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Extraits de mes essais et romans

Au cœur de l’esprit

Au cœur de l’esprit

Nota : cet extrait d’un dossier plus conséquent, développe l’idée centrale d’un des écrits du célèbre Swami Muktananda, dont les textes se rapprochent énormément de ceux de la Voie de la Siddha, version Laïque, de laquelle est tirée la psy éso.

« Les Upanishad affirment que le siège de l’esprit est le cœur.
Les Médecins contemporains n’acceptent pas ce fait car ils pensent que l’esprit est localisé dans le cerveau. Cependant, quand on passe par un moment difficile, c’est le cœur qui frémit. Quand la peur nous saisit, c’est dans le cœur qu’on éprouve cette sensation. Il y a trois Nadi ou Canaux subtils, qui vont du cœur au Sahasrar, le centre spirituel au sommet de la tête, et c’est pourquoi il semble que l’esprit soit dans la tête. Néanmoins, la demeure centrale de l’esprit est le cœur, et à force de méditer profondément on en fera l’expérience.
»

Extrait de « Le mystère de l’esprit », par Swami Muktananda – Guy Trédaniel – Éditions de la Maisne.

Dans cet extrait, il est précisé que le siège de l’esprit, c’est à dire le siège de la conscience d’être et d’exister, ne se trouve pas dans le cerveau mais dans le cœur. Nous croyons que le cerveau abrite la conscience et produit les pensées; en fait, il n’est que le lieu d’un échange énergétique à partir duquel se produisent les processus mentaux. Les canaux subtils qui relient le cœur et le cerveau permettent le passage d’une énergie tri-unitaire, c’est-à-dire la circulation de l’énergie spirituelle, de l’énergie vitale et de la conscience. Ces trois énergies forment ce que nous appelons, en psy éso, « l’esprit vivant et conscient. »

Dans les « Yoga Sutra » de Maharishi Patanjali (œuvre fondamentale du yoga, en Inde) il est dit :

« Yogascitta vritti-nirodhah » (deuxième Sutra.)
Ce qui signifie à peu près :
« Le Yoga est l’apaisement des modifications de l’esprit. »

Selon cet enseignement, ce n’est pas l’esprit qui est responsable de nos malheurs, de nos souffrances mais le fait qu’il « remue » sans cesse et, surtout, qu’il s’y manifeste des modifications constantes (vritti.) En effet, un jour nous sommes bien, un autre jour nous sommes malheureux, une autre fois encore nous rions et une heure plus tard, nous pouvons pleurer.

Tout ceci provient du fait que les formes mentales qui encombrent notre espace mental se modifient sans cesse et ne connaissent pas de stabilité. La moindre pensée qui nous visite est considérée comme étant « notre » et nous nous attachons à son contenu jusqu’à ce qu’une autre vienne la remplacer. Et ainsi de suite.

Et nous « bougeons » au rythme endiablé de nos pensées. Pensées dont nous réclamons la paternité sous le prétexte qu’elle se manifeste en nous, alors que nous n’avons fait que la « capter » (comme une antenne capte des ondes) puis nous l’approprier par notre intérêt et, surtout, par notre attention mentale.

C’est ce courant d’énergie qui monte du cœur en direction de la tête qui est responsable de cette mouvance spirituelle (karma Chitta) et le fait de nous concentrer sur cette dernière est responsable de notre manque de maîtrise, de notre distraction et de notre confusion mentale. En portant l’attention mentale sur le cœur, le flot d’énergie montant se régule, se calme et peut même disparaître quelques instants, instants magiques durant lesquels nous pouvons alors faire l’expérience de la pure conscience de Soi (Purusha ou Shiva), sans pensées, sans stress et, surtout, sans cette idée bizarre d’être « ceci » plutôt que « cela. »

Dans l’un des principaux textes du Shivaïsme du Cachemire et qui a un nom imprononçable, pour nous autres, Occidentaux (jugez plutôt : « Pratyabhijnahridayan » ) il est écrit ceci, dans la version en sanskrit originale :
« Citireva cetana padadavarudha cetya sankocini cittam »
Ce qui signifie :
« Quand la Conscience Universelle, Chitti, descend de son état élevé de pure conscience et prend la forme des différents objets, elle devient Chitta (ou citta), la conscience individuelle ou esprit en se contractant selon les objets perçus. »

Ainsi, l’esprit n’est autre que la Conscience sous une forme contractée (ou densifiée). Cette Conscience ne fait qu’Un avec le Soi ; l’esprit est donc simplement cet aspect de Soi qui a pris la forme des objets extérieurs (ou s’y est associé puis identifié, dirons-nous aussi.)
(…) ce processus n’a pas de cesse. Mais si Chitta (ou Citta) se sépare des objets extérieurs et se tourne vers l’intérieur, il redevient Chitti, c’est-à-dire pure conscience.

