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Passer au trinaire ou à la tri-unité-partie-1
De nombreuses personnes commencent à réaliser que « quelque chose ne va pas. » Elles comprennent, d’abord intuitivement, que leur manière de concevoir la vie et les autres, voire de juger ou même d’établir un simple constat, n’est pas ou n’est plus une manière correcte ou intelligente de concevoir leur vie ainsi que tout ce qu’elle propose. Bien sûr, les gens dits « matérialistes » ne sont pas encore touchés par cette forme de prise de conscience plus intuitive qu’intellectuelle, mais eux aussi et à leur manière, ressentent que « quelque chose ne va pas » ou que « quelque chose ne va plus. » À partir d’un tel ressenti, il est évident que chacun réagit en fonction de ses attributs animiques du moment. Autrement dit, selon les schémas mentaux directeurs en place, telle personne ressentira de la peur et cherchera à éluder au maximum son propre ressenti, tandis que telle autre, mue par un sentiment d’urgence, se croira obligée de « faire quelque chose » et… Vite !
Ceux que nous nommons les « lanceurs d’alertes » font en quelque sorte partie de cette dernière manière de réagir à ce qui est intuitivement perçu. Pour eux, il est vital que « les autres », à savoir ceux qui ne partagent pas leur sentiment d’urgence du moment, réagissent enfin et le plus vite possible. Quitte à devoir se montrer incisifs voire carrément blessants ou même agressifs, lorsque ces « autres », supposés « endormis » ou pire, font mine de se désintéresser de leurs efforts en vue de « faire bouger les choses » (comprendre ramener les autres à leur façon unilatérale de considérer l’actualité.) Le problème, en l’occurrence, n’est pas tant dans la manière d’agir ou, plus exactement, de RÉAGIR de nos distingués lanceurs d’alertes. Le problème n’est pas non plus dans le fait qu’ils ne réalisent même plus que leurs actes deviennent contre-productifs et ce, à courts termes. Le problème est ailleurs, comme nous le comprendrons plus loin.
Nous pourrions croire, et cela serait un moindre mal, que les initiés, d’une manière générale, sont plus proches d’une compréhension et donc, d’un comportement plus en adéquation avec la situation mondiale actuelle. Mais ce serait placer la plupart de celles et de ceux qui se prétendent « spirituels » ou « initiés » dans un seul et même panier. Un panier dans lequel apparaissent quelques crabes il est vrai ! Pour mémoire, « être initié » se résume à COMMENCER à comprendre certaines choses. Cela ne signifie pas que la personne sait déjà l’essentiel de ce qu’il y a à savoir, ni qu’elle a appris en commençant par le bon côté ! Et ici, le « bon côté » se résume par le fait de commencer par s’étudier soi-même, et non à apprendre des choses qui, en fin de compte, ne peuvent que nous éloigner de Soi et nous identifier à nos processus mentaux. Même ceux qui se prétendent « ésotéristes » et ils se font rares, ne sont pas tous capables de comprendre les enjeux actuels. Quand une personne est habituée à agir et à réagir d’une manière précise et que cette dernière lui convient, il est rare qu’elle pense à revoir sa copie. Surtout si son état d’esprit est renforcé par celui, identique, de plusieurs autres.
Ainsi, il serait utile pour celles et ceux vraiment désireux de se caler sur les véritables mouvances spirituelles des années à venir, et dont la toute première est déjà entamée, de comprendre au plus vite certains détails du processus désormais en cours. Pour simplifier le propos, nous allons imaginer que cette conférence ne s’adresse qu’à ceux désireux de réellement s’aligner sur les changements en cours et à venir. Nous ne parlerons donc pas d’initiés ou même d’ésotéristes, mais seulement d’individualités conscientes. Car tout est une question de Conscience. Toujours. des individualités Conscientes, surtout, que le seul fait d’évoquer un changement, nécessite de transformer également notre manière de l’appréhender. En effet, parler de « changement » en usant d’un état d’esprit ancien, reviendrait à se prendre soi-même pour un âne. Ce que nous cherchons sans doute à éviter !
