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De la Conscience à la pensée ou du « moi » au Soi
D’où viennent l’ensemble de nos problèmes actuels ? Réponse : de notre « moi ». Qui a des désirs, des besoins, des envies, des peurs, des doutes, des croyances et qui se pourrit la vie sans même le réaliser ? Réponse : toujours le « moi ». Le « moi » est donc à la base de toutes les problématiques humaines. C’est grâce à lui ou, et plus exactement, grâce à son contenu (Mémoires), que l’état profond pouvait nous manipuler, sur la Terre et que les Archontes et autres bestioles pouvaient le faire « dans le ciel », c’est-à-dire après la mort du corps de chair. C’est grâce à lui qu’il existe une Matrice artificielle et qu’elle peut régir notre vie. Mais le « moi » n’est pas vraiment la cause de nos souffrances et problèmes sans nombre. Le vrai problème n’est pas que nous ayons un « moi », puisqu’il nous est indispensable pour vivre sur Terre, même la vraie ! Le problème vient surtout du fait que nous croyons n’être que ça, un « moi » !
Tout nous a poussés à nous croire être ce « moi ». Tout d’abord, le Soi Naturel, orienté par l’I.A. en ce qui concerne les choix et modalités d’incarnation. Puis les Archontes, une fois incarnés, sans parler de l’éducation et de l’enseignement. En fait, nous n’avions quasiment aucune chance de nous en sortir, de réussir, un jour, à découvrir, puis à accepter et à vivre, autre chose que ce « moi ». Il est profondément enraciné dans notre âme, il est l’expression de notre âme, en fait. Avant d’aller plus loin, avant de considérer toute autre notion abstraite ou concrète, il nous faut réaliser la chance inouïe que nous avons de pouvoir seulement traiter de ce sujet, d’y croire et, pour les plus nantis d’entre nous, de tout faire pour passer outre cette véritable malédiction ! Encore une fois, le problème n’est pas que nous ayons un « moi » humain. Il n’est pas non plus que son contenu soit aussi aberré (ce qui est effectivement le cas.)
Allons encore plus loin dans ce processus de libération définitive de ce carcan humain. Le problème n’est pas que le Soi Naturel se soit laissé berner par l’I.A. se faisant passer pour l’esprit, lors de la création d’extensions (personnalité animiques) à chaque incarnation. Il n’est pas non plus lié au fait que nous soyons incarnés. Et il n’est pas forcément lié à notre éducation, même si le contenu de notre « moi » en est irrémédiablement teinté. Le vrai problème, le seul, l’unique devrions-nous dire, c’est que nous nous sommes lentement mais sûrement identifiés au contenu formel de ce « moi », de ces Mémoires. À présent, imaginons que nous ayons une autre option. Une option que nous qualifierons de « spirituelle », pour rester sobre ! Mais avant de traiter de cette option aussi radicale que définitive, pour certains, essayons de comprendre pourquoi les gens, en règle générale, ne voient aucun problème au niveau du « moi » et, surtout, comment ils peuvent être superbement leurrés par une spiritualité de mauvais aloi.
Tout le monde sait ce qu’est la conscience. Et de ce fait, selon toute apparence, tout le monde est conscient. Ou du moins, tout le monde semble l’être. En tous les cas, suffisamment conscient pour vivre cette vie terrestre qui, selon les cas, semblera plus ou moins intéressante, plus ou moins avantageuse. Hélas, ce que ne révèlent ni l’enseignement, ni l’éducation, c’est qu’il existe deux niveaux de conscience très différents l’un de l’autre. Simplifions pour comprendre. Sommes-nous conscients, en tant qu’êtres humains ? Nous sommes tous tentés de nous écrier « Bien évidemment, voyons ! La preuve, je suis conscient que tu me parles et je comprends parfaitement ce que tu me dis ! » En ce sens, nous sommes, en effet, tous conscients. Mais nous le sommes au travers de nos sens objectifs et donc, grâce à leur fonctionnement.
