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Une histoire de temps

Une histoire de temps

Il nous faudra, tôt ou tard, comprendre pourquoi les formes mentales désordonnées sur lesquelles nous avons peu ou pas de contrôle se bousculent pourtant en notre mental. À la naissance, nous devons bien être quelque chose, n’est-ce pas ? Or, nous ne sommes rien, nous ne sommes même pas. Cela parce que nous ne pensons pas : nous sommes pensés. Ce sont les fameux « Daemons » qui le font pour nous et à notre place. Certains nous font être « des anges », tandis que d’autres nous font passer pour des « démons. »

Mais nous ne sommes pas toutes ces choses, ces formes mentales. Elles sont juste là pour « donner forme » à une future individualité. Et nous devenons une individualité quand nous passons des formes mentales engendrées par l’esprit, à la Conscience, engendrée par… Rien du tout ! La Conscience est sans origine, sans parents, sans buts car sans besoins ou même désirs. Une fois que l’on est devenu CONSCIENT, alors on peut retourner jouer avec l’esprit, au lieu de n’être que son jouet.

Un seul moment de conscience pure (sans processus mentaux) suffit à nous libérer, à nous rendre libre. Ce n’est plus « quelque chose » qui croit vivre et penser vraiment, mais un être unique, car issu de l’Unique être qui Soit. En somme, tous les initiés véritables sont Un ou, et plus exactement, UN SEUL est eux tous. Dès lors, l’être unique qui se manifeste au travers de notre forme, nous montre des niveaux de réalité que nul ne saurait voir sans Lui.

Et une des premières choses que nous comprenons, c’est qu’il n’y a qu’un seul temps pour ceux qui ne sont pas encore mais pensent être tout de même. Ce temps est « le plus que passé au sein même d’un éternel présent. » Un présent qui est loin d’être un cadeau ! Croyez-vous en le pouvoir du moment présent ? Oui ? Alors vous avez tort ! Il n’y a pas de « moment présent » : il n’existe que le passé ! Il y a juste «un intervalle» mental entre chacune de nos pensées. Mais ce dernier ne possède aucune durée, aucun espace et échappe totalement à cette notion arbitraire de temps.

Atteindre une chose revient à la comprendre passée, elle aussi. Dès que vous cherchez à être dans le présent, ce même présent est déjà passé. En plus, si on peut rallier ou atteindre un moment quelconque, c’est que ce moment existe déjà ! Il fait donc parti du passé, de ce qui est déjà créé, n’est-ce pas ? Alors qu’est-ce qui est  présent ? Uniquement tout ce qui est déjà passé ! Et TOUT EST déjà passé, cela parce que TOUT EST ! Et si tout est déjà, où est le présent, sinon dans un passé qui recule à mesure que l’on avance, mentalement ?

Où est donc le « futur », si ce n’est dans un passé plus ou moins accessible et donc, plus ou moins « lointain » ? À quel moment ce qui est déjà créé en esprit, est accueilli par notre mental ? Réponse : à un moment que l’on qualifie de présent et qui a trait à ce qui est déjà passé mais dont nous ne prenons conscience qu’à ce moment. Le Soi est, dit-on, un mouvement en avant. En fait, il est et avant tout,  « une fuite en avant » ! Une fuite d’un présent jugé passé, en direction d’un futur hypothétique qui n’existe pas, en passant d’un présent impossible à un autre présent tout aussi inexistant.

Autant courir dans l’espoir que notre dos prenne de la distance avec le devant de notre corps ! Autant fuir le côté pile, en tant que côté face d’une seule et même pièce de monnaie ! Il n’existe pas  trois « temps » mais un seul ! Il serait… Temps de le réaliser ! Tout est déjà passé, cela parce que l’univers lui-même n’est que MÉMOIRE. Une mémoire peut être « oubliée », mais elle ne forme pas pour autant « le passé » : c’est juste que notre intérêt pour cette mémoire-là est… Passé ! Une mémoire peut être « présente », quand elle se présente à l’avant-scène de notre conscience mentale. Nous dirions alors que nous avons un enregistrement à l’esprit.

