Passer au trinaire ou à la tri-unité-Partie-2

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Passer au trinaire ou à la tri-unité-Partie-2

(Suite et fin de l’article précédent.)

Comme nous l’avons mentionné, précédemment, nous pouvons aussi bien ASSISTER EN SIMPLE TÉMOIN, à un tas d’évènement, jugés par d’autres comme étant « sérieux, graves et importants », à savoir en rapport avec les trois clefs d’intéressement du « moi » (ou de l’ego, comme disent certains.) En effet, si un évènement quelconque n’est ni sérieux, ni grave ni même important, quel intérêt pour la conscience mentale de s’y attarder ? Chaque jour de notre vie, nous observons, sans réagir, certains évènements qui, selon toute apparence, n’ont pas le « pouvoir » de nous perturber. Disons que, souvent, nous ne nous sentons pas concernés par ce qui se produit pourtant sous notre nez et qui est parfois capables de faire réagir d’autres personnes.

La bonne question serait alors « Pourquoi ces personnes réagissent-elles à ce qui, pour moi, me semble on ne peut plus banal ? » La réponse est des plus instructives et c’est d’ailleurs LA SEULE qui soit à la fois logique et pleinement ésotérique, dans le sens premier de ce terme (ésotérikos = « dedans » ou « intérieur ») Voici cette réponse qui, à elle seule, justifie ce long article en deux parties : « Parce qu’il y a, dans les premiers, quelque chose qui ne se trouve pas en nous. » Ou plus explicitement : « Parce que certains abritent des schémas mentaux qui nous sont étrangers. » Évidemment, l’inverse est tout aussi vrai : nous abritons, très certainement, des schémas mentaux qui ne sont pas inclus dans la mémoire vivante d’autres personnes.

Nous n’irons pas jusqu’à dire « Chacun ses schémas », car en plus d’être quelque peu imprécis, cette affirmation serait en grande partie fausse. Le propre d’un schéma mental est d’être utilisable par le plus grand nombre. Par exemple, les parents d’un même pays, d’une même culture, auront tendance à élever leurs enfants d’une manière à peu près identique. On retrouvera donc, et par exemple, chez les Musulmans, des schémas mentaux que l’on ne retrouvera pas chez un Catholique, et vice-versa. Certains nous rétorqueront que nous confondons croyances, religions et autres appellations semblables, avec de vulgaires schémas mentaux. En fait, tout est schémas mentaux ! Aucun état d’esprit, aucune croyance, aucune religion et aucune forme de connaissance, même initiatique, n’y échappe.

Un schéma mental n’est pas nécessairement bizarre ou malsain. Par exemple, ce désir d’être aimable, poli ou même celui de se montrer compréhensif, est des schémas mentaux, comme tous les autres. À l’évidence, nous aurons sans doute plus de difficulté avec la méchanceté gratuite, l’impolitesse ou l’indifférence à l’égard des souffrances d’autrui, mais force nous est d’admettre que puisqu’un état d’esprit, quel qu’il soit, est nécessairement ordonné selon un degré de prise de conscience et de compréhension précis, tout ce qui relève de l’esprit est du même coup obligé de se manifester selon des schémas préétablis précis.

Par exemple, un architecte dessine les plans d’une maison. Certains aimeront la manière dont sont agencées les différentes pièces de cette habitation, tandis que d’autres trouveront à critiquer ou même détesteront carrément l’agencement des différentes pièces. Dans les deux cas, il doit y avoir correspondance spirituelle, à savoir que ce qui est observé doit correspondre à ce qui a été mémorisé et qui est considéré comme étant valable, sûr et certain, soit véridique pour l’observateur. En fait, il existe deux niveaux de « consentement » à ce qui est observé, dans la plupart des cas. En premier, ce qui est mentalité ne doit surtout pas déranger l’ordre établi au sein du mental conscient. En second, ce qui est observé doit correspondre, au moins en partie, avec ce qui est déjà connu, accepté et donc, mémorisé.

