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Articles divers que le lecteur pourra kindleliser s’il le désire.

Être ou se produire

Être ou se produire

 

Pour que tout puisse changer, évoluer sans cesse, ne jamais être identique à l’instant d’avant, il faut nécessairement que tout soit mais que rien n’existe. Exister revient à durer en l’état, à être condamné à ne jamais changer, évoluer, disparaître pour laisser la place à autre chose ailleurs, etc. Il est est donc évident que Tout Est mais que rien n’existe vraiment. De fait, nous non plus nous n’existons pas. Dans le cas contraire, nous serions condamnés, telles des statues de marbre, à seulement durer en l’état puis à nous user pour disparaître au cours des siècles ou millénaires.

 

Être ne nécessite qu’une chose : se produire au moment considéré. Lorsque notre attention mentale se polarise sur quelqu’un, nous croyons voir une chose qui a un âge, une durée et donc, de l’antécédence, mais en réalité, nous observons une chose unique qui ne sera jamais plus identique à l’absolu et qui ne l’a jamais été auparavant. Seul le temps nous permet de réaliser que rien ne dure, tout change, évolue et varie sans cesse, mais nous ne sommes pas conscients que ce qui varie le plus profondément et d’une manière unique, jamais pareille, c’est l’être humain ! Nous croyons tous avoir une histoire et donc, une durée, voire un destin, qui en est la suite logique. Le destin est la durée projetée dans le temps. Notre logique humaine veut que si nous sommes (verbe être), actuellement, alors nous serons encore là plus tard.

 

La fin de l’êtreté, bien qu’implicite pour l’intelligence, est non-acceptée, car notre prise de conscience ne peut s’appuyer que sur « ce qui est » ou se produit au présent, et non sur ce qui sera ou « pourrait être » ensuite. C’est pour cette raison qu’un être humain a tant de mal à imaginer voire à accepter sa disparition. Pour accepter de ne plus être, il faut un être pour être là et accepter une condition en cours. Or, si un être est là pour témoigner d’une éventuelle disparition, tout ce dont il est le témoin, c’est qu’il est bien là et toujours là !

 

Nous pourrions accepter l’état de « non-être », soit maintenant, soit lors d’un « futur présent », s’il existait un être pour prendre conscience de l’état de « non-être » (s’il pouvait « se voir mort », en somme.) Comme cela est impossible, puisque la seule présence d’un témoin témoignerait surtout de l’absence de « mort », force lui est de devoir attendre l’état nommé « mort » pour le concevoir puis l’accepter comme un fait réel et probant. Mais même là, cela serait une impossibilité mathématique, car témoigner de sa propre mort revient à s’avouer vivant et conscient !

 

Serge Baccino

La mission de vie

La mission de vie

(Ou pourquoi nous sommes sur Terre. Extrait)

Le programme de notre mission de vie est inscrit dans notre subconscient. Programme qui est lui-même une somme de schéma permettant à la fois de manifester le problème à dépasser ou à régler, ainsi que les moyens d’y parvenir. Les rencontres qui émaillent notre vie, consistent en deux facteurs déclenchant : soit elles nous permettent d’éveiller le germe de schéma dormant, celui-là même qui sera ensuite à dépasser, soit si c’est déjà fait, elles nous permettent d’activer des sortes de « défenses immunitaires » pouvant faire obstacles à nos schémas les plus compulsifs.

 

En clair, sans l’aide inconsciente des autres, nous ne pourrions ni manifester nos schémas dormants à dépasser, ni même trouver en nous l’intelligence et la force de les dépasser ensuite, une fois activés. Et bien que les autres ignorent toujours leur rôle secret ou réel, ils correspondent toujours et parfaitement à nos besoins. De telles rencontres sont programmées par avance et ce sont nos schémas déjà activés, durant l’enfance, qui attirent les schémas opposés mais complémentaires de celles et ceux qui deviendront tour à tour nos enseignants involontaires, certes, mais toujours très efficaces !

