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Maintenir sa fréquence mentale haute
On entend souvent parler de fréquence. Les fréquences par-ci, les fréquences par-là. OK, mais de quelles fréquences s’agit-il ? Et qu’est-ce qui est censé vibrer ainsi ? Si quelque chose en nous ou qui est supposé « être nous » ou plus sobrement « à nous » est en vibration et se situe donc sur une certaine fréquence, alors le fait d’augmenter cette même fréquence ne peut qu’augmenter quelque chose « qui est nous » ou qui est « à nous. » Et, évidemment, pour que ce qui vibre ainsi puisse nous affecter d’une manière quelconque, il est nécessaire que ce qui est ainsi visé soit en nous. En passant, notons que ce qui peut nous affecter dans un sens, peut également nous affecter dans l’autre sens, comme l’exige le Principe de polarité ( » Tout est double. » )
Avant même de savoir ce dont il est vraiment question, à savoir « ce qui vibre en nous » et dont la fréquence peut varier, en un sens ou dans l’autre, nous pouvons déjà admettre que ce quelque chose peut varier. Nous avons donc comme piste première que quelque chose qui est déjà nous ou qui du moins, est en nous, peut varier, à savoir voir sa fréquence de base augmenter ou diminuer. Il ne devrait pas être très difficile de définir ce qui, en l’être humain, peut varier de la sorte. Toutefois, nous devons nous méfier de cette fâcheuse tendance à tout décortiquer afin de mieux cataloguer. Dans le but de pouvoir passer à autre chose ensuite sans avoir l’impression de nous bâcler nous-mêmes. Alors, qu’est-ce qui varie en nous ? Le moral, diront certains ? Mais bien que cette piste puisse nous sembler intéressante, et elle l’est, en vérité, nous ne comprenons pas pour autant en quoi consiste vraiment notre moral, ni ce qui le fait varier ainsi, parfois d’une minute à l’autre.
En poussant un peu plus loin notre analyse, nous en arrivons assez vite à la conclusion que notre moral dépend de certains facteurs. Généralement considérés comme « extérieurs » et donc, largement indépendant de notre volonté. Ce qui, en un sens, fait bien l’affaire de certains états d’esprit qui verraient d’un très mauvais œil que nous réussissions à nous reprendre en main en tenant compte d’un « petit détail » affectant plus ou moins la forme et la taille d’une baleine adulte ! Quel est ce détail ? Le fait évident que ce ne sont jamais les évènements ou les autres, à l’extérieur qui ont ce pouvoir de faire varier notre humeur, mais bien notre réponse individuelle à ces mêmes personnes et évènements. La preuve en est que certaines personnes, face à un même évènement ou en contact avec une même personne, réagissent différemment.
Si le pouvoir de nous perturber était dehors et chez les autres, alors nous devrions tous être affectés de la même façon et à chaque fois, quel que soit notre niveau moral du moment. C’est la réponse de l’homme aux expériences vivantes rencontrées, qui définissent la qualité vibratoire d’un évènement quelconque. Et ce que nous nommons « notre moral » provient en droite ligne du contenu formel de notre mental. C’est tout ce qui se trouve déjà en nous et qui forme ce que nous appelons « notre état d’esprit général » qui conditionne la fréquence de base (ou constante) de notre mental. Imaginez que vous visitiez une école maternelle deux jours de suite. Le premier jour, vous arrivez au moment ou les charmantes « têtes blondes » font la sieste, allongées sur le sol, sur des supports moelleux.
Lors de cette première visite, vous retirerez une impression de quiétude et de douceur, de par le silence qui règne dans cette classe. Et il est fort possible que la vue de ces charmants bambins ainsi endormis, éveille en vous quelque souvenir nostalgique et peut-être aussi, un élan de tendresse. Mais lors de votre seconde visite, vous arrivez pile au moment où la maîtresse frappe des mains et autorise les bambins à sortir pour se défouler un peu. Et là, ce n’est plus du tout la même chose que vous ressentez, alors que certains gamins hurlent de joie en vous bousculant pour se retrouver plus vite dehors. Évidemment, cet exemple paraît nous démontrer mieux que tout autre discours, que nos réactions à ce qui se produit au-dehors et en fonction de la volonté des autres, dépendent exclusivement de ce que nous expérimentons !
