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Extraits de mes essais et romans

Psychologique ou énergétique ?

2 lunes-palissade«  Tout ce que tu fais sur le corps, rejaillit sur l’esprit et vice versa. C’est le Principe de Correspondance (Hermétisme.) Le premier genre se nomme « Soma-psychisme » et relève de l’énergétique, tandis que le second est « Psychosomatique » et relève du psychologique. En faisant les deux, en agissant aux deux niveaux, en même temps ou tour à tour, on « oblige » le patient à guérir. Pour ainsi dire.

La psy éso emploie les deux méthodes mais la première à seulement trente pour cent, mettant l’accent, durant les deux premières années d’études, sur l’aspect purement psychologique. Pourquoi ? Parce que dans le psychologique, le patient participe à son Éveil et demeure conscient des problèmes ainsi que de leurs solutions. Il sait pourquoi (origine) comment (action du schéma dans sa vie) et il sait également comment s’en débarrasser (opposition complémentaire ou « contre-schéma. »)

 

400115_471682289555846_1162274462_nDans la méthode dite « énergétique », le patient « subit » en quelque sorte son Éveil, car s’il est conscient de se débarrasser d’un problème, il demeure toutefois inconscient des causes et de leurs effets. Autrement dit, la méthode énergétique est plutôt réservée au patient du style :

« Guéris-moi et ne m’emmerde pas avec les causes ou les effets, je n’en ai rien à battre, je désire juste guérir ! »

Toutefois, la méthode énergétique s’avère très précieuse lorsqu’elle est intelligemment couplée à la méthode psychologique, selon un dosage d’un tiers, environ. Raison pour laquelle dans la psy éso, à deux années de travail et de recherche psychologique, vient s’ajouter à juste titre, une année entière de travail sur soi, purement énergétique.

Nous pourrions aussi bien dire que si en deux ans (en fait, en 18 mois exactement) la personne n’a pas réussi à trouver, à comprendre puis à accepter ses propres limites et « filtres mentaux », il devient alors quasiment inutile d’insister plus avant.

 

Dès lors, la méthode énergétique arrive à point nommé pour balayer, en quelques semaines ou en quelques mois, selon les cas et les tempéraments, le peu de schémas ou conditionnements mentaux qui pouvaient encore exister dans le « complexe psycho-énergétique » (en ésotérisme traditionnel, on dit plutôt « corps psychique » ou bien « âme. ») »

 

(Extrait de l’enseignement de la psy éso – version 2006 à 2009.) [S.B.] 

 

Pensées (extraits)

La citation suivante, extraite des «Pensées» de Blaise Pascal, montre à quel point l’homme peut écrire des choses absolument remarquables lorsqu’il vibre de coeur et de pensée en harmonie avec la Conscience Cosmique. Que dire de la profondeur qui se dégage des lignes suivantes, si ce n’est qu’elle exprime à merveille la grandeur du philosophe lorsqu’il se considère comme la créature d’un Dieu qu’il ne peut concevoir mais qu’il peut apprendre à aimer.

« Que l’homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu’il éloigne sa vue des objets bas qui l’environnent. Qu ‘il regarde cette éclatante lumière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers, que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit, et qu ‘il s’étonne de ce que ce vaste tour lui-même n’est qu ‘une pointe très délicate à l’égard de celui que les astres qui roulent dans le ciel embrassent.

 

Blaise PascalMais si notre vue s’arrête là, que l’imagination passe outre ; elle se lassera plutôt de concevoir que la nature de fournir. Tout ce monde visible n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature. Nulle idée n’en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginaires, nous n’enfantons que les atomes au prix de la réalité des choses. C’est une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part.Enfin, c’est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée. Que l’homme, étant revenu à soi, considère ce qu’il est au prix de ce qui est ; qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé, j’entends l’univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même à son juste prix. Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ?

Mais pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu’il recherche dans ce qu’il connaît les choses les plus délicates. Qu’un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incompa­rablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes.

Que divisant encore ces dernières choses, il épuise ses forces en ces conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre discours ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature. Je veux lui faire voir là-dedans un abîme nouveau. Je lui veux peindre non seu­lement l’univers visible, mais l’immensité qu’on peut concevoir de la nature, dans l’enceinte de ce raccourci d’atome.

