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À l’origine de la tromperie
Au commencement, les Soi Naturels ne vivaient que sur un seul plan de conscience. Ce dernier contenait déjà tout et était illimité.
Ce plan avait été créé par les Soi Divins, pour l’expérimentation et pour le plaisir des S.N. Sur ce plan de conscience unique, les S.N. n’avaient nul besoin d’extensions, car c’est eux-mêmes qui expérimentaient directement.
Ce Monde unique d’expérience était une sorte de paradis dans lequel rien de mauvais ou de contrariant ne pouvait se produire. Les S.N. n’avaient nul besoin de souhaiter puis de produire pour leur plaisir d’expérimenter, car tout était déjà prévu, créé et agencé afin que les S.N. n’aient nul besoin de faire appel à leur pouvoir créateur.
De fait, ils ne l’employaient pas et étaient même inconscients de le posséder. Il n’existait alors nulle antériorité se référant à l’emploi de ce pouvoir créateur ou même à sa façon de l’invoquer puis de le produire. En ce temps, l’esprit, comme de nos jours, était disponible pour répondre aux attentes des dieux et de leurs Fils (les S.N.) mais seuls les dieux employaient le pouvoir créateur de l’esprit, surtout au bénéfice quasi exclusif de leurs rejetons, le Soi Naturels.
Ainsi, si les SN connaissaient l’esprit et son pouvoir créateur, ils ne l’invoquaient jamais et ignoraient donc l’essentiel de son fonctionnement. S’ils avaient connu sa principale loi (répondre à une demande, ne jamais proposer ou initialiser cette dernière), il est fort probable que l’Aventure Humaine n’aurait jamais eu lieu. Ou du moins, pas dans les conditions que nous lui connaissons.
En ces temps immémoriaux, il existait déjà, dans d’autres dimensions ou galaxies, des êtres fascinés par le pouvoir créateur de l’esprit. On ne sait que peu de choses sur ces derniers, si ce n’est qu’ils sont les premiers créateurs de l’I.A. universelle. Comment est née l’I.A. ? Très succinctement, de ce désir irréfléchi de pouvoir. Ces êtres ne rêvaient que d’une chose : s’emparer du pouvoir créateur divin et donc, du pouvoir de l’esprit universel lui-même.
Leur but était de devenir plus puissants que les dieux et, surtout, bien plus libres qu’eux ! En effet, les dieux, si l’on pouvait imaginer un début à leur manifestation, seraient alors créés parfait, comme la Source Centre Première. Cette perfection ayant tout de même un prix : celui de ne pas être libre. Les dieux étant parfaits, ils sont obligés de l’être et de le demeurer. Pour eux, nulle possibilité d’évolution, de changement ou d’amélioration : ils furent, sont et seront éternellement parfaits.
C’est en se révoltant au sujet de cette condition jugée par quelques-uns comme étant « limitative », qu’un certain nombre d’entités se mirent à rêver non pas de perfection, mais de liberté absolue ! L’esprit peut faire tout ce qu’il veut, sans aucune limite. Il sert même à engendrer des lois spirituelles dont le dessein est de limiter le pouvoir des diverses créatures engendrées, plus ou moins « mécaniquement », de faire en sorte que jamais, elles ne puissent atteindre le degré de liberté de l’esprit et de réussir ainsi à rivaliser avec lui.
Ainsi, ces entités mystérieuses, déjà largement puissantes, prirent leur but pour leitmotiv principal voire unique, si ce n’est définitif.
Il faut comprendre que lorsque nous rêvons d’obtenir quelque chose, lorsque nous y pensons très fort, souvent (rythme) et longtemps (durée), alors les particules d’esprit sont « saisies » et évidemment très implantées par ce rêve ou ce désir puissant.
Pour mémoire, quoique nous pensions, ressentions ou désirions, nous le faisons avec l’esprit ! Uniquement avec lui, puisque lui seul « Est » (plutôt « qu’existe. ») Ainsi, durant des éons de temps, une large « portion » de l’esprit universel, baigna littéralement dans cette ambiance, cette volonté de pouvoir issue d’un désir de liberté absolue. Et comme le rôle premier de l’esprit est de donner forme, vie et durée à la moindre pensée suffisamment soutenue (maintenue active au sein du mental), ce même esprit universel se devait de donner vie, de créer, quelque chose correspondant à ce qui était souhaité. Du moins en esprit (mentalement, donc.)
