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Libre expression ou expression libre ?
Dernièrement, je lisais les propos d’une personne se plaignant du fait qu’elle était souvent bloquée dans ses textes sur le réseau social bien connu et arborant un F blanc sur fond bleu. Elle dénonçait un manque de liberté d’expression, les textes supprimés (car dénoncés par des personnes pensant autrement, mais quel toupet, n’est-ce pas) et évoquait les mésaventures d’une personne qui allait passer en tribunal à cause de propos recueillis sur le fameux réseau social. Peu de gens comprennent vraiment les enjeux réels de ce type de réseaux sociaux, c’est évident ! Chacun s’indigne de » ne pas pouvoir s’exprimer librement « , du moins selon lui, sans réaliser que le seul fait de modérer et même de supprimer des propos jugés gênants, est aussi une forme de libre expression ! En somme, les usagers seraient libres d’écrire tout ce qui leur passe par la tête, mais ceux qui détiennent les droits et se chargent de faire respecter… Leurs propres idées, n’est-ce pas, seraient privés de ce même droit, consistant et pour mémoire, de faire tout et n’importe quoi, sans se soucier des effets ultérieurs.
Bizarrement, nous avons d’un côté des gens qui dénoncent le fait que, selon eux, » nous vivons en dictature « , puis dès qu’on leur offre un support médiatique pour se faire piéger en se croyant de nouveau libres, ils se plaignent d’être fliqués ! Où est le bon sens ? Où est la logique, dans ce genre de raisonnement mental largement aberré ? Si une personne dont le désir est de me surveiller, me propose une chambre d’hôtel, mon premier réflexe sera de trouver (et non de chercher ^^) les caméras ainsi que les micro cachés. Puis je chercherai de nouveau, sachant que mes surveillants ont pensé à ma réaction et ont doublé au moins leurs accessoires de surveillance. Il est bien connu que l’homme a peur, très peur, surtout à notre époque.
Il est donc logique qu’il se comporte en bon paranoïaque que la plupart des gens qui croient toujours en leur pouvoir, sont devenus. Ceux qui nous gouvernent ou tentent tant bien que mal de le faire, sont désormais conscients que plus personne n’est dupe. La preuve, ils ne se cachent même plus pour voter des lois dans notre dos, leur octroyant plus de pouvoir encore et, du même coup, nous en privant d’autant et au passage. Qui n’est pas au courant, désormais ? Les hypocrites, sans doute.
Ils savent que même les plus attardés, parmi le peuple, sont conscients de leurs mensonges et de leur volonté de réduire tout un peuple de moutons à l’esclavage, non pas par méchanceté gratuite mais par besoin viscéral que rien ne change jamais à propos de leur position » enviable » par rapport à ce même peuple. Un peuple qui, jusqu’à présent, les a aidé voire conforté dans cet état d’esprit, en désirant lui-même quitter sa triste condition pour… Une plus triste encore ! Car si le peuple est assumé par les différents gouvernements, que peut-on dire et à leur tour, de ces différents gouvernements, constitués de personnes ne sachant plus travailler seules pour gagner dignement leur vie ? Ces gouvernements mondiaux SENTENT arriver la patate, comme on dit en Provence ! Ils pressentent que les gens en ont marre de n’avoir pour seuls choix que ceux d’être pressés comme des citrons ou de devenir pressoirs à citrons à leur tour.
Vous parlez d’un choix ! Alors le dernier recours est de SURVEILLER, de pousser les gens à la délation, sans en avoir l’air (le français excellant en la matière) cela pour agir au plus vite sur les éventuels meneurs. Manque de bol, il existe un » Meneur » que nulle matraque ne saurait faire taire. Et ce Meneur-là est en train de naître dans l’esprit et dans le cœur de millions de personnes en simultané. Croyez-vous que nos pressoirs à citrons l’ignorent ?
Toutes ces choses, les gouvernements le savent et en connaissent le dénouement final. Ils savent surtout que le dernier espoir qui leur reste c’est que ce même peuple bêlant et rampant, mais refusant tout net d’en assumer les résultats, ne trouve jamais le courage de bouger. Et jusqu’à présent, il fallait lui tenir la main (avoir un meneur/leader) pour oser seulement évoquer la véritable démocratie. Une fadaise inventée par de doux rêveurs de l’École Ionique, il paraîtrait. Alors ces différents gouvernements mondiaux se démènent, au nom de leur propre libre-arbitre et donc, de leur propre liberté d’expression, n’est-ce pas, pour que personne ne s’imagine avoir un jour l’occasion de faire changer ce qui ne doit surtout pas changer. Sinon, que deviendraient ceux qui ne survivent que parce que tous les autres travaillent et gagnent de l’argent qu’ils pourront leur voler légalement ensuite ?