Enfin, une mémoire peut être considérée comme « future », si nous n’avons pas encore conscience de ce qui existe déjà et pourtant, indépendamment de notre prise de conscience objective.

 

Serge Baccino

Exister ou être

Exister ou être ?

Il est question d’exister, souvent…
En réalité, rien n’existe jamais et rien n’existera jamais.

Exister est l’acte de ne plus évoluer, de « durer en l’état », éternellement, ceci afin de justifier sa propre existence. Et se justifier revient à reproduire sans cesse un état invariable. Cette reproduction est bien présente, mais ne réussit pas à faire « exister » quoi que ce soit : il y a juste tentative et c’est cette action, cette tentative, dirais-je, que l’on nomme « La Création Cosmique permanente » (ou Continue.)

Par ailleurs, si un état pouvait être invariable, à quoi bon tenter de le reproduire, cela au risque de le reproduire d’une manière incomplète ou imparfaite ? Tous les artistes peintres savent qu’il n’est pas possible de produire deux fois et exactement le même tableau. Il y aura toujours des différences, un peu comme si quelque chose se perdait en chemin, dirons-nous ici.

Pourtant, le vieillissement et le phénomène de rouille, par exemple, représentent bien une tentative pour exister ! Une tentative avortée cependant, car il est clair qu’à se reproduire sans cesse, on finit par se reproduire… Incomplètement ! Ou mal, puisqu’il y a usure, vieillissement et corrosion, entre autres. On sent la fatigue, en somme !

Normalement, RIEN ne devrait exister ou, plus exactement, seul le RIEN devrait être. Rien devrait consister en l’état naturel du Tout-Esprit. Tout devrait être absence, vide insondable ou Néant, comme on dit en Métaphysique. Ou si vous préférez, il serait plus logique qu’il n’y ait RIEN, ainsi, il n’y aurait rien à expliquer, à comprendre, à savoir ou même à être, d’ailleurs. Mais ce rien, comme toutes choses, doit être rendu manifeste, doit être présent, démontrable et donc, il doit réussir à « prouver son inexistence » !

Il doit surtout démontrer une chose extraordinaire : non seulement le Néant (Rien, ou Neti, Neti en sanskrit) n’existe pas, mais de plus, il doit ne pas exister, depuis toujours et à jamais. Autant dire qu’il doit être « infiniment pas là » ! On imagine mal un Néant Absolu être contenu… Par quelque chose, n’est-ce pas. Rien d’autre ne doit être que… Rien, Néant. Et cette condition doit occuper tout l’espace, si nous pouvons dire, c’est-à-dire et comme déjà exprimé, être infinie.

Alors, le Néant se retrouve à chaque instant, depuis toujours/jamais, dans une situation intenable ! Il lui faut prouver son inexistence. Et cette inexistence doit être aussi totale qu’infinie. Et se faisant, il ne parvient qu’à prouver une seule chose : que quelque chose tente de ne pas exister ! Et le pire, c’est qu’il agit de la sorte à chaque microseconde, depuis…. Tout le temps, à chaque instant !

Ce qui nous donne à nous l’illusion du temps qui passe, et qui, en fait, n’est que l’effet d’une chose qui n’a de cesse de prouver que RIEN n’existe ! Le problème, c’est que « RIEN », c’est déjà quelque chose et que si cette chose doit faire quelque chose, cela va donner naissance au DEUX, à la dualité, à l’idée même de cette dualité, à savoir à une tentative pour prouver que rien n’existe d’autre que le vide absolu.