Qu’il y voie une infinité d’univers, dont chacun a son firmament, ses planètes, sa terre, en la même proportion que le monde visible ; dans cette terre, des animaux, et enfin des cirons dans lesquels il retrouvera ce que les premiers ont donné ; et trouvant encore dans les autres la même chose sans fin et sans repos, qu ‘il se perde dans ces merveilles aussi étonnantes par leur petitesse que les autres par leur étendue ; car qui n ‘admirera que notre corps, qui tantôt n ‘était pas perceptible dans l’univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde, ou plutôt un tout à l’égard du néant où l’on ne peut arriver ?

Qui se considérera de la sorte s’effrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l’infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles ; et je crois que sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu’à les rechercher avec présomption. Car enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infini­ment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant dont il est tiré, et l’infini où il est englouti.

Que fera-t-il donc, sinon d’apercevoir quelque apparence du milieu des choses, dans un désespoir éternel de connaître ni leur principe ni leur fin ? Toutes choses sont sorties du néant et por­tées jusqu’à l’infini. Qui suivra ces étonnantes démarches ? L’Auteur de ces merveilles les comprend. Tout autre ne le peut faire. »

 

BLAISE PASCAL (1623-1662)

De la vertu

« Il est certain que, pourvu que notre âme ait toujours de quoi se contenter en son intérieur, tous les troubles qui viennent d’ailleurs n’ont aucun pouvoir de lui nuire ; mais plutôt, ils servent à augmenter sa joie en ce que, voyant qu ‘elle ne peut être offen­sée par eux, cela lui fait connaître sa perfection. Et, afin que notre âme ait ainsi de quoi être contente, elle n ‘a besoin que de suivre exactement la vertu.

 

DescartesCar quiconque a vécu en telle sorte que sa conscience ne lui peut reprocher qu’il ait jamais manqué à faire toutes les choses qu’il a jugées être les meilleures (qui est ce que je nomme ici la vertu), il en reçoit une satisfaction qui est si puissante pour le rendre heureux que les plus vio­lents efforts des passions n ‘ont jamais assez de pouvoir pour troubler la tranquillité de son âme.Je ne remarque en nous aucune chose qui nous puisse donner juste raison de nous estimer, à savoir l’usage de notre libre arbitre et l’emprise que nous avons sur nos volontés ; car il n’y a que les seules actions qui dépendent de ce libre arbitre pour les­quelles nous puissions avec raison être loués ou blâmés ; et il nous rend en quelque façon semblables à Dieu en nous faisant naître de nous-mêmes…

Ceux qui sont généreux en cette façon sont naturellement portés à faire de grandes choses, et toutefois à ne rien entreprendre dont ils ne se sentent capables, et parce qu ‘ils n ‘estiment rien de plus grand que de faire du bien aux autres hommes et de mépriser leur propre intérêt, pour ce sujet ils sont toujours parfaitement courtois, affables et officieux envers un chacun.

Et avec cela, ils sont entièrement maîtres de leurs passions, particulièrement des désirs, de la jalousie et de l’envie, à cause qu’il n’y a aucune chose dont l’acquisition ne dépende pas d’eux qu’ils pensent valoir assez pour méditer d’être beaucoup souhaité, et de la haine envers les hommes, à cause qu’ils les estiment tous, et de la peur à cause que la confiance qu ‘ils ont en leur vertu les assure, et enfin de la colère à cause que, n ‘estimant que fort peu toutes les choses qui dépen­dent d’autrui, jamais ils ne donnent tant d’avantage à leurs ennemis que de reconnaître qu ‘ils en sont offensés. »

 

René Descartes (1596-1650)

Sur les symboles (extrait)

« Les idées naissent des choses. La conscience de l’homme s’efforce d’attacher une si­gnification ou de fournir une identité à tout ce qui est extérieur à lui et en relation avec ses propres expériences. L’inconnu est un poids très lourd pour la pensée, même pour celle d’un être primitif. En conséquence, rien de ce qui demande de l’attention ou qui semble concerner en permanence notre existence n’est laissé, par nous, sans explication.