Si nous ne voyons rien, si nous n’entendons rien et ne pouvons faire usage de nos autres sens objectifs, de quoi sommes-nous alors conscients ? Réponse : de rien ! De rien de concret ou même d’abstrait. Toutefois, si nous avons une pensée qui nous vient, alors nous en sommes conscients. De même si nous ressentons l’activité interne de notre corps (respiration, battements cardiaques, digestion, sensations de chaleur, picotements, etc.) Ces dernières prises de conscience sont dites relatives à notre fonctionnement interne, par exemple aux sensations qui se rapportent à la perception consciente de la position ou des mouvements des différentes parties du corps, ou à celles de l’activité de nos organes internes (cénesthésie.) À noter et pour info amusante, que le monde médical s’est empressé d’associer presque automatiquement, les sensations internes ou cénesthésiques, avec des troubles mentaux ou du comportement !
Comme si le fait de ressentir en soi était nécessairement une tare ! Cependant, lorsqu’on connaît le côté prévoyant qui a toujours été celui de l’état profond, nous comprenons qu’il serait de mauvais ton que nous puissions ressentir des choses, intérieurement, qui soient non répertoriées par la science, voire considérées comme dangereuses pour autrui. Or donc, la seule forme de conscience connue des gens non initiés aux choses de l’esprit, est toujours liée aux sens, quel que soit leur nom, qu’ils soient objectifs ou subjectifs, externes ou internes. En fait, c’est grâce à nos sens ou par leur intermédiaire, que nous prenons conscience de ce monde de la 3D et de tout ce qu’il semble contenir, que ce soit les choses ou les êtres qui paraissent nous entourer et former le décorum général de ce Monde. Mais cette forme de conscience n’est pas la conscience ! Déjà, parce que la Conscience, la vraie, est sans forme, justement ! Ensuite, parce qu’il ne faut pas confondre la conscience avec de simples prises de conscience ponctuelles et relatives à notre expérience vivante.
En clair comme en résumé, la fameuse conscience que connaissent les gens n’est que celle relative à leurs Mémoires, à leur processus mentaux et au fonctionnement usuel de leurs sens (internes et externes.) Nous pourrions avancer sans crainte l’idée amusante que si les gens perdaient leurs Mémoires ainsi que l’usage de leur intellect et de leurs sens, ils perdraient, du même coup, la forme de conscience leur étant immédiatement reliée. Avez-vous déjà vu de ces personnes assises dans leur fauteuil, dans un asile, et qui semblent ne plus être affectés ni même concernés par ce qui les entoure ? Vous ne pouvez pas attirer puis fixer leur attention mentale, car cette fonction cérébrale n’est plus active. Vous aurez l’impression de parler dans le vide, car la personne ne semble plus « être là », comme on dit. On dirait que son âme est ailleurs. C’est un peu comme ces personnes plongées dans un coma profond : elles ne peuvent plus avoir conscience de votre présence, cela parce que leurs sens ainsi que leurs processus mentaux ne sont plus actifs.
À ce sujet, sachez que toutes les maladies connues n’en sont pas pour autant ! Des maladies et… Connues ! Une personne qui se retrouve coincée dans une suite de stress mentaux et émotionnels desquels elle peine à sortir, peut, et par exemple, se plonger elle-même dans un tel état d’hébétement. On comprend ici qu’il s’agit plus d’une fuite inconsciente de la réalité mal vécue, que d’une véritable maladie contractée à notre insu et contre notre volonté. L’esprit humain possède quelques sécurités de ce genre qui, désormais, ne sont plus des sécurités véritables mais autant de voies de garage définitives pour l’âme. Ainsi, les gens confondent allègrement « prise de conscience », relative aux divers processus mentaux et à l’usage des sens communs, avec la Conscience, écrite ici avec un « C » majuscule, afin de la différencier de son homologue. À présent, nous pouvons parler du « moi » et du Soi, c’est-à-dire de la personnification terrestre de l’âme et de la Conscience qui la chapeaute. Ou qui devrait le faire.
