Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Naissance, vie et mort (extrait)

Dans l’un de ses écrits, John Butler Burke, philosophe et mystique, s’inter­roge sur les origines mystiques de l’homme et sur ce qu’il advient de lui après la mort. Voici un extrait significatif de ses écrits à ce sujet. Les passages soulignés de gras sont de mon fait et ont pour espoir d’attirer l’attention des plus instruits de ces choses, sur les connaissances cachées de ce philosophe au savoir discret.

« Si mes conceptions sont exactes, les premiers éléments de la vie ont donc pour origine la putréfaction vitale de la poussière, et il est ainsi vraisemblable que, provenant de la poussière de la terre, à la poussière ils retourneront. Et la science, dans le triste coin qu’elle occupe dans l’univers de la connaissance, peut une fois de plus proclamer que tout n ‘est en réalité que poussière et cendres !

Et pourtant, ne sachant pas ce que sont la poussière et les cendres, et en admettant que les atomes et les électrons ne sont que des éléments de conscience, pourquoi alors nous opposer à ce que nous retournions une fois de plus à cette Conscience dans laquelle et de laquelle nous aussi tirons notre origine, à cet Océan de Conscience qui est le berceau de notre naissance et dans lequel nous vivons, nous mouvons et avons notre être ?

Que ce grand Océan est conscient de lui-même, nous pouvons le supposer ; mais notre profonde conviction est que, dans cette Soi-Conscience, seule son Unité existe en tant que Réalité. A la question de savoir si nous aussi, mystérieuses unités que nous sommes, conserverons la conscience de nous-mêmes dans ce grand Océan, indépendamment du temps, la science, là encore, ne peut répondre.

Beaucoup d’entre nous répondront affirmativement. Non pas parce qu ‘ils le pensent, mais parce qu ‘ils sentent qu ‘il doit en être ainsi. La réponse classique est la même que celle que Platon eut à formuler il y a plus de 2500 ans, bien qu ‘il n ‘ait pu se laisser aveugler par son insuffisance :

« Si la bonté et l’amour, comme la vérité, sont des réalités, quoi que puissent être en réalité les atomes, celui qui fait ses délices de la vertu doit être heureux et en har­monie avec la totalité des choses ».

C’est dans la corrélation des phénomènes vi­taux que cette unité et cette pluralité sont immédiatement pressenties comme un tout continu. »

 

JOHN BUTLER BURKE

Sur le soleil

« Le fait est que ce que vous appelez le « soleil » est simplement la réflexion de l’énorme « magasin » de notre système où toutes ses forces sont générées et conservées. Le soleil étant le coeur et le cerveau de notre Univers pygmée, nous pourrions comparer ses « facules » (ces millions de petits corps intensément bril­lants dont est faite la surface du soleil, en dehors des taches) aux corpuscules sanguins de ce luminaire, quoique certaines d’entre elles soient, comme la Science l’a correctement supposé, aussi grandes que l’Europe. Ces corpuscules sanguins sont la matière électrique et magnétique dans ses sixième et septième états…

Lettres des MahatmasLa seule grande vérité formulée par Siemens est que l’espace interstel­laire est rempli de matière très raréfiée, telle qu’il peut y en avoir dans les tubes à vide et qui s’étend de planète à planète et d’étoile à étoile. Mais cette vérité est sans action sur les faits principaux. Le soleil donne tout et ne reçoit rien en échange de son système. Rien qui vienne de l’extérieur de son propre système ne peut l’atteindre sous la forme d’une matière aussi grossière que des « gaz raré­fiés « .

Chaque parcelle de matière, dans tous ses sept états, est nécessaire à la vi­talité des systèmes divers et innombrables, mondes en formation, soleils s’éveillant de nouveau à la vie. La théorie toute récente de l’énergie radiante montrant que dans la nature il n’existe, à proprement parler, rien que l’on puisse appeler lumière chimique ou rayon calorique, est la seule approximativement correcte.

