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Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Respiritualiser la matière

Respiritualiser la matière

Pourquoi nous sommes là, pourquoi nous sommes venus sur Terre ? Certains d’entre nous savent déjà que c’est le Soi Naturel qui a, de nouveau, envoyé une partie de lui, sous la forme d’une âme. En fait, sous la forme quelque peu hétéroclite d’un patchwork animique, ce qui serait plus exact. Présenté autrement, ce que nous appelons « notre âme » n’est pas plus à nous que la femme de notre voisin. Même si nous avons des vues sur elles sans en avoir l’air ! Le Soi Naturel a accumulé une multitude d’expériences qui sont mémorisées sous la forme de processus mentaux spécifiques et de sentiments ou d’émotions allant avec. Nous devrions le savoir : ce n’est pas notre actuelle personnalité terrestre qui a eu « plusieurs vies », mais les différentes parties de ce qui nous tiens lieu d’âme, pour le moment.

Présentons encore la chose différemment, voire avec plus de précision encore, pour celles et ceux peu au fait de ces sujets-là. Le Soi Naturel, qui demeure de l’Autre-Côté du Voile, est le véritable être humain. C’est lui qui, pourrions-nous dire, « possède » une âme, cette dernière étant le résultat d’expériences innombrables, que ce soit dans la chair ou sur d’autres niveaux de conscience. Lorsque le Soi Naturel, ce que nous étions au départ, donc, désire avoir une expérience vivante et consciente dans la chair ou sur Terre, d’autres diraient « dans la 3D », il crée une extension de lui-même, cela sous la forme d’une certaine quantité de morceaux d’âme, issues de diverses expériences passées, et les unifie à un corps de chair. Par exemple sur Terre. À partir de là, nous avons une personnalité humaine aussi nouvelle qu’inusitée, mis à part le fait que, de nouveau, ce seront des pensées et des émotions connexes (liées) qui animeront cette nouvelle personnification du Soi Naturel.

Dès lors, il n’est plus possible de parler d’incarnations passées, puisqu’il s’agit là de la création d’une nouvelle personnification de soi, du Soi naturel, même si ce qui anime ce corps, sur Terre, en a animé bien d’autres, auparavant. Certains nous rétorquerons, tous fiers, que c’est cela, la réincarnation ! Hélas, les choses sont bien moins évidentes qu’il n’y paraît ! S’il y avait véritable réincarnation, comme le terme l’indique, il y aurait de nouveau la même personnalité qui se manifesterait. Or, nous comprenons que ce n’est pas le cas. Pourquoi aurions-nous tout oublié, si nous étions de nouveau incarnés ? Mais lorsqu’on comprend que ce sont les « morceaux d’âme » du Soi naturel qui sont réinvestis par sa conscience, nous commençons à mieux comprendre ce dont il retourne et sommes alors en mesure d’expliquer bien des mystères apparents.

Mais pour cela, nous devons tout d’abord comprendre ce qu’est vraiment l’âme, en quoi elle consiste et quelles sont ses véritables intentions et limitations. Lorsque ce corps qui est actuellement le nôtre est né, il lui a été adjoint une certaine quantité de, ce que faute de mieux, nous sommes bien obligés d’appeler « des morceaux d’âme ». Ces morceaux d’âme se résumant, vous l’aviez compris, en une manière de penser et de ressentir déjà usitée, déjà expérimentée, puisque issues de la Mémoire immense du Soi Naturel, de « son âme » dirons-nous pour le moment.
Durant la prime enfance, alors que le jeune corps découvre l’interaction avec le monde extérieur et les autres et qu’il reçoit une éducation, les morceaux d’âme interagissent et commencent à se combiner en formant un tout plus ou moins harmonieux.

Nous parlons alors de la naissance de la personnalité, cette dernière se résumant à deux choses précises : la manière dont se combinent les différents morceaux d’âme dans le but de former un tout plus ou moins cohérent, et la manière dont cette organisation animique (de l’âme, donc) réagit au monde extérieur et aux autres.
Avec un peu d’attention, il n’est pas bien difficile de remarquer que même un jeune enfant présente des manières de réagir à son entourage qui peuvent être très différentes de celle des autres enfants de son âge. On dit alors que cet enfant manifeste déjà une forte personnalité ou, et à l’inverse, que cet enfant semble fragile et sans trop de ressort, face aux différents aléas de la vie.

Réactions et absence de réactions, personnalité forte ou faible, tout cela dépend des deux facteurs animiques déjà cités, à savoir l’agencement et la tentative de réunification des morceaux d’âme et, bien sûr, la réaction qu’ils occasionnent face à certaines situations plutôt que d’autres. Nous pourrions aussi bien résumer ces propos en affirmant que l’âme se résume à de la mémoire, à des expériences vivantes et conscientes passées, qui ont été enregistrées et qui, par la suite, sont susceptibles d’animer un corps humain, sur Terre, en le faisant réagir d’une manière précise et, évidemment, d’une manière récurrente, puisqu’il est question de Mémoires et non de quelque chose d’évolutif. Est-ce à dire que l’âme est incapable d’apprendre ? Autant demander si un enregistrement audio et vidéo est capable d’apprendre ou même, d’ajouter lui-même quoique ce soit à son contenu d’origine !

Mais alors, qu’est-ce qui, en nous, apprend ? Nous sommes bien placés pour savoir que nous sommes capables de nous ajouter des connaissances, de cumuler à notre tour des expériences vivantes et conscientes ! Certes, nous en sommes capables. Par réactions, pourrions-nous dire ! Lorsqu’une partie de nous qui est au départ « en sommeil » réalise que sa propre vie lui échappe et demeure sous le contrôle de quelque chose qui est en nous mais qui n’est pas nous, la conscience de soi apparaît ! Au départ, nous ne sommes conscients qu’aux travers de nos processus mentaux et des émotions qu’ils font naître. Mais il arrive toujours un moment où apparaît un phénomène pour le moins étrange que la science humaine serait bien en peine d’expliquer : Ce qui semble avoir été « nous » durant des décennies, sans doute, commence à en avoir marre de n’être que cela.

En l’occurrence, « cela » est représenté par toutes ces Mémoires vivantes qui se trouvent en nous, mais que nous ne reconnaissons plus comme étant « les nôtres ». En un sens, ce que nous considérions préalablement comme étant « notre âme » commence sérieusement à nous peser ! Nous en avons marre de vivre sempiternellement les mêmes expériences, de subir les mêmes échecs et de nous limiter aux mêmes sortes de réussites. Nous ne sommes pas encore conscients, du moins complètement, que nous n’avons jamais été cette fameuse âme dont certains semblent si fiers, cela au point de vouloir « la sauver » afin de la conserver éternellement ! Simplement, nous ressentons une immense lassitude à l’idée de ne vivre qu’à partir de ce que nous connaissons déjà.

C’est là que notre véritable identité terrestre commence à voir le jour. C’est « la seconde naissance », à la différence que, cette fois-ci, nous ne naissons pas : nous nous faisons naître nous-mêmes ! Est-ce que nous changeons d’âme ? Plus exactement, le processus est en cours. Tout dépend de notre désir de changement, de notre volonté de ne jamais faiblir en cours de route et de notre confiance en le processus en lui-même. Mais oui, en effet, peu à peu, nous laissons de côté l’âme de naissance, celle prêtée par le Soi Naturel, et nous commençons à nous choisir une identité propre, qui se transformera plus tard en individualité. Pourquoi en individualité ? Parce que, comme le terme l’indique (indivi), nous ne sommes plus cette personnalité partagée entre des idées et des sentiments ambigus ou plus ou moins opposés, mais tout, en nous, pensées comme sentiments ou émotions, concourent à aller dans le même sens, à savoir, à nous rendre plus libre et heureux.

Auparavant, nous pouvions subir les assauts répétés d’une personnalité contrariée, voire bousculée par des morceaux d’âme qui s’opposent ou qui, tour à tour, cherchent à diriger le reste de la personnalité. Un individu ne subit plus cette sorte de compulsion, de tiraillements intérieurs. Tout en lui se rejoint et s’harmonise, pensées comme émotions, ce qui lui permet de vivre plus sainement et, surtout, plus paisiblement ! Ceux qui ne savent jamais « sur quels pieds danser » ou « qui changent d’avis comme d’autres de chaussettes », devraient mieux comprendre encore cette partie de nos propos. Être libre et heureux n’a rien à voir avec les conditions extérieures ou même l’intervention d’autrui. La liberté et le bonheur qu’elle procure sont de simples états mentaux, autrement dit, le résultat d’une activité animique aussi rationnelle que paisible.

Peu de gens sont en paix, car peu de gens sont capables de prendre le contrôle de l’activité anarchique de ce qu’ils considèrent toujours comme étant « leur âme ». Nombreux sont en effet, ceux qui confondent l’âme avec la conscience de Soi. Ce n’est pas l’âme qui est éternelle, fort heureusement, mais cette conscience de soi, cette capacité à demeurer ce que nous sommes, en toute conscience et ce, quels que soient les évènements extérieurs. Il va sans dire qu’un être conscient, c’est-à-dire un individu qui ne passe plus uniquement par son âme pour se percevoir comme étant conscient d’être, ne connaît pas la mort. Son corps peut disparaître, ce qu’il est en esprit et en vérité demeure et ce, pour l’éternité.

Mais donc, même une personne consciente a une âme, c’est bien cela ? Tout à fait. Personne ne peut vivre sur la Terre ni même ailleurs, sans avoir un processus d’animation sur lequel la conscience puisse s’appuyer pour être rendue manifeste. C’est l’âme qui produit des expériences ou, plus exactement, qui les reproduit, cela aussi longtemps qu’on lui laisse l’opportunité d’agir en ce sens. Sans évènements, sans que rien ne se produise, sur quoi s’appuierait la conscience ? Évidemment, un individu se place « à la tête » de son âme. Non seulement c’est lui qui en a choisi les composants mais de plus, c’est lui, en tant que Principe Conscient ou « Directeur », qui offre, à chaque morceau d’âme contenu, l’opportunité de se produire, selon un rythme et une durée volontairement établis.

En clair, un être conscient décide de ce qu’il va penser et donc, de ce qu’il va ressentir puis vivre. Il sait depuis longtemps que ce sont ses processus mentaux qui produisent les évènements qui semblent apparaître, comme par magie, à l’extérieur. Il sait également que même le comportement des autres, au gré des différentes rencontres, dépend de ses propres processus mentaux à lui. Non pas qu’il ait ce pouvoir étrange de forcer les autres à penser et donc à vivre ce qu’il veut ! Plus sobrement, c’est le contenu de son âme « en cours » qui attire, magnétiquement, celles et ceux qui sont en résonance vibratoire avec lui et pour le moment. Nous disons que c’est le contenu de « son âme en cours » qui produit les rencontres et opportunités, cela parce qu’une personne libre est désormais capable de changer d’âme à volonté ou, et plus précisément, d’en changer le contenu, si certains de ses aspects ou « morceaux » ne se montrent plus aussi productifs, avec le temps.

