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Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Mémoires et refoulement

Mémoires et refoulement

 

Lorsqu’un évènement se présente, il contient une information mentale quelconque et il est nécessairement accompagné d’énergie. Si nous refusons d’accepter la réalité véhiculée par l’information contenue dans l’évènement, nous bloquons l’énergie dans nos cellules et rejetons uniquement l’idée ou information, séparant ainsi ce qui ne devrait jamais l’être (information/énergie.) Dès qu’un autre évènement semblable contenant une information identique surgit, l’énergie préalablement bloquée en nos cellules se remet en mouvement et engendre ce que nous nommons « une émotion. » Émotion qui naît de la circulation de la force vitale dans certaines parties de notre système nerveux général et, en particulier, le cérébro-spinal (sensation, perceptions et motricité.) Généralement, l’émotion est désagréable, car il est rare que nous refoulions des énergies qui ne soient pas au moins un peu morbides. Du coup, après sa seconde manifestation, l’énergie produisant l’émotion sera de nouveau refoulée et donc, bloquée, cela à cause de sa nature au moins désagréable sinon mieux.

Et il en sera de même à chaque renouvellement, à chaque représentation de l’énergie bloquée qui, à chaque fois que les évènements « extérieurs » le lui permettront, tentera de s’imposer à la conscience pour transmettre la seule information qui, bien évidemment, sera à chaque fois rejetée ou niée.

 

La plupart de nos réactions émotives, telles que la colère, par exemple, représentent une tentative pour se débarrasser non pas d’une simple énergie morbide mais de l’émotion qu’elle provoque en nous. Des colères répétées et régulières indiquent que notre Nature Intérieure tente, par tous les moyens en sa possession, de nous permettre d’évacuer ce trop-plein d’énergie morbide. Chaque évènement contenant une information que notre âme refuse, invoque puis convoque (remet en mouvement) la même énergie bloquée. Bien sûr, la Nature fait de son mieux pour nous aider à nous débarrasser de ce trop-plein énergétique morbide, mais il existe évidemment des techniques permettant de favoriser l’expression de ces énergies bloquées, non pas pour le seul plaisir de souffrir, mais bien pour tenter d’en comprendre le sens premier et pour s’en débarrasser enfin. Ne pas comprendre, ne pas savoir et donc, ne pas prendre conscience, est sans doute la seule erreur que la Nature elle-même nous interdit de faire !

L’évolution est à ce prix : nous devons absolument comprendre ce que nous refusons d’accepter mais qui fait néanmoins partie de notre réalité passée  et donc, immédiate, puisque régulièrement, ce « passé » nous visite consciemment, cela sous forme de Mémoires vivantes, que nous nommons émotions.

 

En tant qu’humains vivants en notre époque dite « moderne », nous n’aimons pas expérimenter certaines formes d’émotions. En particulier celles qui viennent déranger ou contrarier nos certitudes les plus intimes, celles sur lesquelles repose l’essentiel de notre vie. Une vie que nous souhaitons sereine, certes, mais une vie qui ne saurait l’être, au vu de la mouvance des évènements et des êtres qui émaillent notre quotidien. Du coup, nous sommes souvent dérangés, émotionnellement, et nous pensons que ce que nous ressentons de désagréable ou pire, est directement relié à ce que nous vivons et expérimentons journellement.

En réalité, c’est journellement que nous réactivons nos Mémoires vivantes, c’est-à-dire que nous permettons à d’anciennes énergies bloquées, de se remettre en branle et de produire ce que nous redoutons par-dessus tout : des émotions puissantes mais négatives selon nous. Raison pour laquelle il nous arrive parfois de ne pas réussir à tracer de lien (le rapport de cause à effet) entre un évènement et notre réaction. Une réaction souvent disproportionnée, voire qui n’est en rien liée à l’évènementiel.

 

Pour les personnes les plus intelligentes, ce phénomène, qui leur semble de plus en plus probant, est des plus troublants. En effet, pourquoi se mettre dans un état émotionnel aussi pitoyable, face à une bien modeste contrariété ? Le rapport évènement/réaction est si disproportionné, qu’il devient quasiment impossible de ne plus le remarquer, désormais. Si nous parlons ici de « personnes les plus intelligentes », nous ne désirons pas laisser entendre que celles qui le sont moins sont incapables de voir les faits. Nous tenons seulement compte du degré d’intelligence qui seul, peut faire face victorieusement à la peur immense que développent de très nombreuses personnes face à la possibilité de s’avouer à elles-mêmes leurs erreurs ou simplement de reconnaître la possibilité qu’elles puissent finalement avoir tort.

Une personne vraiment intelligente ne cherchera pas à fuir ses responsabilités, et même si elle répugne de devoir avouer ses faiblesses en présence d’un tiers, elle est toutefois capable de reconnaître les faits et de les accueillir pour tels, en son for intérieur.

 

On ne peut pas se dire intelligent et nier un ressenti personnel. Nous ne pouvons pas prendre conscience d’une chose qui n’existe pas, au moins pour nous. Et cela, une personne vraiment intelligente le sait ou le comprend parfaitement bien. Cela dit, l’évolution ne s’appuie pas seulement sur l’intelligence. Si c’était le cas, un bon tiers de la planète serait déjà parvenu à la Maîtrise ! La conscience va de pair avec l’intelligence, certes, mais cela, jusqu’à un certain point. Ensuite, il faut que La Connaissance prenne le relais.

De quelle connaissance parlons-nous ici ? Disons qu’il importe moins de la nommer que d’en comprendre la nature exacte. Par exemple, apprendre puis savoir ce que vous venez de lire ici et dans le présent article, fait partie intégrante de la Connaissance, avec un « C » majuscule, pour la différencier de la connaissance livresque ou académique (ou des écoles.) Mais poursuivons dans le sens même donné au mot « Connaissance » (que l’on pourrait aussi bien remplacer par le mot « Ontologie », qui signifie « étude de l’être. »)

 

Étant bien plus jeunes et à vrai dire, dès la prime enfance, nous avons été contrariés. Nous pourrions même dire que la plupart des êtres humains présentent, désormais, une âme contrariée. Ne pas confondre avec le fait tout à fait bénin, d’être ponctuellement contrarié par les propos, les réactions ou l’absence de réaction d’une autre personne. Nous parlons ici d’une âme dont la destinée même (ou trajectoire spirituelle) a été sinon contrariée, du moins largement compromise. Pour comprendre l’idée, il faut évidemment comprendre la raison de notre venue sur Terre, de notre naissance, si vous préférez. Plus utile que de s’occuper de présumées « incarnations passées » ou de « réincarnation », il serait judicieux, sans doute, de nous occuper en priorité de la présente vie, voire de faire comme si c’était la seule dont nous puissions jouir en tant que personnalité aussi distincte qu’apparemment séparée de tout le reste. Puisque c’est généralement ce que nous pensons et croyons, autant agir en concordance avec nos processus mentaux réels, et non en rapport de quelque idéal aussi lointain qu’imprécis.

C’est du moins ce que recommande la logique et le bon sens. De notre vie actuelle, nous avons toutes les preuves, n’est-ce pas ? Alors occupons-nous de ce que nous connaissons et laissons à plus tard tout ce en quoi nous croyons seulement.

 

Et ce que nous savons, c’est qu’il nous arrive souvent de nous mettre en colère à propos d’évènements qui, d’ordinaire, pourraient aussi bien nous faire sourire. Ce qu’il est par contre urgent de comprendre, c’est que le simple refus d’incarner une prise de conscience, a des effets ou des répercussions désastreuses sur certains de nos corps subtils. Surtout sur l’un des plus importants pour nous et durant cet interlude conscient que l’on nomme la vie terrestre, à savoir le corps éthérique (ou vital.) Nous avons donc accumulé de l’énergie qui, en plus d’être bloquée en nous, bloque notre évolution ou, à tout le moins, notre accès à des niveaux de conscience supérieurs.

Le but le plus immédiat, en matière de développement personnel, est donc de nous débarrasser – non pas de ces émotions – mais de l’énergie morbide stockée dans notre complexe psycho-énergétique.

Le problème n’est pas d’apprendre, mais de comprendre pourquoi nous n’avons pas tous un accès immédiat et complet à l’information et à l’énergie. 

 

Nos cellules se comportent un peu comme un disque dur d’ordinateur : tout ce qui nous a marqué, dans notre vie et ce, depuis notre naissance est « engrammé » (inscrit) dans nos cellules. C’est donc notre corps tout entier qui est, pour ainsi dire, une Mémoire Vivante. Nous faisons corps avec tous ces enregistrements et certains d’entre eux, refoulés, conservent assez d’énergie pour non seulement nous empoisonner la vie mais de plus, pour avoir une action très particulière sur nos différents « corps » énergétiques. Par exemple, refuser de RESSENTIR certaines émotions, force notre « corps » astral à se décaler, par rapport à notre axe vertical (la colonne vertébrale.)

 

Lorsque ce sont les deux « corps » (astral et mental) qui se décalent, cela parce que nous refusons non seulement de « sentir la vérité » mais de plus, « d’accepter le bien-fondé » de cette même vérité, c’est le corps éthérique (ou vital) qui se dérobe, nous permettant de NE PAS VIVRE ce que nous refusons d’admettre et de ressentir. Tenter de recaler ces corps sans s’attaquer au préalable aux Mémoires Karmiques, revient à soigner à chaque fois une plaie qui devra se rouvrir par la suite et ce, indéfiniment. Pour le correct alignement des « corps », il est nécessaire d’exprimer (faire sortir) ces engrammes.

Certains nécessitent d’ailleurs d’être acceptés par la conscience de veille (ou objective) avant de pouvoir être évacués. Une série de conférences, en compagnie de mon épouse Lætitia, ainsi qu’un livre écrit à deux, sont prévus, sur ce sujet, pour 2019 et/ou 2020.

(Note : livre hélas non-encore écrit, fin 2022)

 

 

Serge Baccino

 

 

Le Tout et la conscience de Tout (suite et fin)

Le Tout et la conscience de Tout

Ou Une leçon d’Hermétisme moderne

Suite et fin

 

Précisons à ce point de notre exposé que l’être humain n’est RIEN en lui-même. Il est seulement un point d’observation de tout ce qui se produit en fait dans son propre esprit mais qu’il doit projeter en tant qu’événements extérieurs distincts de lui, ceci afin de pouvoir en prendre conscience. C’est l’extériorisation mentale qui permet la prise de conscience personnelle. Si ce qui semble se produire sous son nez lui plaît, il aura tendance à s’identifier à cette production mentale et à s’en servir pour tenter de se définir lui-même. Il affirmera alors être ceci ou bien cela, en fonction du contenu de la production mentale. Un peu comme un style d’habits qui aurait le pouvoir de définir celui qui les porte, à l’exclusion de toute autre forme vestimentaire.

