Mentalisme et vibrations

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Mentalisme et vibrations

En cette partie de l’ésotérisme, issue de l’Hermétisme des premiers jours, il est dit que « Le Tout est esprit » et que « l’univers est mental. » L’esprit consiste en des particules d’énergie rassemblées en un point et qui virevoltent autour d’un axe virtuel. L’esprit peut présenter une force d’attraction et/ou de répulsion, selon les besoins, à savoir selon la nature de l’agencement probable de ces particules capables de tout former. En clair, cela signifie que selon ce que nous pensons, les particules d’esprit s’assembleront ou se repousseront en fonction de leur nature, de ce qu’elles doivent formuler.

Tout est fait d’esprit, de ce même esprit qui nous sert à penser, par exemple. Mais l’esprit est aussi à la base de tout ce qui est (ou semble être) et peut donc, tout aussi bien, générer une illusion de matière, comme nous le verrons plus loin. Partant, il n’y a aucune différence notoire entre une forme mentale (pensée) et une forme considérée comme étant « matérielle », puisque toutes deux sont faites d’esprit. Il faut bien nous mettre d’accord sur cette prémisse et ce, dès le départ, cela au risque de ne plus rien comprendre dans la suite de nos explications. Et cette prémisse se résume au fait que tout est fait d’esprit et que ce que nous appelons « l’univers » (ou la création) est un acte mental permanent.

Ce n’est pas quelque chose qui a eu lieu « dans le passé »; c’est quelque chose qui se produit continuellement, ici et maintenant. Or donc, l’univers nous apparaît telle une gigantesque construction mentale et certains n’hésitent pas à avancer l’hypothèse que « Tout existe déjà, mais en esprit seulement. » Cela implique que rien ne soit vraiment créé, d’un point de vue matériel ou concret, mais que tout soit rendu objectivable pour notre conscience, de manière à laisser croire que quelque chose est effectivement créé. Ceci est très important, car l’idée d’une création matricielle, même si elle n’est pas récente, explique mieux que tout autre façon, comment une chose peut sembler réelle, alors qu’elle n’a d’existence que pour notre conscience.

Le fait que l’esprit puisse générer l’apparence seulement de ce qui pourrait être mais qui n’existe pas vraiment, est l’un des fondements de l’ésotérisme de base (hors traditions) et, très certainement, l’un des secrets les mieux gardés jusqu’à ces dernières décennies. Ainsi, ce qui tombe sous les sens, ce dont nous pouvons avoir conscience, n’existe pas indépendamment de cette même conscience mais juste pour elle ou « en elle. » Il n’y a donc pas d’univers matériel, seulement une apparence d’univers. D’ailleurs, quel univers pourrait bien être perçu et par qui, si aucune conscience n’était active pour l’inclure comme étant un fait avéré puisque conscientisé ?

C’est donc la conscience que nous avons d’une forme mentale quelconque qui nous assure de son degré de véracité. Mais rien n’existe vraiment, du moins, pas en dehors de notre conscience. Dans le cas contraire, si quelque chose n’était pas « dans notre conscience », nous ne pourrions pas en avoir connaissance, quel que soit le sens objectif ou subjectif employé pour ce faire. Il y a donc ce qui, pour nous, participe du « visible » et qui est déjà inclus dans notre conscience, et ce qui, pour nous, participe de « l’invisible » (ou de l’informel, du potentiel) et qui ne participe pas encore de notre conscience.

Nous appelons « notre passé » tout ce dont nous sommes déjà conscients mais qui ne requière plus notre attention mentale. Nous appelons « notre présent » ce qui est actuellement sous le regard de notre conscience et occupe notre mental. Et nous nommons « futur » tout ce dont nous n’avons pas encore conscience. Raison pour laquelle nous ne pouvons pas savoir, par avance, ce qui se produira plus tard. Mais cela ne veut pas dire que ce qui composera notre futur ne consiste pas déjà en le présent d’autres êtres conscients.