Mais posons-nous la question : « Qui ou quoi expérimente ainsi puis réagit face à cette même expérimentation ? » Nous serons tout de suite tentés d’affirmer : « Ben moi, qui d’autre, puisque c’est moi qui réagis ! » Et c’est là que se situent à la fois le nœud du problème et le moyen direct d’accéder à la maîtrise véritable. Car ce n’est pas « vous » qui réagissez mais quelque chose qui se trouve dans votre mental et avec lequel vous vous êtes lentement identifiés, au cours des années. En effet, si vous pensez que vous êtes susceptible d’être dérangé au moindre chaut, alors le moindre chahut dérangera… Cette pensée et non pas vous. Vous souvenez-vous des fondamentaux ? « Nous ne sommes pas ce que nous pensons, ni les émotions que les pensées peuvent faire naître en nous… » Bien sûr, tout semble se produire en nous et c’est vraiment le cas !
Tout se produit (ou semble se produire) au sein même de notre conscience. Dans le cas contraire, nous ne pourrions pas être conscients de ce qui se produit, si cette production s’effectuait en dehors de notre conscience. Une simple question de logique. Le problème est qu’avec le temps, et aidés en cela par nos parents d’abord et nos éducateurs ensuite, nous en somment arrivés à cette conclusion des plus fâcheuses que puisque tout se produit en nous, c’est bien la preuve que c’est nous qui en faisons l’expérience et que, de ce fait, cette même expérience résume ce que nous sommes. Nous trouvons ici le plus diabolique ou pernicieux des dérapages mentaux ! Car si en effet, tout se produit en notre conscience, cette production est nécessairement distincte de notre conscience, à savoir de ce qui en est le témoin ou l’observateur direct.
Ou pour le dire plus sobrement, le fait que quelque chose puisse se produire « en nous » est plutôt la preuve formelle que cette production n’est pas nous. Toutefois, bien qu’elle ne soit pas « nous », ce que nous sommes vraiment, donc, c’est grâce à elle que nous pouvons lentement mais sûrement accéder à ce que nous sommes vraiment ! Car, qui est ce Témoin, cet observateur de toutes choses se produisant en nous ? Y a-t-il « nous », la conscience-témoin plus toute la production mentale ? Sommes-nous en présence de trois choses ? C’est là que la réflexion ne peut se passer d’une solide connaissance ésotérique. Certains en sont arrivés à la conclusion que puisque nous avons des processus mentaux, que nous en sommes conscients et que nous pouvons arriver à cette conclusion que nous ne sommes pas toutes ces mouvances mentales, c’est la preuve qu’il y a bien trois choses. Et si nous pouvons « penser à la conscience » ou la percevoir en nous, c’est bien la preuve que nous sommes également distincts de cette conscience.
Évidemment, ce type de raisonnement, en plus d’être largement insuffisant en termes de preuves mentales, est complètement faux. D’autres, plus éclairés, en sont arrivés à la conclusion qu’il y avait deux sortes de conscience(s) distinctes. La première étant ce dans quoi s’expriment toutes choses, toutes expériences vivantes et conscientes, puis celle qui nous permettait de considérer les deux, à savoir la conscience et les évènements qu’elle contient. Et bien que cette dernière version soit déjà plus séduisante et nous permette chaque jour d’en confirmer l’essentiel, la psy éso est allée un peu plus loin en démontrant qu’il n’y a, en fait, qu’une seule et même conscience dans laquelle tout se produit. Y compris la conscience dite « objective », c’est-à-dire celle relative à tous ces objets mentaux qui ne peuvent pas se trouver ailleurs que dans notre conscience. Quelle différence entre la conscience objective, qui est relative à l’expression de nos processus mentaux, et cette conscience qui nous semble parfois assez vaste pour contenir l’univers ?
Pour le comprendre, nous allons nous servir d’une analogie, d’un exemple un peu simpliste mais assez parlant. Imaginons un enfant en train d’observer un jardin depuis une terrasse. Son regard se promène en éventail, partant de la gauche où se situe un des deux angles de la maison, vers la droite, où se situe le second angle de la maison, visible depuis la terrasse sur laquelle il se trouve. Sur une chaise, devant lui, se trouve posé le journal de son père. Il s’en saisit, le roule sur lui-même et fait mine de posséder ainsi une longue-vue. Au travers de cette dernière, il effectue la même manœuvre visuelle, partant de la gauche et s’orientant lentement vers la droite de la terrasse. En passant et au travers de cette lunette improvisée, il peut voir tour à tour son ballon rouge, au fond du jardin et près de la cabane à outils, puis il aperçoit son chat qui poursuit un papillon, puis le chien qui observe le chat en se disant qu’il fait bien trop chaud, en cette heure de sieste, pour se livrer à de tels ébats parfaitement inutiles.