 

Si ce qui se produit dans sa conscience déplaît à la personnalité, si elle se perçoit comme distincte de ce qu’elle perçoit en elle-même, alors ces formes mentales seront pour ainsi dire « rejetées », comme « extériorisées », et iront grossir les rangs des formations spirituelles appelées à produire « le monde extérieur. » Monde extérieur uniquement formé par le « non-soi », par tout ce à quoi la personne refuse encore de s’identifier. C’est la raison pour laquelle, et par exemple, nous refusons catégoriquement d’avoir quoi que ce soit en commun avec un criminel, un violeur, un fou furieux, etc. A l’inverse, tout ce qui trouve grâce aux yeux d’une personne, devient elle et fait partie intégrante de sa personnalité ou, du moins, de ses Mémoires. On dit alors que ces formations mentales ont été assimilées (du latin « assimilaré », qui signifie « rendre pareil. »)

 

Dassimilations (« J’aime ») en rejets (« Je déteste »), un être humain en arrive graduellement à se définir et donc, à se construire lui-même. Il se croit être « une personne », alors qu’en fait il se résume à une personnification de tout ce qu’il a assimilé  de tout ce qu’il trouvait digne d’intérêt ou d’amour. Tout ce qu’il a rejeté comme étant indigne de son attention ou de son amour, devient dès lors « l’univers et les autres », à savoir le fameux « Monde extérieur. » Évidemment, ce « Monde extérieur » est bien plus que ce qui a été renié, dédaigné ou détesté. Il est potentiellement « Tout ce qu’il reste à aimer et à découvrir. » Autant dire « Le Tout », du moins ce qui pourra en être appréhendé !

Il reste encore à « visionner » toutes ces parties du Grand Film Cosmique formées par « Tout ce qui est encore inconnu à la personne » ! Non pas « un futur », puisque ce dernier n’existe pas (voir ci-après)  mais des choses qui ne seront découvertes ou appréhendées que lorsque le mental sera de nouveau disponible. Le temps linéaire n’existe pas : c’est la conscience qui, en se « déroulant » en passant d’un objet d’attention (ou des sens) à un autre, crée l’illusion du « temps qui passe. »

 

Imaginons cents objets posés sur une grande table. Une personne arrive et se met en devoir de prendre en main et tour à tour, chacun de ces objets, ceci afin de pouvoir les analyser tous et avec une méticuleuse attention. Il est à parier que si la personne met seulement quelques minutes pour analyser chacun de ces cents objets, elle mettra des heures pour les passer tous en revue ! Pourtant, aucun de ces objets n’est présent sur la table « l’un après l’autre » : tous sont présents en simultané, tous sont bien là, sur cette table, présentement et quel que soit leur nombre. Il en va de même du temps linéaire qui n’est qu’une vue de l’esprit, ce qui est doublement le cas de le dire. Une simple association d’idée entre une incapacité formelle du mental (voir ci-après) et un concept inventé pour rythmer la vie. Le temps n’existe pas, du moins pas indépendamment de l’observateur et du processus d’observation qui lui, en effet, est tout à fait linéaire (un objet d’attention après l’autre.)

 

Cette croyance aussi tenace que non-scientifique, a pour origine le fait que le mental humain est incapable de se concentrer sur plus d’un objet d’attention à la fois. Il peut alterner, très rapidement, passant d’un objet d’attention à un autre, mais dans ce cas et même à cette vitesse, il existe un très léger décalage, bien que l’intellect ne soit pas capable de le réaliser ou même de l’admettre. Pour l’inverse opposé de « quelque chose » (objets, êtres vivants et conscients, planètes, etc.,), il faut bien comprendre que « Le Tout » ne peut pas être l’observateur de quoi que ce soit, bien qu’il puisse tous les contenir, ce qui semble logique. Le Tout est bien plus qu’une simple somme, car Le Tout étant Tout, il n’est donc pas quantifiable. Or, une somme se doit d’être quantifiée afin de pouvoir se manifester sous une forme quelconque et devenir ainsi « quelque chose ». Par exemple sous la forme d’un nombre de dix mille chiffres !

 

On dit, par exemple, que « l’homme est la somme de toutes ses expériences passées. » Ce qui n’est que partiellement exact, puisqu’il est surtout « la somme » de tout ce qu’il a RETENU en lui de ces expériences passées, de toutes celles auxquelles il s’est attaché et avec lesquelles il s’est ensuite identifié. Le reste fait partie de son univers extérieur, de cette partie de son univers que, pour le moment, il rejette, qu’il ne reconnaît pas comme étant aussi sa propre conscience (ou la conscience de Soi, ou encore soi-Conscience.) Nous savons déjà que tout ce qui est observé et placé hâtivement à l’extérieur de soi, se trouve en réalité en soi. Plus précisément, en notre conscience. Si ce n’était pas le cas, si ce que nous pouvons observer comme étant à l’extérieur, n’était pas en réalité dans notre conscience, nous n’en serions tout simplement pas conscients (Voir à ce propos les travaux de Frank Hatem, DSD.)

 

Ceci est très logique, la preuve, si vous n’avez jamais vu ni entendu parler de l’Arc de Triomphe, à Paris, vous ne pourrez pas savoir ce qu’il représente ni la forme qu’il a. Et comme vous ne l’avez jamais « vu », même en croyant le voir au-dehors et dans un Monde présumé « extérieur », vous n’en serez pas conscient, cela parce que l’imagerie mentale nommée « Arc de Triomphe » ne se trouve pas (encore) en votre conscience (ou qu’elle n’y est pas mémorisée.) Tout ce qui est présumé « extérieur » et qui, de ce fait, peut être apparemment observé, consiste en réalité à tout ce que nous connaissons déjà du « Tout ».

Ce que nous ne connaissons pas encore et qui, de ce fait, ne se trouve pas encore dans la partie consciente de notre mental créateur, est pour nous encore « à venir. » Mais cet avenir ne se situe ni dans « le temps » (plus tard) ni dans l’espace (plus loin) mais dans la partie potentielle du « Tout », à savoir et en ce qui nous concerne, notre Supraconscient. Le Supraconscient consiste en tout ce que notre mental qui ne s’appuie que sur le linéaire (une prise de conscience après l’autre) est incapable de traiter pour le moment.

 

Tout ce qui a déjà été traité et qui, de ce fait, est passé par le conscient (5 sens objectifs) a été ensuite transféré au subconscient, cela sous forme de Mémoires. C’est au sein de ces Mémoires qu’une partie du Mental créateur de chaque personnalité, « puise » plus ou moins consciemment, afin de reproduire sans cesse les mêmes schémas comportementaux qui l’obligent à vivre « ceci » plutôt que « cela. » En effet, puisque le temps n’existe pas, le mental est bien obligé de s’inventer une « durée psychologique », à savoir se donner à lui-même l’impression du temps qui passe (alors que seul le présent est Soi), cela en reproduisant sans cesse mais avec quelques variantes toutefois, tout le « déjà vécu » et donc, le « déjà connu. »

C’est pour cette raison que certains trouvent leur vie si monotone, soit dit en passant ! Histoire de philosopher un brin, nous pourrions dire que « la vie » (à savoir chacun de nous pris comme unité de mesure unique) fait la même chose avec nos corps physiques, qu’elle reproduit sans cesse, d’instant en instant, mais avec quelques différences qui ne sont pas perceptibles à l’œil humain. Du moins, perceptible avant des mois ou parfois, des années. Je veux parler ici de « l’outrage des ans », comme disent les poètes.

 

Si nous vieillissons, cela malgré le fait que la vie semble nous reproduire tous et à l’identique, c’est que, justement, elle n’y réussie pas vraiment. Du moins, pas complètement. Et ce sont ces quelques « pertes en cours de route » que nous appelons « le vieillissement. » En fait, « nous » ne vieillissons pas, jamais ! Pour vieillir, il faut être né et donc, être mortel. Or, seules les formes mentales naissent puis disparaissent, jamais la conscience qui elle, se contente de « s’appuyer » sur ces formes mentales passagères pour s’exprimer.

La conscience est intimement liée au « Tout » mais elle n’est que potentielle, cela aussi longtemps qu’elle n’a pas l’occasion de s’appuyer sur une forme mentale à laquelle elle pourra s’identifier, ou « faire corps » avec elle, ce qui lui permettra de « rejeter » toutes celles qui ne lui conviennent pas encore et pour le moment. C’est cette sélection abusive et purement anecdotique qui donne naissance au « Moi » humain qui, dès lors, peut s’exclamer « Je suis ceci ! »

 

Ceci  étant l’imagerie mentale à laquelle la conscience unique a pris plaisir de s’identifier ponctuellement. Les goûts et les couleurs, n’est-ce pas… Ce qui fait que la conscience changera souvent d’avis et donc, le « Moi », souvent de vies ! Ce « Moi » qui, nous l’avons sans doute compris à présent, correspond à « un moment » de la Conscience Unique, indivisible, qui prend plaisir à se croire ceci plutôt que cela, créant du même coup et sans doute sans le réaliser, un « Moi » qui s’imaginera exister indépendamment de Tout le reste, de Tous les autres, alors qu’en vérité il fait partie intégrante de Tout le reste et de Tous les autres.

Nous pourrions sans doute proposer cette idée que « Le Tout » est le champ d’expérimentation du Soi ou « de la Soi-Conscience », comme disent les psychologues ésotéristes. En fait, il est seulement une infinie potentialité. Étant « Toutes Choses », il est… Rien du Tout ! Il est « Le Rien » du « Tout », pour être plus exact. De ce RIEN (« Neti, neti », en sanskrit) peut tout naître, tout apparaître puis tout disparaître, après s’être donné l’illusion d’exister, l’espace d’un instant.

 

Si Tout peut être, alors pourquoi « Tout n’est pas » ? Il existe plusieurs raisons à cela. La première, « Tout » n’est pas encore exploité et ne le sera jamais, du fait de son infinité. Le Tout est nécessairement infini sinon, il ne serait pas « Tout. » La seconde, « Tout » n’est pas « exploitable » dans notre actuel niveau d’évolution, dirons-nous ici et pour simplifier.  « Le Tout » regorge de trésors qui rendraient fous les plus équilibrés d’entre nous. Certaines choses, certaines formes mentales doivent encore et pour un temps, demeurer informelles ou potentielles et ne pas s’imposer à la conscience humaine. Enfin, il existe une autre raison, celle que nous trouvons la plus intéressante, car la plus humainement accessible. Puisque « Tout » est potentiellement inclut dans « Le Tout », alors on peut imaginer sans peine que certains aspects du « Tout » ne nous sont ni profitables ni même conseillés.

 

Ne serait-ce que par l’effet qu’elles ont sur notre physiologie et même, sur notre psychologie. « Tout est permis, mais tout n’est pas utile », disait Saint-Augustin, l’un des Pères de l’église chrétienne. Certaines expériences que nous avons jugés hautement préjudiciables à l’homme, seront sans doute considérées de la même manière par l’ensemble des personnalités qui seront appelées à se confronter de telles expériences. Et il y aura alors fort à parier que ce sont tous les humains ou presque, qui rejetteront ce genre de formes mentales productrices de souffrances.

On peut donc en déduire que l’homme n’est tenté de reproduire, mentalement, que les formes spirituelles lui étant au moins favorables et, en particuliers, celles jugées les plus agréables et bénéfiques pour lui. Mais pour en arriver à ce stade de développement mental, il faut savoir ce qui se produit exactement au sein de la conscience humaine, du moins, dans la partie qui est le moins accessible à l’homme.