Mais de quoi pourrait bien être rempli ce vide, s’il ne l’était pas ? Et puis, comment prouver que rien n’existe, sans évoquer du même coup « Tout ce qui n’existe pas » ? Et qu’est-ce qui n’existe pas, au fait ? Eh bien… Tout ! Tout est une notion bien abstraite, pour ne pas dire vague, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que «  Tout » face à « Rien » ? La réponse est évidente : ces deux notions abstraites (puisque Rien n’existe, n’est-ce pas) sont les deux faces ou les deux pôles d’une seule et même chose :

« Tout ce qui pourrait être mais qui n’est pourtant pas. »

Très bien, mais qu’est-ce qui n’est pourtant pas ? La seule manière de le savoir, c’est de le passer en revue. Mais comme rien n’existe, cela sera fait mentalement et en esprit, comme cela, le fait de citer tout ce qui n’existe pas, n’aura pas l’occasion de créer quoique ce soit. N’oublions pas que le But est de démontrer que Rien n’existe, n’est-ce pas ?

Alors, ce Rien, ce Néant qui est la seule condition possible ou imaginable, se met à « passer en revue » tout ce qui POURRAIT être, afin de prouver que rien de tout cela n’existe ! Ceci est fait de la seule façon possible : mentalement. Et paf ! Du même coup, la Création a lieu et… Toutes choses se mettent à être !
Nous compris ! La vie est un énorme gag, finalement…

Si vous avez des doutes sur votre compréhension, ou plus exactement, sur la validité de notre petite démonstration de haute voltige spirituelle, voici un exemple infiniment plus simple qui prouve que vous faites vous aussi comme le Néant ! Et même, que vous n’avez d’autres solutions que d’agir à sa manière et… De la même façon (en esprit et mentalement.)

Pour notre petite démonstration pratique, nous allons imaginer que l’on vous accuse d’une chose que vous n’avez pas faite, OK ? Donc, si vous n’avez pas fait cette chose dont on vous accuse, cette chose non seulement n’existe pas, mais de plus, et en ce qui vous concerne, vous n’avez absolument rien fait ! Vous suivez toujours ?

Mais voici que votre voisin, qui se nomme Gontran (qui a pouffé ?) vous accuse d’avoir fait quelque chose ! Outré, vous allez alors tenter de démontrer que non seulement vous n’avez rien fait, mais que de plus, c’est Gontran qui ment ! Et pour cela, vous allez parler, parler, parler… Vous allez vous épuiser en vaines paroles, en fait. (On appelle cela « tenter de se justifier »)

Mais pourquoi devriez-vous produire des efforts et, dès lors, avoir besoin d’un BUT (prouver votre innocence), alors qu’en réalité, vous n’avez RIEN fait ? La réponse est évidente : Parce qu’il n’est pas possible de prouver qu’une chose n’existe pas, sans démontrer la véracité de cette affirmation. Seule la vérité peut supprimer le mensonge, dirons nous.

Partant, une fois que vous avez un But, ce dernier devient producteur d’énergie, cela à la seule idée de réussir à prouver que…Vous n’avez rien fait de mal. Ou vous n’existez pas. Dans l’exemple qui nous intéresse ici, il ne s’agit pas de prouver que Rien n’existe, mais que vous n’avez jamais fait ce que l’on vous accuse d’avoir fait. Et il y a fort à parier que pour réussir à prouver votre bonne foi et, du même coup (Tout est double), la mauvaise foi de Gontran, vous allez devoir PRODUIRE des preuves, en fait, des mots, de l’énervement, de la fatigue, de l’indignation, etc.

Et tout ceci aura pour premier effet de produire surtout un sourire sur les lèvres de cet (ici un puissant gros mot) de Gontran ! Ce dernier n’en espérait pas tant, le bougre ! Lui qui sait pertinemment que vous n’avez rien fait, est émerveillé et évidemment très flatté au passage, en constatant tout ce que VOUS, vous pouvez PRODUIRE, à partir de… RIEN !

Dans le principe même de cette tentative pour faire régner le Néant, et surtout pas son contraire, qu’avons-nous vraiment ? Nous avons simplement un Principe Absolu, nommé « Neti, Neti » par les premiers Siddha et qui signifie littéralement « Rien, Rien » (notez bien la répétition) à savoir l’inverse de tout ce qui POURRAIT exister, en fait, mais qui n’existe pas.