En fait de « plus tard », comme notre mental ne peut pas se concentrer sur plus d’un objet d’attention à la fois, notre soi-disant « futur » se résume à tout ce que nous n’avons pas encore vu, cela à cause de nos limitations mentales actuelles. Cela peut très bien être sous notre nez, comme on dit, mais ne pas être accessible à notre entendement ou à notre perception du moment. Le temps qui passe n’est pas vraiment quelque chose de concret ou même de linéaire : c’est nous qui créons cette notion abstraire de « temps », cela en passant tour à tour d’un objet d’attention à un autre.

Si nous pouvions tout embrasser d’un simple Regard, si notre conscience n’était plus limitée par nos processus mentaux séquentiels, il n’y aurait plus ni passé, ni présent ni même de futur. Tout se produirait en nous et pour nous et cela, en simultané. Il y a donc tout ce dont nous pouvons prendre conscience, d’une manière ou d’une autre (5 sens et +) et pour le moment, et il y a, toujours pour ce « moment mental », tout ce qui échappe encore à notre prise de conscience, à nos perceptions. Ce qui ne veut pas dire que ça n’existe pas « autrement » ou « ailleurs », voire « pour d’autres que nous », par exemple. Mais ce qu’il faut retenir ici, c’est que si l’esprit consiste en le constituant ou matériau premier, c’est bien le mental qui a le pouvoir étonnant de réussir à agencer les particules d’esprit et de leur permettre de donner forme à quelque chose de précis.

Toutefois, le pouvoir de notre mental ne se limite pas à sélectionner des formes mentales existantes ou même à créer de nouvelles formes. Nous pouvons également choisir de changer de fréquence mentale, à savoir, d’améliorer cet outil extraordinaire qui nous sert de laboratoire alchimique. Depuis toujours, nous nous contentons de recevoir puis d’héberger les principales pensées qui composent la trame spirituelle de notre société. Pour le dire au plus simple, nous avons appris à ne retenir que les idées ou pensées qui conviennent à notre famille spirituelle et qui lui appartiennent en propre. Encore autrement, ce que nous pensons correspond généralement à ce que pensent non pas les membres de notre famille de sang, mais bien tous ceux reliés à l’égrégore qui permet et contrôle nos processus mentaux.

Nous croyons penser librement mais ce n’est pas le cas. Du moins Pas encore ! Pour le moment, nous n’avons, à notre disposition, qu’un certain nombre d’idées pré-mâchées qui nous permettent de nous sentir intégrés à un ensemble, une ethnie, un groupe ou même une famille d’âme, comme on le dit parfois. Notre projecteur mental n’est pas encore libre de choisir délibérément la bobine de film qu’il va projeter sur l’écran de notre conscience. Même si nous avons l’impression de changer parfois de bobine et donc, de film, ce sont toujours les mêmes qui reviennent sur le projecteur, après un certain temps.

C’est un peu comme changer tous les jours de chemise, tout en ne comprenant pas que nous tournons toujours avec la même garde-robe. Quelle que soit la chemise qui nous habille aujourd’hui, elle nous a déjà habillé et nous habillera encore. Il faut comprendre cette vérité : un état d’esprit ou même une simple pensée, ne peut pas varier ou « évoluer ». Si une pensée évolue, elle n’est plus la pensée originelle et elle meurt en tant que ce qu’elle était. Or, rien ne peut ni ne doit mourir ou disparaître. Alors quoi ? Peut-on évoluer et, dans ce cas, qu’est-ce qui évolue, en fin de compte ?

Pour le comprendre, nous devons comparer l’esprit universel ou le « Tout-Esprit », à un océan. Notre mental est une bouteille qui, lorsqu’elle est immergée, se remplie à concurrence de sa contenance. Jusque-là, rien d’illogique. Si vous avez un mental/bouteille d’une contenance d’un litre, il ne vous sera pas possible de contenir trois litres. En fait, ce n’est pas la contenance qui compte mais le contenu formel. Inutile de tenter de transformer la bouteille d’un litre dans le secret espoir qu’elle puisse contenir un jour plus d’un litre d’eau. Par contre, vous n’êtes pas obligés de laisser flotter votre bouteille à la surface de l’océan ! Vous pouvez faire varier à l’infini la profondeur à laquelle votre bouteille pourra se remplir.