En fin de compte, force nous est de reconnaître les faits : nous n’apprenons rien, nous classifions le savoir en fonction du degré de correspondance avec ce qui a déjà été rangé sur les rayons de notre bibliothèque intime, et à condition que les nouveaux ouvrages ne viennent pas contredire trop violemment le contenu des ouvrages auxquels nous tenons le plus (nos certitudes et croyances.) Dès lors, nous en arrivons à ce qui pourrait passer pour une bien triste conclusion. Soit nous observons des formes mentales (schémas) qui n’éveillent aucune réponse intérieure et nous apparaissent donc comme sans importance ou même intérêt, soit et à l’inverse, ce que nous observons a ce pouvoir diabolique de nous faire bondir, de nous gâcher la journée, mais nous ressentons alors une forme d’impuissance horrible, comme si, en fin de compte, nous n’avions aucun pouvoir sur l’évènement.

Et si le Démiurge consistait simplement en LA SOMME de tout ce qui est « pensable » et donc, qui peut être pensé ? S’il consistait, simplement, en un esprit incapable de s’extraire lui-même des formes mentales préalablement engendrées ? La création est immense, certes, et elle semble évoluer mais pour autant, cette évolution pointe-t-elle en direction d’une méthode de pensée qui soit totalement libre ? La réponse est là encore, d’un point de vue ésotérique, et totalement logique : Non, une pensée, quelle qu’elle soit, NE PEUT PAS être libre, puisqu’elle est formelle, à savoir qu’elle ne peut se manifester que sous sa forme spécifique première et, évidemment, invariable, du moins, aussi longtemps qu’elle se manifeste sous cette forme-pensée.

Essayons de bien nous entendre : imaginez que la pensée « cette fleur est jaune » vous traverse. Le fait que vous puissiez en profiter, peu importe durant combien de temps, ne vous permet pas de dire que sa durée de vie consiste en sa visite dans votre mental ! Cette même pensée continuera de se produire, par le biais du mental d’autres personnes, ou demeurera potentielle, c’est-à-dire en attente d’utilisation par le mental d’une autre personne. La preuve ? Vous pouvez réactiver cette pensée autant de fois que vous le désirez, preuve s’il en est que cette pensée précise, est loin de disparaître lorsque personne ne l’emploie, vous y compris !

À noter également que non seulement une pensée, une fois émise, est immortelle mais, de plus, elle demeurera nécessairement invariable ! Sa forme ainsi que l’énergie qui la sous-tend, dureront aussi longtemps que son emploi conscient le jugera. Si vous avez de nouveau envie de penser « Cette fleur est jaune », il ne vous viendra pas une autre pensée du genre « Cette fleur est mauve. » Mais est-ce à dire et pour autant que les pensées disparaissent lorsque personne ne les invoque, mentalement ? Non, elles ne disparaissent jamais et ne changent jamais de forme ou de nature. Si à présent vous comprenez que la Création Continue, continue surtout à brasser les mêmes Mémoires vivantes, c’est-à-dire les mêmes pensées, alors vous pouvez comprendre la Nature première du Démiurge et pourquoi lui-même est obligé de créer des cycles d’existence du fait même qu’il ne peut pas à proprement parler évoluer.

Le Démiurge est une somme mentale et cette dernière consiste en la Création Continue. De fait, s’il n’y avait pas de cycles voire de recommencement à zéro ou presque, les mémoires de l’esprit s’effondreraient sur elles-mêmes, ce qui serait des plus fâcheux. Que signifie « les Mémoires s’effondreraient sur elles-mêmes » ? Nous sommes tous conscients, peu ou prou. Même ceux qui s’imaginent ne pas l’être, sont conscients, ne serait-ce qu’a minima. Si une personne, au lieu de SUBIR ces cycles mentaux, réalisait brusquement que son mental se contente de brasser sempiternellement les mêmes idées, y compris les plus débilitantes, sa réaction serait des plus dommageables à l’esprit. Car si une personne peut faire quelque chose, d’autres le peuvent aussi. Cela ne vous rappelle-t-il pas une expression moderne et américaine ?

Le Démiurge n’est pas vraiment inconscient. Il n’est pas non plus vraiment conscient ! Alors qu’est-il, au juste ? Réponse : il est préprogrammé. Simplifions en disant qu’il est programmé pour ne pas comprendre qu’il l’est, justement ! Et comme le dit l’axiome Hermétique : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas (et inversement.) » En l’occurrence, c’est le Démiurge qui est « en haut », à savoir qui donne le « La » au concert cyclique de la Création Continue. Pour employer une formulation moderne et plaisante, nous dirons que sa base de données (mémoire spirituelle) est très largement supérieure à la nôtre, tous humains confondus, mais elle est tout de même limitée, comme la nôtre. Sauf qu’il est plus facile pour un être humain de faire le tour de ses programmations, que pour le Démiurge auquel il faudrait des millions d’années, voire plus.