 

Pour reproduire le « bon », il est nécessaire de l’avoir préalablement mémorisé, ceci afin de conserver les Modèles reproducteurs qui engendreront les schémas répétitifs  (« Patterns » en anglais.) Mais pour éviter de revivre les mauvaises expériences, il est nécessaire d’avoir mémorisé le plus fidèlement possible ces mêmes expériences négatives ainsi que leur impact sur nous. Or, le mental créateur se sert de tout ce qui a été mémorisé pour tenter de faire durer les périodes de la vie humaine les plus heureuses qui soient. Et dans la mémoire se trouvent aussi bien les modèles fastes que les néfastes.

Si ce qui se prend pour une personne – mais qui n’est en fait que la conscience subjuguée par son propre cinéma intérieur – était « Le Tout », elle ne pourrait rien observer d’autre, parce qu’il n’y aurait rien d’autre, il n’y aurait qu’infinitude d’absolument rien, aucun mouvement, aucune danse de l’épouse de Shiva (la Shakti de Shiva étant l’esprit, le Principe Créateur ou Formateur.)

 

Pour qu’il y ait prise de conscience, il faut deux conditions opposées mais complémentaires, l’une qui observe (la conscience), l’autre qui est observée (les formes mentales.) Mais s’il n’y avait que « Le Tout », sans aucune distinction, sans la dualité nécessaire à toute prise de conscience formelle, alors il n’y aurait rien du tout ! Même « Le Tout » serait… Rien ! Rien serait alors la seule chose qui soit, si l’on puis dire. Mais peut-on employer le verbe être pour désigner l’absence de « Tout » et donc, la présence de… Rien ? S’il n’y avait que le Néant, à savoir absolument RIEN, Il n’y aurait alors plus « acte de conscientisation », cela parce qu’il y aurait « Un » au lieu de « Deux ».

C’est la Dualité qui permet l’acte d’observation, l’acte de distinction entre « Cela qui observe » et « Cela qui est observé. »

L’unité ne permet pas l’observation et comme l’observation est ce qui permet à la conscience de se manifester, l’unité ne permettrait pas la conscience, juste la plus pure « inconscience universelle » ou « non-conscience » totale et absolue.

 

Lorsque l’acte d’observation issu de la dualité mentale permet à un être de prendre conscience du « soi » et du « non-soi », à savoir de ce qui semble le distinguer de tout le reste, voire de « Toutes Choses », l’envie lui vient de connaître, de posséder voire de devenir ce qu’il perçoit. Cela est rendu envisageable (mais non possible) du fait que l’acte d’observation implique la distinction (« Je ne suis pas ce que je vois, c’est pour cela que je le vois. ») Une distinction toute apparente, car seulement issue d’un acte d’observation de ce qui se trouve en réalité (déjà) dans notre conscience (sinon, comment en prendre conscience ?)

Lorsque nous croyons voir une chose extérieure à soi, nous observons en fait un élément du Tout-Esprit qui se trouve déjà dans la conscience mais qui SEMBLE être encore distinct de l’acte d’observation, du « Moi » en une quelconque façon. Souvenez-vous du rêve, de son contenu et de son apparent degré de réalité ! N’est-ce pas bluffant ? L’homme passe son temps à vouloir, à désirer, à s’inventer de nouvelles manières d’obtenir des choses qui, du fait de son observation (et donc, extériorisation), lui semblent extérieures à lui. Autrement dit, ce qu’il convoite sans cesse se trouve déjà en lui, mais il ignore ou refuse de croire qu’il est déjà, et depuis toujours, ce qu’il croit être séparé ou distinct de lui.

Il est amusant de comprendre ce phénomène d’observation qui place, à l’extérieur ce qui est en réalité en nous, et le distingue de ce qui, de toutes manières, ne peut être que nous. Observez donc le schéma suivant.

 

 

 

 

 

 

 

Notre conscience, du moins la partie que nous découvrons jour après jour depuis la naissance de notre « personnalité » (de ce point focal d’observation du « Tout » appelé « moi »), contient Toutes Choses, toutes les formes mentales possibles et imaginables. Ces formes sont dites « mentales » du fait, seulement, qu’elles sont « faites » d’esprit. Bien sûr, la conscience ne contient rien de tangible, de concret ni de matériel : tout n’est qu’imagerie mentales, formes durables ou passagères inventées par l’esprit et, éventuellement, « maintenues en esprit » (les fameux souvenirs présents en nous lorsque l’esprit nous les présente.) Et comme nous avons une forme de perception mentale de tout ce que contient notre conscience, nous pensons avoir la preuve formelle de « la matière », du seul fait que nous en avons une perception directe.

Comme cette forme de perception intime de ce qui se trouve en notre conscience est la seule chose que nous puissions expérimenter, le seul moyen de perception qui soit à notre portée, nous en déduisons que ce que nous percevons de la sorte est « réel », puisque « réellement, nous le percevons. »  Ce qui est assez amusant surtout lorsque l’on songe aux rêves ! Lorsque nous rêvons, les choses nous paraissent tout autant réelles et « solides » et pourtant ! Peut-on affirmer sans broncher que le contenu de ces rêves soit « solide et réel », dans le sens où nous l’entendons généralement ?

 

Au sein d’un rêve, outre la vue, nous avons d’autres formes de perceptions et, en particulier, celle qui nous paraît ici la plus intéressante de toutes : le toucher ! Quand nous rêvons, nous pouvons toucher les choses et les êtres et nous sentons bien que nous avons « quelque chose » en main, n’est-ce pas ? Comment le savons-nous, déjà ? Ah, oui, parce que nous le sentons ! Nous percevons la matière de nos rêves comme étant une sensation de matière. Partant, qui nous dit qu’une fois « réveillés », nous sommes réellement en présence de véritable matière ? Parce que nous la sentons nous résister ? La belle affaire que voilà ! Et dans nos rêves, nous passons à travers les sols et planchers, au travers des arbres, des roches et des êtres qui peuplent nos songes ?

Les choses sont-elles « inconsistantes » dans nos rêves ou ont-elles, au contraire, la même dureté ou résistance apparente que la matière diurne ? Est-ce pour autant une preuve absolue que la matière existe indépendamment de nos sens ? De nos sens à tous, bien évidemment. A méditer, non ?

 

En réalité, il n’existe aucune preuve que la matière solide puisse exister. Nous avons seulement la preuve que nous ressentons bien « un effet de matière », des sensations très nettes qui nous permettent de témoigner d’une apparente dureté, d’une solidité supposée. Quelle différence entre rêve et « réalité » ? La différence est si ténue, qu’il nous faut nous réveiller pour réaliser (prendre conscience) que nous dormions ! Il faut donc une condition autre ou opposée, pour prendre conscience d’une chose quelconque. Ici, le réveil permet de comprendre que nous dormions, mais qu’en est-il du sommeil peuplé de rêves ? Sert-il à nous faire savoir que nous ne sommes plus réveillés ? Dans ce cas, pourquoi sommes-nous toujours conscients ? Réponse : parce que, dans les deux cas (veille/sommeil), nous pouvons avoir conscience de ce qui se produit au sein de notre Mental créateur.

L’esprit bouge et remue sans cesse : à chaque instant, il donne forme à toutes ces idées qu’il renferme et qu’il semble secouer inlassablement afin de former des aventures extraordinaires ou, au contraire, pour nous faire sentir à quel point notre vie est triste, vide et monotone au possible. Il est aisé, partant, d’en déduire que la conscience étant notre seule forme de perception, elle consiste également en notre seule réalité possible.

Voilà qui devrait largement suffire pour vous permettre d’entamer de fructueuses méditations !

 

 

Serge Baccino

 

 

Le Tout et la conscience de Tout

Le Tout et la conscience de Tout

Ou Une leçon d’Hermétisme moderne.

 

Un être humain, c’est-à-dire une personne, est quelque chose de défini, de « fini », même, puisque l’on pourrait aussi bien dire que sa forme physique, à savoir l’espace occupé par son corps de chair, commence ici et se termine là. Cette personne physique est née à telle date et à l’heure actuelle, elle a tel âge précis, pèse tant de kilos, a tel genre de caractère, etc. Un être humain est donc quelque chose à la fois d’unique, de délimité et donc, de limité. Il en va de l’être humain comme de toutes choses. Par exemple, on reconnait une chaise, quelle que soit sa forme générale ou le style qui a prévalu à sa confection, au fait qu’elle possède les principales caractéristiques d’une chaise. Lorsqu’on la voit, on sait que l’on peut s’assoir dessus. De même qu’une maison, même si elle se présente sous un style architectural des plus recherchés, ressemblera toujours à ce qu’elle est censée être et assumer comme fonction.

 

Aucun objet n’est conçu de manière à n’avoir aucune limite ou aucune fin. Aucun d’eux ne saurait remplir tout l’espace intersidéral. Même la plus grosse étoile d’une galaxie possède des mesures qui lui sont propres et donc, des limites bien précises. Il ne saurait y avoir une chose qui soit infinie et sans aucune limite. Et si cela arrivait, ce ne serait alors plus « quelque chose de précis » mais toutes choses ou la somme de « Tout-ce-qui-Est. » On pourrait simplifier en affirmant que tout ce qui est connu, nommé et qui possède des caractéristiques précises, consiste en quelque chose de limité. Essayez donc de nommer et de visualiser une chose que vous connaissez ou dont vous avez entendu parler, et vous comprendrez alors ce qui est présenté ici comme concept logique. Il est bien entendu question de nommer quelque chose de précis et de vraiment connu : évitons donc des concepts aussi abstraits que l’espace, le temps, l’univers, etc. De toute manière, nous n’avons aucune preuve que ces concepts, qui ne sont pas des choses définies et précises, aient une existence en dehors de notre prise de conscience les concernant.

 

Notre prémisse de départ sera donc que tout ce qui possède nom, mesure, poids, dimension et qui demeure quantifiable, est quelque chose de limité et de précis. Ce qui concerne et englobe les Règnes successifs (minéral, végétal, animal et humain.) Pour simplifier, nous écrirons tout au masculin. Un homme est donc une chose précise, limitée et qui présente des caractéristiques permettant de le distinguer d’une femme, évidemment, mais également, de tous les autres hommes. Cet homme ne pourrait pas être « Tout » ou « Le Tout » et être de ce fait illimité ou infini. Étant « un homme », il est obligé d’être « quelque chose. » Et ce quelque chose se nomme « un être humain », dont le Genre est soit féminin, soit masculin.

 

Si un être humain n’avait pas les caractéristiques usuelles propres à son Genre, à sa couleur de peau, à son lieu et à sa date de naissance, à sa nationalité, à son âge et à toutes ses autres caractéristiques physiques et psychologiques, il deviendrait impossible de savoir qui il est et de ce fait, de le distinguer d’une autre personne. Ce sont donc les caractéristiques propres à une chose définie, qui la définissent et qui la distinguent de « Tout le reste » (choses et êtres vivants confondus.) Si nous devions considérer l’opposé complémentaire d’une chose quelconque (objet et être humain confondus), nous nommerions cet opposé « Le Tout » ou encore « Tout le reste » ou « Toutes choses », etc. Peu importent les mots retenus ou choisis. Des termes qui laissent clairement entendre qu’il ne s’agit plus là de parler de « quelque chose » mais de toutes choses et, de ce fait, d’aucune d’entre elles en particulier.