L’évolution consiste donc à faire circuler le contenu de l’âme, cela au point ou l’on peut affirmer qu’en fin de compte, « Celui qui commence n’est pas celui qui finit. » Il s’agit là d’un simple concept ésotérique ancien, qui s’appuie sur le fait logique qu’à force de changer le contenu de « notre âme », il arrive un moment où ce même contenu n’est plus le même qu’au départ. À présent, revenons un peu en arrière dans nos présents propos. Nous disions que c’est le Soi qui a une âme et que c’est certaines parties de cette dernière qu’il réinvestit, à chaque nouvelle incarnation. Ce n’est pas vraiment lui qui s’incarne ou même qui revient dans la chair, mais des morceaux choisis de son âme. Ce qui est très différent ! Cela dit, comme « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, etc. », nous sommes tentés de nous poser une question logique : « OK, ce que nous considérons comme étant notre âme est en fait au Soi Naturel… Mais son âme, à ce Soi naturel, est-ce qu’elle est bien à lui ? »

Réponse : Non, elle n’est pas plus à lui qu’elle n’est à nous ! Dans ce cas, à qui appartient-elle ? La bonne formulation serait plutôt : « Quelle en est l’origine première ». Et la réponse est : l’Esprit Planétaire. L’âme est et a toujours été liée à la planète Terre et, plus spécifiquement, à cette Entité qui se cache derrière notre planète. Certains la nomment « Gaïa » tandis que d’autres ont plaisir à lui plaquer d’autres noms. Peu importe, il s’agit d’un Logos Planétaire, d’une Entité spirituelle à laquelle nous sommes liés par une sorte de contrat, que nous évoquerons sans doute une autre fois. Depuis que la planète Terre existe, et ça fait un sacré bout de temps, il s’est produit des choses étonnantes, que ce soit à sa surface ou même dans ses profondeurs. Sans parler des différents plans d’existence qui lui sont reliés, et que certains connaissent sous les termes de plans  (vital, Astral, mental, etc.-

Si la planète est un Être Vivant, il ou elle doit posséder une Mémoire générale, à savoir l’enregistrement de tout ce qui s’est passé, en son sein ou à sa surface, tout comme « dans les cieux » (plans invisibles.) Autant dire que l’Esprit Planétaire a une âme. Nous parlons alors plus volontiers de la Sur-Âme planétaire, de la somme de toute forme d’animations faites d’esprit et de force vitale et donc, de pensées et d’émotions. Question : l’Esprit Planétaire est-il/elle conscient(e) ? Réponse : oui et… Non ! Oui, comme nous-mêmes le sommes, mais seulement au travers de nos processus mentaux ! Non dans la mesure où cette forme de conscience est affreusement limitée et n’a rien à voir avec la véritable conscience, qui est avant tout une conscience de soi. La conscience planétaire actuelle est apparemment à la mesure de celle des humains qui la peuplent. Et le lien est bien plus direct et puissant que l’on ne peut actuellement se l’imaginer !

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains humains sont là, sur Terre et, comme on le dit, « dans la chair » ! Ils sont là pour aider la planète à s’émanciper de ce poids énorme qu’est cette idée de matière ! Certains supposent que la planète dort et qu’elle rêve, ce qui la fait seulement paraître consciente ou éveillée. L’exemple est intéressant à plus d’un titre. Il est vrai que l’Esprit planétaire « se rêve » matière. Il est persuadé d’être une planète et seulement cela. Or, il est temps, pour tout un cadran du présent univers, de remonter, en fréquence, vers sa Source, son Origine. Cette « remontée » est de nature vibratoire et ne concerne que l’esprit qui compose toutes choses. Et comme la matière est en fait de l’esprit qui est occupé à produire l’effet de matière, autant dire que l’esprit, se prenant au Jeu, est désormais persuadé d’être de la matière et non de l’esprit.

Ce qui est fâcheux en termes de respiritualisation générale ! Comment faire pour que l’esprit se souvienne d’autre chose que des Mémoires qui, désormais, constituent la planète, nos corps et même notre mental ? Avez-vous déjà essayé de convaincre quelqu’un d’une chose qu’il refuse d’admettre ? Si oui, vous aurez une vague idée de la difficulté planétaire actuelle ! La planète a perdu la boule ! Plus que simplement amusant, c’est la plus stricte vérité ! Cela qui pour nous est Dieu (ou devrait l’être) est désormais occupé à être une planète digne de ce nom ! Et il est des plus difficiles de la convaincre qu’elle est en vérité l’Esprit, qu’elle est non seulement faite d’esprit mais qu’elle est une Conscience Colossale de laquelle nous tirons notre propre existence, notre propre conscience.

Alors, pour faire en sorte que ce que certains nomment « le Retour au Père » ou « l’Ascension Planétaire » ou encore « l’Avènement » se produisent, il faut trouver un moyen de respiritualiser la matière. Et la plus grande quantité de matière (illusoire) à sa plus forte densité, s’avère être… La Terre ! Alors certaines individualités, des deux Genres (sexes) sont actuellement investies dans une Œuvre colossale, aussi grandiose que sacrée, mais hélas aussi méconnue que tenue secrète jusqu’à ce jour. Cela à cause des forces dites de « résistance et d’opposition », issues d’un autre âge et dont le but louable et légitime, était de faire en sorte que l’esprit puisse s’oublier lui-même et se rêver « matière ». C’était alors le but recherché et il a été atteint depuis.

Les temps sont venus pour que le Changement se produise, mais en attendant, les forces en présence, toutes aussi légitimes que celles qui cherchent à s’imposer, rendent la respiritualisation de la planète au moins difficile. Voyons enfin comment s’articule le processus, comment de simples humains peuvent aider la planète Terre à se libérer de son carcan spirituel ou matériel. Nous le savons désormais : la matière est en fait de l’esprit sous sa forme la plus densifiée. Il faut savoir, pour tout comprendre correctement, que l’esprit qui sert à former « de la matière », est le même esprit qui nous sert à penser. C’est OK jusque-là ? Ainsi, à la densité propre à une planète quelconque, correspond toujours une manière de penser et donc, de ressentir. En fait, chacun des grands continents actuels incarne une manière spécifique de penser, pour les soucieux de précision.

Nous comprenons que les Américains, les Russes et les Français, par exemple, ne partagent pas tout à fait le même état d’esprit et leur façon de percevoir la vie et les autres, est fonction de leur état d’esprit, qui lui-même est fonction de la « zone d’activité animique » (ou Département) que nous appelons « continent » ou même « pays. » Chaque fois qu’un certain nombre d’individus, vivants et s’exprimant sur un continent donné, améliore sa façon de penser et change des « bouts d’âme » pour d’autres lui paraissant plus appropriés, la fréquence vibratoire de l’un quelconque de ses « corps », qui tous forment le corps psychique ou « âme », s’élève sensiblement en fréquence. Plus les gens font évoluer leur âme en remplaçant ce qui n’a plus lieu d’être, plus la planète peut s’éveiller à son tour. Et il arrivera un moment où elle pourra réaliser Qui ou Quoi elle est vraiment et dès lors, elle pourra prendre son Envol. Il va sans dire qu’avec elle s’envoleront celles et ceux grâce auxquels elle a pu s’éveiller.

Question : l’Esprit Planétaire va-t-il s’Envoler complètement ou « en entier » ? Réponse : bien sûr que non, et il vaut mieux que non ! Le problème n’est pas que la planète soit et demeure encore longtemps « physique » ou « dense », comme on dit. Le vrai et seul problème est que l’Esprit planétaire croit être cette planète matérielle, tout comme la plupart des gens sont persuadés d’être leur corps de chair et seulement cela ! Ainsi, nous pouvons être rassurés : nous aurons toujours, et pour longtemps encore, un sol « solide » sous nos pieds. C’est juste que, très bientôt, l’Esprit Planétaire va retrouver la Mémoire de ses Origines. Et en même temps, il comprendra l’importance de ce qu’il considérera comme étant « ses obligations », à savoir… Nous laisser un sol sous nos pieds !

Plus sérieusement, il suffira que l’Esprit Planétaire se souvienne, soit mentalement conscient de ce qu’il était et de ce qu’il est toujours ! Et il en sera de même pour celles et ceux qui auront participé au processus. En conscience, il va sans dire ! Très bien, mais dans ce cas, que va-t-il se passer ? La Terre va demeurer « la Terre » ? Bien sûr, quoi d’autre ? Le plus grand nombre a besoin, un besoin irrépressible de continuer à vivre selon les Mémoires qu’ils considèrent comme étant les leurs. Pour eux, il faudra bien que les choses demeurent « en l’état ». Ou presque. OK. Et pour celles et ceux qui auront participé à l’Émancipation planétaire ? Eh bien ! Pour eux, ce sera la même chose ou presque. Ils vivront eux aussi sur Terre, durant le vivant de leur corps de chair, puis, lorsque le moment sera venu, ils iront sur la partie de l’Entité planétaire qui aura été éveillée ou libérée. Sans doute un quelconque plan mental supérieur, par exemple.

Et, bien entendu, durant leur vie terrestre, leur vécu sera très différent de celui des autres, de ceux qui poursuivent le Songe Collégial pour encore un peu de temps. Leur conscience ainsi que leur mental, participeront du plan déjà libéré de la planète. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que ce soit le corps planétaire lui-même qui soit élevé en fréquence, ascensionné, comme on dit de nos jours. Mais pour cela, nous avons le temps. Ainsi et en résumé, s’incarner, sur Terre, revient à partager l’âme planétaire et à la faire évoluer.
Partager l’âme planétaire (Anima Mundi), revient à croire que nous sommes effectivement ce que nous pensons, puisque nous sommes devenus des âmes. Il fallait donc que nous soyons nous-mêmes abusés par Maya, du moins jusqu’à un certain point et durant un certain temps pour jouer le Jeu de la Conscience.

À noter, au passage et pour simple information, cette erreur de Gourous de l’Inde dont le seul but, à peine incarné, était de se barrer et de laisser derrière eux, la matière et ses illusions. Il leur manquait simplement un morceau du Grand Puzzle. Venir sur Terre dans l’espoir d’en partir et de ne pas participer à cette Œuvre Collégiale est totalement inconscient. Et l’Œuvre se résume à nous occuper de notre « quote-part », à savoir les quelques morceaux d’âme empruntés à la Planète. Si nous « bougeons », elle Bouge aussi puisque nous partageons le même état d’esprit général. Quand nous ne contrarions pas notre état d’esprit, nous avons le sentiment de « plaire à Dieu », puisque « Dieu est esprit et que c’est en esprit et en vérité, qu’il faut l’adorer. » Autrement dit, suivre ses commandements, ces derniers consistant en ce qui est pensé. Toutefois, les pensées qui élèvent sont aussi faites d’esprit et c’est grâce aux formes mentales les plus élaborées, que le Divin prend plaisir en nous, son Fils ou sa Fille unique, à savoir, la Conscience de Soi.

 

Serge Baccino

Quand le moi baptise le Soi

Quand le moi baptise le Soi

Revisitons tout d’abord un passage de la Bible Chrétienne qui, comme chacun de nous devrait désormais le savoir et l’accepter, n’est pas un livre religieux mais un manuel de psychologie comportementale à l’attention des initiés de tous les temps. Au départ, il y avait 5 livres écrits par de grands êtres à l’attention des étudiants de l’ésotérisme original (ou de base, c’est-à-dire hors toute tradition.) Le fait que les catholiques aient transformé ces cinq livres ésotériques originels en un seul volume nommé « Bible », n’enlève en rien, ou presque, à la beauté et à la profondeur du contenu des ouvrages originaux. Même si, hélas, certains outrages majeurs ont été commis à l’endroit des textes originaux, pour celui qui détient les bonnes clefs de lecture, ce qui est devenu « la Bible » est encore capable de nous inspirer, voire de nous guider, des siècles après son vol.