A qui prendraient-ils le fric, à ceux comme eux qui ne vivent que du labeur d’autrui et ne survivraient pas un mois livrés à eux-mêmes ? Réfléchissez un peu, que diable ! Il est plus vital, pour eux que pour nous, que les choses demeurent en l’état et que rien, ou presque, ne change. Si vous n’avez pas compris cela, vous n’avez rien compris du tout à la politique moderne.
Il est clair qu’une personne est libre de penser ce qui l’arrange le mieux, mais dès que cette pensée est exprimée, que ce soit verbalement ou par écrit, elle tombe sous le couperet du jugement d’autrui et court dès lors de graves risques de se voir quelque peu malmenée, faute d’être carrément censurée. Bien que menacer les gens de leur piquer le peu de fric qui leur reste, suffit amplement à transformer le plus agité des hommes en la plus muette des carpes ! L’idée est moins de savoir si la chose est » normale » logique ou » autorisée « , que de comprendre les faits dans leur absolue présence ! L’état d’esprit actuel du français moyen, pour ne parler que de lui, est comparable au fait de sortir de chez soi, de rencontrer une personne, de la saluer, que cette dernière ne réponde pas à notre salut puis de s’en offusquer. De quel droit refuse t’elle de me saluer à son tour, se demandera l’un. Que les gens sont devenus malpolis, jugera une autre.
Mais personne n’aura l’idée de se questionner à propos du besoin de saluer son prochain, lorsqu’on le croise dans une ruelle. A croire que la pire chose qui puisse arriver à un être humain, et encore plus à un français, c’est de commencer à s’étudier dans le but outrecuidant de se connaître lui-même ! Cela ne vous rappelle t’il rien ?
Mais quel rapport avec la choucroute, se demanderont les plus anxieux de tous ? Le rapport n’est pas évident, je le conçois. Mais il est en rapport avec les éventuels » meneurs « , ces têtes toutes désignées pour la guillotine et qui font si peur aux différents gouvernements, et qu’il faut faire taire par tous les moyens, vous vous souvenez ? L’aspect physique, on connaît déjà, mais c’est un autre aspect, un peu nouveau, qui trouble nos chers énarques : les médias sociaux, ceux que l’on ne peut (normalement) pas acheter, museler ou faire taire, puisque censés être l’exutoire du peuple !
Imaginez l’horreur si, un de ces jours, un ou plusieurs de ces » libres penseurs « , se mettaient à inspirer et galvaniser le peuple, cela par le biais d’articles ou de textes et de photos ! Ce serait l’anarchie ! Ou pire, Seigneur, priez pour nous, ce serait l’aube d’une Démocratie véritable, sous les traits d’un peuple que l’on laisserait s’exprimer librement et, pourquoi pas, qui aurait le droit de critiquer les élus ? Non mais vous rêvez ou quoi ?
Alors, si on ne peut pas acheter ou régenter directement (et ouvertement) ces médias sociaux, on leur conseille de pondre des sortes de règles communautaires, censées êtres écrites et approuvées de tous (comprendre de tous ceux qui sont en charge de ces médias.) Ensuite, si quelque chose, texte ou photo déplaît, même placés sur une page perso lue de quelques dizaines de personnes (on ne sait jamais ^^), il suffit de retirer ce texte et/ou cette photo, en se réfugiant soit derrière les règles de la communauté, soit derrière la dénonciation d’un tiers. Après tout, nul n’est censé être responsable du désir de nuire d’autrui, n’est-ce pas ? Cela dit, même après reconnaissance d’une erreur regrettable, il vaut mieux pour le coupable de ne pas tenter le diable plus avant en remettant ces mêmes textes et photos !
Deux mots avant de laisser le clavier de côté. Est-ce que je suis en train de dénoncer bien plus la faiblesse d’un peuple de bande mou de l’âme que ceux qui en profitent sournoisement pour se donner l’illusion de pouvoir ? La réponse est oui ! C’est ce que je fais depuis toujours. Ce sont les vrais faibles qui forment les faux forts. Pour autant, je ne suis pas fier de ce que ce pays est devenu à cause de ceux entre les mains desquels certains ont eut l’indélicatesse de placer l’avenir de tout un pays, qui est censé représenter le Chakra de base (le 1) de la planète. Soit dit en passant. Pour le reste, ce n’est pas vraiment un manque de liberté, que je dénonce ici mais un manque cruel de gens désireux d’être libres.
Serge Baccino