 

Il est difficile, pour un esprit vraiment rationnel, de traiter de « Tout » ! En fait, « Tout » ou « Rien », c’est la même chose et cela revient au même en termes de valeur absolue, comme nous allons essayer de l’expliquer plus loin. « Le Tout » n’est pas quelque chose mais toutes choses en simultané. « Tout » n’est pas une chose précise, finie ou limitée ; « Tout » est un concept mental imprécis par excellence, car supposément illimité ou infini. Pourtant, le mental humain refuse de considérer « Le Tout » comme étant infini, car ce n’est pas quelque chose dont il puisse prendre conscience, même « avec du temps ». D’ailleurs,  combien de temps faut-il, pour évaluer Le Tout ? L’éternité ? « Tout » et éternité sont synonymes, car il faudrait l’éternité pour connaître « Le Tout. » Ce qui ne veut pas dire grand chose, finalement.

 

Pour le mental humain, « Tout » ou « Le Tout » ressemble plus à un potentiel à être qu’à toute autre formulation envisageable. Comment affirmer que « Tout » soit… Quelque chose ? S’il était quelque chose, il serait déjà connu, car connaissable de part sa nature limitée. Et s’il était limité, il ne serait pas… Tout ! Et si « Tout » est illimité, quelque chose, comme nous l’avons déjà mentionné, est obligatoirement limité, ne serait-ce que dans ses attributs spécifiques (forme, taille, poids, contenu, etc.) « Tout » ne pouvant pas être « quelque chose », sinon, il ne serait pas Tout, est donc obligé d’être « Toutes Choses », à savoir, d’être la somme de toute les limitations possibles et imaginables, de tout ce qui ne saurait être « Le Tout » mais qui peut, par contre, former ce même « Tout », avec toutes les autres choses limitées, à l’infini.

 

Présenté autrement, « Le Tout » peut très bien être la somme de toutes les limites possibles et imaginables, la somme de tous les possibles. Dans ce cas, toutes les limitations doivent être illimitées en nombre, ceci afin de former « Le Tout. » Pour le dire au plus simple, en considérant TOUTES LES LIMITATIONS, à savoir, toutes les choses prises séparément puis en les additionnant, nous pourrions, éventuellement, arriver à la Somme Dernière, c’est-à-dire au « Tout. » En théorie seulement ! Car là encore, nous nous heurterions très vite au « mur mental » de l’illimité ! Comment imaginer pouvoir additionner… « Toutes choses » ? Même si chacune de ces choses était affreusement limitée, comment, en les additionnant, trouver le temps (et la patience !) d’atteindre… « Tout » ? C’est évidemment impossible et ceci, en toute logique une fois encore.

 

Lorsqu’on place deux chaises ou deux personnes l’une à côté de l’autre, on sait instantanément « où commence et se termine l’une » et du même coup, « où commence et se termine l’autre. » Pour l’individu observant l’autre individu, « l’intrus », c’est l’autre, évidemment ! Tout être humain sait qu’il est bien lui-même, qu’il est ce « Moi » qui par son observation de tout ce qu’il considère comme n’étant pas lui, en arrive à se définir comme étant le point central d’observation de quelque chose d’autre qui, du même coup, se retrouve relégué à la seule place qui reste : à l’extérieur. La perception humaine se produit à partir de six directions différentes, cela aussi longtemps que la Vision Ésotérique n’est pas acquise (voir plus loin.) Une personne qui ignore encore la Vérité de son Être Global, ne peut considérer l’univers et les autres que selon le point de vue offert par les six directions usuelles, à savoir : devant, derrière, à gauche, à droite, en haut et en bas. Une fois éclairé sur sa Nature intrinsèque, l’homme s’ajoute une septième direction vers laquelle Regarder. Il s’ajoute la Direction Intérieure et se met à observer en lui-même, voire à s’observer lui-même. Il est un fait que, pour le moment, chaque être vivant et conscient, perçoit le monde comme étant extérieur et séparé de lui, comme s’il était lui-même un « point central d’observation » avec tout le reste de l’univers positionné dans les six directions, autant dire « tout autour de lui. »

 

Il est amusant de songer que l’homme se trouve au centre géographique d’une sphère cinématographique, dont la paroi unique refléterait, sur l’ensemble de sa rotondité, le film de la vie. De la vie de celui qui, croyant n’être que l’observateur de tout ce qui semble se produire tout autour de lui, en est en fait le projectionniste unique mais inconscient de ce qui s’y passe. Il est clair que l’acte même de percevoir consiste en un acte séparatiste qui, s’il est inconscient et donc involontaire, n’en est pas moins d’une efficacité meurtrière ! Qui pourrait croire que ce qu’il voit là, sous ses yeux et à l’extérieur, est en fait dans sa conscience, à l’intérieur, et n’est donc pas séparé ni même distinct de celui qui perçoit ? L’observation est un acte double, aussi bien d’affirmation que de négation, et ceci en simultané.

D’affirmation, tout d’abord, du fait d’être persuadé que ce qui est ainsi perçu par les sens se trouve au-dehors ou à l’extérieur. De négation, aussi, car du même coup, ce qui est extérieur à nous et que nous pouvons dès lors observer sans passion, ne peut être que séparé de nous et donc, ne rien à voir de commun avec nous (et pourtant, nous en sommes souvent affectés, intérieurement !)

 

La logique hurle aux oreilles de l’observateur, que c’est le fait qu’il peut observer au-dehors une chose physiquement séparée de lui, qui « prouve » que cette chose n’a absolument rien à voir avec lui, qu’elle ne fait pas partie de lui. Sinon, il n’y aurait pas deux et donc, pas observation. L’exposé de la raison est on ne peut plus cruel et définitif à ce propos : pour observer une chose, il faut en être distinct et donc, séparé. Malgré tout, il n’est pas utile qu’une chose soit liée à nous pour que nous puissions la savoir nôtre. Prenons l’exemple du rêve. Lorsque nous rêvons, le contenu formel de ce rêve est-il situé « au-dehors » de nous ou bien se trouve-t-il au sein même de notre conscience ? N’est-ce pas notre propre esprit qui, mentalement, nous pond le scénario on ne peut plus vivant d’une course poursuite ou d’une rencontre amoureuse, avec  les sensations et sentiments distincts et relatifs à ces situations ?

 

Le rêve a l’air si réel, tandis que nous rêvons, n’est-ce pas ? Et pourtant ! Même si le contenu de ce rêve nous place au centre d’évènements qui ont l’air de se produire à l’extérieur de nous, voire tout autour de nous, notre image ainsi que le scénario de ce rêve se trouvent en notre propre esprit. Les rêves nocturnes de même que la vie humaine diurne, peuvent se produire du fait que nous sommes une conscience qui se croit aussi individuelle que limitée. Du fait que nous ayons un « Moi » qui puisse se faire croire puis affirmer qu’il est « ceci »  ou bien « cela », devenant de ce fait aussi limité que « personnifié. » La personnification humaine provient de deux facteurs psychologiques bien connus qui sont l’attachement et l’identification. L’être humain s’attache tout d’abord à quelque forme mentale produite en esprit et dans sa conscience, puis l’affectionnant, il finit par s’identifier à elle.

 

Il croit se reconnaître, par exemple dans cette image du héros de guerre qui préfère donner sa vie à la France plutôt que de voir son pays tomber entre les mains de l’ennemi. Ou alors, il s’identifie à cette image du bon père de famille, aussi aimant que bienveillant, qui sacrifiera ses propres besoins et envies pour que ses enfants bénéficient plus tard du nécessaire comme du superflu. Ou encore, il va s’identifier à ce rôle bien plus plébiscité de nos jours, de celui qui saura jouir des biens amassés par autrui, si possible en faisant lui-même le moins d’efforts possibles.

Le Principe de Création Continue de l’esprit, peut donner Forme et Force à autant de « visions attachantes » qu’il est possible d’imaginer puis de vivre. De vivre en esprit, dans une forme de rêve ou dans une autre, plus dense et donc, plus « réaliste. » Tous les scenarii probables peuvent être tirés de l’esprit. Tel scénario probable deviendra très attachant puisqu’il permettra de produire de fortes émotions qui, à leur tour, impacteront profondément la conscience séparatrice du « Moi », de la personne humaine.

 

Tel autre scénario probable sera jugé terriblement effrayant, car il produira de fortes émotions également, mais négatives et désagréables cette fois, qui impacteront tout autant, sinon plus, les consciences personnelles de ces « Moi » humains. Dans les deux cas, la personne sera profondément marquée et du même coup, les scenarii producteurs des plus fortes émotions seront mémorisés et serviront ensuite de repères psychologiques lui permettant d’être capable soit de REPRODUIRE les émotions jugées positives et agréables, soit de se prémunir ou même d’éviter carrément les émotions associées aux sentiments de souffrances. La dualité engendre le choix. Fromage ou dessert ?

(Suite dans le prochain article…)

 

Serge Baccino

 

 

 

 

Se débarrasser de nos Mémoires Karmiques

Se débarrasser de nos Mémoires Karmiques

 

Lorsque des pensées désagréables, avilissantes ou simplement décourageantes nous viennent à la conscience objective, il faut nous rappeler que ce ne sont pas nos  pensées mais des trains d’ondes mentales, généralement originaires de l’inconscient collectif. De telles idées morbides ou décourageantes peuvent nous visiter, parce qu’elles sont magnétiquement attirées par leur correspondance directe en notre subconscience. Plus exactement, par tout ce qui se trouve engrammé dans nos cellules. A un moment ou à un autre de notre vie, et en particulier durant l’enfance, nous avons pensé certaines choses bien peu agréables, ou nous les avons entendu dire par d’autres qui essayaient de nous convaincre que nous étions exactement comme ils tentaient alors de nous définir, de nous circonscrire.

Ces propos tenus à notre endroit étaient peut-être décourageants ou même exprimés dans le seul but de blesser, de nous abaisser ou de nous faire croire que nous avions nécessairement un problème, du fait de ne pas partager à chaque fois l’avis du plus grand nombre (ou d’un parent, d’un ami, d’un professeur, etc.)

 

Les pensées ne viennent pas de nous mais de trois sources probables différentes : soit des Mémoires liées à notre enfance et relatives à tout ce que nous avons pu vivre et expérimenter, soit de l’inconscient collectif, soit et plus rarement, de certaines entités de l’Astral ou des plans supérieurs. Refuser la pensée et affirmer qu’elle ne nous correspond plus, car nous avons évolué depuis, retourne les vibrations mentales morbides ou simplement négatives en direction de sa source d’origine, quelle qu’elle soit (généralement l’I.C.). Comme il a été affirmé que cette pensée n’était pas nôtre puisque nous avons réactualisé notre mental, l’esprit se retrouve dans l’obligation de se purger de ce qui, au préalable, attirait ces pensées délétères et les maintenait en orbite dans notre aura et en notre mental, nous faisant croire que c’est nous qui pensions ces choses-là, à notre sujet ou à celui d’autrui. Alors, plus nous rejetons des idées négatives, plus l’esprit nettoie en la partie inconsciente de notre mental, les correspondances magnétiques.

