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Récupérer le travail de la Lumière
Comme vous l’avez sans doute compris, les choses vont changer, les choses s’accélèrent, tout change déjà. Pour les uns, c’est un boxon pas possible tandis que pour d’autres, nous vivons actuellement une époque aussi unique que formidable. Certains vivent dans la peur du soir au matin. Peur de la guerre, peur de ce qu’ils vont devenir, peur de manquer d’argent, voire de tout. Certains se demandent ce qu’il faudrait faire et finissent par constater qu’ils ne savent pas ce qu’il faudrait faire. D’autres sont allés plus loin dans la réflexion et sont désormais persuadés qu’il n’y a rien à faire, car ils ne peuvent rien faire.
Parmi ces derniers, il y a bien sûr les défaitistes, ceux qui en déduisent que ce monde est foutu, que tout cela va mal finir, ce qui les angoisse d’autant qu’ils sont persuadés de ne rien pouvoir y faire. Ce qui, en un sens, n’est pas faux mais juste incomplet. Puis il y a ceux qui savent qu’il n’y a rien à faire, simplement parce que, selon une loi spirituelle peu connue, comme ils ne sont pas à l’origine du problème, ils ne peuvent donc pas le faire cesser. Évidemment, ceux qui sont non pas « à l’origine » du problème mais qui s’en servent pour asseoir leur vie de parasites, n’ont aucune intention de faire cesser quoique ce soit. Cela dit, eux non plus n’ont pas le pouvoir de changer les choses.
Nous savons, en tant que Psy Éso, que nous n’avons aucun pouvoir, du moins, si nous persistons à nous présenter comme des « moi » humains, nécessairement limités, pour ne pas dire carrément impuissants ! Toutefois, ceux qui se savent être autre chose que de vulgaires « moi » humains, savent également vers quel niveau exact il est préférable de se tourner. Évidemment qu’il n’y a rien à « faire » mais il nous paraît désormais évident qu’il y a tout à être ! Être conscients, déjà. Conscients des véritables enjeux et de ce qui se passe vraiment, au-delà du voile illusoire qui nous est présenté depuis la vision volontairement floutée des hommes politiques, de ceux qui tirent les ficelles cachées derrière leur bureau et, bien sûr, selon la version hautement mortifère des journalistes à la solde des pouvoirs en place.
Une fois que l’on sait la vérité, il devient évident qu’il n’y a pas de gens de pouvoir dans le sens que nous pourrions attribuer à ces termes trompeurs. Il y a surtout un peuple d’assistés qui ont été formés pour craindre pour leur existence et pour dépendre de tout autre qu’eux pour vivre une existence plus miséreuse que réelle. Autrement dit, ce ne sont pas ceux qui gouvernent ce monde qui sont puissants, mais ceux qui le peuplent qui sont persuadés d’être « peu de chose. » Et « peu de choses » ne sauraient être puissantes et exister sans une aide respiratoire quasi totale.
Ceux qui deviennent conscients des faits commencent à réaliser que puisque les « puissants » de ce monde ne l’ont jamais été vraiment et que ceux qui auraient pu détenir le véritable pouvoir ont été lentement mais sûrement formés à le refuser, sortir de cette Matrice débilitante consiste moins en des actions plus ou moins heureuses qu’en une solide et définitive prise de conscience des faits. Car plus la conscience d’un peuple augmente, moins les puissants se sentent inspirés pour gouverner. En fait, il arrive, tôt ou tard, que ceux qui gouvernaient jusqu’alors, deviennent subitement incapables de continuer à le faire.
Du moins, à gouverner avec vice et efficacité, car il n’a jamais été question d’autre chose, et surtout pas d’intelligence. Une force invisible est en train de transformer le Monde ! Cette Force s’est mise en branle à la suite d’un réveil de quelques-uns, au sein des masses populaires. Tous ne se réveillent pas. Tous ne se réveilleront pas, durant ce siècle. Mais tous, par leur état d’esprit et quel qu’il soit, favorisent, à leur manière et dans une certaine mesure, ce même réveil de masse. En clair, selon une progression mathématique autant que spirituelle, plus il y a d’êtres conscients de leur Nature véritable ou première, plus la Lumière brille au sein du chaos. Et plus la Lumière brille, moins ceux qui nous gouvernaient, jusqu’à ce jour, ont de chance de continuer à le faire.
Mais il est question de « récupération de la Lumière », semblerait-il. Et en effet, c’est ce qu’il se passe actuellement et sous nos yeux. Des yeux qui ne sont pas tous attentifs aux faits ou qui ne voient que ce qui ne risque pas de blesser leur regard, plus ou moins programmé et de manière plus ou moins différente. Il existe bien, en ce moment même, des gens qui tentent par tous les moyens de récupérer la Lumière. Autrement dit, des gens qui, conduits par leur « moi » humain fragile et pourtant motivé par un besoin impérieux de connaître sa propre « valeur marchande » (sur le marché spirituel s’entend), tentent par tous les moyens modernes en leur possession, de faire croire qu’ils ont participé activement à la libération des consciences.
