Archive for » septembre 13th, 2018«

L’éducation selon la Psy éso

Il fait chaud ce jour la, je décide, accompagnée de ma nièce d’aller à la piscine pour nous rafraichir. Nous voila, barbotant dans cette eau bien agréable. Ma nièce a 10-12 ans et elle adore faire de la gym aquatique, c’est sa nouvelle passion. Jusqu’ici tout va bien : elle s’amuse, je nage et tout le monde est en harmonie et concentré sur son propre plaisir.

Toujours dans cette continuité, je sors de l’eau, ouvre mon parasol afin de me protéger des rayons du soleil, m’installe sur un transat et prend un livre. Mais voila que ma petite nièce trouve ludique de me proposer un rôle : être juge. Elle fait ses acrobaties et je dois la noter. Un peu comme si elle faisait une compétition devant un jury.

Je vois que cela lui fait plaisir, et je ne me sens pas en manque ! J’accepte sa proposition et ce pour 10 minutes, ce qui la réjouit. Les 10 minutes passent, je l’informe que je vais m’occuper de moi en me plongeant non pas dans la piscine mais dans mon livre. Oui mais voila, petite nièce ne l’entends pas de cette façon, en suppliant une rallonge : je cède une fois. A la deuxième demande , elle essuie un refus catégorique de ma part et ce tranquillement.

Voila que le petit démon dans petite nièce se réveille ! Elle continue son manège, m’interpelle, me sollicite jusqu’à ce que mon indifférence l’oblige à s’arrêter. Car elle ne peut être animée que par l’énergie que je lui donne : mon attention mentale.

Petit démon ainsi mis en sourdine, car n’étant plus alimenté, petite nièce continue donc à patauger dans l’eau en s’inventant son propre scénario sans moi. Nous restons ainsi l’une prenant plaisir à lire et l’autre prenant plaisir à s’inventer diverses acrobaties. Nos deux mondes peuvent désormais cohabiter paisiblement et comble de luxe, sans gêner l’autre !

 

Un autre jour, se propose à nous. Nous revoilà toutes deux au bord de la piscine, petite nièce et moi. Il faut dire que c’est plaisant de se baigner lorsque les températures sont élevées.
Ce jour, je propose à petite nièce de jouer à la bataille avec des matelas pneumatiques.

Plaisir partagé par nous deux. Et nous voila dans cette eau bien agréable, enfourchant nos matelas et livrant bataille ! C’est amusant, certes, mais aussi assez fatiguant, car il faut sans cesse remonter sur les matelas : on ne fait pas semblant ici !

Puis petite nièce en a marre, elle fatigue,ce n’est pas la reine de la bataille. elle demande d’arrêter de jouer. Je la regarde en coin et y vois l’opportunité de le montrer ce qu’est le respect de l’autre, de ses plaisirs, de sa paix. Je ressens en moi une énergie ludique, et je lui dit allez encore 10 minutes, c’est trop rigolo, cela m’amuse. Elle refuse. J’insiste Encore un refus.

j’insiste jusqu’à la pousser à réagir ! Et la, je lui demande : « Ce n’est pas agréable ce que je te demande, ( suivre mon plaisir) tu en as marre, tu préfères faire autre chose ?»
« Oui me dit-elle : Je veux nager tranquille ». (Et suivre ainsi son propre plaisir.)

Je lui demande sans rire : « Te rappelles-tu la dernière fois où tu as insisté pour que je suive le tien de plaisir ?» «Oui», me dit-elle.  « Et bien je vivais ce que tu vis actuellement. C’est tout sauf plaisant n’est-ce pas ? Alors la prochaine fois lorsque tu insisteras pour que l’on suive ton plaisir tu pourras pressentir ce que l’autre vit suite à ton insistance. »

Depuis ce jour, petite nièce n’a plus jamais demandé à ce que son plaisir dépende des autres et nos deux mondes peuvent ainsi cohabiter ainsi sans que l’autre se sente privée d’énergie.

 

Laetitia@FréquenceSoi

Aider

Ce mot, pour certains est tel un baume au cœur, pour d’autres, une simple énergie, pour d’autres encore ce sont des poils qui se hérissent sur les bras, en s’écriant « Tout mais pas ça ! »

Qu’est-ce qui me pousse à aider ? Rien si ce n’est le plaisir de le faire. C’est un mouvement qui passe, j’y rentre ou pas. Suis-je en attente de résultats ? Non c’est toujours le plaisir qui prime. Vous-êtes vous posé la question ? Qui aidez-vous dans la journée ? Quelle est votre quote-part d’aide ? Dans une même semaine, avez-vous noté le nombre de fois où vous avez aidé ? 

S’occuper de Soi est primordial, mais cela ne veut pas dire se renfermer sur soi et d’être allergique au moindre élan extérieur et vers autrui. Je ne parle non plus de ceux ou de celles qui se glorifient d’avoir aidé telle personne ou tel animal et qui sans ces « pauvres êtres » aurait une vie insipide et bien pauvre ! Ce qui leur permet de détourner le regard de leur propre misère.

Je parle de cette aide, de cette énergie qui permet d’équilibrer deux conditions. Une plante a besoin d’eau pour vivre et s’épanouir, on ne voit pas l’eau qui, toute fière, vient s’enorgueillir d’avoir permis un tel acte. Elle ne se pose pas de question si ce qu’elle fait est bien ou pas. La nature ne s’embarrasse pas de telle fioritures car elle est trop occupée à le vivre.

Avoir dépassé le besoin d’aide c’est être libre d’aider enfin, d’aider vraiment. Dans ce cas, la personne peut, si elle le désire, aider sans faire remonter à la surface, de vieilles idées ou de faux sentiments.

C’est après avoir aidé, bien mal peut être, qu’aujourd’hui enfin, l’humanité va commencer à s’aider comme il faut. A s’aider vraiment.

 

Laetitia@FréquenceSoi

 

J. Krishnamurti

http://legacy.jkrishnamurti.org/fr/krishnamurti-teachings/video.php