 

Il est important de nettoyer puis d’activer suffisamment nos trois Centres « inférieurs », car si on ne travaille que sur les hauts niveaux de notre être (du Chakra 4 à 7 ) exclusivement, cela de peur de « réveiller de basses fréquences », nous sommes alors évolués, certes, mais nous ne pouvons pas INCARNER notre évolution. Nombreuses sont encore les personnes pourtant instruites et intelligentes qui pensent que nous venons sur Terre pour vite en repartir, en nous montrant les moins « incarnées » possible, durant notre court intermède conscient planétaire. Pour réussir à vivre sur Terre et dans la chair, comme on dit, une partie de ce que nous sommes vraiment, nous devons permettre aux énergies spirituelles et vitales de notre multidimensionnalité, de descendre dans les trois premiers Chakra du bas. Cette « descente » (appelée précipitation) s’effectuant une fois nos trois Centres concernés purifiés de leur historique respectif (les fameuses Mémoires Karmiques.)

 

Pour info et tant qu’à faire, rappelons ici que l’expression « Mémoires Karmiques » ne doit pas vous laisser croire qu’il existe ce que l’on nomme des réincarnations ! Nul besoin de revenir plusieurs fois sur Terre pour bénéficier d’un Karma, attendu que ce dernier se résume à la responsabilité totale que nous contractons du seul fait de penser !

Et nous en pensons des choses, même dans une seule vie ! Plus sobrement, le Karma correspond au fait que nous serons tôt ou tard obligés de vivre le contenu de nos pensées, comme l’énonce clairement une loi ésotérique bien connue. Connue en particulier des ésotéristes, certes, mais bref ! Ainsi, si et par exemple vos pensées sont négatives et défaitistes, votre vie prendra la teinte de cet état d’esprit général. Et si vous êtes jaloux de nature, vous ne serez plus en paix tant que vos proches, considérés comme votre propriété privée, ne seront pas rentrés ou n’auront pas expliqué clairement où elles se trouvaient et… Avec qui !

 

L’émotion est une énergie intérieure que l’on est capable d’assumer, de contenir et qui, bien sûr, nous informe quelque peu au sujet de nos manières de penser plus ou moins conscientes. Par exemple, je pense que les gens devraient conduire parfaitement (comprendre « aussi bien que moi ») et quand ils ne le font pas, cela me met en colère. Si je contiens cette colère et m’en sert pour m’informer plus avant sur moi-même, je me renforce (énergie) et j’évolue (prise de conscience.) Si au contraire je refuse de la contenir, prétextant que ce sont les autres qui son seuls responsables de cette colère, je rentre dans l’émotivité, ce qui « astralise » ma conscience et peut me rendre malade. Dans ce dernier cas, je perds alors deux choses : le bénéfice de l’apport d’énergie vitale et celui d’une saine prise de conscience des raisons qui attirent à moi, comme par magie, tous ceux qui, effectivement et par ailleurs, conduisent très mal.

 

Il est clair que nul progrès réel ne peut être obtenu en ésotérisme ou même en spiritualité, tant que l’on ne s’est pas débarrassé de ces Mémoires Karmiques, du moins, celles s’avérant les plus débilitantes et les plus contraignantes pour nous. Bien sûr, on peu très bien se faire croire que l’on est très évolué et que les plus grands Maîtres de la galaxie dînent avec nous chaque soir. Certains n’en sont d’ailleurs pas bien loin, il faut bien le dire. C’est au moins pratique pour se bercer d’illusions et aider les autres à se laisser prendre pour des billes, une chose qu’ils semblent d’ailleurs adorer, au vu de leur capacité à avaler deux ou trois cachalots spirituels par semaine au moins !

 

Mais cela ne change RIEN à la vérité de notre être qui demeure « coincée entre deux Mondes », cela aussi longtemps que nous n’acceptons pas de nous réformer, psychologiquement. Ne cherchez pas plus loin l’origine de toutes ces dépressions nerveuses qui fleurissent depuis quelques années dans les milieux spirituels les plus à la mode. Ni d’ailleurs la raison profonde des réactions épidermiques à la moindre contrariété, chez certains grands pontes de la Vague New-âge et légèrement sur le Retour. Sans parler d’une manie qui existe depuis des lustres et qui consiste à abaisser les autres lorsqu’on réalise une incapacité à s’élever seul et par ses propres moyens. Il est vrai que dans un pays de nains, c’est la personne de taille normale qui fait tâche, nous sommes bien d’accord.

 

Mais milles pardons, c’est vrai qu’il ne faut plus dire « nain », de même qu’une ribambelle de choses dont il est désormais interdit de parler, car elles sont susceptibles de flétrir les sensibilités exacerbées de celles et ceux qui refusent de s’assumer en l’état, avec les bénédictions de l’État. Et le fait de légiférer sur des sujets qui devraient être laissés à l’appréciation de chacun, démontre bien, s’il en était encore besoin, que les gouvernements ne tiennent pas à ce que les gens soient vraiment libres d’expression. Si une conscience ne peut pas être brimée, les lèvres qui en sont l’instrument le plus puissant, peuvent très bien être policées. Ah, mais que dis-je ! C’est déjà le cas ! Alors disons que je n’ai rien dit ni même écrit !

 

Je propose de gagner du temps et d’imposer une loi qui interdira de parler de tout ce que les autres refuseront d’entendre, au coup par coup ! Puis dans l’élan, imposons donc une seconde loi obligeant chacun à ne dire que ce que l’autre désire entendre ! Cela devrait nous permettre une bien meilleure communication, ou du moins, ne pas changer grand chose à cette absence de communication réelle qui sévit depuis quelques temps. Mais j’ai peur que l’on me taxe encore une fois de négativisme ? Ma foi, si ça peut permettre à d’autres de se sentir moins mal à l’aise, pourquoi pas ? Cela ne me dérange pas.

 

Serge Baccino

Une double erreur à ne plus commettre

Une double erreur à ne plus commettre

Dossier : attention, long texte.

 

Je me souviens… J’allais au lycée, c’était en cinquième, il me semble. Chaque jour, j’entendais mes camarades de classe questionner : « On a qui, ce matin ? » et il y avait toujours quelqu’un pour répondre, avec un air entendu : « Michaud, de 9 à 10 puis Clémenti… » Il fallait alors traduire « Français, une heure, puis deux heures de maths. » Je trouvais déjà étonnant que l’on cite en premier le prof plutôt que la matière étudiée. En effet, quel intérêt de savoir qui présente les cours de français ou de maths ? L’important n’est-il pas de connaître la nature de la matière étudiée, afin de savoir « si ça va être gai » ou si on va « en suer grave » ? C’est du moins ainsi que, pour ma part, je voyais les choses en 1974. Certaines matières m’ennuyant déjà et ce, au plus haut point, au contraire de quelques autres qui avaient la courtoisie de laisser mon intellect en paix.

Bien sûr, certains profs étaient plus sympathiques et même amusants que d’autres, qui semblaient éternellement constipés. Mais cela ne rendait pas pour autant la matière étudiée plus « buvable » ou même seulement plus acceptable.

 

Il m’a fallu attendre quelques années tout de même pour comprendre mes réticences à développer ce fameux intellect si plébiscité par une certaine catégorie de gens se décrétant eux-mêmes comme étant « très instruits », comprendre « plus que la moyenne. » De même pour découvrir une méprise universellement partagée ou presque, celle consistant à CONFONDRE le mental avec l’intellect. L’homme a besoin de comparer ce qu’il croit être avec ce que les autres s’imaginent être. C’est pour cette raison que, se comparant sans cesse, il n’est jamais « incomparable », cela à tous les sens du terme.

Bien que cela arrivera un jour. Je veux dire un jour pour chacun d’entre nous, et non « un jour pour tous. » Il n’est guère raisonnable, au vu de l’état d’esprit général de notre Monde actuel, de rêver à « un éveil collectif » ! Puisque chacun admet l’idée que nous sommes tous différents, faute d’uniques (pour le moment), comment pourrions-nous, ne partant pas tous de la même ligne de départ et avançant chacun à son propre rythme, parvenir tous ensemble sur la même ligne d’arrivée ? Illogique.

 

Pourtant, certains s’imaginent être en droit d’y assister ou de le vivre, voire d’y participer, tant qu’à faire ! On vise l’humilité ou bien on rate sa cible, parait-il. Nous voici donc mal partis au moins ! Mais laissons cela et penchons-nous plutôt sur ce que j’avais à cœur de partager avec ceux qui ont envie de partage, et pas nécessairement de ce qu’ils possèdent déjà et conservent de rassurant. Chacun le reconnaît : nous assistons à un éveil de masse. Bien étrange celui qui oserait le nier. Cela dit, un éveil de masse ne sous-entend pas nécessairement un éveil de toute la masse !

Autrement dit, même si trente-cinq pour cent de la population terrestre venait à s’éveiller brusquement (ou à la suite d’une longue maturation interne), cela ne consisterait pas en un éveil collectif ou général. Depuis toujours, quelques-uns veillent tandis que l’essentiel dort, d’un sommeil aussi profond que peuplé de rêves. Ce sont ces rêves que « vivent » les gens, et non un quelconque processus d’éveil. Ce qui ne signifie pas qu’ils continueront ainsi à dormir durant des siècles ! Cela signifie que, pour le moment, ils dorment et ne font pas semblant, c’est le moins que l’on puisse dire.

 

Il n’y a rien, ici, de compromettant pour ceux qui acceptent de voir au-delà de leur Moi-Idéalisé, gonflé de quelques beaux espoirs envers l’avenir du Genre humain. Il est juste question de conserver bon sens, logique et objectivité, durant cette phase réelle d’éveil d’une partie seulement de l’humanité. Et si cette seule idée déplaît à un grand nombre, c’est seulement parce que ce grand nombre redoute soit de se retrouver seul par la suite, soit craint de culpabiliser à la seule idée d’avoir abandonné ses frères et sœurs à un sort peu enviable sans doute. Si on se dit « éveillé », alors on avoue du même coup avoir tous les sens en éveil, et pas seulement ceux qui arrangent notre petit « moi » humain (ego) ou notre Moi-Idéalisé.

Comprenons ici que l’on peut s’éveiller à la Vie Divine et conserver, par devers soi, des peurs, des croyances et des blessures liées à la prime enfance. Et ne pas en tenir compte serait plus un signe d’immaturité spirituelle que d’éveil véritable. Ne croyez-vous pas ?