Grâce à sa supposée lunette, l’enfant réalise qu’à travers elle, il ne peut observer qu’une seule chose à la fois et que même s’il met du temps pour passer en revue l’ensemble du jardin observable, ce dernier existe pourtant « en entier » et immédiatement disponible. Raison pour laquelle il peut, sans se presser, passer d’un objet d’attention à un autre. Le jardin sera toujours là. Dans cet exemple, chaque portion du jardin observée par l’enfant et par le biais de sa longue-vue, représente un état d’esprit défini, ne permettant d’être conscient que de très peu de choses à la fois, voire d’un seul élément sélectionné par l’attention mentale. Si l’enfant abandonne l’idée d’observer le jardin par le biais de sa longue-vue de fortune, il aura alors conscience d’une plus grande portion du jardin, presque de tout le jardin à la fois. Conclusion, il y a bien qu’une seule et même conscience et tout se déroule bien en son sein. Toutefois, lorsque notre attention mentale s’arrête sur un seul objet, notre conscience se réduit du même coup à tout ce qui est relatif à cet objet d’attention mentale.
La première conscience est la seule qui soit, mais elle peut se décliner en des myriades de points focaux d’attention. Ce que nous nommons « conscience objective » est donc cette forme de conscience qui n’est relative qu’à un seul objet d’attention à la fois. Si vous observez une poule en train de pondre son œuf, vous pourrez avoir conscience d’une foule importante d’informations relatives à cet épisode ponctuel de votre expérience personnelle, mais vous n’obtiendrez alors aucunes informations, et par exemple, sur la Tour Eiffel ou sur ce qui se produit, simultanément, dans d’autres parties du monde. Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de limitations pour la Conscience une et indivisible : il peut seulement y avoir des choix ponctuels de porter plus d’attention mentale à une mouvance spirituelle plutôt qu’à une autre. Il n’y a pas non plus de règle définie au sujet de ce qui devrait ou non retenir notre attention consciente mais il existe un intérêt évident à sélectionner précautionneusement, les formes mentales qui se produisent au sein de notre conscience.
Pourquoi ? Pour deux raisons majeures ou vitales, même ! La première, parce que certaines idées qui remuent dans notre conscience, n’apporte que tristesse, découragement et désolation.
La seconde, parce que tout vibre, tout remue sans cesse, rien n’est inerte, et que ce même mouvement est ce qui produit les fréquences vibratoires. Or, certaines fréquences sont plus agréables à expérimenter que d’autres, et qu’il existe même des fréquences mentales capables de nous saboter le moral. Et si notre moral est saboté, alors notre vie, qui se résume à la somme des fréquences ressenties ou expérimentées, perd de sa saveur, de son intérêt. Et comme nous avons commis la grave erreur de confondre ce que nous sommes avec ce que nous ressentons, en termes de fréquences mentales, alors nous perdons le sens de notre propre valeur.
Pourtant, il existe une très nette différence entre « ce que j’expérimente a très peu d’intérêt », et « Je suis une personne de très peu d’intérêt et donc, de valeur. » La Clef Ultime d’une vie heureuse, réussie et gratifiante, se trouve dans cette partie de la Connaissance de Soi ! Tous vos malheurs, vos expériences dramatiques et cette affreuse perte de saveur de votre vie et de ce que vous êtes vous-mêmes, proviennent d’une horrible méprise !
Vous avez confondu ce que vous ressentez, depuis toujours, avec ce que vous êtes, depuis toujours et à jamais !
Votre ressenti n’a jamais été faux ou tronqué : il exprimait la plus pure vérité ! Et cette vérité a toujours été relative à la qualité médiocre des vibrations associées à certains de vos processus mentaux. Il suffisait de penser autre chose ou de penser autrement, pour qu’immédiatement, vos vibrations s’élèvent et vous permettent ainsi d’explorer une partie de la Grande Vie dont vous n’aviez même pas idée ! Ce qui est le double cas de le dire !