Car, en vérité une seule chose existe : l’énergie radiante qui est inépuisa­ble et ne connaît ni augmentation ni diminution et qui, jusqu’à la fin du Manvantara Solaire, continuera son travail d’auto-génération. L’absorption des Forces Solaires par la Terre est énorme. Cependant il est ou il peut être démontré que la Terre reçoit à peine 25 % du pouvoir chimique des rayons solaires, car ceux-ci éprouvent une perte de 75 % durant leur passage vertical à travers l’atmosphère depuis le moment où ils atteignent la limite extérieure de « l’océan aérien ».

Et même ces rayons, nous dit-on, perdent environ 20 % de leur pouvoir lumineux et calorique. Avec une telle perte, que doit donc être la force de récupération de no­tre Père-Mère Soleil ? Oui, appelez cela « Énergie Radiante  » si vous voulez : nous l’appelons la Vie, la vie pénétrant tout et omniprésente, toujours à l’œuvre dans son grand laboratoire : le Soleil. »

 

LES LETTRES DES MAHATMAS  par A.P. Sinnet (19ème siècle)

Création

Note technique : Dans ce texte ancien, le mot Grec « Noùs » se prononce « Naoz » avec l’accent sur le « ao ». Le Noùs est la somme, ce qui contient les deux grands pouvoirs opposés et complémentaires de l’univers, à savoir l’esprit créateur de toutes choses et la Force vitale capable d’animer et de rendre vivantes toutes choses, du moins, celles assez complexes pour manifester la vie voire la conscience (comme dans les formes animales et humaines, donc.)

 

« Et lorsque le Noùs commença à mettre les choses en mouvement, une sé­paration s’établit entre elles, et tout ce qui était en mouvement connut cette sépa­ration. Et au fur et à mesure que les choses furent mises en mouvement et séparées, la révolution qu’elles subissaient les séparait encore davantage.

Le dense et l’humide, le froid et les ténèbres, s’assemblèrent là où est maintenant la Terre, alors que le subtil et le chaud, le sec et la lumière, s’en furent vers les plus lointaines parties de l’Éther.

 

AnaxagoreAu fur et à mesure que ces principes se sont séparés, la terre s’est solidi­fiée, car la brume se sépara de l’eau, et de l’eau la terre se sépara aussi. Les pierres de la terre se solidifièrent par le froid et elles furent précipitées au-dehors, plus encore que l’eau.Et le pouvoir du Noùs s’étendit sur tout ce qui est et pénétra toutes choses. Il est dans la masse qui entoure le monde, dans les choses qui ont été séparées et dans celles qui se séparent.

Et ce n’est pas avec une hachette que les choses qui sont dans ce monde sont ainsi divisées ou séparées les unes des autres, pas plus que le chaud du froid et le froid du chaud. Et quand les choses sont ainsi distinguées les unes des au­tres, nous devons savoir que les unes ne sont pas supérieures aux autres, car il ne leur est pas possible d’être plus que le Tout, et toutes sont toujours égales. »

 

ANAXAGORE (500-428 avant J.-C.)

La vie (extrait)

Cet extrait provient des œuvres de Sir Oliver Lodge, physicien et mystique très érudit du vingtième siècle.

« En premier lieu, nous avons le continuum absolu qu’est l’Éther. Puis nous y découvrons de petits grains spéciaux, les électrons, les protons et les neutrons. Ceux-ci se combinent ou se groupent pour former les atomes de matière. Vien­nent ensuite les molécules chimiques. Et ces molécules s’assemblent et deviennent les corps visibles dont nos sens prennent conscience et qui nous sont à tel point familiers que nous en oublions les merveilles qui sont à leur base. Les masses vi­sibles et tangibles s’agglomèrent ensuite, par la force de la gravitation, en pla­nètes et en soleils.

Et les soleils sont si immenses, la bousculade de leurs atomes est si intense, qu’il en émane une puissante et continuelle radiation dans l’Éther qui, atteignant les planètes, y entretient la chaleur et donne lieu aux divers pro­cessus de végétation.

