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La vie après la disparition du corps de chair est exactement la même qu’avant. A quelques détails près il est vrai ! Seul change l’état d’esprit général (et collectif), autrement dit, la manière de considérer le déroulement de la vie. Ce sont les états d’esprit qui naissent et meurent ou qui apparaissent puis disparaissent, inlassablement, pas ce que nous sommes vraiment. Notre conscience individuelle ne cesse de se produire mais notre prise de conscience, relative à nos processus mentaux, se transforme radicalement lorsque nous ne sommes plus conscients des limites imposées par une forme mentale quelconque (et non pas uniquement par un corps de chair.)
Tout le monde redoute de mourir, parce que tout le monde commet l’erreur de s’identifier à ce corps de chair qui permet à une personnalité animique (ou « de l’âme », donc) de rencontrer certaines expériences particulières, inconcevables sans son intermédiaire. Mourir ne consiste pas en un acte douloureux ou redoutable : ce qui l’est, c’est la façon de mourir et, sans doute, l’idée que l’on peut se faire de la mort. Le corps « meurt » mais la conscience personnelle demeure. Évidemment, ce qui va pousser la personnalité hors du corps de chair et produire la séparation définitive ou « mort » pourra elle, être douloureuse (souffrance physique ressentie avant la mort.)
Sans l’idée d’un corps terrestre, l’âme est plus légère, car moins sensible à l’idée de limitation. C’est cette idée qui doit absolument mourir, si une âme désire vraiment progresser d’une forme d’expression consciente à une autre plus élaborée. Si l’enfant refusait de « mourir » au profit de l’adulte, nous resterions tous d’éternels enfants. Cela dit et selon toute apparence, lorsque l’on regarde autour de soi, on réalise que… L’enfant est toujours vivant en nous !
Serge Baccino