Le sujet est peu connu. Voire pas du tout. Du moins, pas encore. Est-ce que nous essayons de dire que nous avons affaire à des êtres humains, aussi dépassés que tous les autres mais qui essayent malgré tout de récupérer pour le compte de leur « moi » humain l’action impersonnelle de la Conscience planétaire ? La réponse est « Oui, c’est tout à fait ce que nous tentons de démontrer ici. » Ce qui, bien évidemment et si nous y parvenons un tant soit peu, en chagrinera plus d’un et plus d’une ! Cela fera grincer les dents de tous ceux qui essayent de s’immiscer plus ou moins grossièrement, plus ou moins finement, dans ce processus aussi naturel qu’autonome et qui se passe parfaitement bien de la partie humaine de cet écorché vif que l’on nomme « le moi » et que d’autres persistent à appeler « l’ego. »
Comment le « moi » essaye-t-il de récupérer à son compte un travail qui, de toute manière, se poursuit sans lui ? Les tentatives sont multiples mais nous retiendrons les plus classiques, voire les plus grossières d’entre elles. Pour commencer, nous avons tous les « voyants » et autres médiateurs non officiellement reconnus (mais qui adoreraient l’être) qui tentent de prédire, avec plus ou moins de bonheur, un futur qui se présente tantôt comme apocalyptique, tantôt comme paradisiaque. Ici, l’idée principale est bien sûr le fameux « Je vous l’avais prédit !!! » À l’évidence, l’information elle-même passe immédiatement au second plan, le tout est de faire remarquer aux moins attentifs que la chose avait été correctement prédite par ce grand voyant d’opérette qu’est le « moi » humain.
Sur la même place du podium de la reconnaissance du « moi » se place, ex æquo, le lanceur d’alerte, mais pas n’importe lequel. Certains ont pour mission d’instruire réellement les gens, bien qu’ils soient peu nombreux. Ils se reconnaissent au fait qu’ils ne prennent pas ombrage du fait qu’ils ne sont pas toujours compris ou même écoutés. Mais il y a le lanceur d’alerte qui « s’alerte surtout et lui-même », du fait, proprement impensable, qu’on ne lui prête pas assez de crédits, qu’on ne le prend pas suffisamment au sérieux, en somme. Chez ce dernier, le besoin de reconnaissance est tel, qu’il n’hésitera pas à carrément insulter tous ceux qui ne tiennent pas compte de ses avertissements ou qui ne suivent pas ses conseils. Il nous semble inutile de nous faire plus « d’amis » en donnant des exemples de réactions de ce type de personnage dont le but n’est même plus de récupérer pour son compte la Lumière (la gloire, en somme) mais qui en est déjà à se venger verbalement de ceux qui ont osé ne pas lui prêter l’attention qu’il méritait.
Mais alors, comment poursuivre cette forme d’éveil de la conscience de Soi, naturelle, presque automatique, sans pour autant devenir esclave des attentes frustrées de notre « moi » humain ? Pour cela, il suffit de comprendre pourquoi certains, réputés capables de FAIRE quelque chose en matière de changements planétaires, sont autant haïs et critiqués. Le sentiment qui apparaît au Regard de celui qui a appris à Voir vraiment est évident : de la jalousie. Le « moi » rêve de briller aux yeux des autres du fait qu’il se sent incapable de le faire à ses propres yeux. Mais il ne supporte pas de voir les autres « réussir » là où lui échoue. C’est aussi la raison pour laquelle beaucoup bondissent à la seule idée qu’il puisse y avoir des « élus ». Pour ces gens-là, il s’agit d’une injustice, d’une chose impensable dont la seule idée doit être immédiatement éradiquée ! Pourquoi ? Parce qu’ils ne supporteraient pas que d’autres soient des élus tandis qu’eux resteraient « sur le carreau », comme on dit parfois. La jalousie est le sentiment humain le mieux partagé.
Or donc, et pour en finir (momentanément) avec le sujet, comment continuer à s’éveiller sans déranger l’autre ? (On dirait une pub pour matelas) La réponse est évidente : Observer, être le simple Témoin des changements qui s’installent sans qu’aucun « moi » humain puisse ralentir ou accélérer un processus qui ne s’arrêtera plus, désormais. Être seulement CONSCIENT ne nécessite aucun effort, ne fait prendre à nos véhicules de chair aucun risque et pourtant, il s’agit là de la plus terrible et définitive des puissances en action ! Inutile donc de perdre un œil ou une main lors d’une manif. Inutile de risquer sa vie en dénonçant des choses « secrètes » que les individus conscients connaissent déjà et que ceux qui ne sont pas conscients et qui refusent encore de l’être, ne désire pas savoir. On ne meurt jamais pour la liberté ou pour la vérité : on meurt, bêtement, pour des idées qui, de toute manière, sont déjà partagées par ceux qui le veulent bien et qui seront toujours refusées par ceux qui pourraient en ressentir quelque inconfort mental.
Autant croire que l’on verra un jour des généraux et des marchands d’armes venir assister à une conférence sur la paix ! Le fait de ne pas accepter de voir l’évidence ne la supprime pas pour autant. Les consciences individuelles s’éveillent et certains l’ont parfaitement compris. D’autres ont vu là un moyen unique et à ne pas louper, de faire briller leur « moi » même en plein soleil. Grand bien leur fasse ! Mais pour celle ou celui qui désire vraiment vibrer en syntonie avec l’Air du Temps, il convient d’être plus raisonnable et plutôt que de modestie, voire d’humilité hypocrite, parler plus simplement de logique et de bon sens psychologiques.
Serge Baccino