 

Il est important de comprendre pourquoi nos schémas les plus compulsifs doivent absolument être inconscients, du moins au départ. Nous ne supporterions pas de nous marier avec quelqu’un, par exemple, juste pour divorcer, quelques années après, avec un ou deux gosses sur les bras et avec un besoin impérieux de se déchirer mutuellement ! Si nous connaissions par avance notre Chemin de Vie, notre trajectoire spirituelle, si nous savions dès le départ, ce qu’il nous faudra vivre pour apprendre à vivre vraiment, nous ne commencerions jamais à vivre, même en faisant semblant. C’est à la fois évident et… Très humain !

 

Lorsque nous croyons « aimer quelqu’un », en réalité, ce que nous aimons, ce n’est pas la personne, JAMAIS, mais ce qu’elle nous permet de ressentir. C’est de cela que nous « tombons amoureux », d’un simple ressenti, de notre propre ressenti, en somme ! Et il est primordial que ce premier ressenti soit positif ou agréable, car nous devons conserver une relation qui, à point nommé, nous livrera tous ses secrets nous concernant. L’autre n’est là que pour nous permettre de ne pas avoir l’impression de « jouer seul. » Ce n’est qu’une fois la relation installée, que les schémas dormants peuvent s’éveiller et faire leur œuvre. Une œuvre qui, en dépit des apparence, n’est jamais destructrice, négative ou inutile.

 

La souffrance ne provient jamais de nos relations en elles-mêmes mais plutôt de notre résistance personnelle à ce qu’elles invoquent puis provoquent en nous. Les schémas sont bien cachés, parfaitement inconscients et il faut des conditions aussi précises que puissantes dans leur pouvoir d’évocation, pour réussir à rendre conscient ce qui, autrement, aurait pu demeurer inconscient. Quelque chose en nous et qui n’est pas nous, a besoin d’être vidé et ce qui le videra deviendra Soi en temps opportun.

Ce que nous sommes, en vérité, consiste en tout ce que nous avons refusé d’être une fois rendu conscients. Ces sujets et bien d’autres encore sont étudiés en profondeur dans l’enseignement de la psychologie ésotérique ou psy éso.

 

Serge Baccino

Une fois suffit

Pourquoi s’incarner sur Terre ?

Pourquoi l’incarnation ? Parce qu’à partir d’un Soi préexistant qui crée une extension de lui-même privée de la Mémoire de « Qui elle est » (ou était), une autre existence est rendue manifeste. Si cette extension privée de la Mémoire de ses origines, parvient à se servir de son expérience propre pour se créer sa propre individualité, elle se libère de son attache électromagnétique et devient son propre Aimant.

Cet Aimant est formé de deux pôles : celui qui consiste en la personnalité animique et la conscience de Soi (du Soi Divin.) Auparavant, les deux pôles étaient distribués différemment : un dans les plans supérieurs, l’autre sur Terre. Cela produisait l’absence de conscience individuelle.

Pour qu’une conscience devienne ou soit individuelle, il faut que ses deux pôles soient présents sur le même plan de conscience (soit sur la même fréquence.) Dans le cas qui nous intéresse ici, la personne devient consciente et, du même coup, manifeste les deux conditions polaires au même endroit (plan) et au même moment (même train d’ondes ou d’existence linéaire.)

On s’incarne sur Terre parce qu’il n’y a que sur ce plan « physique dense » (du moins pour nos sens), qu’il est possible de rencontrer et d’expérimenter cette Force de d’Opposition ou de Résistance à l’Effort (l’Aspect Shaïtan.) Sur ou dans les autres plans de conscience, il est très difficile d’évoluer vraiment et rapidement, cela parce que nous sommes en présence de gens comme nous qui vivent, comme nous, dans leur propre esprit. Il n’y a donc pas vraiment de dualité, juste plus de gens qui nous ressemblent en de nombreux points. La DDP (différence de potentiel) est alors trop faible pour qu’une force adverse s’oppose à notre volonté.

