Sommes-nous connectés ?

Getting your Trinity Audio player ready...

Sommes-nous connectés ?

(Les brèves de la psy éso)

 

Sommes-nous connectés ? Devons-nous l’être ou le devenir ? Peut-on se connecter si nous ne le sommes pas ou si nous avons le sentiment très net de ne pas l’être ? En fait, la connexion est l’état naturel de l’être. L’être est toujours connecté. Toutefois, lorsque la manifestation de cet être se confond avec ce qui est manifesté ou avec l’univers mental qui est par lui ponctuellement expérimenté, alors cette connexion naturelle cesse ou ne se produit pas. En somme, il est moins utile de se questionner sur les moyens de nous connecter, que sur ce qui, présentement, nous empêche de l’être.

 

Si cette connexion consiste en un état naturel de l’être, alors aucun effort n’est nécessaire, bien au contraire ! L’être doit même cesser de « faire des efforts », car ce sont ces derniers qui le limitent et qui l’enferment. Si l’homme ne comprend pas pourquoi il vit des choses qu’il ne maîtrise pas ou qui semblent se produire contre sa volonté et se moquer de ses désirs, c’est parce que l’homme s’est créé un inconscient.

Inconscient qui n’existe pas indépendamment de lui-même ou contre son grès, mais du fait qu’il fait un trie constant, dans son propre mental, au sujet de ce qu’il désire savoir, vivre et comprendre, de ce qu’il préfère – et de loin – ignorer.

 

Alors, ce qu’il préfère ignorer se met à l’ignorer également. Le problème est que selon une loi du fonctionnement de l’esprit, c’est la partie de notre mental non-consciente, oubliée ou mise de côté, qui contient le pouvoir de créer, et non la volonté consciente ou l’intellect. Créer pourrait presque se résumer à vouloir puis à oublier, à penser à autre chose. Ainsi, ce qui se produit dans la vie de l’homme et apparemment « à son insu », est géré par toute cette conscience pourtant disponible que l’homme préfère ignorer, pour ne pas dire en nier la présence même.

 

Serge Baccino