 

Ralph Maxwell LewisLorsque les causes naturelles ne peuvent pas être observées, d’autres sont imaginées par l’homme. Même le pri­mitif possède une explication pour chaque phénomène de son monde d’expériences. Il existe toutefois certains objets que nous percevons et qui, non seulement suggèrent à notre conscience leur nature propre, mais dépeignent également d’autres idées ou concepts que nous avons eus. En d’autres termes, de tels objets sont une représentation de quelque chose d’autre qu’eux-mêmes. Ces objets-là deviennent des symboles.

De ce fait, les lois sont des vérités cosmiques irrévocables. Elles sont immuables du point de vue de la conscience humaine. Le point important dont il faut se souvenir, en liaison avec le symbolisme mystique, et plus précisément en relation avec les symboles présentant un caractère mystique, c’est qu’une vérité perçue, comme par exemple une loi naturelle dé­couverte, crée dans notre conscience son propre symbole.

Le sens que nous percevons dans une loi de la nature est le symbole lui-même. Lorsque, dans notre pensée, jaillit comme un éclair l’impression de concevoir une loi ou une vérité cosmique, l’aspect que ce sens, cette compréhension, revêt dans notre conscience sous sa forme mentale, devient le symbole lui-même. Il est bien plus simple d’exprimer la vérité dont nous sommes conscients que tout au­tre symbole que nous pourrions, plus tard, concevoir ou désigner pour signifier la même chose.

 

Ralph Maxwell Lewis - Voyez le signe - livreIl n’y a donc rien qui puisse se substituer au véritable symbole mystique. Un symbole mystique est la plus haute forme de pensée de la loi cosmique elle-même. On peut dire qu ‘un symbole mystique est le reflet mental de la vérité cosmique que nous avons perçue. Nous ne pouvons discerner aucune vérité cosmique, sans, en même temps, engendrer dans notre conscience une image de cette vérité sous la forme d’un symbole. C’est pourquoi, je le ré­pète, nous ne pouvons substituer autre chose aux symboles mystiques, car tout signe que nous créons et qui ne vient pas spontanément à notre pensée, à partir de la perception de la vérité elle-même, n ‘est pas un symbole mystique, quel que soit le nom que nous lui donnons.

Les symboles mystiques sont éternels. Nous disons qu ‘ils sont éternels, parce qu ‘ils provien­nent de très anciennes vérités que l’homme primitif commença à saisir, et qui ont, pour l’homme actuel, la même signification qu’ils avaient jadis. Si chacun de nous, aujourd’hui, contemple ces vérités, vieilles comme le monde, les mêmes symboles se forment d’eux-mêmes dans sa conscience, ce qui montre vraiment qu’ils sont éternels. »

 

Ralph Maxwell Lewis (1904-1987) – Extrait de son livre « Voyez le signe. »

Des nombres (extrait)

« Les nombres ne sont que la traduction abrégée ou la langue concise des vérités et des lois dont le texte et les idées sont dans Dieu, dans l’homme et dans la nature. On peut aussi les définir comme le portrait intellectuel et oral des opérations naturelles des êtres ou encore, si l’on veut, la limite et le terme des propriétés des êtres, et cette mesure qu’ils ne pourraient passer sans s’égarer et se dénaturer, ce qui a fait dire à quelqu’un que les nom­bres étaient la sagesse des êtres et ce qui empêchait qu ‘ils ne devinssent fous.

Louis-Claude de Saint-MartinIl faut donc s’instruire à fond de ce qui est contenu dans ce sublime texte et dans ces idées PRINCIPES pour pouvoir se garder des fautes que les traducteurs et les peintres ont pu faire et font tous les jours dans leurs versions et dans leurs tableaux.

La principale erreur dont il faille se pré­server, c’est de séparer les nombres de l’idée que chacun d’eux représente et de les montrer détachés de leur base d’activité, car on leur fait alors perdre toute leur vertu, qui doit être de nous avancer dans la ligne vive; ils ne sont plus qu ‘un objet de curieuse et orgueilleuse spéculation; et s’ils ne font pas toujours devenir l’auditeur plus coupable, ils ne lui rendent pas néanmoins plus de service que si on lui apprenait la syntaxe d’une langue dont il ne sau­rait pas les mots ou que si on lui apprenait les mots d’une langue dont il ne saurait ni le sens ni la syntaxe.

Il n’y a point de nombres dans la décade dont nous ne puissions ainsi découvrir le ca­ractère en ne les séparant point de l’œuvre particulière à laquelle ils sont unis et de l’objet sur lequel ils reposent, instruction active qui ne peut convenir qu ‘à ceux qui sont dans la ligne et qui sont entrés dans l’intérieur de l’intelligence. Elle serait perdue pour tous les au­tres.