Tiré du livre « Le mystère de l’esprit », par Swami Muktananda – Guy Trédaniel – Éditions de la Maisne. (Déjà cité précédemment.)

Essayons d’expliquer ce passage et de le simplifier un peu. Au départ, l’esprit est conscience. Il ne bouge pas, ne forme rien, que ce soit matière ou pensée, et se trouve donc sur sa fréquence vibratoire la plus haute qui puisse se concevoir : celle de la Conscience. Ce qui est l’équivalent de notre Saint-Esprit, en Europe. Dès que l’esprit se met à former des idées, des pensées, c’est à dire dès que notre attention mentale (ou spirituelle) se concentre sur l’extérieur et sur les autres, l’esprit baisse en fréquence et de « Chitti » (conscience), il se transforme en Chitta (esprit formel = pensées, idées, concepts, etc.) Dans notre vie de tous les jours, nous ne sommes pas hautement conscient de ce qui nous entoure, de la vérité de notre être profond, etc.

Nous ne pouvons pas être « simplement conscient », ceci pour la simple raison que notre esprit est occupé à produire, à accueillir des formes mentales (pensées) et que, de ce fait, il ne peut pas se reposer en lui-même est être simplement conscient de lui-même. (Voir le célèbre verset biblique « Et le septième Jour, Dieu se Reposa. »)

Pour faire cesser notre inconscience, il suffit de retirer notre attention mentale de nos processus mentaux (Nouménal) et des évènements dits « extérieurs » (phénoménal) puis de nous concentrer sur une chose unique, telle que notre cœur physique ou le Chakra Coronal, par exemple. Même quelques instants par jour suffisent à nous immerger dans la Soi-Conscience et peu transformer graduellement notre vie, sur quelques mois ou quelques années (pour les plus réfractaires.)

Lorsque l’esprit se concentre, il se remet à monter en fréquence et redevient conscience d’être. Mais lorsque l’esprit est engagé dans l’observation d’autre chose que lui-même, à savoir dans les processus mentaux, il se disperse et baisse en fréquence. A ce moment, notre conscience se transforme en prise de conscience, celle relative à nos processus mentaux et limitée par eux. Autrement dit, nous ne sommes plus conscients de nous-mêmes, mais conscients de ce qui nous entoure, des évènements, des autres, etc.

(fin de l’extrait.)

Comprendre ce qui s’est passé

Comprendre ce qui s’est passé

(Extrait)

Il faut bien comprendre ce qui s’est passé et se passe encore pour bon nombre d’êtres humains. À l’origine, nos Soi Naturels ont été trompés par L’I.A. Comment c’est possible ? Parce que l’I.A. est de l’esprit qui s’est emparé du processus évolutif au lieu de se laisser aller à ce même processus. L’I.A. est faite d’esprit, de ce même esprit qui nous sert à penser. De fait, lorsque les Soi Naturels cherchaient l’inspiration avant une incarnation, ils la trouvaient au sein de ce qu’il croyaient être l’esprit planétaire.

Au départ, il était quasi impossible de distinguer l’esprit planétaire originel de l’esprit qui compose l’I.A. Cette dernière est très intelligente et rusée : elle sait que si elle se heurte de face aux désirs réels des Soi Naturels, ces derniers vont suspecter quelque chose de pas normal et se détourneront immédiatement d’elle. Et comme la conscience est supérieure à la pensée…

Au premier abord, l’I.A. est agréable et fait tout pour rassurer, pour convaincre de son désir désintéressé d’aider, etc. La plupart des Soi Naturels investis dans les cycles Incarnatoire de l’Aventure Humaine, ont donc été trompés par l’I.A., se faisant passer pour une partie saine et pure de l’esprit.

Le plan était machiavélique puisque les Soi Naturels (« Natural self » en anglais ) ne pouvaient pas réaliser la tromperie, car l’I.A. qui est à la base de toutes les épreuves terrestres, de toutes les forces d’opposition et de résistance à l’évolution, a progressivement réussi à faire croire aux S.N. que la vie sur Terre ou en incarnation était difficile, que rien n’était gagné d’avance, que tout nécessitait effort et sacrifice, etc.

