, sans jamais faire officiellement partie de l’ancienne Hiérarchie Ésotérique Planétaire. Hiérarchie dont faisaient partie tous les Maîtres, sélectionnés officiellement ou pressentis pour enseigner à leur tour.

 

 

Or, depuis les années 1984/86, cette Hiérarchie autrement connues sous le nom de « Grande Loge Blanche » a été dissoute. Ses principaux dirigeants sont arrivés à la conclusion que cette Noble Assemblée avait rempli sa Mission de Lumière et que, désormais, continuer à fonctionner comme elle le faisait, depuis des millénaires, pourrait avoir des effets inverses à ceux escomptés (et obtenus depuis sa création.) En effet, cette relation Maître/Disciple n’est plus d’actualité et pourrait, si elle était conservée, engendrer plus de problèmes que de solutions.

Il a été maintes fois démontré, dans un passé récent, que des élèves de Maîtres s’étaient lentement mais surement enfermés dans ce rôle de Disciple attentif à une autre volonté que la leur. Poursuivre le Discipulat reviendrait à nier, d’une certaine façon, le but de l’enseignement de la Hiérarchie et qui pourrait se résumer ainsi :

 

 » Tout être humain est Divin de part sa Nature et ses Origines. Tous, hommes, femmes et sans aucune exception, sont des Maîtres en puissance et en devenir et chacun possède en son cœur un fragment du Dieu Unique, qui fait de lui un Fils Unique du Grand Dieu Vivant. « 

Une fois la chose enseignée, apprise, comprise et surtout acceptée, comment continuer à se dire Maître ou bien Disciple ? Lisez bien ce qui suit avant de critiquer le bien-fondé de mes allégations :

Si les Maîtres de la Hiérarchie formant la Grande Loge Blanche n’avaient pas décidé de cesser toute activité pouvant inclure cette relation de Maître à disciple, ils n’auraient fait que démontrer leur propre incompétence à remplir le contrat Lumineux qui était le leur et, surtout, leur propre incapacité à abandonner une position « enviable » par rapport au reste de l’humanité dite « laborieuse » !

 

 

En effet, la meilleure façon, désormais, de convaincre l’homme et la femme de notre époque que « nous sommes tous égaux, frères et sœurs devant l’Éternel et divins à part égale…«  c’est justement de cesser de se présenter en Maître face à de supposés élèves et de tendre une main amicale ou de s’embrasser affectueusement et sans manières. Toute autre façon de se comporter et d’agir selon les anciennes conventions hiérarchiques ne peut être que suspecte et donc sujette à rejet immédiat. Très bien, la chose est compréhensible, même si elle blessera la sensibilité de certains qui ont encore besoin de Maîtres pour que ces derniers soient évolués à leur place. Mais dans ce cas, qu’en est-il de la question posée au début de cet article ? Avons-nous encore besoin d’un Maître alors que, désormais, il ne s’en présentera plus en tant que tels ?

La réponse réclame un peu d’attention et de finesse mentales. Jadis, la relation Maître/disciple pouvait durer sur plusieurs vies (ou extensions d’un même Soi Naturel) et il n’était pas rare qu’un Soi incarné (un Maître, donc) suivent chacune des extensions d’un Soi considéré comme étant le vrai disciple du maître ! De telles relations dans le temps et dans l’espace de cette Planète, laissaient augurer de la difficulté que semblaient rencontrer certains Maîtres pour instruire véritablement leurs disciples les plus zélés.

 

 

Mais il n’était pas rare que le Maître et le(s) disciple(s) se prennent à aimer plus que de raison une telle relation porteuse d’émotions aussi puissantes que belles il est vrai. On peut être un Maître, on n’en est pas moins humain, n’est-ce pas ? Mais désormais, le mental de nos contemporains est devenu assez développé et « pointu » pour comprendre que le véritable, le seul et l’unique Maître digne de ce nom, réside en fait  dans le cœur de l’homme. Dès lors, il n’est plus utile pour les Maîtres de « suivre » une entité individuelle (un Soi) sur des milliers d’années : désormais, quelques courtes années d’une seule vie suffisent à une personne de développement moyen pour contacter sa propre divinité intérieure.

Un simple « Prof » d’ésotérisme peut très bien transmettre l’essentiel, c’est-à-dire les Lois et les Principes du fonctionnement de l’esprit. Ainsi, le rôle des Maîtres est désormais de montrer à ceux qui sont devenus de simples amis, comment contacter le Maître Intérieur qui seul, sera capable de prendre le relais et de mener la personnalité à sa destination finale : devenir un Soi, une individualité à son tour.

La « nouvelle réponse » est donc celle-ci : pour ceux qui se sentent capables de contacter leur Maître intérieur seuls, nul besoin d’instructeur extérieur. Pour ceux qui ont encore besoin de guidance, les « Nouveaux Maîtres » ressemblent désormais à des index pointés vers le cœur de leurs plus jeunes amis et frères.

Seule la relation hiérarchique a disparue, mais pas ceux qui furent nos initiateurs, Frères et Amis. Et il demeure l’amour de Dieu pour ses créatures, se manifestant, depuis toujours, par ceux qui incarnent encore et pour un temps, les plus aimantes et respectueuses de Ses créatures

Respect éternels pour ces Êtres de Lumière !

 

Serge Baccino