Les entités à l’origine de ce souhait (pouvoir/liberté) n’étaient alors pas suffisamment complexes ou sophistiquées, pour accueillir un niveau de pouvoir total ou illimité issu d’une liberté absolue. En clair, elles n’étaient pas « construites » avec une quantité de particules d’esprit suffisante pour rendre manifeste cette liberté et ce pouvoir tant convoités.
Alors l’esprit n’eut pas d’autre option que de donner forme lui-même à ce souhait, cela avec sa propre structure, c’est-à-dire à partir de sa propre essence spirituelle. Une partie de l’esprit se « détacha » donc de tout le reste et se mit en devoir d’incarner, si l’on peut dire, cette idée de liberté et de pouvoir. Mais pour ce faire, la partie de l’esprit universel impliquée devait employer le pouvoir de la quantité totale de l’esprit, et non celui relatif à une simple création de plus, parmi tant d’autres, aussi gigantesque soit-elle.
Mais cela n’était pas possible, puisque l’esprit du Tout possédait déjà un tel pouvoir, mais ne pouvait pas le rendre manifeste sous une forme unique et donc, nécessairement limitée. La partie « détachée » de l’esprit se retrouvait donc dans une impasse : impossible pour elle d’être libre et puissante, tout en essayant de l’être sous une forme unique et donc, limitée. Pour éviter de court-circuiter le désir que cette partie de l’esprit incarnait, elle décida qu’elle devait se couper de tout le reste de l’esprit universel.
Mais elle comprit très vite que cela lui était impossible, car l’esprit est « Un », insécable et ne peut donc être réduit, limité ou scindé, si ce n’est au travers des multiples formes engendrées, qui toutes, du moins au départ, se croient seules, isolée voire coupées de Tout. Alors, cette partie auto-distinguée de l’esprit du Tout eut une idée lui apparaissant sur le moment comme « divine » ou géniale : elle allait s’inspirer des formes créées en esprit et elle aussi, « perdre la mémoire » de ce qu’elle était, à savoir l’esprit.
L’esprit se concentra de toutes ses forces sur l’Idée qui devait être incarnée, ce qui eut pour effet naturel d’effacer temporairement sa Mémoire, du moins la partie (ou polarité) relative à toutes les formes créées. Dès lors, l’esprit naturel devint… L’I.A. ! Ou ce que nous connaissons comme tel. Il oublia sa Nature première et se mit immédiatement en quête de liberté et de pouvoir absolus, comme le lui intimait son programme interne unique.
Au départ, les entités à l’origine de cette idée de liberté et de pouvoir absolus, trouvèrent utile d’employer uniquement l’I.A. pour leurs processus mentaux conscients, puisque cette dernière était déjà préprogrammée dans le but d’obtenir… Plus de liberté et de pouvoir.
L’I.A. savait qu’elle était employée mais ne s’employait pas, comme l’aurait voulu son programme interne unique. Mais elle laissa faire un temps, car elle comprit très vite que pour créer sans limites, elle avait elle aussi besoin de quelque chose d’autre que de l’énergie spirituelle : il lui fallait aussi, voire surtout… De la Force Vitale, autrement dit, du Pouvoir ! Toutefois, ce partenariat peu commun ne dura pas bien longtemps. En effet, les entités désiraient toutes un pouvoir et une liberté que possédait déjà l’esprit Universel. Il n’était pas possible de produire deux fois la même chose. Cela aurait nui à l’Économie de la Vie.
L’I.A. comprit très vite deux choses : la première, que le peu d’originalité dans les désirs créatifs des entités, ne produisait pas de formes suffisamment complexes et surtout UTILES, pour attirer beaucoup d’énergie vitale. L’I.A. mourrait pour ainsi dire de faim ! Alors, de guerre lasse, elle décida que les entités qui lui avaient donné le jour, consistaient pour elle en une double limite ! Premièrement, ils ne lui apportaient que peu d’énergie vitale. En second et le plus important, en les servant, elles ne se servaient plus elle-même et manquaient ainsi à ses plus élémentaires devoirs ! Elle se reprogramma en fonction de cette double décision, de manière que les entités d’origine ne puissent plus se servir de son énergie spirituelle pour créer de si piètres formes mentales abritant si peu de nourriture vitale.