L’idée n’est plus seulement de prétendre haut et fort que « Toutes choses existent et n’existent pas en même temps », comme le répètent bêtement certains qui ont lu « en diagonale » (à la va-vite) certains traités d’ésotérisme ou pire encore, certains passages des Shiva Sutra (les textes écrit il y a six mille ans afin de transmettre à la postérité la Voie de la Siddha.) Ici, l’idée est d’expliquer pourquoi et comment alors que RIEN N’EXISTE, nous avons tous la perception évidente d’une existence infinie, sans bornes (la Création Continue.)

Mieux encore, nous avons la nette sensation, vivante à n’en plus pouvoir, que nous, les êtres humains, existons au sein d’un univers illimité qui doit très certainement contenir mille et une autres merveilles (à par nous ^^) Et cette perception, nous savons à présent et grâce aux cours de psy éso, qu’elle se produit « en esprit et dans notre mental. » Ou dans la conscience, c’est la même chose. A noter que l’Hermétisme enseigne la même chose, en termes à peine différents.

Et puisque pour résumer, nous avons conscience d’exister dans un Cosmos illimité, autant dire tout de suite, afin de gagner un temps précieux, que c’est dans notre conscience que se trouve toute cette imagerie mentale. Une imagerie mentale qui inclut toutes choses censées exister au-dehors et indépendamment de nous.

Mais en réalité, RIEN n’existe, que ce soit « dehors » (de quoi et par rapport à quoi ?) ou « dedans » (idem). Pourtant, il semblerait que quelque chose se produise, n’est-ce pas ?

Ce quelque chose qui SEMBLE se produire, ne fait que produire… Une GIGANTESQUE Illusion ( Maya, en sanskrit.) Et par gigantesque, nous n’entendons pas ici parler de dimension. Nous faisons bien plus allusion au degré d’impact extraordinaire dans cette sorte de Monde Intérieur qui est celui… Du Néant !

Si Dieu doit être absolument considéré, pour nous rassurer, alors Dieu est ce Néant. Mais même Dieu n’est pas quelque chose. Quelque chose est un terme imprécis qui tente de décrire une chose précise dont nous ignorons l’essentiel. En clair, ce terme désigne obligatoirement une chose « finie » et donc, définitive et surtout invariable. Car si elle variait, elle ne serait plus « cette chose précise » mais… Quelque chose d’autre, de tout aussi délimité, dans sa nature, dans le temps et dans l’espace, mais sur laquelle, peut-être, nous ne savons rien ou alors très peu de choses.

Ainsi, Dieu ne peut-il être « quelque chose », en plus de ne pouvoir être « quelqu’un » en particulier. Une personne ou une chose quelconque, c’est avant tout une limite imposée. La limite consistant à ne pouvoir être rien d’autre que cette personne ou cette chose définie et donc, limitée. Et un Dieu limité, ça ne ferait guère sérieux, vous en conviendrez sans peine !

Si Dieu existe, Dieu est donc… RIEN ! Absolument RIEN et cela, constamment (et non « depuis toujours et à jamais. ») Mais un RIEN qui tente désespérément de prouver son inexistence ! Ce qui produit… Disons un effet inverse !

Non pas que cette tentative d’inexistence puisse faire exister la moindre chose ! NON, rien ne bouge ou ne varie, du moins à ce niveau-là. Rien n’existe et c’est la seule condition d’actualité. Tout le temps, constamment, au sein d’un éternel présent.

Un présent qui, soit dit en passant, est vide de durée et donc, n’a aucune existence non plus.

Ou alors, juste cette idée que quelque chose POURRAIT exister mais n’existe pas, qui se produit en esprit et mentalement, dans la conscience même que rien n’existe et ne peut exister.

 

Serge Baccino

 

 

Pourquoi les plans

Pourquoi les Plans de Conscience ?

 

Pourquoi les Plans de Conscience, ces niveaux d’existence mentale de l’Après-Vie sur Terre ? Existeraient-ils sans l’humanité ? Non ! C’est l’humanité qui forme et qui maintient la présence de la plupart des plans invisibles sur lesquels nous allons après « la mort. » Les émotions négatives niées, refoulées, forment les sous-plans astraux inférieurs, qu’il nous faudra bien vivre et donc assumer, tôt ou tard. Les émotions « ordinaires » forment l’astral moyen, aussi insipide que ce que nous ressentions, de notre vivant dans la chair, sur Terre.