Sur Terre, il est plus facile et surtout, bien plus rapide d’évoluer, cela parce que durant cette unique vie passée sur ce plan de conscience collective, il nous semble très rapidement avoir tout un Monde « contre nous » et qui S’OPPOSE à notre volonté et à nos désirs. Les autres et même les évènements, semblent se ligueur entre eux pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Pourquoi nous ne nous incarnons qu’une seule fois et sur Terre ? Parce que si notre conscience individuelle revenait dans la chair, selon la Loi de ce plan terrestre, elle devrait vivre la même chose vécue par l’extension d’un Soi naturel, à savoir être privé de Mémoire de Soi, afin de se confectionner une individualité bien elle. Mais pourquoi faire deux fois la même chose, quand une seule suffit ? Pourquoi risquer de tout perdre, de tout recommencer à zéro, peut-être en pire ou en moins bien ?

Selon la Loi, rien ne peut disparaître ou être retranché : tout n’est qu’addition et multiplication. De fait, personne ne peut disparaître ou « mourir. » « Revenir » est donc non seulement inutile mais surtout risqué, alors qu’il suffit à une individualité, devenue un Soi, de faire la même chose que son ancien Soi Naturel : envoyer à son tour des extensions sur le plan terrestre.

Pour créer une conscience individuelle, il faut la dualité, il faut qu’il y ait DEUX : cela qui observe et ce qui est observé. Plus la DDP est grande (différence d’idée, de vécu, de goût, d’émotions, etc.,), plus l’évolution est RAPIDE et marquée.

Dans les plans de conscience supérieurs (à celui de la Terre, donc), la DDP est très faible, car nous vivons avec des êtres qui sont quasiment comme nous, qui pensent, ressentent et vivent comme nous ou presque. Il n’y a que sur terre que tout est mélangé, qu’un Christ peut côtoyer un abruti criminel et que le plus grand bonheur peut se retrouver associé à la plus profonde des souffrances.

 

Serge Baccino

 

Se taire mais pourquoi ?

Se taire mais pourquoi ?

(Nota : Le fameux « Tu veux en parler ? » généralement refusé.)

 

Dans les films modernes, personne ne raconte les détails de ce qu’il a vécu; chacun cherche à éluder. Se faisant, le résultat est catastrophique et laisse aux autres le soin d’inventer ce qui manque pour rassurer leur « moi. » Mais pourquoi ne jamais raconter les faits tels qu’ils se sont produits ? Peur du jugement, de l’incompréhension d’autrui ou… D’une bien triste réalité ? Quelle est cette réalité si triste ? Elle est issue d’un choc émotionnel produit puis reproduit régulièrement durant l’enfance, voire plus tard et jusqu’à l’âge de jeune adulte. La plupart des gens n’ont pas peur qu’on ne les croit pas ou même que l’on se moque d’eux, car ce qu’ils vivent, en détail, n’est que rarement extraordinaire et donc, ne nécessite pas de forcer la croyance et est bien peu souvent digne de moqueries.

 

Pour le dire au plus simple, il est rare que notre vécu soit incroyable ou ridicule d’un bout à l’autre de la journée. Il n’est donc pas possible de mettre ce type de réaction émotive sur le compte de la peur de ne pas être cru sur parole ou sur cette autre peur de voir les autres se moquer de nous. Il y a donc forcément autre chose de caché sous ce silence maladif. Sans doute la pire chose que le subconscient se refuse de voir ressurgir. Une réalité. Cette réalité se nomme « Tout le monde se moque éperdument de ta vie, seule compte la vie des autres, pas la tienne. »

 

Mais dans ce cas, que dire de celles et de ceux qui se vident carrément et compulsivement, quand on fait mine de vouloir leur prêter attention ? La cause est identique, la réaction à cette cause seule diffère. Ceux qui n’ont pas été écouté se découragent le plus souvent de se livrer. Mais certains n’en peuvent plus à force de tout garder pour eux. Alors ils se vident, tout en étant persuadés que personne ne les écoute vraiment et de toute manière ! D’autres encore réagissent plus violemment et refusent catégoriquement qu’on leur manque de respect (selon eux) en ne leur offrant pas assez attention. Ces gens-là se reconnaissent au fait qu’ils exigent, parfois avec violence verbale ou autre, qu’on leur prête non pas seulement attention, mais bien que toute l’attention humainement possible soit réquisitionnée pour eux, qu’elle leur soit entièrement allouée, en somme.