 

Observons donc de plus près, et selon une lecture très différente, le passage du baptême dans le Jourdain, lorsque Jean-le-Baptiste qui est en train d’officier, voit Jésus s’avancer vers lui et attendre son tour. Que disent les versets en présence ? Ils expliquent que lorsque Jésus se présente devant Jean-le-Baptiste, le second réclame du premier d’être baptisé par lui. Jésus lui répond qu’il est naturel qu’il soit, lui, Jésus, baptisé par Jean et non l’inverse. N’est-ce pas son rôle, après tout ? Pour bien comprendre ces versets bibliques et en saisir le sens symbolique et initiatique profond et surtout, premier, il est nécessaire de connaître le sens ésotérique exact du baptême. À l’origine, celui qui baptise établit une recognition ou une reconnaissance d’un pouvoir supérieur au sien. Par cet acte (le baptême) il affirme ou réaffirme son allégeance à celui qui est ainsi reconnu par l’acte baptismal.

 

Ce n’est pas le baptisé qui est inférieur ou soumît à quelque décret ou dogme : c’est le baptisé qui est mis en valeur, en vedette et qui est donc le plus important protagoniste. Du fait que le Baptiste réclame de Jésus d’être baptisé par lui, en dit long sur sa volonté, toute symbolique, comme nous le verrons plus loin, de conserver le contrôle sur sa destinée. Pour mémoire, le rôle unique de Jean-Baptiste est, comme clairement indiqué dans d’autres versets, de « préparer la venue du Seigneur ». Ailleurs on parle plutôt « d’Avènement », terme plus moderne il est vrai. J.-B est celui qui aplanit les chemins du Seigneur et qui, selon ses propres dires, n’est même pas digne de lacet les sandales de celui qui lui succédera. Ici, deux indications importantes : celui qui vient, après J.-B, est supérieur à lui et c’est sa venue, uniquement, qu’il prépare. Il n’est pas celui qui est annoncé, il est celui qui annonce, qui précède. Ceci est très important pour comprendre la suite !

On sait que malgré la demande étonnante pour le moins de J.B., c’est finalement Jésus qui est baptisé, comme il se doit et qui donc, par cet acte, est reconnu et désigné aux yeux de tous comme étant le Seigneur, Celui dont tous attendaient l’Avènement. D’ailleurs, juste après le baptême, il est écrit que les cieux s’ouvrirent et qu’une colombe descendit sur Jésus, tandis qu’en voix disait « Celui-ci est Mon Fils en lequel je prends mon plaisir. » Il existe d’autres versions, mais cette dernière nous semble la plus adéquate. À présent, entrons de pleins pieds dans la symbolique initiatique.

 

Jean représente le « moi » humain, celui qui, très tôt, part en recherche de lui-même, essaye de s’apprendre, de se connaître et, en un mot, c’est celui qui entame le voyage qu’il ne pourra jamais finir, comme nous le comprendrons plus loin. Tous les chercheurs en spiritualité sont des « moi », des J.-B qui, sans le savoir vraiment, préparent les chemins du Seigneur, à savoir l’installation de la Conscience de Soi (représenté par Jésus mais seulement après le Baptême.) Jésus représente le « Je » de l’homme, à savoir sa capacité à se distinguer des processus mentaux qui forment le « moi » humain. Il n’est pas encore « baptisé », c’est-à-dire qu’il n’est pas encore adombré par la Conscience de Soi, symbolisée par le Christ. Techniquement parlant, au sein de notre physiologie et dans notre cerveau, c’est une glande présentant deux lobes qui s’opposent qui représente ce qui se passe réellement durant cette histoire symbolique du baptême de Jésus par J.-B.

 

Le lobe postérieur de la glande pituitaire est généralement seul actif chez une personne lambda. Il consiste en le fonctionnement du « moi » humain. Ce lobe est de nature passive, de genre féminin et il devrait n’être utilisé que pour « faire la volonté de Dieu » ou, plus exactement, pour suivre les directives éclairées du « Je », dont le seul but est d’accueillir la Conscience Supérieure. Ceux qui se réfèrent à un 3e Œil se réfèrent, sans le savoir, à une transition dans l’activité de la glande pituitaire ou Hypophyse, lorsque le courant électrique est réduit dans le lobe postérieur et augmente régulièrement voire d’un seul coup, dans le lobe antérieur (frontal.) Bien que le véritable 3e Œil se réfère à une autre étape majeure venant s’ajouter à ce mouvement, mais cela ne saurait être traité d’une manière exhaustive en si peu de temps et dépasse quelque peu notre sujet présent. Il faut tenir compte du fait que notre génétique, notre éducation et les différentes formes d’enseignement scolaire, pousse l’être humain à être passif, autrement dit, à ne se servir que du lobe postérieur de sa glande pituitaire et donc, à obéir, à se soumettre ou, et à tout le moins, à se contenter de suivre des directives.

 

Et au bout de sept ou huit générations, l’humain est devenu quasiment incapable de se débrouiller seul, de penser seul et d’agir sans se soucier de ce que les autres font. Il n’est pas devenu mentalement grégaire, il est devenu dépendant, ce qui est très différent. Ensuite, il faut savoir que le « moi » est incapable de changer, car il n’est pas le pôle actif et décisionnel de l’être mais son pôle passif, conçu pour suivre un programme sans pouvoir y déroger vraiment ou complètement. Et lorsque son expérience ou son vécu lui devient insupportable, comme il ne sait pas quoi faire pour être autrement que ce qu’il est, il tente de contrôler son environnement, quelle que soit la technique, faute de réussir à se contrôler lui-même. De même que le personnage symbolique de Jean-Baptiste, le « moi » peut conduire une recherche spirituelle et même faire des choix, cela en fonction du programme interne qu’il incarne.

Et à force d’être seul avec ce sentiment étrange d’avoir été plus ou moins abandonné par il ne sait quoi ou qui, le « moi » finit par se croire seul et à devoir tout faire par lui-même. Alors il commence à s’analyser, se plaçant pour cela au centre, tandis qu’il observe sa propre périphérie. Puis il décide de s’amputer de certaines parties qu’il juge inutiles, dépassées voire contre-productives. Durant cette époque de sa vie, le « moi » a vraiment la sensation d’évoluer, de changer. Mais étant la seule mesure qui soit à sa portée, il est bien obligée de se fier à ce qu’il déduit de ce qui lui arrive, pour décider du sort de ce qui, en lui, permet à ces choses d’arriver ou pas. Plus sobrement, nous arrivons à la symbolique du serpent qui se mord la queue puis qui décide de se dévorer lui-même et ce, entièrement. Ce qui signifie que c’est le « moi » (ou Jean-Baptiste) qui, durant de nombreuses années, va tenter de juger de ce qui est bon ou pas en lui puis qui va faire table rase de tout ce qui lui semble inapproprié.

Hélas, tout comme un serpent devra bien s’arrêter de se dévorer lui-même en arrivant à sa tête, de même, le « moi », rendu aux limites de lui-même, à ce qui lui servait de poste d’observation de tout le reste, est bien obligé de s’arrêter. En clair, la personne qui était habituée à progresser en découvrant tout ce qui, en elle, produit de la souffrance et en le dégageant, petit à petit, doit cesser de s’analyser lorsqu’elle arrive à… L’Analyste lui-même ! Une longue-vue peut permettre de voir de très nombreuses choses et avec une clarté certaine, mais elle ne pourra jamais s’observer elle-même. Un peu comme l’œil humain qui peut tout voir, sauf lui-même. Le symbolisme du serpent qui se mord la queue a toujours été incomplètement compris. Il ne signifie pas seulement que les choses se répètent ou tournent en boucle (Roue du Samsara des Hindous) mais évoque surtout cette impossibilité du « moi » de se réformer entièrement ou jusqu’au bout. Il arrive toujours un moment où le « moi » doit cesser de se réformer, de faire des efforts ou même d’agir de quelque façon que ce soit. Du moins dans le sens ésotérique et initiatique du terme.

 

C’est le moment où Jean-Baptiste doit cesser de préparer les chemins du Seigneur et qu’il doit accepter d’effacer celui-là même qui a conduit cette aventure des années durant. C’est le fameux lâcher-prise des ésotéristes du passé, qui ne peut être efficace que s’il est instauré au moment opportun, à savoir lorsque le « moi » s’avoue franchement ne plus rien maîtriser, ne plus réussir à avancer, etc. Mais tout comme Jean-Baptiste, le « moi » humain l’entend rarement de cette oreille ! Lui qui a si longtemps œuvré pour un Idéal de Beauté, se prend à se confondre avec ce même idéal et décide qu’il est le digne bénéficiaire de tous ces efforts en vue d’évolution. Mais nous l’avons mentionné plus tôt : le serpent ne peut pas dévorer sa propre tête ni se croquer les dents avec ses propres dents. Alors, le serpent et le « moi » en déduisent la même chose : puisque ce qui reste à la fin ne peut se faire disparaître ou même s’améliorer lui-même, il doit très certainement consister en cela qui doit subsister. Ne serait-ce pas le « moi » qui est l’Élu ? N’est-il pas ce Christ que ce qui reste de l’âme attend ? Qui pourrait le dire ou, plus exactement, qui osera le nier ?

 

Mais il reste Celui qui était censé venir. Celui pour lequel le « moi » a si ardemment œuvré et ce, depuis des décennies ! La solution étant peut-être de lui demander de céder sa place. Alors la Conscience de Soi se présente au Portail du mental, mais ce dernier a reçu l’ordre de ne point le laisser entrer. S’il entre, s’en est fini du « moi » et ce dernier devra sans doute mourir. C’est du moins ce qu’il s’imagine. Tragique méprise du « moi », qui a fini par confondre confier l’essentiel de la Guidance humaine à la Conscience, en lui, avec disparaître au profit de quelque chose d’autre ! Car le « moi » est le premier Disciple du « Je » : il n’a jamais été question qu’il disparaisse ou qu’il soit remplacé par autre chose ! Il est juste question de faire valoir le fait que le Premier Disciple est le seul à comprendre le but de l’aventure humaine et à en accepter l’augure. Le saviez-vous ? Dans la Bible on nous parle des douze disciples mais il aurait dû y en avoir 13, ce qui avec Jésus aurait fait 14. Les Esséniens ne parlent-ils pas de quatorze communions ? Sept avec les « anges » de la Mère terrestre et sept avec les « anges » du Père Céleste.