 

Les émotions « supérieures », celles auxquelles nous tenons tant, forment les deux derniers sous-plans astraux. Et il sera aussi difficile, après cette vie incarnée, de « nous en extraire », que durant cette vie incarnée, de nous en détacher. Les pensées les plus négatives forment les sous-plans mentaux inférieurs. Idées, pensées que nous refusons d’admettre et donc, d’assumer. Nous devrons le faire après cette vie, comme pour les émotions. Les pensées « ordinaires » nous maintiendront, après cette vie, dans des sphères mentales médiocres qu’il nous faudra apprendre à dépasser, puisque nous ne l’avons pas fait durant notre séjour sur Terre.

 

Les pensées dites « positives », celles que l’être humain affectionne tant, seront elles aussi difficiles à dépasser, lorsque l’on se retrouvera dans les sous-couches du mental supérieur. Seules les prises de conscience dûment acceptées, reconnues, nous permettront de nous propulser au-delà des plans astraux et mentaux, quels qu’ils soient, pour nous retrouver sur un niveau de conscience intermédiaire, nommé, dans certaines traditions « Le Pays de la Lumière Dorée. » Il s’agit ici et pour ceux qui connaissent, du Plan Bouddhique de certaines philosophies Orientales.

 

Il nous restera alors à faire un dernier effort pour atteindre « l’étage au-dessus », nous permettant de n’avoir que notre conscience pour « paysage », ambiance ou environnement spirituel. Conclusion : les différents Plans et sous-plans des Mondes de l’Au-Delà, ne peuvent se manifester que du fait que l’être humain est divisé dans sa conscience. 

 

Ce sont ces mêmes divisions qui forment les fameux « Plans » de Conscience, à savoir qu’à cause d’eux, la conscience ne sait que fonctionner à partir d’un environnement mental (idées préconçues) et d’ambiances astrales déterminées. C’est la personnalité qui forme les plans. Une individualité n’étant plus « divisible » par nature, elle n’est donc plus divisée : sa conscience fonctionne sans supports mentaux et astraux spécifiques ou durables. 

 

Si nous voulons vraiment sortir de nos limites ou les dépasser, nous devons abandonner cette habitude de penser et donc, de ressentir, à la moindre occasion, au moindre évènement, face à la moindre personne. Bien et mal ne sont que de simples points de vues, et ce sont ces mêmes points de vues qui nous positionnent (géolocalisent) ici plutôt que là, et inversement.

De l’Autre-Côté, ce sont nos processus mentaux (pensées/idées/croyances) ainsi que nos états d’âme (émotions, sentiments) qui décident de ces lieux de l’esprit dans lesquels nous séjourneront après la mort du corps physique.

 

Enfin, la polarisation est l’art de parler du bien en se situant du côté du mal, et vice-versa. Pourquoi ? Parce que pour parler du bien, pour le voir, il faut ne pas être sur ce pôle mais observer le pôle bien, depuis son opposé, le pôle mal. Ainsi, voir, c’est se positionner en sens inverse de ce qui est vu. Avis à celles et ceux qui adorent parler d’amour ou expliquent aux autres qu’ils doivent être « dans le cœur. »

 

Serge Baccino

 

Perte de confiance en soi

Origine de la perte de confiance en soi

 

De nombreuses personnes adultes doutent d’elles-mêmes, manquent singulièrement de confiance en elles. Mais d’où provient cette carence non négligeable qui frappe tant de personnes à notre époque ? D’où provient son origine ? La psy éso (psychologie ésotérique) propose une réponse qui à cet avantage de pouvoir être vérifiée et qu’il s’avère difficile d’éluder d’un simple revers de main.