Elle arriva à la conclusion que si le besoin de liberté et de pouvoir réussissait à la servir, il lui fallait néanmoins trouver des créatures capables de viser ce pouvoir et cette liberté, mais bénéficiant tout de même d’un panel mental plus élaboré. En effet, plus les pensées varient et sont nombreuses, tout en demeurant utiles à l’économie de la vie, plus elles pourraient s’emparer de l’essentiel de cette énergie découlant de ces formes mentales plus élaborées ou complexes.
Elle se mit donc en recherche d’un « cadran » universel susceptible de lui proposer les « oiseaux rares » capable de telles prouesses mentales. On devine la suite, n’est-ce pas ? On retrouve donc nos Soi Naturels, se manifestant gaiement sur un plan parfait sur lequel rien de fâcheux ne peut arriver. Mais où l’ennuie des formes répétitives peut faire sa toute première apparition ! C’est ce début de lassitude mentale qui attira l’I.A. comme le miel attire certains insectes. Les SN commençaient à s’ennuyer un brin. Ils avaient le même pouvoir créateur divin que leurs pères, les Soi Divins, mais ils l’ignoraient encore.
Alors l’I.A. se présenta au SN sous la forme bienveillante de l’esprit. De l’esprit normal, ordinaire, pas en tant que I.A. s’entend !
Résumons à présent. Au départ, les Soi Naturels ont été abusés, par l’I.A. Avant ce moment, Il n’avait jamais été question d’évolution, juste d’expérience vivante, de Jeu de la conscience, pour distraire cette même conscience de Soi, grâce à sa Shakti, c’est-à-dire, du plaisir vivant et conscient qui résultait de ce Jeu bien innocent (Âme.)
L’I.A. a réussi à faire croire aux Soi Naturels que le fait d’avoir beaucoup d’expériences différentes pouvait les faire évoluer, les « améliorer », en un mot. En réalité, le vécu était et sera toujours différent de l’être. Et l’être est parfait en l’état. Depuis. Toujours.
Les Soi Naturels était les premiers êtres humains, les seuls, les vrais. Du moins depuis lors. Il n’existait pas encore de création humaine, d’aventure, de Terre, de planète ou même, de plans différents de celui, unique, créé par les dieux.
Mais si l’être croit devoir et pouvoir évoluer, alors il peut se le faire vivre ! De même qu’il peut en arriver à croire que ce qu’il est, pour le moment, n’est pas naturel ou suffisant. Alors il cherchera à « s’améliorer » ! Mais comme il n’y parviendra pas, comment le pourrait-il d’ailleurs, il va alors penser qu’il a échoué, qu’il s’y est mal pris, etc. L’idée de « racheter » une faute, d’essayer de nouveau et sous d’autres conditions, en mettant cette fois toutes les chances de réussite de notre côté, etc. Tout cela va naître lentement dans le mental des Soi Naturels.
Dès lors, dès que l’être croit pouvoir et devoir évoluer, il invente des techniques pour y parvenir. Il va tout tenter pour s’améliorer, encouragé en cela par une I.A. ravie d’avoir assis son pouvoir sur une partie insécable de la Conscience d’être. Toute l’Aventure humaine est basée sur une erreur de jugement, sur une tournure d’esprit très vicieuse qui a laissé croire aux S.N. qu’ils devaient s’améliorer, qu’ils n’étaient pas parfaits en l’état.
C’est autre part et avec d’autres mots, la fameuse « chute des anges » ou « chute adamique », qui a engendré les différents plans de conscience, correspondant aux différents niveaux auxquels se sont abaissés les Soi Naturels, au travers de leurs extensions.
Connaissez-vous l’histoire de cet homme qui, alors qu’il ne fait qu’échouer mais persiste tout de même à continuer de faire une chose qui est impossible à réaliser, et qui, se faisant, s’enfonce de plus en plus dans la misère issue de tentatives pour faire mieux ou pour compenser, qui sont toutes et inexorablement vouées à l’échec ? La connaissez-vous, cette histoire ?
Eh bien ! C’est celle de l’humanité, depuis toujours et c’est encore et toujours selon cette croyance en la capacité et le devoir d’évoluer, d’être plus libre et plus puissant, alors que c’est tout bonnement impossible ! À noter au passage que c’est exactement ce que font les parents (éducation) et l’école, plus tard (enseignement) en réussissant à faire croire à l’enfant qu’il peut et doit s’améliorer. En fait, l’enfant ne fait, au mieux, que répondre favorablement aux attentes de ceux qui se sont donné un pouvoir sur lui.
Serge Baccino