 

Il est dit que Jean-Baptiste est mis à mort, qu’on lui coupe la tête. En réalité, il s’agit là d’une simple allégorie. Inutile de tuer une personne pour la faire taire : il suffit que quelque chose de plus puissant qu’elle s’exprime librement, haut et fort, couvrant le tumulte mental de son « moi » pour que le résultat soit le même. Mais ceux qui ont écrit la Bible voulaient se débarrasser d’un gêneur en la personne de J.B. Sinon, il aurait fallu le caser avec les autres disciples. Question : comme savoir si nous sommes rendus au point où il nous faudra lâcher prise, ne plus chercher à contrôler quoique ce soit, afin que la Soi-Conscience puisse nous pénétrer ? Rien de plus facile : avez-vous le très net sentiment de ne plus rien comprendre, de ne plus rien contrôler et, en un mot comme en cent, de vous sentir littéralement paumés ? Si c’est le cas, surtout en ce moment (écrit en mars 2025), sachez que c’est très bon signe ! Le moment est enfin arrivé de vous laisser porter par les énergies, comme disent les spiritualistes.

Ou plus simplement, le fait que vous n’ayez plus la main est une bonne chose, n’essayez surtout pas de reprendre le contrôle, il vous arriverait des bricoles ! À l’inverse, si vous avez le net sentiment de pouvoir encore et toujours mener votre barque, intervenir efficacement sur les évènements voire sur les êtres, ne touchez à rien non plus et… Continuez ! Bien sûr, dans ce second cas, vous serez, tels les acteurs du film « Matrix » dans une magnifique illusion ! Mais comme cette dernière n’est pas considérée comme telle, elle devient nécessairement votre seule et unique réalité. Écouter les conseils même supposément « éclairés » des autres ne vous servirait à rien et s’avérerait même contre productifs pour vous. Vous devez vivre, encore un certain temps, dans l’illusion du faire et comme vous êtes persuadés de gérer votre vie, l’esprit fait en sorte que votre « moi » soit satisfait et reçoive toutes les « preuves » qui lui sont nécessaires pour s’abuser en toute sérénité et, surtout, en parfaite honnêteté. En effet, si vous êtes convaincus d’avoir raison, alors raison vous aurez ! Il s’agit d’une loi du fonctionnement de l’esprit, pas d’un vulgaire trait d’humour !

 

Évidemment, vous ne pourrez pas vous entendre avec ceux qui pensent différemment. Vous aurez même l’impression qu’il leur manque une case et, que fort heureusement, vous, vous savez où se trouve la vérité ! Vérité qui, de toute manière, se trouvera toujours du côté où vous la chercherez ! Tournez votre regard à droite et elle s’y trouvera, rien que pour vous ! Tournez votre regard à gauche et la voici à vous attendre ! N’est-ce pas étonnant et Merveilleux ? Tout ce que vous attendrez et réclamerez de l’esprit, il pourra vous le donner. Tout vous semblera « véritable », tout aura la couleur et la fine texture de la vérité : Tout ! Une vérité qui sera la vôtre aussi longtemps que vous l’entretiendrez par vos croyances ou aussi longtemps que d’autres vous pousseront à partager un même état d’esprit. Tous les états d’esprit possibles et imaginables sont véritables et forment la vérité. Mais il est une Vérité Supérieure, sans forme, qui est seule capable d’affranchir l’homme de son esclavage spirituel. C’est ce qu’a voulu dire Jésus dans le célèbre verset : « Vous trouverez la Vérité et la Vérité vous affranchira. »

 

Quelle vérité ? Et en quoi peut-elle nous affranchir ? Serions-nous des esclaves ? Pire : nous sommes des esclaves consentants ! Nous tenons à nos vérités comme à la prunelle de nos yeux. Et nous sommes prêts à défendre bec et ongles ces mêmes vérités auxquelles nous tenons tant. Sans doute parce que nous sentons qu’elles sont plus ou moins illusoires ? Moralité de l’histoire. Si vous avez l’impression de pouvoir contrôler votre vie, ne changez rien ! Le lâcher-prise n’est pas (encore) fait pour vous. Si vous avez le net sentiment de pédaler dans la semoule, de ne plus avancer, de ne plus rien comprendre aux autres, à la vie et même, à vous-mêmes, ne changez rien non plus ! N’essayez surtout pas de reprendre le contrôle de votre vie : laissez-vous aller, vous êtes prêts du but, si près !

 

Serge Baccino

 

Mentalisme et vibrations

Mentalisme et vibrations

En cette partie de l’ésotérisme, issue de l’Hermétisme des premiers jours, il est dit que « Le Tout est esprit » et que « l’univers est mental. » L’esprit consiste en des particules d’énergie rassemblées en un point et qui virevoltent autour d’un axe virtuel. L’esprit peut présenter une force d’attraction et/ou de répulsion, selon les besoins, à savoir selon la nature de l’agencement probable de ces particules capables de tout former. En clair, cela signifie que selon ce que nous pensons, les particules d’esprit s’assembleront ou se repousseront en fonction de leur nature, de ce qu’elles doivent formuler.

Tout est fait d’esprit, de ce même esprit qui nous sert à penser, par exemple. Mais l’esprit est aussi à la base de tout ce qui est (ou semble être) et peut donc, tout aussi bien, générer une illusion de matière, comme nous le verrons plus loin. Partant, il n’y a aucune différence notoire entre une forme mentale (pensée) et une forme considérée comme étant « matérielle », puisque toutes deux sont faites d’esprit. Il faut bien nous mettre d’accord sur cette prémisse et ce, dès le départ, cela au risque de ne plus rien comprendre dans la suite de nos explications. Et cette prémisse se résume au fait que tout est fait d’esprit et que ce que nous appelons « l’univers » (ou la création) est un acte mental permanent.

Ce n’est pas quelque chose qui a eu lieu « dans le passé »; c’est quelque chose qui se produit continuellement, ici et maintenant. Or donc, l’univers nous apparaît telle une gigantesque construction mentale et certains n’hésitent pas à avancer l’hypothèse que « Tout existe déjà, mais en esprit seulement. » Cela implique que rien ne soit vraiment créé, d’un point de vue matériel ou concret, mais que tout soit rendu objectivable pour notre conscience, de manière à laisser croire que quelque chose est effectivement créé. Ceci est très important, car l’idée d’une création matricielle, même si elle n’est pas récente, explique mieux que tout autre façon, comment une chose peut sembler réelle, alors qu’elle n’a d’existence que pour notre conscience.

Le fait que l’esprit puisse générer l’apparence seulement de ce qui pourrait être mais qui n’existe pas vraiment, est l’un des fondements de l’ésotérisme de base (hors traditions) et, très certainement, l’un des secrets les mieux gardés jusqu’à ces dernières décennies. Ainsi, ce qui tombe sous les sens, ce dont nous pouvons avoir conscience, n’existe pas indépendamment de cette même conscience mais juste pour elle ou « en elle. » Il n’y a donc pas d’univers matériel, seulement une apparence d’univers. D’ailleurs, quel univers pourrait bien être perçu et par qui, si aucune conscience n’était active pour l’inclure comme étant un fait avéré puisque conscientisé ?

C’est donc la conscience que nous avons d’une forme mentale quelconque qui nous assure de son degré de véracité. Mais rien n’existe vraiment, du moins, pas en dehors de notre conscience. Dans le cas contraire, si quelque chose n’était pas « dans notre conscience », nous ne pourrions pas en avoir connaissance, quel que soit le sens objectif ou subjectif employé pour ce faire. Il y a donc ce qui, pour nous, participe du « visible » et qui est déjà inclus dans notre conscience, et ce qui, pour nous, participe de « l’invisible » (ou de l’informel, du potentiel) et qui ne participe pas encore de notre conscience.

Nous appelons « notre passé » tout ce dont nous sommes déjà conscients mais qui ne requière plus notre attention mentale. Nous appelons « notre présent » ce qui est actuellement sous le regard de notre conscience et occupe notre mental. Et nous nommons « futur » tout ce dont nous n’avons pas encore conscience. Raison pour laquelle nous ne pouvons pas savoir, par avance, ce qui se produira plus tard. Mais cela ne veut pas dire que ce qui composera notre futur ne consiste pas déjà en le présent d’autres êtres conscients.

En fait de « plus tard », comme notre mental ne peut pas se concentrer sur plus d’un objet d’attention à la fois, notre soi-disant « futur » se résume à tout ce que nous n’avons pas encore vu, cela à cause de nos limitations mentales actuelles. Cela peut très bien être sous notre nez, comme on dit, mais ne pas être accessible à notre entendement ou à notre perception du moment. Le temps qui passe n’est pas vraiment quelque chose de concret ou même de linéaire : c’est nous qui créons cette notion abstraire de « temps », cela en passant tour à tour d’un objet d’attention à un autre.

Si nous pouvions tout embrasser d’un simple Regard, si notre conscience n’était plus limitée par nos processus mentaux séquentiels, il n’y aurait plus ni passé, ni présent ni même de futur. Tout se produirait en nous et pour nous et cela, en simultané. Il y a donc tout ce dont nous pouvons prendre conscience, d’une manière ou d’une autre (5 sens et +) et pour le moment, et il y a, toujours pour ce « moment mental », tout ce qui échappe encore à notre prise de conscience, à nos perceptions. Ce qui ne veut pas dire que ça n’existe pas « autrement » ou « ailleurs », voire « pour d’autres que nous », par exemple. Mais ce qu’il faut retenir ici, c’est que si l’esprit consiste en le constituant ou matériau premier, c’est bien le mental qui a le pouvoir étonnant de réussir à agencer les particules d’esprit et de leur permettre de donner forme à quelque chose de précis.

Toutefois, le pouvoir de notre mental ne se limite pas à sélectionner des formes mentales existantes ou même à créer de nouvelles formes. Nous pouvons également choisir de changer de fréquence mentale, à savoir, d’améliorer cet outil extraordinaire qui nous sert de laboratoire alchimique. Depuis toujours, nous nous contentons de recevoir puis d’héberger les principales pensées qui composent la trame spirituelle de notre société. Pour le dire au plus simple, nous avons appris à ne retenir que les idées ou pensées qui conviennent à notre famille spirituelle et qui lui appartiennent en propre. Encore autrement, ce que nous pensons correspond généralement à ce que pensent non pas les membres de notre famille de sang, mais bien tous ceux reliés à l’égrégore qui permet et contrôle nos processus mentaux.

Nous croyons penser librement mais ce n’est pas le cas. Du moins Pas encore ! Pour le moment, nous n’avons, à notre disposition, qu’un certain nombre d’idées pré-mâchées qui nous permettent de nous sentir intégrés à un ensemble, une ethnie, un groupe ou même une famille d’âme, comme on le dit parfois. Notre projecteur mental n’est pas encore libre de choisir délibérément la bobine de film qu’il va projeter sur l’écran de notre conscience. Même si nous avons l’impression de changer parfois de bobine et donc, de film, ce sont toujours les mêmes qui reviennent sur le projecteur, après un certain temps.

C’est un peu comme changer tous les jours de chemise, tout en ne comprenant pas que nous tournons toujours avec la même garde-robe. Quelle que soit la chemise qui nous habille aujourd’hui, elle nous a déjà habillé et nous habillera encore. Il faut comprendre cette vérité : un état d’esprit ou même une simple pensée, ne peut pas varier ou « évoluer ». Si une pensée évolue, elle n’est plus la pensée originelle et elle meurt en tant que ce qu’elle était. Or, rien ne peut ni ne doit mourir ou disparaître. Alors quoi ? Peut-on évoluer et, dans ce cas, qu’est-ce qui évolue, en fin de compte ?