Et nous comprenons, avec cet exemple, que l’eau qui se trouve aux diverses profondeurs d’un océan, bien qu’elle soit partie intégrante de ce même océan, n’en présente pas moins une pression et un contenu différent. Ou qui diffère en fonction de la profondeur d’eau considérée. Un autre axiome nous apprend que « Tout est vibration », que ce qui crée des différences entre les choses et les êtres se résume à la fréquence vibratoire des particules d’esprit qui forment une chose ou un être. Ainsi, la pierre ne vibre pas comme le bois et ce dernier vibre différemment de la peau humaine, par exemple.

Nous savons qu’à partir d’un certain seuil vibratoire, l’esprit, qui compose toutes choses, ne se contente plus de « donner forme » aux pensées ; il devient vivant et produit de l’énergie ! Cette énergie, nommée « force vitale » dans la plupart des cas, dépend de la fréquence de vibrations. Plus la fréquence est élevée, plus l’esprit est vivant et donc, produit de l’énergie. Si tout est fait d’esprit, alors même notre mental est fait d’esprit. Ce même mental qui nous sert à penser, calculer et projeter notre version de la vie sur l’écran du monde extérieur.

Nous affirmions que l’on ne peut pas faire évoluer une pensée : cela détruirait la forme originelle au profit d’autre chose, considéré comme étant meilleur. Or, il existe déjà un tas d’idées différentes : il est donc inutile de faire évoluer le contenu formel de notre mental ; il suffit que ce dernier, en haussant sensiblement sa fréquence de base, se « déplace » au sein de l’océan cosmique de vibrations. Plus sobrement, c’est parce que les particules d’esprit qui composent notre mental actuel, vibrent sur une fréquence dite « stabilisée » (voire immobile), que nous ne pouvons penser que… Ce que nous pensons depuis lors. En somme, ce qui nous relie à un égrégore mental ou à une « famille d’âme » (façon de penser), se résume à la fréquence constante de notre mental.

Qu’il hausse sensiblement sa fréquence et voici que de nouvelles idées apparaissent en notre mental ! Il s’agit toujours de « notre mental », certes, mais il ne vibre déjà plus comme le précédent ! Notre mental a évolué : il est passé d’une fréquence vibratoire à une autre, plus élevée, ce qui nous permet du même coup de « capter » des émissions mentales elles-mêmes plus élaborées.  Il existe deux formes de mentalisations qui représentent autant de freins à ce que l’on nomme, plus ou moins à tort, l’évolution humaine. La première consiste en nos processus mentaux considérés comme étant passés  mais qui sont toujours présents en nous. C’est, si vous préférez, notre ancienne manière de penser, aujourd’hui plus ou moins dépassée, ou bien plus vraiment d’actualité.

Hélas, ce qui est présent en nous pèse de tout son poids sur nous. Autant dire que même nos plus anciennes Mémoires nous empêchent d’avancer, d’aller de l’avant. Ce premier niveau mental est relatif à l’étage de l’abdomen et, bien sûr, au troisième Chakra en montant (Manipura.) Le second niveau est représenté par nos processus mentaux actuels et, en particulier, ceux avec lesquels nous sommes le plus identifiés. C’est l’étage de la poitrine, du cœur et donc, du 4eme Chakra (Anahata.) Ne dit-on pas que «  l’homme est tel qu’il pense en son cœur   ? » Tel qu’il pense… Actuellement, au présent.

Ainsi, nous n’avons pas un seul mental mais bien deux, l’un étant qualifié de mental intellectuel ou inférieur et l’autre, de mental moyen ou animique (relatif à l’âme.) Et tous deux doivent monter en fréquence, afin que leur contenu, laissé sur place (sur leur fréquence propre) cède la place à la nouveauté. Voilà déjà de quoi entretenir de fructueuse méditations !

 

Serge Baccino