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Manger sur la misère des autres

Hiver 2009

 

Me voici en partance sur la route un bon matin le soleil est déjà chaud, lunettes de soleil oblige et que vois-je sur le bas-côté ? Une belle création, que l’esprit a mis à notre disposition (vu que tout est fait d’esprit, ce n’était pas difficile !) Elle est seule, un petit élément nous informe qu’elle a quelques petits soucis mais rien de grave. C’est juste une info : « Je ne vais pas bien, mais je ne compte pas rester ici. »

Le lendemain je repasse devant cette création et la pauvre a essuyé quelques coups, une ou plusieurs personnes l’ont un peu tabassée pour lui ôter une partie de son trésor.

Elle est toujours seule… Aujourd’hui cette belle création a pris une raclée et elle ne s’en remettra pas. Ses yeux ont été arrachés, (elle ne pourra plus dire : je n’ai plus que mes yeux pour pleurer) ses jambes aussi, elle va finir épave car c’est le sort que l’on réserve à ces créations. Le propriétaire de cette belle petite voiture toute jaune, a certainement eu des ennuis. Soit sa voiture était en panne et il a dû la laisser à, soit elle a été volée puis abandonnée sur le bas-côté de cette route départementale.

Quoi qu’il en soit, certains chacals n’ont pu résister à manger sur la misère des autres. C’est une voiture, un objet, mais on retrouve partout le même comportement. Les chacals sont aussi présents lorsqu’il s’agit de leurs collègues, pour ne pas dire amis,  qui présentent des signes de faiblesse… Ils viennent grignoter ses bases chancelantes afin de l’affaiblir plus encore. En fait, rien n’a changé depuis des millénaires, sauf une chose, la technologie. Nous sommes en 2009 et au lieu d’avoir une charrette tirée par des chevaux, nous avons des machines motorisées.

Lætitia

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Les chiens sont lâchés

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Souvenir d’un interlude conscient chez « les experts » (d’assurances)

L’orage gronde, des larmes coulent et forment des torrents. Là, en bas, ils n’ont pas eu le temps de voir venir cette boue dévalée et venir frapper leur maison. Ils n’ont pas le temps de s’affoler que certains partent, noyés dans leur voiture. Eux, ils attendent, ils sont à l’affût, ils écoutent les informations du 20 heures, ils voient ces maisons inondées.

Ils ne bougent toujours pas, ils n’ont pas reçu la mission. Cette fameuse mission qui va les faire vivre, ils sont sur le pied de guerre. Déjà deux jours et toujours rien ; ils commencent à en parler, parlent d’humanité, de ces pauvres gens qui ont tout perdu en une seule nuit, ils souffrent les pauvres….

Il y a un paquet de fric à se faire, Euh… Non, les pauvres, il faut les aider, qu’ils soient vite indemnisés et qu’ils retrouvent la paix ou, au moins, un toit. On dit que les missions ne vont pas tarder à arriver. Ils ont tout préparé, quitte à changer tous les autres rendez-vous sinistrés, les petits dont les quittances ne rapportent pas grand-chose, il faut en faire beaucoup pour avoir un salaire décent 4 à 5 000€ pour les plus bas.

Là cette misère qui s’abat va leur permettre de faire leur chiffre avec deux ou trois dossiers qui a dit qu’ils n’avaient pas de cœur, ils pensent à ces pauvres gens et vont se précipiter… Euh… Non, ils vont faire faire au plus vite pour les premiers secours financiers. Une dit : « Je vais y aller, cela me fera mon chiffre. »

 Les missions sont arrivées ! Cellule de crise: tous à vos postes ! Un autre arrive avec le sourire et sent en lui cette sensation de vivre quelque chose d’exceptionnel. Qui a dit que certains vivent sur la misère des autres ? Les chiens sont lâchés ! Ils vont faire leur chiffre et à la fin de l’année, cette société, lors de son audit annuel, annoncera un chiffre d’affaires exceptionnel ! « Nous ne connaissons pas la crise », m’a-t-on dit un jour !

D’autres sont partis par les eaux, noyés dans leur voiture, ont perdu leur maison, leur fils ou un autre membre de leur famille. Ceux-là sont paumés; ils n’ont pas encore réalisé leur misère tandis que d’autres ont déjà réalisé leur richesse…. Ainsi va la vie.

Lætitia

L’Himalaya en Provence

Mars 2011

Aujourd’hui je suis allée à Montfavet (près d’Avignon, dans le 84) pour une séance de relaxation et de revitalisation, dans une Grotte de Sel, sel provenant de l’Himalaya.
Je me suis donc installée sur le transat, lumière tamisée orangée et musique douce de relaxation. Jusqu’ici rien d’inconnu. En m’installant, je prends contact avec ce nouvel environnement, quelques respirations et voilà mon corps qui commence à ressentir les effets.

La peau de mon visage se tend, je ressens le stress de la matière, quelques minutes plus tard, ce sont des points énergétiques qui se réveillent. Auparavant, si le stress n’était pas conscientisé, à cet instant, il l’est ! L’hématome à ma jambe gauche lui aussi, me rappelle qu’il est toujours la. Et ceci pendant quelques minutes. J’en profite pour faire un travail psychique afin d’aider la matière à se libérer de certaines énergies morbides que l’on accumule avec le stress de notre quotidien.

Après un quart d’heure, une respiration basse, par le ventre, se met en place. Mon corps à son tour est relaxé; il se met à respirer et de la, une énergie froide monte dans mes jambes et le long de mes bras. Nous voilà débarrassés de certaines énergies négatives et une envie de participer à la vie nous transporte, mon corps et moi. J’ouvre les yeux.

Cela fait à présent une demi-heure. Nous nous sommes baignés dans l’Esprit du Sel de l’Himalaya et nous gardons en nous cette fréquence. Ainsi, nous pourrons communiquer à nouveau sans être obligés d’aller dans cette Grotte de Sel. Le premier contact a été fait et tout est bien.

Lætitia