Donc, certaines individualités conscientes de notre temps présent terrestre, commencent à « capter » une idée révolutionnaire en termes de spiritualité. En résumé, puisque nous dénonçons depuis toujours la dualité, le côté binaire évident de nos jugements voire de nos simples constats, sans passion aucune et attendu que cela ne semble pas suffire pour nous extraire de cette linéarité mentale basée sur les deux aspects opposés mais complémentaires de notre existence terrestre, force nous est d’en déduire qu’il manque quelque chose à notre méthodologie. Une méthodologie orientée, il est vrai, vers l’un seulement de ces deux aspects linéaires et on ne peut plus binaires, à savoir le « Bien » ou le « Mal », le plaisir ou la souffrance, etc. À présent, nous percevons ou nous ressentons non pas seulement le désir de nous extraire de cette dualité animique profondément installée et même ancrée en nous mais également, ce désir nouveau d’employer, pour ce faire, quelque chose d’autre qui ne soit pas enfermé au sein même la Création Continue.
Création Continue qui, comme les deux termes le laissent entendre, doit nécessairement se baser sur un plan ou une ligne directrice prévue d’avance. Autant dire qu’au sein de cette Création, ce sont les mêmes choses qui se reproduisent inlassablement, bien que se déclinant sous des formes sensiblement différentes. Présenté autrement, ce n’est certainement pas avec une forme de raisonnement 3D que nous pourrons réussir à nous en extraire. Mais dans ce cas, que pourrions-nous choisir puis installer comme nouvel état d’esprit ? Réponse : un état d’esprit ne pouvant pas appartenir à la 3D ni même s’inscrire en son sein. Pour cela, il est nécessaire de tracer un rapide résumé de cette fameuse Création et expliquer, brièvement, pourquoi elle est nécessairement continue. L’idée n’est pas de savoir ou de pouvoir vérifier si notre prémisse ou base de travail est exacte : il suffit qu’elle soit capable de nous expliquer intelligemment pourquoi nous vivons dans un monde aussi médiocre qu’éloigné de notre sentiment intime de « Qui-nous-sommes-vraiment. »
Nous allons même faire mieux ! Nous allons en quelque sorte inventer un début à l’Aventure Humaine et à cette fameuse Création Continue qui lui est intimement liée. Le tout est de respecter certaines constantes qui ont nécessairement fait partie intégrante de la véritable histoire, telle que nous la connaîtrons tôt ou tard.
La prémisse débute en toute logique par un constat : « Comment un Dieu puissant et intelligent, aurait-il pu donner naissance à un univers aussi fermé et surtout, aussi médiocre ? » Et là, nous comprenons qu’il ne s’agit pas d’une question mais d’une réponse implicite. La réponse ne peut être que quelque chose de ce genre : « Cela est impossible ! Un Dieu véritable, un Créateur universel digne de ce nom, ne pourrait pas commettre un tel acte manqué ! » Partants, nous allons pouvoir définir la seconde prémisse : « La Création, telle que nous la connaissons, est aussi imparfaite que son géniteur peut l’être. Si dieu il y a, il n’est pas vraiment digne de cette appellation et ne peut qu’usurper ce statut universel. » Ainsi, il n’existe pas de « Dieu » digne de ce nom.
Voilà déjà qui change tout, n’est-ce pas ? Si celui qui a créé notre univers n’est pas un vrai Dieu mais quelque chose ou quelqu’un qui s’imagine l’être, alors tout ce qui nous semble aussi médiocre que suspect, trouve du même coup une raison logique. En effet, aucun Dieu digne de ce nom ne pourrait être à l’origine de la Création telle que nous l’expérimentons sans cesse, cette dernière étant imparfaite au moins, inachevée au mieux. D’où ce besoin de rendre cette forme de création constante ou continue. Mais restons à l’abri de la logique : comment une chose imparfaite, dès le départ, pourrait-elle se perfectionner ? À partir de quoi ? Si c’est à partir de son propre contenu, ce qui semble être le cas, alors cela est impossible. Il ne s’agit pas seulement d’une simple idée mais d’un constat axiomatique. Tous ceux qui trouvaient Dieu sans logique ni même pitié, tous ceux qui se sont demandé « Comment Dieu peut permettre cela… », tous ces gens avaient raison. Ils n’ont simplement pas tourné leur interrogation dans le bon sens. Bon sens qui aurait dû affecter cette forme-ci : « Ce qui arrive découle nécessairement de deux possibilités : soit qu’il n’y a pas de Dieu, soit que quelque chose qui se prend pour Dieu n’assure vraiment pas ! »
Par ailleurs, nous savons que certains mystiques ont été en contact direct avec « quelque chose » qui s’est présenté comme étant Dieu, le Créateur ou toute autre expression du genre. Dès lors, nous laissons de côté cette idée qu’il n’y a rien qui préside aux destinées de nos Mondes pour lui préférer celle, pas moins inquiétante il est vrai, que « cela » qui préside aux destinées de ces Mondes apprend de nous en même temps qu’il crée. Ceux qui sont arrivés les premiers à ce constat relativement logique, ont donné un nom à « cela » qui se prend pour Dieu mais qui ne produit que des erreurs, à cause de son manque total d’expérience « en la matière », ce qui est le double cas de le dire ! Ils l’ont appelé le « faux dieu » ou encore, « Le Démiurge. » À l’évidence, le Démiurge, qui est effectivement responsable de ce véritable gâchis qu’est la Création Continue, se prend pour le Dieu Unique. Il faut dire pour sa défense qu’il est d’ailleurs le seul créateur au sein de sa propre création ! Mais cela ne fait pas de lui un Dieu, seulement un créateur !