Un Sage a dit un jour : « Il faut une seconde pour être Illuminé et il faut une vie pour appliquer puis pour explorer une faible partie seulement de cette Lumière acquise. » Dit d’une manière plus moderne, même si vous réalisez subitement votre erreur et comprenez enfin ce que vous devez faire pour ne plus la commettre, il vous faudra du temps pour faire cesser certains mécanismes mentaux qui ne se réfèrent même plus à votre volonté ou à vos choix conscients pour se produire. Mais, au fait, si « Tout est dans notre conscience », mais que nous ne retenons que certains secteurs spécifiques de tout ce qui s’y produit, comment se nomme ce « choix » qui consiste à ne retenir que ceci aux dépens de tout le reste ? Souvenez-vous de la « longue-vue » de l’enfant qui, depuis sa terrasse, observe chaque détail de son jardin…
Notre « longue-vue », ce choix que nous faisons sans cesse d’observer et de prêter notre attention mentale à telle mouvance spirituelle, plutôt qu’à telle autre, c’est notre mental. Comme l’enseigne la psy éso, « Notre mental est ce vaste chaudron dans lequel s’élabore la somme de nos processus mentaux » Mais il est précisé, ailleurs dans nos cours, que le mental ne peut se concentrer que sur un seul objet d’attention à la fois. Cela nous permet d’en déduire que tout ne se produit pas en même temps dans notre mental, bien que tout se trouve déjà, et à l’état de potentialité d’observation, au sein de notre conscience. Ou si vous préférez, la conscience est le jardin, le mental est ce point focal d’attention arbitrairement créé par la lunette.
En somme, la conscience représente notre potentiel à expérimenter, tandis que le mental représente notre intérêt personnel à expérimenter ceci, plutôt que cela, d’une manière soit ponctuelle, soit répétée. Il va sans dire que sans le mental, nous ne serions pas capables de prendre conscience de quoi que ce soit ! La Conscience est bien trop vaste, en elle-même, pour nous permettre d’expérimenter. À moins de devenir capable d’expérimenter toutes choses en simultané ? Ce qui est bien sûr impossible à l’être humain. Être Conscient de Tout reviendrait à n’être conscient de rien ! Et la conscience humaine actuelle est parfaitement représentée et rendue manifeste grâce aux soi-disant « limites » du mental. Des « limites » qui, pour un explorateur de l’esprit, pour un Aventurier de l’épopée humaine, ressemblent étrangement à de véritables bénédictions !
Le mental objectif (la lunette, donc) se sert, entre autres, des 5 sens du même nom. Ainsi et par exemple, notre vue n’est absolument pas « limitée » : nous voyons exactement ce que nous devons voir et de la manière la plus adéquate, pour que notre mental puisse se concentrer du mieux qu’il peut sur une expérience donnée. Certains sages de l’Inde antique ont affirmé que ce que nous, nous appelons « le mental », consistait en fait en la capacité qu’a la conscience de se contracter, autrement dit, de se limiter elle-même et volontairement. Cette version est tout aussi convenable qu’une autre et a en plus l’avantage de réduire le nombre d’intervenants, si nous pouvons l’exprimer ainsi. Par « intervenants », nous entendons le mental ainsi que l’ensemble des processus conscients. En se contractant, non seulement la conscience devient le mental, de par sa contraction, mais elle devient en même tant le sujet ou but de cette contraction, à savoir la pensée.
Par exemple, dans l’enseignement de la Voie de la Siddha, version laïque, nous apprenons que « lorsque la conscience se contracte, elle devient l’esprit qui, à son tour, engendre les pensées. » En résumé, tout ce que nous expérimentons, en termes de sensations, se produit au sein même de notre conscience. Ce sont nos réactions face à ce dont nous sommes conscients, indépendamment de ce qui se produit dans le monde extérieur, qui définissent notre expérience finale. Ce que nous pensons de ce que nous expérimentons, se produit au sein de notre mental, qui est pour ainsi dire le résultat d’une volonté de ne retenir qu’un seul élément mental à la fois, soit une seule idée, un seul concept ou une seule croyance. Il est évident que certains processus mentaux apportent la paix, la joie, le plaisir et sont au moins confortables pour l’être humain. Et il ne dépend que de sa volonté pour que de tels processus mentaux se répètent le plus souvent possible.
Sachant que ce sont ces processus mentaux qui vibrent, qui ont une fréquence vibratoire, donc, si cette même fréquence est élevée, au sein de notre mental conscient, alors notre vie devient riche et remplie de surprises agréables.
Serge Baccino