 

Ces derniers vivent très mal la moindre seconde d’inattention ou même de lassitude et guettent adroitement toute velléité de détourner l’attention et donc, le regard. Ils exigent très souvent qu’on les regarde en face quand ils nous parlent et savent lancer des propos blessant ou humiliant pour forcer les autres à se concentrer pleinement sur eux. Il existe diverses manières de réagir, une fois atteint l’âge adulte, au manque d’attention ou même d’intérêt des géniteurs, durant l’enfance. Mais les quatre plus connues et usitées, de nos jours, sont :

1. L’indifférent. Qui n’a pas supporté, justement, l’indifférence qu’on lui a témoigné jadis. Il est si persuadé qu’on ne s’intéresse pas à lui qu’il élude, plus ou moins consciemment, tout ce qui pourrait justement intéresser autrui à son sujet. C’est sa manière très enfantine de « se venger », cela en privant les autres de ce qu’ils l’ont privé à lui et au préalable.

2. L’expansif. A l’inverse de tous les autres, il adore se raconter. Du moins est-ce là l’impression qu’il donne voire qu’il souhaite donner. Mais si on y fait attention, ses propos sont sans importance, voire vite lassant, car sans grand intérêt. Surtout pour autrui ! Et l’expansif le sait pertinemment, mais c’est sa double manière de « vider un trop plein » et de « punir » ceux qui, jadis, ne lui témoignèrent pas l’attention qu’il méritait. C’est la personne qui croisée au détour d’un chemin, commence à « nous raconter sa vie », comme on dit, et ne nous lâche plus, feignant de ne pas voir qu’elle nous lasse ou que nous sommes pressés (par exemple.)

3. L’interrogateur. Qui adore questionner dans l’espoir d’attirer puis de maintenir l’attention d’autrui, afin de compenser le même manque issu de la prime enfance. Généralement, on décèle soit la présence de frères ou sœurs aînés, soit l’indifférence d’un proche admiré ou simplement aimé. Souvent, l’interrogateur est devenu fin psychologue et sait réquisitionner, de force, l’attention de ses pairs. Quitte à se montrer allusif ou carrément insultant, par exemple.

4. L’agressif. Qui exige qu’on lui témoigne du respect, cela par le biais d’une attention totale et sans faille. Peu être violent s’il n’obtient pas ce qu’il souhaite. Pour lui, l’attention et l’intérêt lui sont choses dues et il ne permet à personne d’être « volé » à ce sujet.

 

Il est assez facile de savoir si nous sommes entourés de proches atteints de cette maladie de l’âme moderne. Il suffit d’attendre de savoir si quelque chose sortant un peu de l’ordinaire est arrivé à un proche puis de lui demander si tout va bien, s’il n’a rien à vous raconter, etc. Si la personne est affectée de ce mal redoutable, car générateur de conflits en tous genres (surtout dans le couple), elle va éluder ou orienter la discussion sur des sujets sans importance. Mais la manière dont elle esquivera le sujet, dépendra des mécanismes de défense installés durant la prime enfance, voire juste aux débuts de l’adolescence.

Si la personne demeure évasive, feint l’indifférence, etc., cela signifie qu’elle a souffert du manque d’attention de ses parents durant son enfance, mais qu’elle préfère le cacher et ne pas avoir à faire face à cette problématique. Si la personne réagit en affichant l’intention de s’emparer du processus (par exemple en vous interrogeant, en se montrant méfiante, agressive, etc.,) cela signifie qu’elle a bien sur souffert de ce même manque d’attention, mais qu’elle tient à le faire savoir au monde entier et surtout, à ses proches.