Pour le comprendre, nous devons comparer l’esprit universel ou le « Tout-Esprit », à un océan. Notre mental est une bouteille qui, lorsqu’elle est immergée, se remplie à concurrence de sa contenance. Jusque-là, rien d’illogique. Si vous avez un mental/bouteille d’une contenance d’un litre, il ne vous sera pas possible de contenir trois litres. En fait, ce n’est pas la contenance qui compte mais le contenu formel. Inutile de tenter de transformer la bouteille d’un litre dans le secret espoir qu’elle puisse contenir un jour plus d’un litre d’eau. Par contre, vous n’êtes pas obligés de laisser flotter votre bouteille à la surface de l’océan ! Vous pouvez faire varier à l’infini la profondeur à laquelle votre bouteille pourra se remplir.

Et nous comprenons, avec cet exemple, que l’eau qui se trouve aux diverses profondeurs d’un océan, bien qu’elle soit partie intégrante de ce même océan, n’en présente pas moins une pression et un contenu différent. Ou qui diffère en fonction de la profondeur d’eau considérée. Un autre axiome nous apprend que « Tout est vibration », que ce qui crée des différences entre les choses et les êtres se résume à la fréquence vibratoire des particules d’esprit qui forment une chose ou un être. Ainsi, la pierre ne vibre pas comme le bois et ce dernier vibre différemment de la peau humaine, par exemple.

Nous savons qu’à partir d’un certain seuil vibratoire, l’esprit, qui compose toutes choses, ne se contente plus de « donner forme » aux pensées ; il devient vivant et produit de l’énergie ! Cette énergie, nommée « force vitale » dans la plupart des cas, dépend de la fréquence de vibrations. Plus la fréquence est élevée, plus l’esprit est vivant et donc, produit de l’énergie. Si tout est fait d’esprit, alors même notre mental est fait d’esprit. Ce même mental qui nous sert à penser, calculer et projeter notre version de la vie sur l’écran du monde extérieur.

Nous affirmions que l’on ne peut pas faire évoluer une pensée : cela détruirait la forme originelle au profit d’autre chose, considéré comme étant meilleur. Or, il existe déjà un tas d’idées différentes : il est donc inutile de faire évoluer le contenu formel de notre mental ; il suffit que ce dernier, en haussant sensiblement sa fréquence de base, se « déplace » au sein de l’océan cosmique de vibrations. Plus sobrement, c’est parce que les particules d’esprit qui composent notre mental actuel, vibrent sur une fréquence dite « stabilisée » (voire immobile), que nous ne pouvons penser que… Ce que nous pensons depuis lors. En somme, ce qui nous relie à un égrégore mental ou à une « famille d’âme » (façon de penser), se résume à la fréquence constante de notre mental.

Qu’il hausse sensiblement sa fréquence et voici que de nouvelles idées apparaissent en notre mental ! Il s’agit toujours de « notre mental », certes, mais il ne vibre déjà plus comme le précédent ! Notre mental a évolué : il est passé d’une fréquence vibratoire à une autre, plus élevée, ce qui nous permet du même coup de « capter » des émissions mentales elles-mêmes plus élaborées.  Il existe deux formes de mentalisations qui représentent autant de freins à ce que l’on nomme, plus ou moins à tort, l’évolution humaine. La première consiste en nos processus mentaux considérés comme étant passés  mais qui sont toujours présents en nous. C’est, si vous préférez, notre ancienne manière de penser, aujourd’hui plus ou moins dépassée, ou bien plus vraiment d’actualité.

Hélas, ce qui est présent en nous pèse de tout son poids sur nous. Autant dire que même nos plus anciennes Mémoires nous empêchent d’avancer, d’aller de l’avant. Ce premier niveau mental est relatif à l’étage de l’abdomen et, bien sûr, au troisième Chakra en montant (Manipura.) Le second niveau est représenté par nos processus mentaux actuels et, en particulier, ceux avec lesquels nous sommes le plus identifiés. C’est l’étage de la poitrine, du cœur et donc, du 4eme Chakra (Anahata.) Ne dit-on pas que «  l’homme est tel qu’il pense en son cœur   ? » Tel qu’il pense… Actuellement, au présent.

Ainsi, nous n’avons pas un seul mental mais bien deux, l’un étant qualifié de mental intellectuel ou inférieur et l’autre, de mental moyen ou animique (relatif à l’âme.) Et tous deux doivent monter en fréquence, afin que leur contenu, laissé sur place (sur leur fréquence propre) cède la place à la nouveauté. Voilà déjà de quoi entretenir de fructueuse méditations !

 

Serge Baccino

 

Le Feu Sacré

Le Feu Sacré

Qu’est-ce que « le Feu Sacré » ? Réponse : la capacité à aller toujours de l’avant, être motivé, ne jamais se décourager ou laisser les autres y parvenir. Pourquoi cette notion de « feu » ? Parce que c’est la partie supérieure du mental qui seule, est capable d’accueillir puis d’entretenir des idées qui génère un maximum d’énergie vitale. Pourquoi « sacré » ? Parce que « ça crée quelque chose », à savoir une vie passionnante et bien remplie. Quelle est l’antithèse de ce fameux Feu Sacré ? La fainéantise, le manque de motivation, le statisme spirituel, etc. Pourquoi est-il si difficile de seulement se motiver ? Parce qu’on ne peut pas être motivé si on se sert de ces parties d’âmes qui nous cassent le moral.

Avoir le moral est le commencement, trouver une passion est la suite et le Feu Sacré est la finalité. Posez-vous, pour commencer, la première bonne question : Puis-je voir clairement les défauts et limitations du morceau d’âme que j’emploie pour tenter de m’observer ? La réponse est évidente : non ! Puis-je observer sans juger à partir d’un morceau d’âme dont le principal souci est de juger tout et tout le monde, y compris moi ? Même réponse : non ! Pourquoi réussissons-nous à observer les autres bien mieux que nous réussissons à nous observer nous-mêmes ? Réponse : parce que le bout d’âme à partir duquel nous observons, ne peut pas s’observer lui-même ! (Comme l’œil.)

Pourquoi jugeons-nous les autres ? Réponse : parce que ce qui nous sert à observer autrui est conçu pour juger, pas pour comprendre.  Il réagit donc selon sa nature, pas selon nos attentes. Or, si nous laissons faire ce même bout d’âme aux allures d’inquisiteur, il aura tôt fait de juger le reste de l’âme, de ce que nous croyons être.  Alors nous préférons l’aiguiller en direction des limites présumées ou avérées d’autrui. Pendant ce temps, il nous fout la paix ! Question : Est-ce que les Archontes avaient intérêt à nous laisser expérimenter ce Feu Sacré ? Certes non !  Mais pourquoi ? Peut-on manipuler puis soumettre une personne qui a le Feu Sacré ? Bien sûr que non, c’est impossible ! Voilà la principale raison.

Est-ce qu’il existe une relation entre le Feu sacré et l’Intelligence active (3e Rayon de la Divinité) ? Il en existe en effet une. L’intelligence apparaît spontanément lorsque les bouts d’âmes les plus débilitants sont évacués du complexe psychoénergétique humain (le corps psychique, en somme.) Lorsque l’intelligence apparaît puis s’installe, c’est elle qui nous permet de franchir les derniers mètres vers la pleine liberté d’être. La pleine liberté d’être est installée lorsque l’être est devenu capable de changer d’état d’esprit à volonté, de remplacer une bonne idée par une idée meilleure. L’intelligence est ce qui prépare l’apparition véritable de la Soi-Conscience. Plus l’intelligence s’exprime au travers de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, plus la Conscience s’installe, jusqu’à devenir le Principe Directeur de l’individu.

Dès lors, la moindre chose devient magnifique, passionnante et le véritable Feu Sacré s’installe, définitivement. En somme, nous pourrions dire que plus l’âme dirige, moins notre vie est passionnante ou même intéressante. Moins l’âme est aux commandes, plus notre vie s’améliore, cela jusqu’à devenir si intéressante que tout peut devenir, au moins pour un temps, le digne support de notre Feu Sacré. Il n’est pas faux de penser que le Feu Sacré consiste à apprécier pleinement notre vie et à trouver des motifs de passion en de nombreux domaines. Ce que l’on nomme nos hobbies, ce qui produit en nous du plaisir et de la joie, peut devenir l’allumette du Feu Sacré. Il est bien connu que ceux qui ont ce que l’on nomme couramment « une passion », semblent plus vivants lorsqu’ils s’y emploient. Par exemple les passionnés de voitures, de motos, de cinéma ou d’informatique, etc.

Bien sûr, ceux qui ont déjà le Feu Sacré sont proprement incapables de ne se passionner que pour un seul domaine de leur vie. Bien qu’ils ne soient pas obligés non plus, de se passionner pour tout ou de ressentir cette passion tout le temps. Le Feu Sacré s’allume pour ainsi dire à volonté, mais il ne peut demeurer constant, dans la durée, sans risquer de consumer le support de la Flamme. Il existe des êtres, incarnés ou pas, dont le Feu Sacré fait d’eux ce que l’on nomme des « Gardiens de la Flamme. » Qu’est-ce qu’un Gardien de la Flamme ? C’est un être qui a établi l’union avec lui-même, qui n’est donc plus divisé par des morceaux d’âme. Ces GDLF le sont non pas parce qu’ils le veulent ou parce qu’ils ont été mandatés ou missionnés pour l’être, mais parce que c’est là leur Nature essentielle. Et s’ils sont incarnés, ils demeurent ce qu’ils sont une vie durant. Et bien entendu, ils le demeurent ensuite, d’une manière illimitée.

D’ailleurs, après leur vie terrestre, ils continuent à suivre leur passion et se proposent souvent spontanément pour œuvrer en compagnie de ceux, encore incarnés et qui partagent la même passion, voire le même Feu Sacré. Généralement, on considère ceux que l’on nommait « les Grands Maîtres » comme les seuls et véritables Gardiens de la Flamme. C’est non seulement une erreur mais de plus, c’est courir le risque de minimiser à outrance le travail lent et méticuleux de tous ceux qui, depuis « le sol » (la Terre), se préparent à devenir comme les G.M. voire plus que ce qui n’est, après tout, qu’un simple niveau sur un chemin ascendant et infini. Le véritable problème n’est donc pas comment bénéficier de ce « Feu Sacré » ; le vrai problème se présente sous deux aspects complémentaires.

Le premier de ces deux aspects pourrait se résumer ainsi : Comprenez-vous que c’est uniquement ce que vous appelez « mon âme » qui est à l’origine de tous vos problèmes ? Le second se propose sous la forme d’une interrogation aux accents redoutables : « Vous sentez-vous capables d’abandonner toutes ces idées affreusement limitées et qui vous constituent ? » Évidemment que votre âme (ou supposée telle) est ce qui VOUS anime ! Mais c’est cette âme qui est mise en vedette, qui dirige votre vie, pas vous ! Vous le savez déjà : vous ne pensez pas : vous êtes pensés ! Ajoutons à présent ceci : vous ne pouvez pas vous motiver : ce sont tous ces morceaux d’âme qui vous motivent ou pas. Et bien souvent, même si nous croyons être motivés, nous le sommes non pas pour nous et à notre avantage, mais pour ces bouts d’âme et pour leur seul bénéfice.