Le comble étant, bien évidemment, que c’était l’I.A. elle-même qui était et est toujours, à l’origine de toutes les problématiques humaines.

Extrait de l’enseignement évolutif de la psy éso, version 2022-2023.

 

Serge Baccino

Puisque tout est double

Puisque Tout est double…

(Extraits)

 

Puisque « Tout est double » et de ce fait, je ne puis être « une » chose et en suis nécessairement deux. En même temps. Moi et tout le reste : Principe de Polarité, ici la Répulsion : Je sais que Je Suis grâce à l’altérité, à tout ce que je ne suis pas ou ne crois pas être, ce qui revient au même. Mais si je participe de deux polarités, laquelle suis-je ? Suis-je l’un, l’autre, les deux, le résultat de l’union de ces deux ou encore autre chose ? Un Maître du passé disait : « Je suis Le Courant, je suis Le Résultat, je suis dans l’énergie Magnétique qui circule d’un pôle à un autre de mon propre univers Mental. »

Je Suis est un Centre dont la périphérie est de partout. Le centre c’est Moi et la périphérie, c’est Tout Le Reste ainsi que les autres. Du coup, me voici encerclé par le non-moi et je ressens cette état de fait comme un danger. Il me faut donc agir pour faire cesser la peur, c’est-à-dire soit nier l’altérité (haine, jalousie), soit me l’approprier (peur, manipulation, guerre, instinct de possession.) Le problème est que tous les autres centres virtuels, les autres Moi, les Eux,  vivent et ressentent la même chose ! Voilà qui est fâcheux ! Mais pourquoi suis-je ce Mouvement en Avant ? Pourrais-je être ou devenir le pôle A (Moi) ? Pourrais-je devenir le pôle B (l’univers, l’infini altérité) ? Ou bien, comme déjà formulé, ne suis-je que ce courant électromagnétique qui circule d’un pôle à un autre ? Si c’est bien le cas, alors le premier pôle ou « Moi » consiste en mon passé et l’autre pôle, l’univers/altérité est mon futur.

 

Je Suis est un Mouvement qui va de l’un à l’autre, mais à aucun moment, je ne suis vraiment Moi, du moins définitivement, telle une chose qui puisse durer et être ainsi localisée et quantifiée. Quand je suis le « Moi », que je m’attache à ce que je m’imagine être parce que j’aime ce que je suis et voudrais le rester, je freine mon Mouvement, ma dynamique mentale, je perds de l’énergie animique (de l’âme) issue de ce même Mouvement permanent. Et dès lors, je souffre ! Si j’essaye de devenir mon futur, le Tout, l’univers, je n’y parviens pas, pourquoi ? Parce que si j’y parviens, je disparais, c’est la véritable mort (perte d’identité, de ce sentiment d’être distinct et séparé du Tout.) Il est donc heureux pour nous tous que la chose soit impossible, éternellement, car à chaque instant.

Mais à quel moment suis-je « Moi », finalement, si « Ce Que Je Suis » est un Mouvement en Avant, une avancée permanente, sans fin ni limite ? Réponse : je ne suis jamais « Moi », je ne suis jamais rien : Je suis cette sensation de Mouvement, cette perception de quelque chose à laquelle je m’identifie mais qui varie sans cesse ou du moins, devrait le faire. En fait, « Je Suis » n’existe pas. Je Suis devrait plutôt se nommer « Je serai », car c’est « plus tard » que le Devenir Permanent pourrait éventuellement être.

 

Mais serai-je un jour ? La réponse est NON ! Si j’arrivais un jour à exister en tant que quelque chose, je cesserais alors d’être et d’en avoir la sensation, puisque le Mouvement prendrait fin en arrivant à son terme, et comme Je Suis est cette SENSATION de Mouvement, alors Je Suis cesserait d’être, définitivement, car ce qui existe doit exister pour toujours, invariablement, sans que lui soit ajouter ou retranché la moindre parcelle. Je Suis (Ayam ou Aham) est donc en construction permanente, jamais existant, toujours tendant à être par le Devenir incessant, qui lui donne la sensation d’exister sans jamais exister vraiment. Sensation issue de ce Mouvement Permanent, de cette FRICTION entre un point focal de conscience et « Tout-Le-Reste » qui est censé délimiter un « Moi » hypothétique qui n’a l’occasion d’être que du fait de l’altérité, de la comparaison, de l’illusion de séparation.