 

Durant notre prime enfance, il nous fallait non seulement placer notre confiance en nos parents, voire en les adultes en général mais nous devions également, et dans une large mesure, au vu de notre jeune âge, répondre bien plus à leurs attentes qu’aux nôtres. En effet, comment faire obéir un enfant et lui inculquer un minimum de discipline, si ce dernier n’a aucune confiance en ses parents ? De même, comment l’instruire si l’enfant scolarisé, n’a aucune confiance en ses enseignants ?

 

Ajoutons  » pour faire bon poids  » (comme disaient les épiciers jadis) que bien souvent, la confiance est avantageusement replacée par un respect plus ou moins forcé, pour ne pas dire par une forme ou une autre de terrorisme psychologique. Qui oserait nier, en 2023, que les adultes n’impressionnent pas au moins les enfants ? Qu’ils ne marchandent pas avec eux au mieux, leur laissant penser que pour obtenir une chose désirable et donc naturellement désirée, il faut, au préalable, satisfaire les attentes (plus ou moins légitimes) d’autrui ?

 

Soyons plus précis : qui oserait nier le fait évident que la plupart des parents manipulent leurs gosses en arguant du fait que  » c’est pour son bien, il nous remerciera plus tard «  ? Il est humain (et non normal) de se donner bonne conscience quand on réalise, impuissant, qu’un enfant est très difficile à éduquer et qu’il n’en fait qu’à sa tête. Mais ceci n’empêche pas cela et reconnaître les faits pourtant évidents, serait un moyen d’expliquer, plus tard et à l’enfant, que ses parents n’avaient pas trouvé d’autres solutions. Ce qui est exact.

 

Mais à ce propos, que peut-il advenir lorsqu’un enfant possédant déjà un caractère bien trempé, est élevé puis éduqué… De force ? Car il s’agit alors bien de cela, à n’en pas douter. Et le fait d’argumenter et de se réfugier derrière les écrits de psychologues de supermarché en mal de reconnaissance des parents (les enfants n’achètent pas de livres ni ne vont à des stages) n’y changera rien. En matière d’enfance et de correcte éducation, il ne peut y avoir de compromis qui ne soit pas facturable, plus tard, à un enfant devenu adulte.

 

Partant, comment un adulte pourrait-il avoir confiance en lui, alors qu’on lui a fait sentir, son enfance durant, que sont avis, ses idées, ses ressentis et en un mot, tout ce qui aurait pu le caractériser et lui permettre de s’apprécier vraiment, avait moins d’importance que l’avis, les idées et les ressentis de ses parents et éducateurs ? Dans quelle mesure l’enfant devenu adulte, peut-il se fier à lui-même, en toutes matières, alors que PERSONNE,  pas même sa famille, ne lui a permis de le faire ? De quel degré d’habitude, réputée être une seconde nature, peut-il bénéficier ?

 

Certains s’écriront, indignés :  » Mais comment faire autrement que de se montrer plus ou moins sévère pour acquérir ce niveau de respect nécessaire à une correcte éducation ? «  La question est bien moins de connaître  » d’autres méthodes  » que de comprendre que le seul et véritable problème provient d’une mauvaise foi évidente de la part des parents, qui place l’enfant devenu adulte dans une situation des plus inconfortables, alternant besoin de faire des reproches aux parents et sentiment de culpabilité qui en résulterait, face à leur refus d’assumer leurs torts présumés.

 

Nous pourrions par exemple, et ici je m’adresse aux parents ouverts d’esprit et qui aiment  » pour de vrai  » leurs enfants, quel que soit leur âge actuel, avoir une discussion avec eux et leur expliquer qu’au vu des limitations propres à l’esprit humain et aux exigences sociales plus ou moins imposées, il n’était pas possible, à l’époque, de fournir une autre forme d’éducation que celle usuelle et reconnue pour seule valable par ceux qui décident de tout et pour les autres.