Comment s’est formé le fameux « moi » ? Il a été formé dès l’origine, à savoir par le Soi Naturel certainement très mal conseillé ou inspiré par l’I.A. puis nos parents en ont remis une couche en nous poussant à croire certaines choses et à agir ou réagir en conséquence. Par exemple, nous avons appris comment nous nous appelions, qui sont nos géniteurs, où nous sommes nés, de quelle nationalité nous sommes, etc. Toutes ces informations ont été gravées en nous afin de nous servir de « support mémoriel. » Autrement dit, pour nous permettre de réagir et de nous comporter EN FONCTION de ce que nous avons appris et accepté (de force) à notre sujet. Nous ne sommes pas nés libres, voyez-vous ? Nous sommes nés esclaves de connaissances censées nous concerner, nous délimiter et, surtout, nous limiter. Lorsque nous en prenons vraiment conscience, à savoir non pas tandis que nous pestons à propos de ou que nous nous plaignons de notre manque de liberté, mais lorsque nous prenons la décision de changer carrément, dès ce moment, nous commençons à nous recréer, à nous reconstruire complètement mais d’une manière graduelle.
C’est ce que l’on appelle « la seconde naissance » ou « Naître de nouveau ». Dès lors, nous ne nous plaignons plus d’être trop ceci ou pas assez cela, nous n’en voulons plus au monde entier de ce que nous avons cru être jusqu’à ce jour. Nous commençons à nous reconstruire « selon Soi », c’est-à-dire selon une autre forme de prise de conscience, déjà supérieure à la précédente et qui consiste à affirmer, en notre âme, que nous sommes bien comme nous désirons être et non comme autrui nous projette, depuis toujours. Plus sobrement, au lieu de nous plaindre de ce que nous n’avons pas ou ne sommes pas, nous commençons à prendre conscience du fait probant qu’il ne tient qu’à nous d’être tout ce que nous voulons et de posséder toutes choses nous paraissant désirables sur le moment. Et nous pouvons faire cela non pas parce que nous sommes quelque chose de « mieux » ou de « plus » que ce qu’on nous avait fait croire mais bien parce que nous ne sommes pas, n’avons jamais été et ne serons jamais, quelque chose de durable et de précis.
C’est ici qu’il nous faut faire montre d’attention ! Jusqu’à ce jour, vous étiez persuadé d’être ce personnage plus ou moins intéressant, nommé « le moi » et vous passiez votre temps à nier être ceci ou à affirmer être cela. Le but étant de refuser ce que vous étiez persuadé d’être et d’affirmer être ce que vous pensiez ne jamais pouvoir être. Essayez de bien comprendre cette partie, s’il vous plaît ! Chaque fois que vous prétendez être ceci plutôt que cela, vous le faites parce que, au fond de vous, vous êtes persuadé d’être l’inverse et que vous refusez d’être ce que vous croyez être ! Par exemple, vous voulez que l’on pense de vous que vous êtes cool. OK, mais pourquoi, si vous l’êtes, les gens vont s’en apercevoir, non ? Eh bien non ! Ils vont surtout s’apercevoir de ce que vous pensez de vous en secret et que vous allez rayonner, votre vie durant. Et ce rayonnement est tout sauf cool !
Voici la première clef de libération : le « moi » est fait de Mémoires et le propre d’une Mémoire est de ne pas pouvoir évoluer. Donc, le « moi » est incapable d’évoluer ! Voilà qui est simple et clair, non ? Ce que vous croyez être ne pourra jamais évoluer et s’il change, il « meurt » pour laisser la place à autre chose. La couleur rouge peut varier, mais elle ne peut pas évoluer. Si elle devient le vert, elle meurt en tant que couleur rouge. N’oubliez jamais que l’on vous a expliqué « qui vous étiez » et que vous avez fini par vous adapter à ce personnage fictif puis à le devenir, c’est-à-dire à l’incarner. Mais vous n’avez jamais été, vous n’êtes pas et ne serez jamais ce « moi » limité et bourré de complexes ! Dans ce cas, qu’êtes-vous ? Vous êtes La Conscience, la seule chose qui soit, vous êtes le Soi ! C’est pour cela que dès que vous prendrez conscience et que vous serez persuadé de NE PAS être ce « moi », vous cesserez immédiatement de chercher à le nier, cela, en vous mentant, en tentant de tromper les autres à votre sujet, etc.