 

Sortir de son corps, voir l’aura ou – phénomène à la mode – « préparer sa  Merkaba », est très différent de plonger en soi-même pour y déloger tout ce qui pourrait encore nous pourrir la vie et venir aigrir celle des autres, de nos proches en particulier. Dans ma « carrière » de psychologue ésotériste, j’en ai connu des initiés et des maîtres en ceci ou en cela ! Tous, sans exception ou presque, vivaient une vie plus ou moins coupée de leur actualité. Ainsi, celui-ci bien que grand mystique réputé, devenu plus tard Grand Sénéchal de l’Ordre du temple, vivait sa passion sans même réaliser que son épouse se sentait aussi seule que délaissée, qu’elle était malheureuse et avait l’impression d’être la seule à se soucier de leurs enfants et du foyer.

Tel autre était un grand Franc-Maçon d’une Loge très peu connue et hautement respectable, mais ne réalisait pas que sa fille souffrait de la sévérité de l’éducation quasi mystique de son père. Elle ne désirait pas « un Maître Vénérable », puisqu’elle le vénérait déjà, mais un père, tout simplement, qui puisse la comprendre et lui expliquer, par exemple, comment on doit se comporter avec les garçons (elle avait alors seize ans) et comment gérer certaines pulsions que sa mère, elle-même, préférait ne pas avoir à aborder avec sa fille. On se demande bien pourquoi !

 

Ceci n’est en rien une critique de l’humanité des uns et des autres : bien au contraire ! Si j’avais à émettre quelque critique constructive et bienveillante comme il se doit, je dirais plutôt que bien des initiés, avérés ou auto-proclamés, ne devraient plus « oublier » leur humanité, au profit de je ne sais quelle vision idéale d’un presque-dieu alors qu’encore (très) humain. Nier ce que nous sommes est encore la meilleure façon de le demeurer ! Assumer sa propre humanité est la Voie la plus rapide en direction de la Vie Divine. Mieux vaut rester très humain, c’est-à-dire pragmatique, conscient de ses propres faiblesses et les reconnaissant volontiers, compréhensif des différences et soucieux de les RESPECTER.

Mais pas seulement « avec la langue », comme disent les provençaux, mais dans les faits et, surtout, dans notre vie de tous les jours. Car reconnaître ses faiblesses est encore la méthode la plus efficace et rapide pour les dépasser, sans avoir à se manquer de respect en cherchant à les éluder ou à les nier carrément. Sinon, viendra un jour où il y aura plus d’initiés présumés que d’êtres humains véritables. Si vous voyez ce que je veux dire… Non ? Cela viendra.

 

Que nous le voulions ou pas, que nous l’acceptions ou non, nous sommes tous embarqués dans la même galère et possédons l’attirail complet du galérien, à savoir rame, bracelets plus chaînes, aux poignets et aux chevilles. Lâcher la rame et affirmer ses droits à se reposer, ne fera pas disparaître les chaînes. Pour se libérer, il faut commencer par les pieds, c’est plus discret et attire beaucoup moins l’attention que de faire sauter bracelets et chaînes à nos poignets. Et c’est infiniment plus discret que de lâcher la rame et de se dresser fièrement en hurlant que l’on en a marre de ramer !

C’est pourtant ce que font beaucoup de nos jours, tandis que d’autres s’escriment à forcer leurs bracelets qui ensanglantent leurs poignets et que d’autres, dont les pieds seulement sont déjà libres, attendent patiemment que l’homme au fouet soit passé, pour ouvrir leurs bracelets.

 

Mais tout ceci se produit non pas « en ce moment » mais depuis des milliers d’années. Ceux qui reçurent des clefs spéciales il y a fort longtemps, ont eu le temps de « faire des essais » pour savoir ce qui serait le plus efficace en termes d’aide aux autres galériens. On peut avoir la fibre fraternelle et se montrer aussi intelligent que soucieux d’efficacité ! Et on peut assis avoir appris à respecter non seulement le libre-arbitre de chacun, mais également le manque cruel d’évolution de quelques-uns.

Ainsi, tel galérien qui s’était libéré lui-même, s’est précipité sur ceux lui étant proche et les a à leur tour libérés. Dans la ferveur et l’excitation, il a tenté, ce qui est sans doute à son honneur, de libérer les autres. Mais l’homme au fouet est passé, il s’est emparé de la clef des bracelets, puis il a rattaché le galérien imprudent à la place qui était la sienne et qui, apparemment, devait le rester.

 

Fort de cette dure leçon, d’autres qui reçurent la même clef d’on ne sait où, se libérèrent discrètement puis décidèrent de ne libérer que leurs voisins immédiats, ceux qu’ils connaissaient et qui, au fil du temps, en étaient arrivés à partager le même état d’esprit. Quelques-uns réussirent ainsi à fuir, mais ils furent toujours un très petit nombre. Par la suite, on les accusa de tous les maux de la Terre, de sectaires, de racistes, d’élitistes, de faire de la rétention de clef, etc. Cela parce qu’ils avaient osé « s’enfuir en abandonnant leurs frères à leur triste sort. » Une fois, deux esclaves allaient se sauver lorsqu’un des galériens alerta l’homme au fouet de cette tentative sournoise de fuite. Les pauvres diables furent rattrapés in extrémis et rattachés sans ménagement. L’homme qui avait donné l’alerte fut récompensé par des rations supplémentaires d’eau et de nourriture.

De ce jour, une faction très efficace de sonneurs d’alertes se forma, qui était composée de galériens qui partageaient une même idée qui leur semblait normale et juste : « Si d’autres tentent de fuir en nous abandonnant ainsi lâchement, nous serons de moins en moins pour ramer et nos efforts devront ainsi décupler, puisque nous serons moins nombreux. Ce qui est aussi injuste qu’inadmissible ! » Une loi d’équité pour tous fut même proposée au commandant qui se fit un plaisir en plus d’un devoir, d’entériner.

 

Dans un élan de ferveur humanitaire, le dit capitaine ajouta quelques lignes au décret, qui stipulait que pour tout forçat évadé, ceux restant enchaînés subiraient une séance de coups de fouet ! Les galériens exultèrent de joie, en considérant que désormais, même le capitaine se rangeait de leur côté ! De ce jour, la galère fila plus vite sur les eaux et ont dit même que certains rameurs chantaient, tandis qu’ils conservaient un œil aussi attentif qu’inquisiteur sur les autres rameurs. Alors un galérien plus intuitif que les autres et qui avait assisté à toutes les tentatives d’évasion du navire, aussi bien celles qui s’étaient soldés par un cuisant échec que celles qui avaient permis la libération de quelques « élus », eut une idée. Il observa la clef qu’il tenait entre ses mains, ainsi que les différentes difficultés d’évasion, en particulier celles relatives aux galériens convaincus de leur bon droits et prêt à sacrifier leurs camarades plutôt que de les voir quitter les rames pour « vivre égoïstement » des jours meilleurs hors de cette galère commune.

 

Il ouvrit ses propres bracelets et avant de quitter d’un bond son siège pour plonger tête la première dans les flots, il lança sa clef au ras du sol, en direction des autres galériens, se disant que sans doute, ceux qui étaient moins occupés à surveiller ou épier leurs frères que d’avoir la tête baissée, en méditant sur leur triste sort, pourrait voir passer la clef et, peut-être s’en saisir à leur tour. Libre à eux ensuite d’en faire ce que bon leur semblerait. On dit que depuis ce jour, toutes les clefs arrivent de cette façon, en glissant sur le sol et à l’attention de ceux qui ont la tête baissée. Laissons à présent le mode symbolique pour revenir à une formulation plus concrète.

 

Il existe et ce, depuis toujours, des femmes et des hommes qui se sont libérés de leurs chaînes et qui ont quitté « la galère. » En fait, il y en a presque tous les jours qui quitte le Vaisseau-Terre. Et pas nécessairement en abandonnant définitivement leur corps de chair. Nous pourrions croire, sur le moment, que ces êtres-là ne nous intéressent en rien, que notre destinée leur est désormais totalement étrangère. Mais devinez qui, au fil des siècles, nous envoi des clefs qui, le moment venu, glissent par miracle à nos pieds, mais toujours en toute discrétion ? Bien sûr, ces clefs sont UNIQUEMENT à l’attention de celles et de ceux qui ont compris qu’il vaut mieux regarder à ses pieds que de surveiller son voisin ! Fallait-il seulement le préciser ?

 

Certes, nombreux sont les « nouveaux libérés » qui commettent L’ERREUR d’oublier – non pas que d’autres se sont définitivement libérés avant de disparaître – mais qu’il en est ainsi depuis toujours et que la clef est toujours la même pour tous, bien que tous ne s’en servent pas de la même manière ni ne conçoivent ensuite leur liberté nouvelle de la même façon ! Cette clef se nomme « prise de Conscience », même si d’autres, plus modestes sans doute, préfèrent parler « d’Illumination » et autres qualificatifs modérés du même genre. Mais que signifie « prendre Conscience » ? (Notez au passage la majuscule à « Conscience. »)

Cela signifie que lorsqu’une personne s’éveille, que ce soit lentement ou brusquement (ce qui dépend de son caractère du moment), elle le fait de la même façon que tout le monde et depuis toujours : elle troque momentanément sa perception sensorielle limitée aux choses de ce Monde ci (le plan physique considéré comme « dense ») pour participer, ne serait-ce que quelques secondes seulement, à la Conscience Unique, qui unit et relie toutes choses, c’est-à-dire toute apparence, toute sensorialité.

 

Quant à la seconde erreur, j’en ai il me semble assez parlé dans mes différents articles passés. Ceux qui refusent d’admettre les faits n’ont pas besoin de redites ; ils ont besoin de temps, pour évoluer encore un peu et s’offrir à eux-mêmes et par eux-mêmes, une compréhension préalablement boudée, car issue d’un autre. Certains à notre époque ont encore besoin de se faire croire qu’ils peuvent évoluer seuls, sans l’aide de personne. On les reconnaît au fait qu’ils sont toujours les premiers à parler de sectes et de gourous, ce qui leur donne l’impression que leur propre vision est nécessairement la bonne, puisque la seule valable, « preuves à l’appui. » Ceux-là se réservent une sacrée surprise, lorsqu’ils vont vivre tout ce dont ils ne faisaient que parler : la Communauté de conscience et d’intention, que d’autres nomment différemment sans doute.

 

Bien sûr qu’il existe des sectes et des gourous ! Qui a dit le contraire ? Et surtout, à qui profite le fait d’en reparler dès que possible ! Pourquoi l’ensemble de l’humanité devrait-elle faire montre de sagesse et d’intelligence ? En quel honneur, de quel droit et selon quelle forme d’idéalisation de soi ? Si c’était le cas, ça se saurait ! A contrario, elle fait preuve tout naturellement du degré de maturité spirituelle exact qui va de pair avec son niveau d’évolution. Qui n’est critiquable en rien, si on veut se montrer vraiment objectif. Sinon, autant en vouloir aux poissons qui sont trop bêtes pour savoir voler comme les oiseaux ou grimper aux arbres !