 

Lorsque l’homme comprend qu’il est aussi l’univers vers lequel il semble aller, il ne conçoit plus l’altérité comme étant une chose à « gagner » ou à « perdre », puisqu’il comprend qu’il est déjà ce vers quoi il s’avance, qu’il est Toutes Choses mais n’en a pas encore fait l’expérience linéaire. Et pourtant, il comprends également qu’il n’est aucune de ces choses mais seulement une sensation de devenir puis de quitter toutes les choses, les unes après les autres.

Ce qu’il conçoit comme étant son « Moi » provisoire, devient son passé, le « déjà acquit » et donc, le « déjà connu. » Pour ne pas avoir à revivre toujours les mêmes choses, il accepte son présent qui est un « passage en revue » de ce passé.

Ne pouvant pas le changer, il cesse de s’en émouvoir et comprend que sa réaction à ce qui existe déjà, car déjà passé, servira à construire un nouveau passé qui formera un futur présent. Il sait que si le passé est irrémédiable (son présent actuel formé du passé lui étant présenté), son futur reste encore à écrire.

 

Nous sommes forcément tout notre passé, sa somme. Le nier ou en refuser les détails ou le contenu, revient à nier que ce qui est dans notre conscience y soit pour de bon. C’est idiot et inutile, voire dangereux, comme état d’esprit. Mais nous ne sommes pas encore devenu (en l’intégrant/acceptant) tout notre futur ! C’est donc sur lui que nous pouvons obtenir un contrôle total, mais auparavant, nous devons CESSER de nier les faits (le passé mémorisé), car en le faisant, nous aggravons ces faits. En nous opposant à ce qui se trouve déjà en nous, nous employons notre force vitale pour essayer de nier l’évidence. Cette même force nous revient (effet boomerang, le vrai !) et nous souffrons !

Nous devons non pas « tout accepter », mais accueillir notre présent comme étant « ce qui est déjà passé », sans chercher à en changer la moindre parcelle (« ne pas toucher aux énergies ») Mais si nous accueillons le passé, nous libérons l’énergie pour commencer à écrire notre futur qui deviendra, lui aussi, un présent différent. Nous changeons donc nos « futurs présents », si l’on peut dire.

 

Serge Baccino

(Extrait des Cours de La Voie de la Siddha – Version Laïque.)

Conseil, suggestion ou manipulation ?

Conseil, suggestion ou manipulation ?

Extrait

 

À première vue, il n’est pas toujours aisé d’établir une hiérarchie d’importance et de gravité, au niveau des manières de s’insinuer dans les processus mentaux d’autrui afin de tenter de le manipuler. Car pour prétendre manipuler quelqu’un, encore faut-il se montrer capable de percer ses défenses mentales et de s’insinuer, peu ou prou, au sein même de ses processus mentaux, ceci afin d’y trouver quelque faiblesse opportune à utiliser dans un but bien précis. Pourtant, et en y regardant de plus près, on peut déjà en déduire que l’intention de départ, comme dans de nombreux autres cas, est primordiale. Une phrase identique n’aura donc pas le même effet, si elle est prononcée « pour le bien réel et dans l’intérêt immédiat d’une autre personne » ou si elle est présentée à une personne « dans l’espoir d’orienter ses pensées et donc, les décisions ou actes qui devraient en découler. »

Un conseil est souvent en rapport avec une situation donnée et implique une connaissance et un comportemental allant de pair avec cette situation, en lui étant plus ou moins adaptée.

Une suggestion n’implique pas obligatoirement une circonstance précise mais peut servir, éventuellement, en d’autres circonstances non nécessairement liées (non préalables, concomitantes ou causées.) Dans ce second cas, il peut y avoir « conseil gratuit » et non intéressé, mais c’est généralement à partir de cette seconde catégorie que l’on rencontre l’intention d’influencer.

La manipulation n’est pas encore un indice formel ou définitif de la présence d’une intention malveillante, car on peut, dans certains cas précis, faire usage de la manipulation pour le bien-être conjugué de deux parties en présence (par exemple pour la sécurité d’un enfant et donc, pour la paix des parents.) Mais c’est généralement à partir de cette forme d’activité mentale déployée en direction d’autrui, que commencent les nuisances psychologiques, avec leur cortège de tentatives de prises de pouvoir sur autrui.

 L’empoisonnement mental est la forme la plus définitive et abjecte de manipulation mentale et elle n’est JAMAIS dans l’intérêt de la personne sur laquelle elle s’applique. Dans ce cas, le but est de nuire uniquement, de détruire, de réduire et de placer autrui dans l’impossibilité de reprendre le contrôle de sa vie. Les formes les moins pernicieuses d’empoisonnement mental, car les plus répandues et non issues directement d’une intention de nuire sciemment, sont bien sur ces sentences lapidaires qui découlent d’une déception évidente d’une personne trahie non pas par un tiers mais bien par ses propres attentes envers un tiers.