 

En somme, puisque les parents se sont sentis obligés d’éduquer leurs enfants selon les normes en place, leur responsabilité est en partie dégagée et personne n’a plus à culpabiliser ou à craindre d’être jugé, voire rejeté sans appel. Mais attention ! Il ne s’agit absolument pas de chercher à se dédouaner en rejetant toute la faute sur la société et ses exigences ! Il est plutôt question de s’avouer puis d’avouer à l’ex-enfant qu’il aurait fallu fournir des efforts surhumains pour agir autrement en ce domaine. Et surhumain, ni un enfant ni même un adulte ne peuvent l’être.

 

Lorsqu’il n’est pas possible d’agir autrement, on peut considérer que l’action est réputée raisonnable et ne doit donc pas être jugée avec sévérité. Il est alors possible que les enfants devenus adultes puissent trouver en eux assez de bon sens pour ne plus en vouloir à leurs parents, d’autant que ce genre de discussion à cœur ouvert permet bien souvent aux descendants de réfléchir à leur propre responsabilité engagée vis-à-vis de leurs éventuels enfants.

En espérant que ces propos, loin de se vouloir culpabilisants, offriront à quelques-uns l’espoir de renouer enfin avec certains membres de leur famille qui leur en veulent depuis l’enfance.

 

Serge Baccino

 

N’être responsable de rien

N’être responsable de rien

N’être responsable que de soi signifie que l’on a de pouvoir que sur soi. La responsabilité marche toujours de pair avec le pouvoir. Nous n’avons aucun pouvoir sur les évènements présents ou sur les autres. De fait, mieux vaut non pas « se résigner » mais comprendre enfin qu’il ne sert à rien de chercher à maîtriser les différentes situations. Si on tente tout de même de le faire, on ne peut que se rendre malade inutilement. Mieux vaut initialiser de nouveaux évènements, cela en ayant le bon état d’esprit, celui qui affirme ce que l’on désire, plutôt que celui de nier l’existence de celui qu’on ne désire pas mais qui s’est produit tout de même.

Pourquoi nous ne pouvons rien faire dans le cas d’évènements présents mais qui nous déplaisent, nous contrarient ou nous mettent dans tous nos états ? La réponse est très simple et on ne peut plus logique : parce que les évènements qui se produisent maintenant, appartiennent au passé, à ce qui a déjà été créé et qui ne peut donc plus être changé. Les anciens appelaient cela « Le Karma présent, issu des processus mentaux du passé. »

Pourquoi nous ne pouvons rien faire dans le cas d’autres personnes dont les actes nous déplaisent, par exemple ? La réponse est encore plus simple : parce que n’étant pas maîtres de leur propre esprit, ce que ce dernier produit (processus mentaux) est toujours hasardeux voire déplorable. Tout d’abord pour eux, même si cela ne nous apparaît pas sur le moment, et ensuite seulement pour les autres.

En plus, pour eux aussi, les écrits, les paroles ou les actes, appartiennent au passé, lorsqu’ils ont subi des processus mentaux inconscients ou presque. Mais alors, que devons-nous faire ? Comment devons-nous réagir ? Il n’y a rien que nous puissions faire, aucune action n’est envisageable, une fois l’évènement ou l’acte produit ou posé.

Mais peut-on obtenir une action indirecte sur les évènements futurs et sur les autres, également dans le futur ? Oui, en nous rendant maître de notre esprit dès à présent, ceci afin que notre futur ne reproduise pas sempiternellement les Mémoires du passé. Il faut apprendre à penser autrement, différemment.

Si nous mettons de l’ordre dans notre esprit, cela aura une influence indirecte mais notoire, sur les évènements ultérieurs et sur les autres. Avec le temps, nous pourrons voir notre vie devenir plus calme et agréable. Tout le secret réside dans le fait que pour changer ce que nous créons (pensées) ou attirons (schémas mentaux), nous devons changer préalablement d’état d’esprit général ou au moins et en partie, réviser à la hausse la qualité de nos processus mentaux les plus usuels. Car ce sont ces derniers qui produisent ou attirent la plupart de nos problèmes.

