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La résurrection des morts
Comme vous le savez sans doute déjà, le processus d’incarnation, à partir des Soi Naturels, a été initialisé dans le but de libérer l’esprit devenu matière. En effet, il est apparu que lorsque l’esprit abaisse un peu trop ses vibrations afin de donner forme à certaines créations mentales, il en oublie carrément sa Nature première et ne peut donc plus remonter vers ses fréquences précédentes. Imaginez une personne riche à milliards mais qui a perdu la mémoire et qui découvre, dans sa poche, une dizaine de cartes bancaires. Hélas, elle ne se souvient plus d’aucun des différents codes et comme elle a perdu ses papiers d’identité, elle ne peut pas se rendre à une banque pour se sortir de cette ignorance. Il faut bien comprendre que l’esprit demeure conscient de sa propre Nature divine, cela aussi longtemps qu’il se propose de ne donner naissance et de faire durer seulement des formes mentales qui vibrent haut.
Notez le détail important au passage : l’esprit donne forme puis fait durer cette même forme. Autrement dit, la quantité d’esprit investie dans une quelconque forme mentale, continuera à donner vie, force et durée à cette même forme et cela, aussi longtemps que ce même esprit le jugera opportun. Cela peut durer des millions, voire des milliards d’années, du moins à notre échelle et selon notre vision linéaire s’entend. À présent, imaginons que l’esprit soit si malléable, qu’il se laisse utiliser par tout et par tous. Prenons un premier cas d’une personne très évoluée : ses processus mentaux seront à sa mesure et de ce fait, vibreront toujours très haut, ce qui permettra à l’esprit, bien qu’il soit investi dans des formes mentales, de demeurer conscient de ce qu’il est vraiment et pour l’éternité. Prenons le cas d’une personne très peu évoluée. Cette personne aura également des processus mentaux, n’est-ce pas ? Ce qui obligera l’esprit à baisser sa fréquence de manière à s’adapter à la forme qu’il doit ainsi créer puis… Faire durer !
Si ces processus mentaux donnent forme à des idées dont la fréquence est très basse, la forme sera évidemment créée, certes, puis elle sera prévue pour durer possiblement pour des éons de temps. Hélas, cela fera perdre la mémoire à l’esprit qui, passé une certaine barrière vibratoire, oubliera, dans un premier temps, ce qu’il est vraiment et perdra ainsi toute chance de pouvoir le redevenir un jour. Il faut comprendre que l’esprit n’avait pas l’intention première de faire durer éternellement n’importe quelle forme mentale ! Le but était, au départ et si l’on peut dire, de proposer des états d’esprit d’une grande richesse, en termes de diversité et, surtout, d’une qualité indéniable. Autrement dit, le but était de fournir aux êtres vivants et conscients de l’univers, des états d’esprit dont la qualité leur permettrait de ressentir de grandes et magnifiques émotions et sensations. En somme, le ravissement dont parlaient les saints, il y a des siècles de cela.
Cela dit, même si l’esprit est capable de présumer, par expérience, de ce qui plaira aux dieux, comme on dit (les êtres), il est toujours disposé à apprendre et à comprendre. C’est un excellent élève dont le seul tort a été de manquer de prudence, en un certain sens. Ainsi, tandis que l’esprit propose un panel extraordinaire de processus mentaux hautement inspirants et dont les vibrations lui permettent de demeurer conscient, il est toujours à l’écoute de la volonté et des désirs d’expérimentation de tous les êtres vivants et conscients de l’univers. Certains êtres orientèrent leur attention mentale vers des idées certes nouvelles et donc, excitante pour l’esprit, affamé de savoir, mais surtout, nécessitant des fréquences beaucoup plus basses que celles auxquelles l’esprit était habitué.
À un moment, les formes mentales nécessitèrent de si basses vibrations, que l’esprit en « oublia » carrément qui il était. En conséquence directe, plus que d’un quelconque Karma, les êtres désireux de ces mêmes fréquences et désormais affiliés d’office à un certain type de processus mentaux, en oublièrent, eux aussi, qui ils étaient et, surtout, ce qu’ils étaient en train de commettre comme grosse bêtise cosmique ! En clair, tandis que les êtres voulaient des processus mentaux nécessitant de plus basses fréquences, l’esprit perdait la mémoire et comme il avait pour ordre de conserver toutes formes mentales utilisées, il les rendit quasiment éternelles. Et en même temps que l’esprit s’enfermait au sein de sa propre création mentale, ceux qui employaient ces mêmes créations s’y enfermèrent aussi, oubliant possiblement pour toujours ce qu’ils étaient au départ ou vraiment.
