Programmations mentales

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egoL’esprit étant en perpétuel mouvement (Karma Chitta, en sanskrit), il génère du même coup un état naturel d’impermanence. Mais le «moi» humain s’effraie à l’idée de devoir se reconstruire sans cesse, voire se réviser régulièrement. Le «moi» a besoin de stabilité pour se sentir exister : il est donc l’ennemi naturel et définitif de toute forme d’évolution ou de changement. Dans l’espoir de contourner ce qui lui semble un problème, le «moi» tend à polariser son attention mentale sur certains concepts aussi précis que limités et ce, dans l’espoir de passer outre aux mouvances naturelles de l’esprit universel.

Comme l’énergie suit toujours l’attention mentale (et non la pensée), ces concepts se retrouvent saturés de force, ce qui les cimente et leur donne assez de poids pour demeurer statiques. Avec le temps, le «moi» finit par croire en ce qu’il a lui-même engendré ou inventé, par peur de devoir vivre vraiment. C’est de cette tendance qu’a le moi à refuser le changement (par peur de ne plus exister) que naît ce que les psychologues académiques nomment l’ego. Cet ego est censé protéger tout ce qui fait mine de menacer l’intégrité de la structure psycho-énergétique du «moi». Mais du même coup, l’ego devient synonyme de peur, de doute, d’anxiété, de remises en question, etc.

Pour mémoire, le mot ego signifiant « Je suis », le but est donc de se faire croire qu’il existe « quelque chose » de définitif, de stable et donc, de durable en ce «moi» et qu’il est donc naturel autant que louable de chercher à en protéger l’intégrité. Et qui dit protéger l’intégrité dit du même coup balayer d’un revers de main, toute idée d’évolution, synonyme de changement !

Avec le temps, se crée donc en le «moi» une sorte de « noyau dur » permettant à l’entité psycho-énergétique, de se percevoir comme quelque chose qui doit à tout prix demeurer en l’état mais pouvant, très accessoirement, s’affilier quelques changements mineurs au niveau périphérique.

 

ego2C’est donc cet ego qui se chargera de faire durer certaines conditions psychologiques qui permettent à une personne de se distinguer et de se sentir différente et séparée du reste de l’univers. Les programmations mentales s’appuient sur des schémas compulsifs (des idées-force qui poussent à) pour s’exprimer. Chacun des concepts du «moi» apparaît comme le tracé définitif d’un mode de raisonnement et de comportement. Il ne faut pas confondre les programmations mentales, qui limitent et conditionnent, avec les programmes mentaux, qui sont des instructions mentales que se donnent la conscience objective pour marquer en profondeur la subconscience. Les premières (programmations mentales) sont involontaires et inconscientes, tandis que les seconds (programmes mentaux) sont volontaires et de ce fait, nécessairement conscients.

Ces sujets passionnants (et bien d’autres) pour qui désire vraiment se connaître, sont étudiés dans les cours de psychologie ésotérique que que mon épouse et moi-même proposons, depuis des années, aux personnes qui veulent savoir comment fonctionne l’esprit et donc, leur propre esprit.

 

Serge Baccino