Sous l’action de cette radiation, les agrégats moléculaires ne se limitent pas à la formation de la matière inorganique. Ils commencent à se grouper en des structures encore plus complexes qui deviennent cette sorte de matière connue sous le nom de protoplasme. Et alors, d’une façon mystérieuse, tout au moins dans l’état actuel de nos connaissances, se produit un nouveau phénomène : le protoplasme commence à se mouvoir par lui-même, pour ainsi dire, non pas sous l’action de forces extérieures, mais en manifestant sa propre énergie.

Il se meut lentement, assimilant d’autres matériaux, échafaudant avec eux sa propre struc­ture, non pas comme le font les cristaux, qui dépendent du type de « nourriture » qui leur est fournie, mais en utilisant toutes sortes de substances nutritives et en élaborant toujours sa structure caractéristique et bien définie.

Ce mystérieux phénomène, qui apparaît lorsque les molécules organiques ont atteint une complexité suffisante et qu ‘elles sont stimulées par les radiations éthériques reçues du soleil et d’autres corps célestes, est appelé « Vie », aussi bien pour les espèces inférieures du règne végétal que pour celles déjà supérieures du règne animal.

Et la vie animale peut non seulement assimiler la nourriture et croître, mais aussi, lorsqu ‘elle a atteint un développement suffisant, elle se divise en deux, puis de nouveau en deux, s’accroissant ainsi en nombre. Nous voyons là le commencement de ce qui est appelé reproduction, qui se développe de nouveau en des formes nombreuses et très variées. »

 

Sir Oliver Lodge (1851-1940)

Le mystère de la vie et de la mort (extrait)

L’extrait ci-dessous est extraite d’un ou­vrage intitulé «Le mystère de la vie et de la mort». Cet extrait donne une idée pré­cise sur la manière dont les Egyptiens de l’Antiquité concevaient la mort. De plus, il fait allusion au fait que cette conception ne leur était pas propre, mais qu’elle était commune aux sages de l’Inde, ce qui prouve qu’un lien a toujours existé entre les grandes traditions philosophiques et mystiques.

 

« De tout ce qui précède, le lecteur peut comprendre que la conception égyptienne sur la mort était bien établie. Elle n ‘était pour eux qu ‘un changement périodique, une transformation rythmée dans l’éternel cycle de la vie. Il est inté­ressant de faire ici le rapprochement avec les idées sur la mort d’Apollonius de Tyane dans l’une de ses lettres à Valérius :

« Les choses ne meurent qu’en apparence, disait l’un des plus grands phi­losophes qui fut initié dans les antiques sanctuaires ; de même, les choses ne naissent qu’en apparence. Lorsqu’une chose passe de l’état d’essence à l’état de nature, nous appelons cela la naissance ; et nous appelons mort le retour de l’état de nature à l’état d’essence. En réalité, une chose n’est jamais ni créée ni détruite ; elle ne fait que devenir visible ou devenir invisible. Dans le premier cas, la cause réside dans la densité de la matière, et dans le second cas, elle réside dans la ténuité de l’essence qui demeure toujours la même, ne différant que par sa condition de mouvement ou de repos… Les modifications des êtres vi­sibles n ‘appartiennent en réalité pas à ces êtres individuellement, mais toute modification appartient à l’Être universel unique. Et qu’appellerions-nous la rai­son de tous ces phénomènes sinon l’essence primordiale qui, indubitablement, provoque et détermine, et devient tout en toutes choses. »

Cette déclaration d’Apollonius de Tyane, le grand philosophe grec qui fut disciple de Pythagore, exprime l’essence des idées de l’école néo-pythagori­cienne. L’enseignement de Pythagore lui-même, aussi bien que celui d’Apollo­nius de Tyane, avait sa source dans les temples égyptiens. En même temps, Apollonius connaissait les dogmes brahmaniques. Nous avons la preuve qu’il avait séjourné longtemps en Inde, où il avait étudié la sagesse des brahmanes. Ces deux branches distinctes de la Connaissance antique (l’égyptienne et l’in­dienne) sont parentes, leurs enseignements identiques en leur essence, ne diffé­rant que par leur présentation, caractéristiques, respectivement, de chacune des deux races. »