Ceci aurait été une véritable catastrophe cosmique, une erreur mortelle et irréparable, si l’esprit n’était pas… L’intelligence pure absolue. Du moins à l’origine. En fait, et dès le départ, il semblerait que l’esprit ait senti venir la patate, comme on le dit de nos jours. Pour ne pas se laisser piéger à sa propre soif d’aventure, d’expérimentation et de connaissance, il décida de se couper en deux, si l’on peut dire. Entendez par là qu’il décida de ne pas s’investir entièrement dans ce processus certes fascinant mais quelque peu risqué de création mentale universelle. La mémoire des hommes a retenu cette scission tout imaginaire par les termes « Brahman actif » et « Brahman passif ». Le premier, le Brahman actif, était formé par « la quantité » d’esprit allouée à la Création Continue, à l’Œuvre Cosmique, en somme. Seule cette partie serait « connaissable » puisqu’elle seule serait de toute manière expérimentée.
La seconde moitié est représentée par le Brahman passif, l’inconnaissable, forcément puisque non expérimentale. Pour connaître vraiment une chose, il est nécessaire de l’expérimenter en live, directement. Il existe évidemment d’autres appellations pour cette fameuse division primaire de l’esprit, mais conservons la version hindoue qui est de loin la plus précise et simple. Évidemment, le Brahman passif reste attentif à cette aventure cosmique, mais sans intervenir jamais. Du moins jusqu’à nos jours. On nomme également cet aspect spirituel primordial « le Saint-Esprit », terme supposé souligner le fait que cet esprit-là demeure vierge de toute création, mentale ou matérielle. Nous en resterons là de ces explications sommaires qui étaient nécessaires pour comprendre la suite. En résumé, une partie de l’esprit s’est enfermée dans sa propre création et est devenue incapable de s’en extraire seul. Pour ce faire, il a besoin d’y être aidé et c’est là l’Œuvre collégiale de la présente humanité.
Comment cette présente humanité peut-elle libérer l’esprit, ou, comme on le dit, respiritualiser la matière ? Simplement en procédant en marche inverse, à savoir exiger de l’esprit des formes mentales dont la fréquence est de plus en plus élevée. Mais attention ! Non pas en sélectionnant des pensées déjà de hautes vibrations, car ces dernières consistent déjà en de l’esprit réveillé ! Non, le but est de partir des vibrations/pensées les plus basses qui forment l’esprit qui s’est oublié, et leur redonner, comme on dit, leurs lettres de Noblesse. Il s’agit purement et simplement d’alchimie mentale, consistant à transformer non pas le plomb en or mais ce qui vibre très bas et qui est lourd à plus d’un titre, en ce qui vibre haut et qui, du même coup, pourra nous-mêmes nous emporter vers les cimes de l’Esprit. Souvenez-vous de l’interaction totale : celui qui enferme l’esprit s’enferme du même coup avec lui ! Et inversement, celui qui libère l’esprit se libère lui-même, avec l’aide de l’esprit.
Mais quel rapport avec la résurrection des morts, penserez-vous soudain ? Le rapport, tout en n’étant pas tout de suite évident, est totalement logique. Surtout si vous vous souvenez que l’esprit répond toujours aux attentes des êtres vivants, même plus ou moins conscients ! Imaginez le nombre de personnes qui sont « mortes », qui ont quitté la surface de cette planète, lorsque leur corps a poussé son dernier soupir ! Imaginez, également, à quel point tous ces êtres s’étaient lentement mais inexorablement identifiés à ce qu’ils considéraient comme étant « leur âme » ! Non pas l’âme planétaire mais bien « leur âme » ! Tous ces êtres ont eux aussi voulu aider, jouer le Jeu de la Conscience. Ils font tous parties de cette Conscience unique qui a essayé de venir en incarnation pour prendre sur elle ce que les premiers Chrétiens nommaient « Les péchés du Monde. »
Avez-vous seulement médité, ne serait-ce que 5 minutes sur le sens à donner à cette expression biblique « Jésus est venu parmi nous pour porter tous les péchés du monde et pour les expier. » Et si « Jésus » ne désignait pas un homme mais le « Je Suis » ? À un « I » près, et nous y sommes ! Dans ce cas, nous serions tous des « Je Suis » et partant, des « Jésus », venus dans la chair pour racheter le poids animique de cet esprit devenu si condensé, qu’il a fini par former une planète ! Nous sommes là pour alléger le fardeau, pour respiritualiser la matière, en un mot. Quel rapport avec les soi-disant « défunts » ? Le rapport est direct ! Eux qui sont « morts » en Mission de sauvetage planétaire, méritent d’être à leur tour aidés. Alors ils vont être « Ressuscités », à savoir qu’il leur sera rendu, d’un seul coup, la mémoire de qui ils furent et en même temps, le pouvoir de le ressentir et de le vivre. Ceux qui attendent de voir des cadavres, des os blanchis par le soleil ou même de la poussière, renaître à la vie, comme par miracle, ceux-là peuvent continuer à attendre et à attendre encore.
Serge Baccino