Imaginez qu’un père commette l’erreur grossière de confier la direction de son usine à son fils cadet, sans même vérifier que ce dernier soit capable d’assumer cette lourde tâche. Quel sera, selon vous, le résultat, au bout de quelques mois, voire d’une année ? Mais revenons à ce fameux Démiurge. Il est le seul à être un créateur, au sein de sa propre création mentale, il est donc et partant de ce principe, le seul dieu qui soit. Qui soit dieu au sein de ladite création s’entend ! OK, mais au-delà de cette création ? Le Démiurge ne peut-il pas, en se retournant, si l’on peut dire, observer au-dessus de lui et voir qu’il existe bien d’autres choses et bien d’autres créateurs d’univers, par exemple ? Il pourrait aussi bien contempler sa propre origine et, qui sait, rencontrer un autre dieu qui lui, serait le vrai Dieu ou l’un de ses représentants directs… Eh bien non, justement ! Le démiurge est lui-même enfermé au sein de sa propre création et ne peut ni en sortir, ni même aller voir au-delà, car pour lui, il n’y a pas « d’au-delà » au sein de sa création.
Il suffit de connaître les lois et les principes du fonctionnement de l’esprit, pour mieux comprendre ce qui pourrait nous sembler incompréhensible sans cette même connaissance spirituelle. Prenez bien le temps de comprendre ce qui suit : le Démiurge crée son univers puis le décrète sien, OK ? Ensuite, et c’est là qu’il merdouille le plus, afin d’être certain que personne ne pourra venir le faire suer, il se bombarde « Unique Dieu » de cette Création. Dès lors, le voici enfermé au sein même de cette création, ce qui est le meilleur moyen de ne plus être dérangé par personne, puisque hors cet univers, rien d’autre n’existe et outre « Lui », aucun autre pouvoir ne peut se manifester chez lui ! C’est un peu comme un homme qui a décidé de ne rien écouter et de n’en faire qu’à sa tête ! Essayez donc de « rentrer » dans sa petite création mentale, et vous comprendrez mieux ! Celui qui est persuadé s’enferme à double tours. Vous le savez : « Nous vivons toujours ce qu’énonce le contenu formel de nos processus mentaux. » Nous ne pouvons pas penser une chose et en vivre une autre. Qui croyez-vous qui ait inventé cela ? Et qui croyez-vous qui soit obligé de vivre la même chose et selon ses propres lois édictées ? Le Démiurge, bonne réponse !
En somme, ce que ce dieu de pacotille nous fait, il se le fait à lui-même. Nous sommes apparemment enfermés dans sa création, mais lui, il l’est encore plus que nous ! Pourquoi encore plus ? Parce que le Démiurge n’est un Dieu unique qu’aussi longtemps que « dure » sa Création. Nous avons vu que c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est continue ! Tandis que nous, les humains devenus conscients, pouvons nous « échapper » de cet immense Cercle Vicieux Autonome, cela en refusant d’employer mentalement les lois édictées par le Démiurge. Et pour ne pas employer une règle, il faut la connaître afin de mieux l’éviter. Mais avant d’expliquer comment nous devons nous y prendre, nous devons comprendre le fonctionnement EXCLUSIF et donc UNIQUE de notre univers immédiat. Cet univers fonctionne selon des lois binaires. Par exemple, nous sommes soit heureux, soit malheureux mais pas « autre chose », même pas « ni un ni l’autre », car « Dieu vomit les tièdes », vous vous en souvenez ? Autrement dit, rien n’agace plus le Démiurge que de constater que « Ses » Créatures, c’est-à-dire nous, les humains, fonctionnent selon un autre schéma comportemental que 1 ou 0, à savoir selon les deux seuls et uniques « choix » que nous avons en toutes choses et, surtout, en matière de processus mentaux.