De fait, lorsqu’un être humain a réussi à faire le tour (à exhumer) de ses processus mentaux les plus débilitants ou contraignants, il se sent immédiatement plus libre et heureux. Et généralement, il s’arrête là et décide, presque à tous les coups, d’instruire ses semblables au sujet de ce qu’il vient d’accomplir. Sans même réaliser que cette manière de faire fait AUSSI partie du processus et même, en défendre jalousement l’expression ! En effet, si une fois une méthode de libération « inventée », on la transmet aux autres pour emploi, ne fait-on pas simplement « tourner » ce qui existait déjà ? Dans ce cas, où est le nouveau ? Où est l’originalité ? C’est pour cela que les Maîtres Réalisés du passé conseillaient vivement à leurs disciples les plus avancés, de ne JAMAIS partager LEUR méthode de libération personnelle qui, forcément, existait déjà et existera d’autant plus « fortement » qu’elle sera ensuite partagée.

Captez-vous l’idée principale ? Si oui, tant mieux ! Tant mieux pour vous et… Pour autrui ! Mais revenons un moment au fameux Démiurge, que nous pouvons désormais considérer comme étant l’Incarnation d’un Création aussi répétitive que Continue. Le fait de savoir si, en fin de compte il s’agit d’un être divin ou non importe moins que de comprendre que nous pouvons le passer outre, en respectant certaines règles bien précises et peu nombreuses. Si vous désirez contrer votre employeur en demeurant au sein de son entreprise, vous êtes mal barrés ! Par contre, si vous réussissez à vous barrer de son entreprise pour aller bosser ailleurs, il ne peut rien contre vous, car vous ne l’avez pas affronté sur son propre terrain ni même mis en danger le fonctionnement de son entreprise.

Cela dit, si vous décidez de former un groupe « d’initié » dans le but de le monter contre l’employeur avant que ses membres ne quittent l’entreprise en grand nombre, là, vous tombez sous le coup de la loi du Démiurge ! Et il y a des chances pour qu’il vous arrive quelques misères au moins ! Tant que vous informez ou « alertez », votre action n’est pas bien dangereuse aux yeux de l’employeur ou du Démiurge. Mais si vous organisez « un départ en masse », là vous devenez plus que dangereux et il y aura forcément une réaction plus ou moins musclée, soit de l’employeur, qui vous virera avant que vous puissiez vraiment lui nuire, soit du Démiurge, par le biais de ses Acolytes (Archontes via le Deep State) qui fera en sorte que vous ayez subitement un désir de suicide irrépressible, voire un accident bête et quasiment imprévisible !

OK, OK, nous voyons sans doute tous très bien. Mais ça veut dire quoi organiser « un départ en masse » ? Dans l’exemple d’une entreprise, cela revient à réussir à faire se barrer de nombreux employés. Pour ce qui est de notre Monde issu de la Création Continue, cela revient à ne plus se laisser guider voire régenter, par les idées-forces les plus restrictives, celles qui nous placent encore et toujours en état de quasi-esclavage mental. Si vous n’utilisez plus les schémas mentaux qui servent à faire oublier à l’homme qui il est vraiment ou qui il peut devenir, cela revient, pour vous, à « quitter » l’entreprise de l’état profond, dans un premier temps, puis de contourner le pouvoir du Démiurge, dans un second temps. Il n’est pas utile d’aller vous cacher sur une autre planète ou de quitter ce Monde à bord d’un vaisseau spatial mis à votre aimable disposition par quelque extraterrestre désireux de « sauver l’humanité ».

Non, rien de tout cela. Vous pouvez, plus sobrement, voire très rapidement, incarner la parole du Christ. Pour Mémoire : « Je suis dans ce Monde mais je ne suis pas de ce Monde… » Autrement dit, et en langage moderne : « Mon corps se trouve au milieu de vous, je marche physiquement sur cette Terre et en votre compagnie, MAIS je ne partage absolument pas l’état d’esprit général qui est le vôtre. Ma pensée est libre, car je ne suis pas soumis à la programmation mentale de masse, qui consiste désormais en votre Dieu unique, un Dieu jaloux qui ne sait que prendre et exiger, mais qui n’offre jamais rien de nouveau et encore moins de vraiment positif. » Présenté ainsi, il nous paraît que le fameux verset biblique prend une tout autre dimension !