 

Il suffit d’ouvrir les yeux et de constater sans s’émouvoir plus que de raison. Ou comme le prétendent ceux qui sont les premiers à le faire : « sans juger » (sic) A un certain niveau « juger » est un concept vieillot qui n’est plus utile qu’à ceux qui ont encore très peur du regard d’autrui et qui préfèrent s’abriter derrière d’anciens canons poussifs de la spiritualité pour justifier leur peu d’envie de se réformer eux-mêmes. Ils préfèrent exiger des autres qu’ils cessent immédiatement d’être ce qu’ils sont, si ce qu’exprime leur être menace leur petit confort mental. Il fallait y penser. En termes de fraternité, de tolérance et autres excuses pitoyables généralement invoquées soit pour abaisser autrui à son propre niveau, soit pour le faire taire lorsque ses paroles éveillent en soi des émotions lugubres si difficiles à évincer et à enterrer profondément en son cœur.

 

Résumons tout de même et à toute fin utile, ces deux erreurs, mais en terme clairs et simples à la fois. La première erreur consiste à croire que ceux qui se sont libérés avant nous mais qui sont toujours de ce Monde (important) n’ont pas su atteindre à un degré de vérité satisfaisante. Un peu comme si cette vérité unique dépendait des époques, voyez-vous ? Et on sait quand un nouvel éveillé fait cette erreur, lorsqu’il se croit obligé de mentionner « innocemment » que « les Maîtres du passé » et autres mystiques ou écoles de sagesse, « avaient réussi à accéder à une partie seulement de la vérité. »

Une manière assez grossière somme toute de « préparer le terrain à l’ego », toujours aussi puissant sinon plus ! En effet, dire que ceux qui sont passés « avant nous » n’étaient pas capables, « en leur temps », de comprendre aussi bien que nous, « les modernes » (prouuut !) revient à laisser fermement entendre que « c’est nous les plus grands, les plus beaux et, bien sûr, les meilleurs » !

 

Une vision hélas typique de tous ceux impressionnés par la science dite « officielle », incapable d’imaginer que l’évolution n’est pas nécessairement une question de temps linéaire et qu’il a pu exister, jadis, des êtres bien plus intelligents et évolués que nous ne le seront sans doute jamais avant des siècles et des siècles ! La seconde erreur est de confondre l’évolution de la conscience humaine avec l’évolution de LA CONSCIENCE ! Autrement dit, sous prétexte que nous sommes actuellement quasiment tous des ignorants, si un jour nous devenons des « savants », cela sera pour nous « une preuve » que la Conscience Unique a évoluée elle aussi. Autant dire que les mathématiques se mettent à évoluer au moment où l’on découvre leur existence ! Bien sûr, cette seconde partie d’une ERREUR globale possédant, comme toutes choses, deux polarités ou aspects, est sans doute la plus difficile à saisir. L’intellect peut nous faire croire avoir compris, mais son rôle est surtout de nous débarrasser de tout concept susceptible de nous troubler, de nous mettre mal à l’aise et, surtout, de mettre en danger nos certitudes acquises et conservées bien au chaud dans notre âme plus que frileuse.

 

Dernièrement, je lisais le livre d’une personne très célèbre actuellement, très dynamique et qui a fait, il est vrai, un travail formidable de synthèse et de réunification de diverses traditions. Sur ce point, rien à dire et le personnage est des plus sympathiques et attachants. Hélas, dès le début de son ouvrage célèbre, il se croit lui aussi obligé de « descendre en flèche » quelques-uns de ceux qui passèrent avant lui et furent, en leur temps, de véritables phares pour une certaines catégories d’humains (les ésotéristes, les initiés, les mystiques, les écoles initiatiques, etc.) Pour lui, il est ÉVIDENT que tous ces personnages, qu’il dit respecter par ailleurs, n’avaient pas réussis à pénétrer assez loin dans les arcanes de la spiritualité la plus authentique. De là à sous-entendre que lui y est parvenu, en termes de « distance psychologique », quel nombre de « millimètres » devons-nous parcourir, selon vous ?

 

Je ne dis pas que c’est là l’intention réelle ou première de cet auteur de best-sellers : je dis qu’il est tout de même étonnant que presque tous les nouveaux éveillés/éveilleurs de notre actuelle génération d’humains, se sentent d’un commun accord « obligés » de ternir l’image de leurs prédécesseurs, pourtant éminents spécialistes du sujet et très longtemps avant eux ! Aucun d’eux n’a seulement l’idée d’écrire « comme l’avaient très bien perçu et expliqué avant nous, ceux faisant parties de telles ou telles autres catégories d’initiés, dans un lointain et même proche passé… »

Pour une civilisation habituée à « citer ses sources » pour être prise au sérieux par les prélats de la connaissance académique, voilà qui ne laisse pas de me surprendre ! Il y aurait-il des sources « autorisées » et d’autres à tarir de toute urgence ? C’est une question que nous serions tous en droit de nous poser. Moi c’est fait.

 

Mais apparemment, très peu de gens se la posent. A vrai dire et autant que je sache, je suis l’un des très rare à l’avoir remarqué et à en parler aussi ouvertement. Cela parce que je répugne à assumer l’idée terrible d’être en fait le seul à en parler. Bien sûr, il de de mise de parler de ce que l’on ne connaît pas et, apparemment, il est désormais inutile d’avoir mis seulement les pieds dans un pays, pour se croire autorisé à le critiquer !

C’est une image, évidemment. Pour ma part, j’ai pris la peine d’étudier le travail plus que respectable de ce que je nomme, pour faire court, « les Maîtres du passé » et j’ai évidemment lu le travail récent de ceux qui aimeraient bien devenir « les Maîtres du présent. » J’ai pris la peine de passer une vingtaine d’année dans un des ordres initiatiques les plus pertinents, en matière d’enseignement et de préparation à une Vie bien plus riche et élevée. Je sais donc exactement ce que ce genre d’école vaut, réellement. Il s’agit bien moins d’un avis que d’un savoir de première main. Et le fait que ces mêmes écoles aient plus ou moins perdu de vue leur but premier, n’enlève rien à la qualité de leur origine, et encore moins à ceux qui en furent à l’origine.

 

Et je ne parle pas de mon étude des religions comparées et des diverses philosophies orientales, qui m’a occupée une certaine partie non négligeable de ma jeunesse. J’ai donc la faiblesse – non pas de « savoir de quoi je parle », ce qui serait une moindre qualité – mais celle de me trouver en position de pouvoir comparer les deux, à savoir le travail effectué par « les Maîtres du passé », et celui effectué par « les maîtres du présent. » Nous appellerons désormais ces derniers ainsi. Quand on étudie « les Maîtres du passé », on trouve immanquablement ce respect et cette reconnaissance envers leurs prédécesseurs, leurs inspirateurs ou enseignants, à savoir envers « les Maîtres d’un passé plus lointain encore. » Aucun de ces anciens Maîtres n’aurait osé prétendre avoir inventé ou même amélioré quoi que ce soit, et encore moins avoir vécu quelque chose de « nouveau » et d’inconnu de ses augustes prédécesseurs ! Ils auraient eu bien trop honte d’un tel comportement dont le degré de vanité n’aurait alors échappé à aucun de leurs contemporains, fut-il non-initié.

 

Ils étaient bien trop intelligents et donc, vraiment éveillés, pour imaginer que la Conscience Unique puisse à ce point évoluer et ce, en quelques dizaines de générations humaines ! Ils savaient fort bien que ce qu’ils expérimentaient, à leur époque, correspondaient exactement à ce que d’autres avaient pu expérimenter en leur temps et expérimenteraient plus tard. Évidemment, ils connaissaient l’existence d’un piège redoutable dans lequel tombe volontiers celui qui n’a pas pris la peine de calmer les divers occupants de son bestiaire intime (nommés par eux « démons » à leur époque) et qui, sous prétexte qu’il vit différemment une expérience UNIQUE pour tous, s’imagine ensuite être « différent » puis… Unique lui-même !

N’est-il pas remarquable qu’à une époque où, plus que jamais, les spiritualistes parlent de « gratitude », que l’on en témoigne si peu envers ceux qui ont eu le désir de nous ouvrir la voie et d’en défricher le Chemin ? La gratitude serait-elle sectaire et soucieuse de ne se réserver qu’à nos seuls contemporains ?

 

J’avoue que ce qui me gêne en la matière, c’est bien moins cette curieuse réaction unanime d’ingratitude totale que le fait que personne ne semble s’apercevoir de son origine première et cachée. C’est un peu comme ce que je nomme, pour plaisanter, « le rêve de tous magnétiseurs. » Que l’on pourrait désormais nommer « le rêve de tout thérapeute non allopathique », tant il est devenu universellement répandu. Quel est le contenu formel de ce rêve ? Être reconnue par la science et donc, par les scientifiques ! C’est si évident ! Tout le monde en rêve et bave après ce genre de reconnaissance égotique qui en dit long sur le niveau d’éveil réel de ses adeptes ! Y compris sur ceux qui n’hésitent pas à la malmener, de temps à autres, tant ils sont dépités que « leur génie scientifique » n’ait pas encore été reconnu par les Grands « Énarques » du savoir autorisé !

 

A une époque, le français moyen désirait être invité à l’Élysée et avoir l’insigne honneur de serrer la main du Président de la République (en un seul mot, s’il vous plaît.)  Comme quoi, certains se contentent de peu, voire de pas grand-chose. Du moins, aussi longtemps qu’ils acceptent de conserver par devers eux, cette idée bizarre qu’ils ne sont pas grand-chose ! Et quand on se croit être « pas grand-chose », il est normal de rêver de vivre « de grandes choses », à savoir des choses susceptibles de nier ou même de faire oublier un temps, le manque de valeur personnelle que l’on s’attribue à soi-même. Le temps d’une poignée de main. Ou d’une reconnaissance à faire encadrer et à placer modestement en vue, dans un bureau ou bien une officine.

 

Mais attention ! Il faut absolument que cette poignée de main ou ce bout de papier dûment tamponné, provienne de personnes illustres ! De personnes s’étant surtout « illustrées » par leur dépendance totale à autrui et dont le seul espoir est désormais que d’autres aient la bonne idée de tout leur devoir à leur tour. C’est ainsi que l’on devient un grand homme, paraît-il ! Mais pourquoi on ne me dit jamais rien, à moi ? Si j’avais su que seule la prostitution physique était condamnable, peut-être aurais-je revu ma copie, qui sait !

Mais trêve de polissonnerie. Or donc, nous avons une nouvelle génération de « chercheur de lumière » qui, selon moi, ont plus le désir de trouver une manière de briller par eux-mêmes qu’une véritable Lumière pouvant les éclairer eux, ainsi que tous ceux qui les approchent selon un angle convenable. Et nous avons une autre génération, et je ne parle pas d’âge mais d’état d’esprit similaire, qui prétend avoir trouvé un moyen de refaire le Monde, mais sans se servir de l’inspiration de ceux passés par-là et bien avant eux et, surtout, en le remodelant selon des critères se voulant aussi novateurs qu’exceptionnels.