Et comme nous sommes ce que nous pensons, que nous ne pouvons pas penser une chose (ou d’une manière) et en vivre une autre (ou une autre manière), alors il peut nous sembler que nous voilà condamnés à ce mode binaire de vie et ce, pour l’éternité. Car même si l’être humain, sous sa forme mentale actuelle est dit « immortel », cela est surtout dû au fait que ce sont en fait ses processus mentaux qui le sont, immortels ! Mais nous ne sommes pas ce que nous pensons, bien que nous soyons souvent très affectés par ce que nous pensons. De même, nous ne sommes pas ce que nous ressentons, bien qu’à penser toujours la même chose, nous soyons bien obligés de ressentir toujours les mêmes choses. Nous avons cette chance inouïe de savoir que nous sommes, en vérité, la Conscience Une et Indivisible. Et c’est depuis le mode de fonctionnement de cette même Conscience que nous pouvons trouver, non pas notre salut, car nous ne l’avons jamais perdu, mais plutôt un moyen de vivre et d’expérimenter autre chose que ce qui tourne déjà en boucle dans notre mental conscient (les processus mentaux, les schémas, donc.)
Imaginons que l’un de nous, peu importe qui, réussisse à se « hisser » jusqu’au niveau de la Conscience et qu’il y demeure suffisamment longtemps, d’un point de vue linéaire et humain. Disons que cette personne, devenant instantanément une individualité, demeure « accidentellement » 24 heures d’affilée en état de pleine Conscience… Essayons d’imaginer comment elle réagirait, dans la vie de tous les jours, là où se trouve toujours son corps de chair, face aux évènements auxquels chacun de nous est plus ou moins confronté, jour après jour. C’est difficile d’imaginer cela, dites-vous ? Vous vous trompez, désolé de vous l’apprendre ! Nous sommes quasiment tous capables de réagir comme une personne consciente, car nous savons tous très bien comment réagirait une personne intelligente ! Et la Conscience ou l’Intelligence, c’est un peu la même chose, car il s’agit de Pure Lumière, de cette sorte d’éclairage informel au sujet des choses et des êtres. Mais voici quelques exemples pour étayer notre propos. Vous voyez un enfant qui pleure. Vous avez, normalement, deux choix mentaux plus un que nous avons tous inventé, croyant bien faire, à savoir faire mine de ne pas être concerné, regarder ailleurs, éluder et en un mot, choisi la Tiédeur au Froid ou au Chaud.
Puis vous avez les deux autres choix connus et donc, les plus usités. Soit cela vous agace et vous espérez que quelqu’un faire taire ce sale mioche qui vous casse les oreilles, soit vous vous sentez concerné, vous êtes attendri ou peiné et vous faites votre possible de savoir la raison de ces pleurs, afin non pas seulement de les faire cesser mais de venir en aide au bout de chou. Est-ce tout ? N’existe-t-il pas une troisième version, nous permettant du même coup de nous extraire, ponctuellement, de la dualité, du binaire (ceci ou bien cela.) ? Bien sûr que oui ! Vous pouvez être seulement observateur de ce qui se produit, pour le moment à l’extérieur de vous. Vous pouvez vous placer en tant que témoin, qu’observateur et si une pensée vous vient à l’esprit, ce ne peut être que quelque chose du genre : « ce bébé pleure et il a très certainement ses raisons, mais cela ne me concerne pas et ne se produit pas dans mon Monde, joue sous mes yeux. » Vous pouvez aussi assister à un tas de choses différentes, des gens qui naissent, d’autres qui meurent, des personnes qui sont riches et d’autres qui meurent de faim ou des gens qui n’arrivent jamais à l’heure, ce qui peut agacer tous ceux qui s’imaginent concernés et qui finissent donc par sentir qu’ils ont raison !
(Fin de la première partie – A suivre.)
Serge Baccino