Pour que sa propre Création puisse « durer », il faut qu’elle se manifeste continuellement, nous sommes sans doute au moins d’accord sur ce dernier point. Mais comment « dérouler » cette même Création mentale et surtout, diffuser son contenu formel (idées, pensées, croyances), sachant qu’il n’est pas illimité ? La réponse nous semble évidente : en le présentant sous la forme pratique d’un cercle, de quelque chose d’immense, certes, mais qui se reproduit sans cesse. Mieux encore : pour que la création de notre Démiurge puisse durer, elle doit être capable de se reproduire d’elle-même, sans intervention, avec pour but avoué une lente mais réelle progression. Le Démiurge ne peut plus changer d’avis une fois le processus lancé, car dans le cas contraire, s’il intervenait, il serait obligé de reprendre en main toute la création et d’en imaginer la trame, dans tous ses détails.

Du même coup, il serait obligé de « faire mieux » à chaque fois et il est à parier qu’il ferait surtout pire, si cela était encore possible ! Souvenez-vous que le Démiurge est désormais et depuis lors, sous le joug de ses propres lois qu’il a édictées au commencement. Pour qu’il soit et demeure l’unique Dieu, il est obligatoire que rien ne puisse « percer » dans le sens extérieur/Création. Et s’enfermer soi-même au sein de son propre mental était le moyen le plus sûr de ne jamais entendre frapper à sa porte ! Ceci expliquerait en partie pourquoi cette manie du Deep State de tout recommencer (Great Reset) tous les tant de siècles. Le but est d’interdire un maximum d’éveil, car au bout d’un certain temps, les plus intelligents d’entre nous se posent enfin les bonnes questions et la Bonne réponse ne tarde pas à venir.

Et le Démiurge n’aurait que faire d’un univers dépeuplé régulièrement par celle et ceux pleinement éveillés ! Il y a donc présence de cycle et absence de réelle continuité. La Création est dite « continue » seulement parce que l’acte Créateur étant plus que seulement imparfait, il ne peut pas durer en l’état bien longtemps et nécessite des audits et des réactualisations régulières. Certains disent même que l’univers se crée et se décrie à chaque seconde. À noter qu’à mesure que les siècles passent, les « resets » se produisent sur un rythme de plus en plus rapproché, car l’âme humaine étant capable de mémoriser, avec l’expérience, elle commence à se demander si on ne la prend pas pour une Tanche de la Baltique !

C’est aussi pour cela qu’il a fallu inventer la réincarnation, dans l’espoir d’effacer en partie les mémoires de l’âme humaine. Mais la programmation mentale est si profonde, que même les mémoires se confondent parfois avec l’espoir ou l’imagination. Toutefois, cela a changé ! Désormais, l’âme se souvient trop pour que l’on puisse continuer longtemps à l’abrutir, mais pas encore assez pour permettre une « évacuation de masse » des êtres humains. Raison pour laquelle seulement quelques-uns « s’évadent » régulièrement de cette prison mentale surveillée par le Démiurge, et c’est grâce à l’évolution naturelle des âmes humaines qu’il y aura de plus en plus de gens qui pourront s’extraire de la Matrice créée par le Démiurge.

Les véritables initiés qui n’ont pas réussi à se libérer depuis leur incarnation, le seront automatiquement, soit lors de leur passage dans un autre Monde, soit à la fin de l’Aventure humaine. Aventure humaine qui cessera lorsque plus personne ne sera dupe au sujet de la réalité et de la Nature profonde des choses et des êtres. À ce moment, Ils sortiront de la 3D définitivement. Et après ? Après, Eh bien ! Nous verrons bien, inutile d’épiloguer ou pire, de boursicoter à ce sujet, puisque de mémoire d’être humain, personne n’a encore jamais connu une fin d’aventure humaine ! Nous sommes donc bien obligés d’attendre qu’elle arrive pour en connaître les grandes lignes, si ce ne sont les détails.

 

Serge Baccino