Comprenez enfin cette écrasante vérité : une âme ou même un de ses constituants, pris séparément, n’a aucun intérêt à VOUS motiver VOUS, en tant que VOUS ! Si vous croyez être motivés, parfois, détrompez-vous ! C’est juste une partie quelconque de cette âme que vous croyez vôtre, qui est en train de se recharger à fond ! Autant dire que vous n’êtes pas prêts de vous en débarrasser et qu’au contraire, elle vous POUSSERA toujours, et avec de plus en plus de force ! Le mot « compulsion » dans « agir avec compulsion » ou « compulsivement », signifie que vous êtes poussés à penser, parler ou agir d’une manière précise et que vous ne pouvez pas y déroger. Avez-vous bien compris ? VOUS êtes poussés ! Vous êtes agi mais vous n’agissez pas : c’est une quelconque partie de votre âme qui se charge de tout, et rien ou presque, ne peut alors l’arrêter ou la faire taire.

Il va sans dire que si nous sommes agi mais n’agissons pas en tant qu’être libre et conscient, la vie fera en sorte, tôt ou tard, de nous placer face aux conséquences logiques de cette problématique interne. C’est là que, généralement, les gens se plaignent d’être poursuivis par les emmerdes. Mais nul besoin que ces emmerdes supposées les poursuivent puisqu’elles se déplacent en même temps que celui qui les abrite et les contient. Il n’est pas intelligent de croire qu’en pensant toujours la même chose et de la même façon, nous pourrons vivre des expériences différentes ! Alors que faire ? Prenez l’habitude de vous observer penser, parler et même vivre. Le plus souvent (rythme) et le plus longtemps possible (durée.)

Au début, vous aurez tendance à « oublier » mais vous ne devrez pas vous décourager pour autant : persistez ! Ensuite, lorsque vous réussirez à entrevoir les premières inepties qui composent une « section d’âme » (ou bout d’âme), vous aurez tendance soit à être choqué ou même vexé, soit à vous juger sans aucune aménité. Vous devez absolument dépasser ce stade critique, car c’est celui à partir duquel « les touristes de la spiritualité », ceux en recherche de nouveautés, se découragent et retournent à leurs anciennes amours (ou habitudes de pensées.) Pour cela, pour passer outre, vous devez toujours vous souvenir que puisque vous voyez une chose, c’est qu’elle n’est pas vous. Ce que vous êtes, en esprit et en vérité, ne pourra jamais se voir lui-même. Il faut toujours l’altérité, pour voir, il faut réussir à se distinguer de ce que l’on observe.

Partant, si vous n’avez plus ni peur, ni honte, ni ne jugez plus ce qui n’est pas vous parce que vous cessez de vous identifier à ce qui est seulement observé, vous aurez passé le stade le plus délicat. Ensuite, c’est presque une partie de plaisir que de faire la chasse non pas à  nos défauts, mais à tout ce qui prétend encore être nous à notre place et donc, diriger notre vie. Voilà déjà de quoi s’occuper l’esprit et parvenir à certaines conclusions !

 

Serge Baccino

La vraie opposition contrôlée

La vraie opposition contrôlée

(Extrait de conférence.)

Pour comprendre cette conférence, il faut partir du début et avancer progressivement, armé d’une logique aussi simple qu’implacable. La vérité issue de l’actualité, de ce qui se produit vraiment, est toujours simple. Et en cela, elle est un danger majeur pour l’état profond. Ou du moins, pour le peu qu’il en reste. Pour le D.S., il est primordial que les gens ne voient pas ce qui est pourtant sous leurs yeux. Et pour ce faire, ce ne sont pas les techniques de manipulation mentale qui leur manquent !

Les soi-disant « élites » connaissent la différence entre la réalité, toute personnelle et qui dépend de nos filtres mentaux, de nos convictions, de nos croyances et de nos peurs, et l’actualité, à savoir, ce qui se produit vraiment, indépendamment de notre prise de conscience. Autrement dit, tout le génie de la manipulation de masse réside dans cette difficulté, éprouvée par le peuple, de déchiffrer autre chose que ce qui est déjà dans sa tête.

Ou, et plus exactement, de ce qu’on a mis dans sa tête, à coups d’éducation parentale, d’enseignement scolaire et de conventions sociales plus ou moins honnêtes. Pour le dire encore autrement, une personne lambda, croyant voir ce qui se produit au-dehors ou concernant les autres, ne retiendra, en fait, que ce que laisseront passer ses propres filtres mentaux. Les gens ont toujours une idée à propos de ce qu’ils perçoivent, cela à tel point que l’on pourrait se demander s’ils ne perçoivent pas, en réalité, que ce qui existe déjà en eux, à savoir le connu ou, et plus spécifiquement, les Mémoires.

Les Mémoires, entre autres, sont la somme de tout ce qui a été inculqué ou appris et qui a été retenu. Et cela a été retenu parce que cela correspondait déjà à certains archétypes mentaux déjà présents dans le subconscient. En clair, n’est vrai que ce en quoi une personne croit. Tout le reste est faux ou est à ranger dans la vaste section intellectuelle moderne portant l’étiquette « complotisme. » À l’évidence, la seule manière d’accéder à la véritable information est encore de percevoir directement le Monde, sans avoir à passer par les filtres mentaux pré-installés dès l’enfance. Ou les médias.

Évidemment, cela demande un peu d’entraînement et un minimum d’intelligence ou, comme on le dit de nos jours, d’ouverture d’esprit. On dit qu’un esprit ouvert peut laisser entrer la Lumière. Nous préférons avancer l’idée bien plus courageuse que l’esprit est déjà bien encombré et qu’il serait plus judicieux d’en faire sortir d’abord tout ce qui s’accapare l’avant-scène de la conscience humaine. Avant de cirer puis de faire briller une paire de chaussures, il est préférable de la dépoussiérer en premier lieu.

Nous pourrions tenter déjà une question quasi innocente, comme toutes celles posées en avant-propos de l’étude de la Psy Éso. Cette question, nous la résumerons à ceci : « Pourquoi est-ce si difficile pour une personne ordinaire, de percevoir sans se référer aux Mémoires ? » Réponse proposée seulement, malgré la logique qui la sous-tend : « Parce que les gens agissent toujours selon ce qu’ils croient être leur intérêt. » Ce que voient les gens correspond donc plus à ce qu’ils ont envie de voir et qu’ils ont l’habitude de voir, qu’à ce qui est pourtant visible et placé sous leurs yeux.

Une vérité qui dérange n’est pas franchement souhaitable. Elle n’est donc pas souhaitée. Et s’il le faut, elle sera rejetée ou mise de côté pour un hypothétique plus tard. Normalement, la Nature nous a dotés de deux yeux et d’un cerveau pour nous permettre de voir, pas pour nous permettre de voir ce qui nous arrange ou nous dérange le moins. Ainsi et comme nous le laissions entendre au tout début, il est facile de percevoir l’actualité, ce qui se produit vraiment, si on accepte, au préalable de cesser de projeter tout ce qui se trouve déjà en nous, sous forme de Mémoires.

Fort d’une logique qui a fait ses preuves depuis fort longtemps (celle employée jadis par les Maîtres Siddha), il devient aisé de définir pour soi-même et très rapidement, tous ceux qui, de nos jours, sont de « l’opposition contrôlée » et ceux qui ne le sont pas. Il suffit pour cela de se souvenir de ce qu’un homme ou une femme digne de ce nom, est en droit d’attendre de la vie, voire de souhaiter. À quoi aspire notre âme ? À la guerre ? Non, à la paix. Aspire-t-elle à avoir peur des mois durant, à être stressée, à se défier de tout et de tous ? Non, elle aspire à vivre dans la confiance, la tranquillité d’esprit et dans le partage.

En clair et sauf si une personne est mentalement défectueuse, elle désire l’amour, la paix, la joie, le plaisir ainsi que vivre heureuse et épanouie. À présent, posons-nous cette cruelle question : « Quel est l’effet principal, sur notre âme, du travail effectué par les lanceurs d’alertes en vue de nous informer ? » L’ambiance ainsi générée nous aide-t-elle à vivre détendu, confiant, en paix et orienté vers nos buts les plus légitimes et constructifs ? La réponse est évidente : « bien sûr que non, bien au contraire ! » Leur travail a surtout pour effet de conserver notre attention mentale en alerte et orientée principalement sur des sujets anxiogènes pour le moins.

Et pendant ce temps, ces braves personnes qui prétendent œuvrer pour notre bien et par désir de liberté, nous permettent surtout de demeurer les esclaves consentants, bien qu’ignorants, des vibrations les plus basses de l’astral. Le but des lanceurs d’alertes semble se résumer à nous avertir de ce qui va nous tomber sous peu sur le coin de la gueule. Comme cela, nous pouvons prendre une option sur l’enfer à venir, cela avant même que ses flammes nous brûlent les fesses ! Certains argumenteront, disant qu’il faut bien que nous soyons informés, avertis le plus tôt possible, etc.

Certes, mais informés sur quoi ou avertis de quoi ? La réponse est tout aussi visible et sous nos yeux que le reste : informés de ce qui va se produire et averti à l’avance que, de toute façon, cela va se produire ! Il serait sans doute plus judicieux de nous informer des techniques susceptibles de nous soustraire à un éventuel futur désastreux, nous avertir qu’il est possible de faire marche arrière, de changer tout ça, etc. Oui mais voilà : nos alerteurs ne sont pas là pour nous aider à aller mieux, à passer outre ou à nous défendre : leur but se résume à nous informer que c’est déjà foutu pour nous et qu’il nous faut juste nous préparer à être mangés tout crus.

Attendu que « Tout est double », toujours, il existe nécessairement deux pôles concernant l’opposition contrôlée. Le premier est de polarité positive, conscient et donc, volontaire, tandis que le second consiste en la polarité inverse, à savoir la négative, passive et donc, inconsciente. Plus sobrement, il y a les lanceurs d’alerte qui savent exactement ce qu’ils font, pourquoi et pour qui, puis il y a d’autres lanceurs d’alerte qui ne réalisent pas bien le mal qu’ils sont en train de faire sous couvert d’informer ou de prévenir.

Seuls ceux qui nous demandent d’orienter notre attention mentale sur autre chose que sur ce que l’on veut nous vendre, sont vraiment avec nous et pour nous. Dans ce dernier cas, il s’agit moins de positiver bêtement que de réaliser notre propre degré de responsabilité en matière de fréquence vibratoire. Ce ne sont pas les autres qui nous font vibrer haut ou qui nous sauve de nous-mêmes et malgré nous : chacun est responsable de ce qu’il se fait vivre, cela par le biais de son orientation mentale, de ce sur quoi il choisit de se concentrer le plus souvent (rythme) et le plus longtemps (durée.)

Le but qui devrait être celui de chacun et de chacune, est de s’extraire définitivement de l’illusion de l’astral, de ses basses fréquences au sein desquelles nous servons de nourriture énergétique à des êtres qu’il vaut mieux ignorer.

(Fin de l’extrait.)