 

Autrement dit, du jamais vu, voyez-vous ? C’est important de « voir » ! Surtout de voir clairement où les autres désirent en arriver ! En particulier si arrivée et arrivisme deviennent si semblables que nul ne songerait à les distinguer. Fort bien, supposons ! Mais à qui ou à quoi profiterait cet état d’esprit, qui, soit dit en passant, est aussi « nouveau » que l’eau qui tombe du ciel durant la pluie ? C’est là qu’il faut faire montre d’intelligence et de discernement. Si tant est que ces deux qualités soient vraiment distinctes ou séparées. Posons-nous une série de questions toutes bêtes :

  1. A qui profiterait la découverte « subite» qu’il existe d’autres intelligences dans l’univers et qu’un certain nombre d’entre elles visitent ce Monde depuis des temps immémoriaux ?
  2. A qui profiterait la découverte qu’il est possible de soigner l’ensemble des maladies, sans faire appel au lourd arsenal médical ?
  3. A qui profiterait des découvertes concernant des énergies non fossiles qui permettraient de ne plus avoir à se priver et à payer une fortune, pour avoir une voiture autonome, une énergie électrique illimitée et des usines automatisées, laissant à chacun plus de jours de repos que de travail ?
  4. A qui profiterait la découverte que nous sommes tous extraordinairement rares et précieux et que nous pouvons multiplier par dix au moins, notre potentiel humain ?
  5. A qui profiterait des découvertes archéologiques prouvant que de tous temps, il y a eu, sur Terre, des civilisations extraordinaires qui ayant un jour atteint leur apogée, ont déclinée puis se sont toutes éteintes, et surtout, pour une seule et unique raison ?

 

Je pourrais aggraver le problème en citant d’autres questions/exemples, mais ces cinq-là me paraissent suffisantes. Mais « pour faire bon poids », comme disait un épicier ami de ma famille, il y a cinquante ans de cela, je vais en rajouter une autre et ne me servir que de celle-là pour vous proposer une intéressante réflexion. D’après vous, que se passerait-il si chaque personne d’une nation quelconque, pouvait devenir rapidement intelligente et capable de se débrouiller toute seule en n’importe quelle situation ? Une personne qui serait responsable, libre et capable de saisir en une seconde, les intentions réelles de ses contemporains ? Il ne faut pas rêver, dites-vous ?

Au contraire : c’est à présent que vous rêvez ! Et quelques-uns ont tout intérêt à ce que cela continue, que rien ne change jamais ou, à tout le moins, que ce songe collégial dure au moins quelques dizaines d’années encore ! Ce qui sera peut-être le cas. Ou pas ! Tout dépendra de deux facteurs !

Le premier, Que « le plus grand nombre », surnommé « le peuple », en ait ras le bol de se laisser tondre et traire à la moindre occasion de le faire. Après tout, moutons et vaches à lait doivent eux aussi avoir un seuil de tolérance !

Le second, que « les maîtres du présent » cessent de snober « les Maîtres du passé », car avec leurs conseils ou leur concourt, ils peuvent en effet révolutionner ce Monde et même, en faire un Paradis sur Terre. A la condition expresse qu’ils acceptent l’idée que le plus grand nombre puisse librement décider d’y mettre les pieds ou non !

 

Bon, pour le peuple, je sais, ce n’est pas gagné, OK. Mais il reste une filière à exploiter : « les Maîtres du passé. » Avez-vous seulement remarqué que la plupart des « News-âgistes » font référence soit à des entités du Haut Astral, soit carrément à des extraterrestres, mais RAREMENT à ceux que semblaient côtoyer les Maitres du passé et en leur temps ? De même que les Fidèles Actuels de ces Maîtres du passé, semblent, à l’inverse, ne jamais se référer aux extraterrestres et à ceux pourtant devenus célèbres dans le Monde de la spiritualité moderne ?

A croire que certains Maîtres d’antan sont morts carrément et que d’autres se sont précipités pour prendre leur place ! Bizarrement,  les Maîtres du passé ne se référaient qu’à des êtres se situant sur les plus hauts niveaux du grand Plan Mental, tandis que les maîtres du présent, ne semblent traiter qu’avec des entités se situant, au mieux, sur les derniers sous plans du grand Plan Astral.

 

Il s’est passé quoi, là ? Une baisse de niveau sensible de conscience individuelle, ou bien la préparation secrète d’un Remake de l’Atlantide, tournée cette fois-ci en 3D ? Nous en avons désormais les moyens techniques ! A moins que vous ayez une autre version rationnelle à proposer pour expliquer cet apparent mystère ? Et bien sûr, je ne parle ici ni de Jésus ni de Gautama ! Sans parler de la Vierge Marie et de Marie-Madeleine ! Qui semble réincarnée à plusieurs endroits à la fois ! Eux sont toujours cités dès que possible et mis à toutes les sauces, dont certaines commencent à tourner dans nos assiettes.

 

Je sais que quelques-uns vont me rétorquer, comme d’habitude et donc en vain, que « les modernes » ont le désir d’éviter le mental, dont ils se défient comme de la peste, et de se polariser sur le cœur. La belle affaire ! Comme si le Chakra du cœur n’était pas l’étage du mental par excellence ! Encore ce satané problème de termes ! Dieu étant très con de nature, ne voilà-t-il pas qu’il a commis la bévue de placer le Plan Mental au-dessus du Plan Astral ? S’il avait pris le temps de demander conseil aux spiritualistes modernes, ils lui auraient conseillé de placer les émotions et sentiments élevés, AU-DESSUS du Plan Mental !

Sacré mental ! Encore et toujours CONFONDU avec l’intellect qui lui, bizarrement, ne ressort jamais dans les listes de ce qu’il convient de surveiller de près, si on désire être « évolué » ! Comprendre « si on veut être reconnu par ceux qui sont du même niveau d’évolution. » Je ne me prêterais pas à l’exercice facile consistant à m’amuser du sens possible à donner à la dernière partie de la phrase en gras et entre guillemets ! Ou alors juste un peu ? Alors je dirais seulement que « je ne souhaite pas « être reconnu par ceux qui sont du même niveau d’évolution. » Désolé, c’était trop tentant !

 

Après cette facétie témoignant de mon humanité certaine, je dirais que je suis curieux de savoir ce que mes lecteurs pensent de mes questions posées plus haut (« à qui profiterait… ») Je n’allais tout de même pas tout leur mâcher, si ? J’ajouterais, et pour en terminer avec ce dossier déjà conséquent, qu’il doit être difficile d’avouer que l’on s’est carrément fourvoyé et ce, publiquement !

C’est tout ce que je juge utile d’ajouter ici et… Pour le moment ! Bonne réflexion à tous !

 

Serge Baccino

 

Illusion, mensonge et vérité

Illusion, mensonge et vérité

 

D‘aucuns se questionnent depuis des lustres et à ce propos : « Qu’est-ce que la vérité ? Existe t’il une vérité pour tous ou bien une vérité pour chacun ? » Mais puisque « Tout est double », selon l’enseignement de la psy éso, nous pourrions aussi bien imaginer qu’il existe deux vérités, l’une relative (pour chacun) et une collégiale (pour tous.) Fort bien, supposons. Dès lors, que serait une vérité pour chacun ?

Nous serions tentés de dire qu’elle serait relative à la capacité d’une personne à comprendre le peu de vérité à laquelle elle a accès. Par exemple. Une version qui en vaut sans doute une autre, non ? Mais cette vérité, nommée à juste titre « relative », le serait-elle par rapport aux capacités mentales réelles d’une personne ou à son désir réel d’accepter une vérité pouvant éventuellement la chagriner ? Si vous nous suivez bien !

 

Du coup, nous pourrions en dire autant au sujet de la vérité collégiale. Est-elle vraiment représentative du niveau d’évolution réel de ce collectif, de sa capacité à appréhender cette vérité dans ses moindres détails, ou est-elle représentative du degré de bonne foi et de probité morale de ce même collectif ? Car si un homme seul peut être enclin à tricher, voire à se mentir à lui-même, si tant est que la chose soit possible, qu’en est-il de plusieurs millions de gens ? Tout comme un homme possède pour limite ses capacités à appréhender le Vivant et la vérité qu’il contient, des millions d’être humains sont aussi et nécessairement limités dans leur degré réel de compréhension de la Vraie Vie. Ou de la vérité, ce qui revient au même.

 

Mais alors, ici encore, la dualité a droit de citer ! En effet, si un homme est  limité par son degré d’intelligence AINSI que par son degré d’honnêteté, des millions d’êtres humains doivent nécessairement présenter les deux mêmes limites ou « tares mentales. » Dans le sens quantitatif de ces termes. Oui mais voilà : dans ce cas, la dualité seule ne suffit plus pour traiter équitablement de la vérité ! Il nous faut un troisième niveau de vérité ! Ce qui tombe bien, attendu que tout ce qui est de nature spirituelle, comme l’est d’ailleurs la vérité, relève du Trois (trinité) et non de la dualité mentale. Nous allons simplifier notre propos, cela en ne retenant que l’exemple d’une seule personne.

 

Cette personne connaît tout d’abord un premier niveau ou degré de vérité, celui relatif, dirons-nous, à ses capacités mentales. Plus sobrement, ce qu’elle réussit à comprendre et à considérer pour véridique, correspond alors en la vérité. Puis cette personne évolue et découvre d’autres niveaux plus « pointus » et abstraits de vérité. Mais là, elle s’affole immédiatement, car le contenu formel (l’énoncé) de cette vérité supérieure, contredit tellement son savoir antérieur, qu’il risque fort, s’il est entériné, de mettre en péril son (déjà faible) équilibre psychologique. Alors la personne fait mine de ne pas avoir vu, de ne pas avoir tout compris ou d’être tombée sur des gens qui lui ont mal expliqué ces choses. L’idée est de ne pas avoir à ASSUMER un niveau de vérité trop lourd à porter. Comprenez-vous ?

 

Mais du même coup, il nous reste encore un autre niveau de vérité à considérer, sinon à atteindre ! Celui qui ne dépend ni des limites personnelles, ni des limites propres au « moi » humain en souffrance (que d’autre préfèrent toujours nommer « ego. ») Mais nous pourrions tout aussi bien nommer cet ultime niveau de vérité, « Vérité potentielle » ou même « Vérité évolutive. » Potentielle, car non encore atteinte et ce, pour une des deux raisons évoquées plus haut, et bien sûr Évolutive, car il nous paraît difficile de ne pas tenir compte de l’évolution de l’espèce humaine.

Évolution qui aura très certainement pour effet secondaire de  faire reculer les limites mêmes de notre capacité à accéder à plus de vérité encore. Ce qui nécessite une sorte de double mouvement virtuel, celui de l’âme humaine s’élançant vers les Cimes de la Conscience, et celui de cette vérité qui, pour ne pas freiner ou s’opposer à cet avancée consciente, devra nécessairement reculer conjointement (ou évoluer au même rythme.)

 

Finalement, il n’y aurait pas « une vérité » mais trois ? Certainement pas ! De même qu’il n’existe qu’une seule échèle, même quand cette dernière possède plusieurs barreaux. La formulation la plus correcte pourrait être celle-ci : il n’existe en effet et en toute logique, qu’une seule vérité, mais que cette dernière n’est accessible qu’à partir d’un certains nombres de « barreaux », dont nous venons tout juste d’énumérer les trois principaux. Ce qui implique qu’il peut y en avoir d’autres mais que ces trois-là devraient ne jamais être perdus de vue.

 

Serge Baccino