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La décision peut être prise par ce que nous appelons notre libre-arbitre, la volonté de ne pas nous conformer au passé (par exemple aux influence des héritées et celles de notre environnement) et au lieu de cela, d’introduire une nouvelle vision, un but nouveau ou une réalisation nouvelle. Mais dans bien des cas, lorsque arrive l’opportunité de prendre une telle décision, le pouvoir ancien et profondément enraciné de notre nature (de tout ce qui en nous est le passé de la race humaine… et le karma de notre âme individuelle) rend impossible ou au moins confuse et prise à contrecœur, la décision transformatrice.
Nous sommes alors déterminés par ce passé ; alors nous avons perdu ce pouvoir, donné par Dieu (peu importe le nom) de liberté individuelle. Nous retournons de nouveau à l’état prénatal de dépendance de la Mère, le terme Mère représentant tout ce qui nous retient dans l’état embryonnaire et nous lie : notre famille, la religion, la tradition, les standards de la classe sociale, la moralité conventionnelle, etc… Tout cela conditionne inévitablement notre réponse aux défis et opportunités de la vie.
La distinction entre les deux mots : conditionne et détermine, est capitale. Lorsque sa signification est réellement comprise, le conflit amer entre les deux écoles de pensée enseignant respectivement que l’homme dispose de son libre-arbitre ou bien que la détermination (ou le destin) régit toutes choses, n’a plus grand sens. Aucun homme n’est absolument libre, car le concept même d’une telle absolue liberté n’a réellement pas de signification ; mais chaque homme peut, à certains moments de décision cruciale, transformer jusqu’à un certain point ses conditions naturelles par une réponse créatrice qui n’est pas déterminée, et essentiellement impossible à prévoir jusqu’à ce qu’elle soit faite.
Source : le cycle de la lunaison par Dane Rudhyar