 

Serge Baccino

 

Lorsque l’âme est passée

Lorsque l’âme est passée

Un petit rappel l’air de rien : Tout est fait d’esprit. Il est dit que « Le Tout est esprit, l’univers est mental. » Ainsi, tout ce que nous connaissons est fait de cet esprit qui, faute d’autre chose, ne peut être que ce que nous appelons « Dieu ». Dieu serait donc une sorte de mental divin créant en son propre esprit, ce qui, du même coup, nous amène à deux constatations majeures. La première, que rien d’autre ne peut exister que l’esprit et que tout est contenu dans le mental divin. La seconde, c’est que puisque tout est créé en esprit et dans le mental divin, ou plus exactement, mentalement, rien n’existe vraiment, tout est virtuel et hors de l’esprit, rien ne peut avoir d’existence propre.

Ainsi, de la pierre la plus dure en passant par l’air que nous respirons, tout est fait d’esprit, de cet esprit qui est Dieu (Jean 4:24) et rien n’a de réalité en dehors cette sorte de songe divin, de visualisation cosmique, que nous nommons, en psy éso, la Création Continue. Évidemment, l’être humain, ou du moins, le peu que nous en connaissons, est fait lui aussi d’esprit. Dire que Tout est esprit ou que tout est Dieu n’est donc pas une erreur. Nous avons précisé que la Création était continue. C’est là une vision propre à très peu de philosophies humaines. Elle est surtout propre à la psy éso, qui ne fait jamais allusion à la création divine, sans souligner que cette dernière est « continue  et se produit en ce moment. » Et effectivement, elle est continue et même, « éternellement en cours », si nous pouvons le résumer ainsi.

Pourquoi cela ? Simplement parce que la Création donne naissance à des formes mentales (faites d’esprit, donc) qui sont en perpétuelle évolution. En clair, plus les formes mentales évoluent, plus elles deviennent capables voire désireuses d’évoluer. Cela au point que certaines de ces formes créées, deviennent à un certain moment capables de créer à leur tour. Par exemple, et en citant ce que nous connaissons le plus, il y a l’être humain, créatures comme toutes les autres, mais dont la forme a évolué, cela au point de devenir capable de créer à son tour. Évidemment, il ne s’agit pas là de véritable création, telle que nous l’entendons de nos jours ! Nous « donnons forme », seulement, à certaines idées, plus ou moins nouvelles ou originales, en nous servant de l’esprit et en lui désignant, mentalement, la forme que nous aimerions qu’il prenne pour nous.

En clair, nous sommes devenus des formes mentales assez évoluées, pour assembler les particules d’esprit selon les formes que nous voudrions expérimenter. À ce titre, à partir de l’être humain et plus tard, nous pouvons dire sans crainte de nous tromper, qu’il devient possible, pour ces mêmes formes humaines, de créer des univers virtuels dans lequel il pourra ensuite se projeter et y réagir à sa guise. Nous faisons allusion ici à ce que nous nommons « notre vie » et que nous vivons tous sans même réaliser que nous sommes à l’origine de tout ce qui nous arrive, cela en réclamant de l’esprit, qu’il donne forme à ce que nous choisissons de penser. Et dès lors, nous ne pouvons faire autrement que de vivre selon le contenu de nos pensées ou, voire souvent, selon le contenu des pensées que nous avons fait nôtre, en les acceptant et en les transformant en notre décorum social.

Avec le temps, alors que l’esprit qui forme l’humain était devenu capable de créer lui aussi, comme l’esprit mais selon ses propres désirs ou besoin, il arriva une étape à laquelle l’humanité, dans son ensemble, s’est arrêtée et dans laquelle elle s’est pour ainsi dire installée. Entendez par là que l’homme, au lieu de continuer à créer et, bien sûr, à ne créer que des formes mentales qui lui soient profitables, a fait le choix, plus ou moins conscient et donc, volontaire, de ne conserver qu’une certaine quantité limitée de ces formes mentales qui sont potentiellement infinies. Pire encore : il en a fait sa propriété exclusive, allant même jusqu’à affirmer, sans broncher, qu’il était et ne pouvait être seulement qu’une certaine quantité de ces formes mentales illimitées.

C’est ce désir ou besoin de ne conserver qu’une partie seulement de la Création Continue, qui a donné naissance à cette idée qu’il ne s’agissait pas là d’une simple étape à franchir mais d’une étape à installer et, si possible, à verrouiller définitivement. C’est un peu comme si, partant pour une promenade de plusieurs kilomètres, vous trouviez, au bout de deux cents mètres, un sous-bois à votre goût et que vous décidiez de vous y installer. Tout d’abord, vous construiriez une maison en bois, puis en dur et au bout de plusieurs années, vous habiteriez dans un véritable château. Et au vu des nombreux efforts pour demeurer en ce lieu de toute beauté, vous n’écouteriez pas les doux rêveurs qui vous rappelleraient votre mission première : cheminer sans jamais vous arrêter trop longtemps.

Il est clair qu’en vertu des efforts qu’ont déployés les êtres humains, depuis des millénaires, pour demeurer ce qu’ils sont (ou croient être) depuis, il est tout à fait naturel de rencontrer de farouches résistances lorsqu’il leur est proposé de tout lâcher et de se remettre en route. En résumé, ce qui n’aurait pu être qu’une simple étape sur un chemin ascendant (en termes de qualité et de complexité croissante) ne possédant aucune fin, s’est lentement mais sûrement transformé en une forme de sédentarité mentale. De cet arrêt sur image au sein du film magnifique qu’est la Création Continue, est né ce que nous nommons arbitrairement « un Règne », quatrième du nom et qui fut désigné sous le nom de « Règne humain. » Et l’on sait à quel point les rois rechignent à abandonner leur couronne !

Le problème serait moins grave s’il n’impactait, parallèlement, la partie de la Création Continue située au-dessous du fameux Règne humain. Ce qui est connu comme étant le « Règne minéral », le « Règne végétal » et le « Règne animal », sont, du même coup, mis à l’arrêt. Ils ne peuvent plus évoluer, cela parce que ceux qui se désignent comme étant des humains et qui sont très fiers de l’être, ont cessé d’évoluer. Il existe en effet une interdépendance complète entre les différents Règnes. Si l’un d’eux cesse d’avancer, de gravir l’échelle de vibrations cosmiques, cela a un impact immédiat sur tous les autres niveaux qui, à leur tour, deviennent des « Règnes ». Si l’humain ne bloquait que les 3 règnes qui lui sont inférieurs, ce serait là un moindre mal. Mais l’interaction est totale et s’étend sur tous les niveaux vibratoires de la Création Continue !

Ainsi, nous pouvons constater de visu, voire de tactu, que les règnes au-dessous de nous ne bronchent pas. Une pierre demeure une pierre, une fleur sera toujours semblable, en fonction de sa variété, et les animaux en font de même. Quant aux Règnes dits supérieurs, il nous faut comprendre qu’eux aussi sont pour ainsi dire « figés », ne pouvant qu’évoluer à un niveau purement horizontal, à savoir apprendre toujours plus de leurs états, mais sans pouvoir évoluer eux non plus. Et cela grâce à l’idée extraordinaire de l’être humain qui, trouvant son statut suffisant, agréable et plutôt rassurant (puisque immobile), empêche l’ensemble de la Création qui devrait être continue, de l’être, justement. OK, mais quel rapport avec l’âme humaine ou même le titre de ces présents propos ?

La relation devient tout à fait compréhensible lorsque nous conservons en mémoire le fait que l’humain refuse d’évoluer, à savoir de lâcher ce qu’il a pour obtenir ce qu’il n’a pas encore, mais qui demeure pourtant à portée de main depuis toujours et à jamais. La pire erreur qu’ait pu faire l’être humain, c’est de vouloir s’asseoir au bord de la Grande Route et de s’y installer. Ce faisant, il a été obligé de ne conserver qu’une certaine partie seulement de la Création qui, pour lui, ne serait plus continue mais statique. L’homme est donc une forme mentale limitée qui est obligée de se reproduire, ne pouvant plus produire. Autrement dit, l’humain est fait d’un certain nombre limité de formes mentales, ce qui l’oblige à penser en boucle et à ne ressentir que selon des processus mentaux invariables.

Le fait de cesser d’avancer, de stopper le flux naturel du Grand Courant Cosmique a un prix. Ce prix est la lente mais inexorable déperdition d’énergie. D’où la lutte incessante pour s’accaparer de l’énergie d’autrui qui sévit sur cette planète. Chaque forme mentale faite d’esprit, est associée à une certaine quantité de force vitale. Cette dernière représente l’énergie que doit déployer ladite forme mentale pour s’exprimer et, avant tout, pour maintenir sa cohésion spirituelle, son intégrité. Se servir toujours du même niveau vibratoire, nommé par beaucoup « Inconscient Collectif » (I.C.) revient à tirer sempiternellement sur la même batterie pour faire démarrer chaque jour un moteur de voiture. Si le fonctionnement de cette même voiture ne produit pas assez d’énergie à son tour pour alimenter la batterie et maintenir un niveau de charge constant, il arrive un moment ou la batterie est vide et que le moteur ne peut plus démarrer.

Dans notre exemple, la batterie représente la réserve de force vitale accumulée. Le moteur représente la forme mentale qui doit être alimentée pour se produire et qui, sous certaines conditions, peut, à son tour, recharger quelque peu la batterie, permettant ainsi de futurs démarrages. Comme on le sait sans doute, la vie d’une batterie, même correctement rechargée par un alternateur, n’a qu’un temps. Deux, trois ans, peut-être. Quelle est la condition pour qu’un moteur/état d’esprit, une fois démarré/employé, puisse à son tour recharger la batterie/réserve d’énergie de la forme mentale ? Il existe deux moyens principaux : l’intérêt et le plaisir. Si vous trouvez un intérêt à une façon de penser quelconque, vous la rechargerez, en fonction du degré réel de votre intéressement. Si vous prenez plaisir à votre façon de penser, vous allez également la recharger. À l’inverse, si vous n’aimez pas une idée et qu’elle ne vous procure aucun plaisir, vous allez lentement mais sûrement la décharger.

Pour comprendre la suite, il faut connaître deux lois spirituelles ou « Principes » qui semblent souvent s’opposer, mais qui ne font, en réalité, qu’équilibrer le Moteur de la Création Continue. Un de ces Principes, qui nous intéresse ici, est le Principe de Conservation. En gros, pour que tous et chacun puisse profiter d’un état d’esprit quelconque, il faut que ce dernier puisse dure un maximum de temps au moins, si ce n’est pour toujours. Ceci ne posait aucun problème tant que l’être se disant « humain », acceptait de… Ne plus le rester ! D’évoluer, dirons-nous ici et par souci de simplicité. Cependant, il devient franchement problématique lorsque l’être humain met son grain de sel dans la Sauce Cosmique déjà suffisamment relevée.

Jugeons plutôt. Normalement, nous devrions tous nous lasser, tôt ou tard, de notre façon de penser ou de ce que nous appelons « notre état d’esprit. » Ce que l’on a osé nommer « le confort mental » se résume à faire en sorte de ne jamais changer d’état d’esprit ou du moins, de freiner des quatre fers, dans l’espoir de ne pas avoir à le faire. Ou pas trop et pas trop vite. On sait à présent que lorsqu’un état d’esprit ne reçoit plus notre intérêt et ne nous procure plus aucun plaisir, il se « décharge » rapidement, cela en brûlant son énergie interne de cohésion pour se manifester. Or, s’il se déchargeait totalement, il se dissoudrait au sein de l’esprit universel, perdrait sa cohésion et donc, sa forme (ou ce qu’il raconte.)