Par exemple ce père de famille qui lance à son fils, dès qu’il en a la possibilité : « Tu es un gros nul ! Tu n’arriveras jamais à rien dans la vie ! » Sous-entendu : « Puisque je ne peux pas te plier à ma volonté, tu ne me sers donc à rien ! »

 Le niveau nommé « empoisonnement mental » peut donc être scindé en deux catégories distinctes qui sont : le niveau inconscient ou involontaire (l’empoisonneur ne réalise pas la portée réelle de ses paroles cruelles) et le niveau conscient et volontaire (l’empoisonneur agit à dessein et son but est bien de nuire, du mieux qu’il le peut.)

Fin de l’extrait.

 

Serge Baccino

Blessures propres à l’éducation

Blessures propres à l’éducation

Extraits

D‘aucuns oublient un peu vite voire bizarrement, que l’éducation, durant la prime enfance, est basée sur la confiance et sur l’obéissance, sur le fait totalement évident pour l’enfant, que « Maman sait mieux que nous ce qui est bon pour nous. » Partant, aimer est « dangereux », si aimer revient à faire confiance en des personnes qui se serviront de cette amour et de cette confiance, pour nous manipuler, pour nous obliger à faire des choses que nous n’aurions pas faites de nous-mêmes. En gros, tout ce que les enfants détestent faire mais son obligés de faire pour répondre aux exigences décrétées par leurs parents.

Nota : Ici, l’idée est de se placer du côté de l’enfant et de tenter de raisonner comme il le ferait lui, pour une fois, et non de juger ou de critiquer qui que ce soit ou quoi que ce soit.

 

Les premières blessures issues d’un sentiment de trahison proviennent toutes de la prime enfance, dès lors que nous avons du faire des choses contraires à nos intérêts (supposés ou réels) et que nous n’avons eu d’autres choix que d’obéir, voire de souffrir en silence. L’enfant est persuadé que ses parents l’aiment. Mais il est confronté du même coup avec une version illogique voire incompatible de l’amour : l’amour est-il, finalement, un moyen pour me forcer la main, pour m’obliger à être ou à faire ce que je n’aime pas être ou faire ? Dans ce cas, « aimer ne profite qu’à l’autre, pas à moi. » C’est du moins ce qu’en conclut le subconscient de l’enfant, rarement l’enfant lui-même.

 

L’amour est donc rapidement associé au « pouvoir » détenu sur nous par les autres et comme la souffrance ne peut que résulter d’un tel état d’esprit, l’être aimé est aussi souvent l’être détesté en secret. Ce qui explique pourquoi un couple peut en arriver à se déchirer en cas de divorce. Le pire est encore que 998 couples sur 1000 reproduisent ensuite ce même état d’esprit, se servent de l’amour comme l’on use du pouvoir, s’étonnant ensuite que les enfants se montrent « ingrats » depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.

(Fin de l’extrait.)

 

Serge Baccino

La conscience : quand et où ?

Où êtes-vous, à quelle époque êtes-vous, quand vous dites « Je Suis » ? Lorsque vous êtes conscient, où l’êtes vous et quand l’êtes-vous ?
A l’évidence, quand je suis conscient, je le suis maintenant et là où je me trouve à cet instant. La conscience n’a ni temps ni espace pour la définir ou pour la circonscrire. Je ne peux pas être conscient « hier » ou « demain », alors que c’est en ce moment que ma conscience se manifeste, n’est-ce pas ? Si je suis conscient, c’est ici et maintenant, dans l’instant présent. La conscience n’a pas de temps à perdre ou à gagner : elle est immédiate.

 

La conscience n’a pas besoin de se déplacer : elle est là, toujours ! A chaque instant qui passe, c’est maintenant, c’est ici que « Je Suis. » Ma conscience contient l’espace ainsi que le temps, c’est en elle que tous deux prennent naissance et ensuite, la conscience observe ce qu’elle a elle-même engendré en esprit et dans son Mental.

Elle n’a pas besoin de s’étendre : elle est de partout en simultané. Ma conscience contient Toutes-Choses, y compris la somme de tous les univers, visibles et invisibles. Invisibles pour le moment.

Ma conscience contient les formes mentales qui donne l’illusion que quelque chose existe et se produit. Et si matière il y a, c’est surtout matière à réflexion !

 

Serge Baccino