 

Il serait tentant d’en conclure que les gens qui éludent ou se défendent mollement d’avoir quelque chose à raconter sur leur propre vécu, sont les personnes les plus faciles à vivre et donc, à côtoyer. Ce qui transforme les seconds, plus ou moins compulsifs et donc, plus ou moins agressifs, en des personnes difficilement fréquentables. Mais en réalité, le problème d’origine étant identique et même si la réaction à cette problématique diffère du tout au tout, ce sont les deux types de mécanismes de défense qui sont difficiles à vivre et donc, à accepter, pour toute personne qui n’est pas affectée par cette souffrance intime. Cela parce que, justement, il ne s’agit plus alors de mécanismes de défense, mais bien de mécanisme de domination ! La différence entre les deux étant de taille, du moins pour toute personne connaissant la psychologie comportementale.

 

Se taire est devenu, pour beaucoup, un moyen de conserver « un certain pouvoir » sur autrui. Généralement un proche. Ne pas tout révéler de soi est considéré, de nos jours, non seulement comme étant plus prudent mais encore, quasi indispensable. Du moins si on désire « conserver le contrôle.» Un contrôle que, bien évidemment, on n’a jamais possédé ! Car le désir de possession, en toute logique, ne peut s’appliquer qu’à ce qui nous manque, jamais à ce que nous possédons déjà. Seuls les pauvres parlent sans cesse d’argent, c’est bien connu également. Mais laissons déjà les lecteurs méditer plus avant, et par eux-mêmes, sur ces quelques considérations que nous jugeons précieuses pour comprendre un des nombreux aspects difficiles à cerner du comportement humain.

 

Serge Baccino

Assumer son karma revient à enseigner chacun

Assumer son karma revient à enseigner chacun

 

Assumer son karma ! Une peur atavique que les spiritualistes ne dépassent que bien rarement ! Du moins s’ils s’obstinent à ne demeurer que des spiritualistes, c’est-à-dire des personnes vivant en esprit ce qu’ils redouteront toujours de devoir vivre, en vérité. Pourtant, assumer son Karma n’est pas chose si terrible que cela, bien au contraire ! C’est même très reposant, si vous voulez tout savoir ! Très « humanisant », s’il m’est autorisé d’inventer un mot me paraissant de circonstance. Cela se résume à faire face à la vie, aux évènements et donc, aux autres, sans se défiler, à savoir sans essayer de « faire bien » mais plutôt en faisant tout pour être soi, et seulement soi.

 

La vie nous place face à des gens qui ont un besoin urgent d’être « instruits » à propos du degré de validité de certains comportements. Si nous refusons de jouer le jeu, alors nous leur retirons le seul moyen sans doute à leur disposition, d’évoluer. Et il en va de même en sens inverse ! Autrement dit, lorsque nous ne permettons pas aux autres de s’exprimer librement à notre propos, nous ne leur retirons pas seulement leur propre liberté d’expression : nous nous retirons toute chance d’évoluer, de dépasser certains schémas. Des schémas que seuls ces autres-là, peuvent voir et expliquer. Nous ne rencontrons pas telle personne ou telle autre en vain ou « par hasard » ! Nous rencontrons notre futur, à savoir les personnes aptes à nous instruire sur nous-mêmes.

 

A l’inverse, nous sommes, pour les autres, les « instructeurs » ponctuels dont ils ont besoin. Nous devons absolument apprendre à participer à la vie, AVANT de prétendre enseigner nos semblables ou même, de partager avec eux un savoir nouvellement acquit. Dans le cas contraire, cet « enseignement » ne sert qu’à tricher avec les autres et avec la vie et, en fin de compte, envers nous-mêmes. Il s’agit, en somme, d’un moyen « spirituel » pour se défiler. Or, désormais, les gens ont peur de s’exprimer ou, au mieux, sont persuadés qu’il n’est pas dans leur intérêt de le faire. Du coup, privant les autres de cette relation karmique indispensable, ils sont, en retour, privés de la même Manne (nourriture) céleste.