Mais ce simple exposé suffit pour nous apprendre que la vertu des êtres n’existe pas dans le nombre, mais que c’est le nombre qui existe dans la vertu des êtres et qui en dérive. Il ne faut pas nier les immenses avantages que l’esprit et l’intelligence de l’homme peuvent retirer de l’usage des nombres, dès que l’on est parvenu à sentir l’œuvre particulière à la­quelle chacun d’eux est uni et l’objet sur lequel ils reposent.

Car la marche des propriétés des êtres étant active et ces propriétés ayant entre elles mille rapports croissants et décrois­sants, la combinaison de ces nombres pris dans la régularité du sens qu ‘ils portent avec eux d’après la saine observation, doit pouvoir nous diriger dans les spéculations incertaines et même nous rectifier dans des spéculations fausses, attendu qu’il en est alors de ce calcul vrai et spirituel et de cet algèbre des réalités comme du calcul conventionnel ou de l’algèbre de l’apparence, où les valeurs une fois connues nous conduisent, sans nous égarer, à des résul­tats précis et positifs.

La différence essentielle qu’il faut admettre, c’est que dans le calcul conventionnel, les valeurs sont arbitraires et que leurs combinaisons, quoique reposant sur des règles fixes, ne nous font cependant parvenir qu’à des vérités très secondaires et entiè­rement étrangères à la vraie lumière dont nous avons tous besoin et que nous cherchons tous, quand même ce serait à contre-sens ; au lieu que, dans le calcul vrai et spirituel, les nombres reçoivent leur valeur de la nature des choses et non point de la volonté de notre es­prit, et qu’indépendamment de ce qu ‘ils se combinent aussi par des règles fixes comme les valeurs conventionnelles, ils nous amènent à des vérités de premier rang, des vérités posi­tives et invariables, et essentiellement liées à notre être. »

 

Louis Claude de Saint-Martin (1743-1803)

Omniscience (extrait)

Thomas Jay Hudson a écrit de nombreux ouvrages sur la philosophie mys­tique. Dans la citation que nous vous présentons ci-dessous, il évoque l’Omniscience, l’Omnipotence et l’Omniprésence de la Divinité, considérant que ces trois termes résument à eux seuls la compréhension que l’homme peut avoir de l’infinité et de l’éternité cosmiques.

 

« J‘admets qu’il ne peut y avoir une conception plus élevée de la connais­sance cosmique et qu ‘il ne peut exister une sagesse plus grande que celle qui est indiquée par le mot « Omniscience » ; qu’il ne peut y avoir de plus grand pouvoir que celui qui est défini par le mot « Omnipotence » ; et qu’il ne peut y avoir de conception plus large de la présence de cette sagesse et de ce pouvoir que celle impliquée dans le mot « Omniprésence ».

J’admets aussi que la conscience hu­maine ne peut concevoir, pour la personnalité intérieure, de qualité plus promet­teuse et plus puissante que celle incluse dans les mots « amour infini et universel« . De plus, j’admets qu’il s’agit d’une conception de l’immanence sans panthéisme et de la personnalité sans anthropomorphisme.

Il n’y a, dans cette conception, aucune idée de « limiter » ou de « mesurer » la sagesse et le pouvoir cosmiques en les comparant à ceux de l’homme, pris comme étalon de mesure. Au contraire, cela montre simplement qu’une analyse des attributs de l’âme humaine prouve que la sagesse et le pouvoir cosmiques sont illimités et, par conséquent, qu ‘ils ne peuvent être mesurés par la pensée fi­nie.

En d’autres termes, il ne s’agit en aucune manière d’une tentative de mesurer la Conscience Cosmique ou d’établir une appréciation de ses limites, mais de sa­voir quelque chose de ses qualités essentielles par une analyse de ses émanations, tout comme nous pouvons, par une analyse spectrale, connaître quelque chose des qualités de la lumière, sans pour autant prétendre révéler ainsi l’étendue ou la puissance de l’influence solaire. Tout ce que l’homme peut connaître de l’infini se limite à une analyse directe de ses propres pouvoirs. »

 

THOMAS JAY HUDSON (1893-?)