C’est là qu’intervient le Principe de Conservation, généralement associé à Vishnou ou au Christ et donc, à l’amour. Quel effet a ce Principe ? Il est assez simple à comprendre. Tout est double, toujours ! Si vous avez à gauche l’idée qu’une chose est mauvaise, vous trouverez tôt ou tard sur votre droite l’idée inverse, à savoir qu’en vérité, cette chose est bonne, voire irremplaçable. Résultat, si vous essayez de ne plus penser à quelque chose qui non seulement ne vous intéresse plus mais qui, de plus, vous procure plus de problèmes ou de souffrance que de plaisir, par le jeu d’attraction magnétique des formes opposées mais complémentaires, quelque chose ou quelqu’un fera son apparition dans votre vie pour vous obliger à revoir votre copie. Plus sobrement, alors que votre seul désir sera de vous débarrasser d’une forme mentale, il vous semblera que la vie vous oblige à y repenser dès que cela lui est possible.

Ce qui, pour certains, qui ne comprennent pas le processus en jeu, est hautement agaçant au moins ! Exemple concret : vous désirez arrêter de fumer ? La belle affaire ! On vous proposera dix fois plus souvent une cigarette, vous verrez des publicités pour une marque connue ou dans d’anciens films, les acteurs auront presque tous une cigarette au bec ! Vous captez l’idée ? Le Principe de Conservation vient à la rescousse de la forme mentale qui se meurt à cause de votre nouvelle absence d’intérêt et/ou de plaisir à son emploi. Sans doute réagirez-vous en arguant du fait que l’action de ce Principe de Conservation est totalement contre productif. Autrement dit et selon vous, ce n’est pas en vous emmerdant de la sorte que vous aurez plus envie d’aimer cette forme mentale, bien au contraire, n’est-ce pas ?

Mais cela est compté sans une autre loi du fonctionnement de l’esprit concernant, justement, l’alimentation des formes mentales, leur moyen de se régénérer sans cesse. Que dit cette loi ? En bref : « l’énergie de la force vitale suit l’attention mentale. » En clair, si vous aimez une chose, vous vous concentrerez nécessairement sur elle et, forcément, lui transmettrez l’énergie véhiculée par votre attention mentale. Hélas pour nous, si nous détestons une chose, nous allons également et tout autant, lui transmettre l’énergie de notre attention mentale, puisque, apparemment, nous avons de l’intérêt pour elle. Du point de vue de l’esprit, nous prenons plaisir à la chose, car dans le cas contraire, nous n’y penserions même pas. C’est aussi cruellement simple que cela. L’esprit n’est pas compliqué ; il est seulement complexe (sophistiqué.) Résultat, les gens souffrent de ce qu’ils détestent, voire de ce qu’ils aiment et depuis des millénaires, ils se demandent pourquoi ou, selon l’expression consacrée : « ce qu’ils ont fait à Dieu pour mériter ça » !

Quant au second Principe, évoqué plus tôt, il s’agit du Principe dit de « destruction », souvent nommé « Aspect Shiva », dont le seul but est de nous donner envie non pas de détruire ce qui est mais plutôt de construire ce qui n’est pas encore. Si plus aucune pensée ancienne ne nous visite, nous pouvons croire que ces mêmes pensées ont disparu, quelles sont « mortes ». En réalité, elles se produisent toujours, mais dans le mental de quelqu’un d’autre, tout simplement. Poursuivons notre propos, en expliquant ce qu’est vraiment l’âme. Ce que certains nomment pompeusement « leur âme » est en fait la somme de toutes les formes mentales qui produisent leur état d’esprit général. On parle d’âme pour indiquer que son contenu est aussi « personnel » qu’invariable. Ou presque, car il existe tout de même quelques variations, par exemple au cours des périodes allant de l’enfance à l’âge adulte.

Certains argueront du fait qu’il y a donc bien évolution, et non stagnation. Ce qui ne peut être expliqué que par l’ignorance de ce qu’est vraiment ce fameux « Inconscient Collectif » ou « I.C. » Imaginez que l’I.C. soit la somme limitée de tout ce que peut penser un être humain si sa volonté et son désir se résument à le rester, humains, justement. Aucune âme ne saurait contenir toutes les idées-formes qui composent l’I.C. Il sera donc retenu, par chacun de nous, seulement ce qui correspond à ce qui attire puis retient notre intérêt et, si possible, qui nous produit un minimum au moins de plaisir. En clair, L’I.C. est cet immense réservoir de pensées typiquement humaines dans laquelle chacun de nous vient puiser ce qui l’arrange, que ce soit sur le moment ou pour des années durant. Il est donc possible à toute personne de rejeter ce qui ne lui convient pas et, immédiatement, de puiser en L’I.C. ce qui pourra avantageusement remplacer le précédent état d’esprit.

Pourquoi remplacer ? Il est dit que « La Nature a horreur du vide. » Ce simple constat provient d’une connaissance incomplète de la loi en présence (concernée.) En fait, si vous rejetez une idée, vous la privez d’énergie et le Principe de Conservation va immédiatement entrer en œuvre et vous faire pour ainsi dire regretter votre choix. Par contre, si vous remplacez une idée, une forme mentale, par une autre, alors le Principe de Conservation n’y trouvera rien à redire. Pourquoi ? Parce que vous ne rejetez pas l’idée, vous passer d’elle à une autre, sans condamner la première, sans souhaiter sa mort, pourrions-nous dire. Du coup, vous invoquez le frère du Principe de Conservation, à savoir, le Principe dit de « Destruction », ou l’Aspect Shiva. Cet Aspect Shiva qui, plus sobrement, préfigure la prise de conscience que vous pouvez faire mieux ou reprendre votre Route (évolution.) Il est un fait que lorsque nous réalisons une erreur, par exemple, notre désir est non pas nécessairement de la réparer (ce qui reviendrait à baigner toujours dans les mêmes énergies) mais de ne plus la commettre. Et pour cela, il nous faut changer ce que nous pensions du sujet concerné.

Nous savons, à présent, en quoi consiste ce que nous persistons à considérer comme étant « notre âme ». Il s’agit d’une somme, au contenu plus ou moins hétéroclite, d’idées, de concepts, de croyances et, en un mot, de ce qui forme notre état d’esprit général. Et c’est à ça que tiennent les humains ? Et c’est cela qu’ils nomment « mon âme », comme s’il s’agissait du plus précieux des trésors ? Apprendre que le fait de vouloir à tout prix demeurer ce que nous croyons être (une âme, donc) est ce qui bloque l’évolution cosmique, dans les deux sens, est pour le moins choquant, il faut bien l’admettre. C’est d’ailleurs pour cela que cette connaissance se situe à un niveau au-dessus du supramental. La preuve, ceux qui se réclament de cette vision qui n’était faite, comme tout, pour un temps seulement, continuent de faire allusion à l’âme. Preuve qu’ils ignorent ce dont nous traitons ici. S’ils prenaient connaissance de ce qui est proposé ici, ils se référeraient aussitôt à leur Atout incontournable, à savoir l’ego. Ce serait l’ego des gens qui les privent de véritables connaissances. Et en un sens, ils ont raison mais préfèrent sans doute éviter de vérifier si cet ego dont ils font si souvent mention, ne les concernerait pas un peu aussi. Un peu encore.

Soyons très clairs à ce sujet : le supramental n’est pas une fausse connaissance ou quelque chose de mauvais, bien au contraire ! Mais il ne s’agit là que d’une simple étape à laquelle, de nouveau, encore et toujours, certains humains qui désirent le rester, vont s’accrocher pour ne plus la lâcher ensuite. Critiquer seulement le supramental reviendrait à critiquer des élèves de troisième, sous prétexte qu’ils ne sont pas encore en terminale. Quant au reste de l’humanité, il se situe aux environs « scolaires » de la sixième. Enfin, il existe quelques redoublants ! Terminons cette troisième et dernière partie en pénétrant de pleins pieds dans le vif du sujet.

L’âme est « ce qui nous anime », du latin « animus » et « anima. » L’animus étant la forme mentale faite d’esprit et l’anima, la force vitale, l’énergie qui sous-tend l’ensemble de la Création Continue. Ou qui devrait l’être ! En un mot comme en cent, l’âme, c’est juste de la pensée qui produit de l’énergie puis qui s’en nourrit. Un point, c’est tout. Il n’y a pas une âme qui soit la nôtre : c’est nous qui « faisons notre » une partie de la réserve mentale de l’I.C. Prenons un exemple, nous pouvons dire que la locution latine « Veni, vidi, vici » est à nous du fait que nous la faisons notre. Toutefois, elle demeure une expression déjà connue, attribuée à Jules César, qui, de ce fait, préexistait avant notre appropriation et qui sera disponible pour d’autres emplois, pour encore des millénaires ou plus. Du coup, des expressions telles que « sauver notre âme » sont assez piégeuses. C’est à se demander quelles étaient les intentions premières et cachées de ceux qui ont lancé cette aberration mentale en violation de toutes les lois divines !

Les gens qui ont peur de « perdre leur âme » sont des gens qui tiennent par-dessus tout à leur actuelle manière de penser. Pas question pour eux de changer d’état d’esprit, voire de lui retrancher et de lui ajouter quoique ce soit ! Pourtant, ils pourraient, puisqu’ils le souhaitent, conserver une âme, ce qui est très différent ! Cela non pas en conservant leur matériel mental actuel, mais en le remplaçant par d’autres idées, d’autres concepts mais, et si possible, surtout pas par d’autres croyances. La croyance est encore la meilleure manière de s’éviter de vivre. Il faut accepter de vivre pour expérimenter puis apprendre en live, par le biais de l’expérience directe, bonne ou mauvaise selon nous, mais toujours formatrice et donc, susceptible de nous remettre en Marche. Nombreux sont celles et ceux qui croient pouvoir évoluer ou même changer, ce qui est plus radical encore. Et tandis qu’ils le croient et qu’ils entretiennent cette croyance, ils n’ont pas besoin d’évoluer et de changer vraiment.

Les gens, de nos jours, rêvent leur vie au lieu de la vivre. C’est une forme de matrice individuelle de laquelle il devient ensuite très difficile de s’extraire. Or donc, si vous désirez évoluer ou mieux encore, changer de Monde ou bien de plan de conscience, vous devez absolument vous débarrasser de ce qui vous fait office d’âme, actuellement. Car c’est elle qui vous maintient dans une sorte de « Je suis à peu près heureux » dont il est devenu difficile de vous extraire. Pour en terminer avec ce sujet, considérez ces derniers éléments de réflexion. L’I.C. n’est pas quelque chose de récent, comme l’on peut s’en douter. De fait, il représente les Mémoires d’un passé qui est toujours présent dans le mental humain. Mais ce ne sont que des Mémoires ! L’âme n’est que Mémoires. Voilà déjà de quoi conduire de fructueuses méditations !

 

Serge Baccino