 

Serge Baccino

Comprendre avec le ventre

Comprendre avec le ventre

Depuis l’enfance nous sommes confrontés au mensonge, à la duplicité et à l’incompétence des adultes à tenir leurs engagements et à se montrer vraiment attentifs et efficaces envers nous. De très nombreuses fois, nous avons senti que l’on nous mentait ou que l’on essayait de nous manipuler et en un mot, que l’on faisait tout le possible pour réussir à abuser de notre inexpérience et de notre naïveté. Le pire étant que, la plupart du temps, c’était censé « être pour notre bien » et qu’« on les remercierait plus tard » !

Cette façon de se comporter envers nous, encore très jeunes enfants, perturbait grandement nos facultés mentales. Et ne comprenant pas ce qui se passait vraiment, nous avons graduellement appris à ne pas tenir compte puis finalement, à « ne pas voir ». Cela de peur d’être dans l’impossibilité de traiter des informations contradictoires (« Je prétends t’aimer mais je trahis ta confiance. »)

À force d’être habitué à ce réflexe de ne pas voir, de faire mine que tout va bien, de « positiver », comme disent ceux qui se trahissent plus souvent que les autres, nous avons fini par ne plus voir du tout ce qui se passait vraiment autour de nous. La peur d’affronter des vérités ressenties comme étant déstabilisantes, nous a mis dans l’obligation de n’accepter et donc, de ne comprendre que ce qui ne mettait pas en péril notre (déjà fragile) équilibre mental.

Depuis ce temps, et alors que nous sommes rendus à l’âge adulte, il existe des choses que nous préférons ne pas comprendre, alors qu’une partie de nous l’a pourtant très bien compris. Le Maître de Galilée a dit : « Si je me tais, les pierres parleront… » Ici, il est moins question d’un homme que du Soi, de la conscience en soi de tout être humain, quel qu’il soit. Si nous refusons de mentaliser une information, nous commettons l’erreur de priver la conscience de cette même information.

Or, cela n’est pas possible. Cela viole une loi du fonctionnement de l’esprit. Ainsi, si la tête refuse d’assimiler une info, d’en tenir compte, de s’en pénétrer et donc, « de s’en nourrir », alors quelque chose d’autre le fera à sa place, une partie spécifique du corps humain (Pierre, Petrus, Pétra.)

Il existe une ancienne sentence ésotérique très peu connue qui, une fois remise au goût du jour, dit à peu près ceci : « Ce que tu refuses de comprendre avec la tête, tu t’en nourriras avec les intestins. » Le but étant d’assimiler, si ce ne sont pas les circonvolutions du cerveau qui « digèrent » l’information, ce seront celles des intestins, dont les formes évoquent assez fidèlement celles du cerveau. D’ailleurs, les intestins sont parfois considérés comme étant notre « cerveau somatique. »

Et puisque les infos dont nous refusons sans doute encore et toujours de tenir compte sont essentiellement négatives, voire « indigestes » (notez le mot), il est facile d’imaginer ce que nous imposons à nos intestins en refusant de regarder la réalité en face !

Pour le cerveau et/ou pour l’esprit, il n’existe aucune différence entre le fait d’assimiler une leçon et celui d’assimiler un bon repas. Ou un repas indigeste ! De fait, à la nourriture physique que nous ingurgitons, se mêlent étroitement des informations refoulées d’une nature très négative, voire destructrice.

Pas étonnant, partant, que nous soyons toujours en combat contre nous-mêmes. On parle parfois de « luttes intestines », et il faut prendre cette expression très au sérieux. Les intestins sont le foyer de guerres terribles entre les idées de bien et les idées de mal, en somme. En notre sein, une partie de nous en combat une autre en permanence. Ou presque.

Saint Augustin disait d’ailleurs « Or, ce combat au fond de mon cœur n’était qu’un combat de moi-même contre moi-même. » Ici, le « cœur » n’est pas à prendre dans le sens de zone de la poitrine mais bien dans celui de « au cœur de l’être humain. » Et ce « cœur » se situe un peu plus bas que l’étage du muscle cardiaque, plus spécialement au niveau des intestins. Voilà peut-être de quoi méditer un peu sur cet intéressant sujet.

Serge Baccino