 

Bien sûr, et après réflexion, il convient de distinguer celui qui nous instruit ponctuellement et sans même s’en rendre compte, de celui qui cherche uniquement une poubelle pour se vider de son mal-être ! Mais comment reconnaître l’un de l’autre ? Comment savoir qui a été placé sur notre chemin et qui est juste là pour se vider l’âme sur nous ? Puisque « Tout est double », il doit nécessairement y avoir deux astuces !

La première, ce qui nous est dit doit l’être sans que l’on perçoive la volonté de nuire et donc, sans que la personne manifeste trop de colère et n’insiste pas trop.

La seconde, nous devons être « touchés » par ses paroles, mais pas seulement émotionnellement : aussi mentalement. Nous devons percevoir au moins un fond de vérité dans les propos d’autrui.

 

Enfin, nous devons nous rappeler que les autres ne nous doivent rien ! Surtout pas de mieux « nous expliquer à nous-mêmes » que nous ne sommes présentement capables de le faire ! Autrement dit, vous ne devez pas rechercher la précision, juste l’incision dans les propos formulés. Ils doivent vous toucher, certes, mais surtout, vous faire réfléchir. En agissant ainsi, vous redonnez leurs Lettres de Noblesse aux relations humaines, vous en faite autre chose, ne serait-ce que pour vous, que cette sorte de daube infâme qu’elles sont devenues de nos jours. Merci par avance à toutes celles et à tous ceux qui essayerons seulement d’œuvrer en ce sens, car c’est grâce à eux et à eux seuls, que le Monde évoluera au lieu de dépérir comme il le fait depuis un moment.

 

Serge Baccino

Hériter des non-dits des parents

Hériter des non-dits des parents

 

Nous le savons, l’être humain se tord de souffrances morales à cause des non-dits. Ce que nous ignorons peut-être ou du moins, certains d’entre nous, ce sont les origines premières de ces non-dits. Par « origine », je ne me réfère pas nécessairement à un supposé « passé » (temps linéaire) puisque autant, ce « passé » est nécessairement présent en nous, puisque c’est présentement qu’il nous procure des ennuis ! Posons-nous les bonnes questions, juste histoire d’obtenir les bonnes réponses, celles qui, sinon définitives, nous permettent au moins de comprendre définitivement un sujet précis, nous concernant nous-mêmes ou pas. S’il s’agit de la compréhension d’une loi du fonctionnement de l’esprit, alors cette loi est forcément valable pour tous et… Toujours !

 

Or donc, et pour étayer notre propos, nous prendrons en exemple un homme d’âge moyen (30/40 ans) qui est bourré de non-dits. Que ressent-il, lorsqu’il est pour lui question de s’exprimer librement et franchement ? Il ressent de la peur, assurément ! Et il est moins urgent de définir clairement la nature de cette peur, que d’en comprendre l’origine, voire le mécanisme complet. Pourquoi ne pourrions-nous pas exprimer spontanément ce que nous ressentons ? Réponse : parce que ce même ressenti est bloqué dans son mode expressif uniquement. OK, mais mis à part le mode expressif (littéralement « mettre dehors », comme « exprimer le jus d’un citron »), quel autre mode peut-on trouver en nous ? Nous pouvons trouver le mode mémoriel. Et c’est le premier et le seul qui devrait nous intéresser ici.