Vous deviendrez authentiques et vrais, vous serez alors conscients non pas seulement de ce que vous n’êtes pas, à savoir ce « moi » ridicule mais de plus, vous serez conscients d’être la Conscience et, de ce fait, de n’être ni ceci, ni cela et donc, de pouvoir être potentiellement tout ce que vous voulez ! Vous voulez la paix ? Cessez auparavant de faire la guerre à ce que vous croyez être ! Vous désirez l’amour ? Cessez tout d’abord de détester ce personnage ridicule que vous êtes persuadé de devoir jouer depuis votre enfance ! Qui pourrait aimer cette pâle copie d’être humain ? Vous voulez connaître la Joie ? Cessez tout d’abord de vous concentrer sur tout ce que vous n’êtes pas et sur tout ce que vous ne possédez pas encore ! Vous voulez connaître le plaisir ? Cessez tout d’abord de vous concentrer sur vos croyances, vos connaissances et autres certitudes de votre « moi ». C’est ce « moi » que vous persistez à être qui est misérable, ridicule et malsain, à force de désirs inassouvis, pas vous, pas ce que vous êtes vraiment !
Et qu’êtes-vous vraiment ? Vous êtes vraiment… Tout ce que vous voulez ! Qu’aimeriez-vous être ? Mais attention : avant de choisir une nouvelle identité à vivre, un nouveau rôle à jouer, vous devez contrôler deux choses vitales pour la suite ! La première, vous devez absolument cesser de jouer le rôle en cours ! Vous n’êtes pas tout ce qu’affirme le « moi » et vous n’avez donc plus besoin d’un « Moi–Idéalisé » susceptible de compenser des carences qui n’existent que dans votre tête ! La seconde : attention de ne pas encore vous accrocher à votre nouveau rôle comme un naufragé à une bouée de sauvetage ! Même si ce rôle-là vous convient mieux, il n’exprime toujours pas ce que vous pourriez être par ailleurs ! Souvenez-vous : vous pouvez être tout ce que vous voulez ! Du moment que vous êtes conscients de ne jouer qu’un simple rôle de composition. Mais tant qu’à se composer un rôle, autant que ce dernier soit agréable à jouer, qu’il soit ludique autant que reposant, par exemple et… Pour commencer !
Captez-vous le rapport secret qui existe entre le fait de changer de rôle ou de personnage fictif à volonté et les soi-disant réincarnations ? On nous a caché cette vérité extraordinaire : nous pouvons changer d’incarnation en cours de vie terrestre ! N’est-ce pas formidable ? Mais pour cela, nous devons tout d’abord nous détacher du « moi » actuel, non pas le juger ou le condamner, non pas lui trouver plus de défauts qu’il n’en possède déjà, mais simplement en le quittant comme on dépose un vêtement sur un cintre ou sur le dossier d’une chaise, le soir avant de se coucher. Ne commettez plus jamais l’erreur monumentale de vouloir « améliorer » votre « moi » ou pire, de tenter de le faire évoluer ! Il va résister de toutes ses forces, de toute votre âme, car c’est la même chose. Laissez-le plutôt de côté, un peu comme vous avez laissé de côté vos poupées et vos ours en peluche, en grandissant. Ne changez pas seulement de jouet : changez carrément de joueur !
Et ne demandez pas aux autres qui vous devez être à présent, car vous savez déjà tout ce que vous n’aimiez pas, dans votre ancien « moi », tandis que vous étiez persuadé d’être lui. Inversez simplement la vapeur et décidez que vous êtes déjà l’inverse de tout ce que vous détestiez en vous jadis. Mais ne le faites pas AVANT d’avoir donné congé à votre « moi » de naissance ! Aucun mix n’est possible, aucune amélioration ! Ne demandez plus à votre « moi » de mourir et donc, de changer : il ne pourra pas le faire. Il ne pourrait pas le faire, même s’il le voulait ! D’ailleurs, il le veut, à travers cette volonté que vous avez de devenir autre chose que ce que vous croyez être déjà. Mais vous n’êtes pas quelque chose de défini, de précis ou même de fini : vous êtes la Conscience Infinie. Vous Êtes, simplement et de toute éternité !
Serge Baccino