 

ENEL (1883-1963)

Des écoles (extrait)

Khrishnamurti est l’auteur d’un livre remarquable intitulé Réponses sur l’éduca­tion. Les propos de ce grand pédagogue illus­trent parfaitement le but que devrait poursuivre tout enseignement scolaire.

 

Krishnamurti3« Notre intention, dans des endroits comme Rishi Valley dans le Sud, et Rajghat dans le Nord, c’est de créer un environnement, un climat propice à l’apparition, si pos­sible, d’un être humain nouveau. Connaissez-vous l’histoire de ces écoles ? Elles fonc­tionnent depuis trente ans et plus. Leur but, leur raison d’être, est d’équiper l’enfant d’une formation technique excellente, lui permettant d’agir avec netteté et efficacité dans le monde moderne et, bien plus important encore, de créer autour de lui le climat juste, lui permettant de se développer intégralement, comme un être humain complet.

C’est dire qu’il faut lui offrir la chance de s’épanouir dans le bien, de façon qu’il s’éta­blisse une harmonie dans sa relation avec les gens, les choses et les idées, avec la tota­lité de la vie. Vivre, c ‘est être en relation. Il n’y a de relation juste avec rien, s’il n ‘existe pas un sentiment de la beauté, une réponse de la sensibilité à la nature, à la musique, à l’art, un sens esthétique hautement développé. Il me semble assez évident que l’éduca­tion fondée sur la compétitivité et l’orientation ainsi donnée au développement de l’étu­diant sont très destructeurs.

 

 

Krishnamurti4Je ne sais pas jusqu ‘à quel point on a saisi profondément la portée de cette vérité, mais si c’est le cas, quelle est maintenant l’éducation juste ? Je crois qu ‘il est très clair que le modèle que nous suivons actuellement et auquel nous donnons le nom d’éducation, c’est-à-dire un conformisme à la société, est terriblement destructif. Par ses activités basées sur l’ambition, il est frustrant à l’extrême. Ce que nous avons considéré jusqu ‘ici, et en Occident et en Orient, comme un développement au sein de ce processus, c’est la culture. Or, telle qu’elle est, la culture est en fait une invitation inévitable à la souffrance. Percevoir cette vérité-là est essentiel.

Je ne sais pas si vous vous êtes jamais demandé ce qu ‘est un esprit bien fait ? Est-ce un esprit qui est capable de retenir ce qu’il lit et qui fonctionne à partir de sa mémo­risation ? C’est une chose que le cerveau électronique fait merveilleusement bien. Il solutionne à une rapidité étonnante certains des problèmes mathématiques les plus compliqués. A ce qu ‘on m’a dit, il fonctionne de la même façon que le cerveau humain accomplissant tous les calculs que l’on désire. Est-ce un esprit bien fait celui qui répète comme un gramophone ce qu’on lui a inculqué ?

 

Krishnamurti5Mais c’est bien là notre éducation, n ‘est-ce pas ? Un élève apprend des faits, des dates, dans le but de les répéter une fois par an, quand il passe des examens. Peut-on dire que c’est en cela que consiste la cul­ture d’un esprit bien fait ? Si l’enfant sent que vous vous occupez vraiment de lui, que vous êtes pour lui plein de sollicitude, qu ‘il est complètement tranquille avec vous, en complète sécurité avec vous, qu’il n’a pas peur de vous, alors il vous respecte et il vous écoute parce qu ‘il a en vous une confiance entière. Il est alors en paix avec ce que vous lui dites. Donc, ouvrez-lui la porte qui lui permettra d’être sans peur. »

 

KRISHNAMURTI (1895-1986)