 

En effet, si nous ne réussissions pas à MÉMORISER nos souffrances en tous genres et de toutes natures, comment pourrions-nous réussir à les exprimer ensuite ? Les Mémoires représentent le vécu cumulé, disent certains. Ce qui est plus que simplement incomplet ! En réalité, les Mémoires représentent l’accumulation de nos diverses réactions à ce que nous avons pu vivre « dans le passé ». Un « passé » qui, une fois encore, est bizarrement présent en nous, cela sous la forme mentale de souvenirs. Souvenirs non pas relatifs à ce qui fut vécu, à un moment donné de notre existence terrestre, mais relatif à nos propres réactions face à ce même vécu. Ce qui est immédiatement plus exact et honnête ! Car si le passé était relatif au seul vécu, alors nous ne pourrions jamais changer la vision que nous en avons ! Or, nous avons tous connu de ces moments durant lesquels une expérience passée jugée désagréable et « gratuite », s’était transformée, avec le recul, en une expérience riche d’enseignement et tout à fait logique (ou en rapport avec notre état d’esprit d’alors.)

 

Évidemment, nous ne pouvons pas changer ce qui s’est produit dans le passé, mais ce n’est pas le passé qui est à l’origine de nos souffrances psychologiques, c’est uniquement ce que nous avons cru bon de retenir de ce que nous avons compris de ce même vécu ! Ce qui change toute la donne, au cas où vous ne le verriez pas ainsi et tout de suite ! Présenté autrement, le vécu est une chose qui se résume à des évènements. Ces évènements sont jugés et ressentis en fonction de notre état d’esprit du moment, c’est évident ! Et comme notre état d’esprit n’est pas quelque chose de stable mais une chose très mouvante ou variable, nos réactions qui dépendent de notre humeur du moment, sont relatives à une chose ponctuelle qui pourra, voire qui devra changer, avec le temps.

 

Nos humeurs dépendent de nos processus mentaux (ce à quoi nous pensons à un moment donné.) Puisque nos processus mentaux varient, nos souvenirs devraient varier aussi. Dans les faits, il en va tout autrement.  Les Mémoires sont relatives au fonctionnement du subconscient, qui ne raisonne que par déduction et association d’idées. De ces mêmes idées qui sont « nôtres » durant parfois seulement quelques minutes à peine, puis qui changent du tout au tout, plus ou moins arbitrairement. En somme, notre subconscient « écrit » nos souvenirs au présent et ne tient ensuite plus jamais compte du temps qui passe, ni de l’évolution de notre état d’esprit. C’est le conscient (ou « moi ») qui doit faire l’effort mental de… Changer d’avis.

 

Par exemple, le nounours qui nous était si cher, lorsque nous avions encore sept ans, nous semblera désuet une fois rendu à l’âge adulte. Mais même si cela se fait sans que nous le réalisions pleinement, cette transition n’est pas automatique mais procède d’un changement d’avis plus ou moins conscient au sujet de ce qui devrait être pensé et ressenti à propos de quelque chose de précis et de précédemment considéré. Ici un ours en peluche et par exemple. Ainsi, si à huit ans vous pensez que les femmes sont bizarres, difficiles à cerner et peut-être redoutables, en ce qui concerne leurs réactions rarement prévisibles, à l’âge adulte, ces Mémoires géreront toujours votre relation à la femme, vous interdisant par là même d’avoir une relation harmonieuse avec la gent féminine. La mémoire non pas d’un simple vécu, mais de votre propre manière personnelle d’y répondre, sera « gravée » dans vos cellules et votre subconscient veillera toujours à « vous protéger » d’un danger qui n’existait, sans doute, que dans la tête et le cœur d’un jeune enfant.

 

Autant dire que ceux qui se laissent guider par les Mémoires sont tout, sauf matures ! Ils réagissent toujours « en réponse » à de simples schémas comportementaux issus de la prime enfance, période durant laquelle se sont installés, en leur subconscience, des réflexes qui conviennent parfaitement à de très jeunes enfants, mais qui flétrissent énormément la valeur comportementale d’un adulte. Mais est-il seulement « adulte », celui qui se comporte toujours selon les RÉACTIONS d’un enfant ? À voir. Mais nous disions définir les mécanismes complets des non-dits.

Un enfant ne vient pas au monde « vierge » de toute antériorité, tant s’en faut ! Et ne croyez surtout pas que je puisse me référer ici à quelque supposée « vie antérieure » ! Nul besoin d’antériorité à une chose qui se produit en ce moment et même, à un moment donné ! Peut-on qualifier d’antérieures toutes ces souffrances qui vous pourrissent actuellement la vie ? Permettez-nous d’en douter avec force ! Mais leur cause, alors ? La cause d’une chose qui se manifeste maintenant, doit nécessairement se manifester AUSSI maintenant ! C’est si évident ! Les deux étant inséparables, ce qui cause et ce qui est causé sont non seulement simultanés mais de plus, partagent la même actualité (ici et maintenant.)

 

Le problème est que si l’effet se produit « extérieurement » et peut être visible des autres et donc, perceptible par soi, la cause, elle se situe dans le mental (et non « ailleurs » ou « avant ») ! Et comme le mental humain est incapable de se concentrer sur plus d’un seul objet d’attention à la fois, soit on peut être conscient de l’une, soit de l’autre. En général, les gens ont leur attention mentale focalisée sur l’extérieur et sur les autres, n’est-ce pas ? Dans ce cas, il est naturel qu’ils ne captent que les effets et jamais les causes. Logique ou pas ? À vous de trancher en la matière. Donc, en nous se trouvent les souvenirs de RÉACTIONS enfantines face à des évènements qui, généralement, concernent les adultes (ou sont créés par eux.)

Du coup, comment voulez-vous qu’un enfant réagisse « comme il se doit » à un évènement quelconque sur lequel il n’a aucune prise et qui, la plupart du temps, dépasse largement sa capacité à comprendre réellement ce qui se passe ?

Ce n’est donc pas l’évènement en lui-même qui est ainsi mémorisé, mais ce qui est pensé et surtout, RESSENTI, à ce moment-là.

 

Pourquoi croyons-nous tout de même nous remémorer l’évènement, et non pas notre réaction à ce dernier ? Pour deux raisons logiques. La première, que « Tout est double. » Vivant dans un monde de pure dualité, nous ne pouvons pas réagir face à « un » seul pôle de conditions extérieures qui en nécessitent deux pour se produire. En second, parce que le subconscient raisonne par déduction et associations d’idées. Comme on le voit mal mémoriser une simple émotion ressentie mais « sans support », il mémorise seulement le support (évènement), sachant que l’émotion lui restera indéfectiblement liée. Fallait y penser, notre subconscient chéri l’a fait ! Youpi ! Enfin, pas toujours « youpi », certes… Mais, pourrez-vous questionner avec un sens inné de l’à-propos capable de faire rougir un philosophe antique, de quoi dépendent les réactions mentales et émotionnelles de l’enfant confronté à un évènement ?

 

En voilà une question qu’elle est bonne ! (En français dans le texte.) Nous avons dit que nul enfant ne saurait naître sans antécédence. Ce qui ne veut pas pour autant impliquer une vie avant que de naître ! Plus sobrement, puisque le subconscient de la mère et celui de l’enfant à naître sont le même, durant le stade prénatal (et un peu après), tout ce qui est « inscrit » dans la mémoire cellulaire de la mère, s’inscrit immanquablement dans la mémoire cellulaire du corps de l’enfant à naître. Et c’est là que la somme de non-dits des ascendants (parents, grands-parents) est transférée « en héritage » à l’enfant, alors qu’il n’est même pas encore né et donc, pas encore en mesure de s’opposer à quoique ce soit, ou même d’accepter quoi que ce soit. Une fois les Mémoires transfusées, si nous pouvons dire, les programmes qui contrôleront les réactions (pensées/émotions) du futur adulte, sont installés dans l’enfant. Ainsi pouvons-nous affirmer ici et sans peur de nous tromper, que même nos réactions les plus actuelles et intimes d’adultes, ne sont pas toutes « de nous » et encore moins « pour nous » (à notre avantage.)

Voilà qui devrait suffire pour vous permettre de conduire de fructueuses méditations, non ? À vous de voir !

 

Serge Baccino