Archives de catégorie : Extraits

Extraits de mes essais et romans

La Psychologie Esotérique (extraits N° 2)

 

La Psychologie Ésotérique (extraits)

 

Second extrait

 

EN GUISE DE PROLOGUE, POUR FAIRE BIEN !

 

Lhomme a vraiment du bol : de partout où il se tourne, il existe toujours un être pour lui apprendre ce qu’il doit être et faire pour mériter le titre d’homme digne de ce nom ! D’ailleurs, comment discuter avec des êtres qui ont bénéficié d’une Révélation divine ou qui portent, avec humilité, le titre enviable de « Vénérable Grand-Maître » ?

Le comble de l’extase, c’est lorsqu’un homme apprend qu’il existe, depuis dix-huit millions d’années, sur cette Terre, une « Tradition Primordiale », qui est le tronc commun à TOUTES les philosophies, religions, traditions et autres. Évidemment, le tronc à fait beaucoup de branches, depuis lors. Certains bourgeons ont même fleuri, de ci, de là. Bon ! Il est vrai que les fleurs sont variées au possible, et qu’il devient difficile de savoir si le tronc commun appartient à un arbre fruitier ou à un couscoussier de Madagascar. Mais avons-nous réellement le droit de faire les difficiles ?

Quand on est dans l’ignorance la plus totale, englué dans le vice, l’erreur et l’abrutissement, peut-on décemment prétendre désigner du doigt un petit truc qui nous chagrine ? Vous me direz qu’il s’agit là d’une version véhiculée par quelque archétype puissant de l’inconscient collectif, que rien ne prouve que ce soit vrai… Et vous auriez parfaitement raison de le penser puis de le dire !

Si l’homme n’est pas aussi libre qu’il le souhaiterait, il ne doit s’en prendre qu’à lui seul : le Diable et le Bon Dieu ne sont pas responsables de son conditionnement mental. Qui a mis dans l’esprit des hommes cette idée saugrenue que l’âme de l’homme devait être « sauvée » ? Les curés, vous dites ? La belle affaire ! Mais, bon : supposons que se soient les curés, les vilains ! Voici une question bien plus dérangeante, mais pas pour les curés :  » Qui a été assez bête pour se laisser suggestionner au possible, par cette idée à la con ?  » Ah, ah ! On rigole moins, à présent !

Certes, c’est toujours de la faute des autres, ce qui NOUS arrive, n’est-ce pas ? C’est nous qui ressentons quelque chose de négatif dans notre cœur, mais c’est au-dehors que se trouve le coupable ! Pourquoi pas ? Nous n’en sommes plus à une ânerie près, que je sache. Mais, au fait, est-ce que c’est vrai que l’homme possède une âme ? Soit dit entre nous, nous devrions sérieusement nous poser la question, surtout lorsqu’on voit comment se comportent ceux qui sont supposés en posséder une !

La Psychologie Ésotérique n’enseigne rien : c’est l’ésotérisme qui consiste en un corps d’enseignement très profond qui permet, dans le meilleur des cas, de se libérer de toute forme d’esclavage spirituel (de conditionnement mental, pour les puristes.) Dans ce cas, à quoi servent les Psy Esotéristes ? Ils se roulent les pouces ? Essayons de comprendre ce que sont, en fait, ces fameux Psy Esotéristes.

Même s’ils donnent l’impression de faire bande à part, ce sont, avant toute chose, des ésotéristes purs et durs. Rien apparemment de spécial ne les distinguent des autres ésotéristes. Mais les apparences… Vous savez ! Comme les autres, ils ont suivi une voie ou une tradition initiatique quelconque, bien que certains aient préféré suivre plusieurs voies en même temps. Pourtant, tous ont une chose en commun : un amour inconditionnel pour la liberté de conscience.

De fait, après s’être libérés de leur ignorance personnelle, ils ont pris également soins de se libérer de leurs connaissances et de celles des autres ! Entendez par-là qu’ils ne se sont pas laissés enfermer par et dans les différentes techniques qui les ont conduit à un élargissement de leur conscience. Ils ont rejeté toutes formes de conditionnement, et ne pensent plus « en tant que ceci ou cela », mais en tant qu’homme, plus sobrement.

N’en est-il pas de même pour tous les ésotéristes ? C’est ici que nous nous fâchons, généralement ! Connaissez-vous l’arme suprême des dirigeants ou de tous ces gourous des groupes de spiritualité ? Non ? Pourtant, elle est à la mode depuis bien longtemps ! Je vous le dis tout bas, mais ne le répétez pas : l’ego !

Si, si ! Je sais de quoi je parle, puisque j’en ai un, moi aussi ! A la différence près, que je ne m’abrite pas derrière à tout bout de champs, et ne le met pas à toutes les sauces, afin de réussir à avoir le dernier mot sur tout. Tout ésotériste qui fait mine d’abandonner son école d’adoption, même après plus de vingt années d’étude, est nécessairement « abusé par son ego » ! Remarquez que c’est pratique, finalement !
Cela évite aux dirigeants de ces écoles de vous dire franchement : « Vous ne pouvez pas partir, vous ne pouvez pas nous quitter ainsi, car vous nous donnez le sentiment désagréable que nous n’avons pas réussi à conserver votre confiance en nous ! »

Si vous croyez que j’exagère, interrogez n’importe quel ancien membre d’Ordre initiatique, et demandez lui comment il perçoit la réaction de ses anciens maîtres ! Demandez-lui également comment se sont comportés ses « frères », une fois qu’il ne faisait plus partie de l’Ordre ! En fait, la réaction est la même que lorsqu’un homme ou une femme décide de quitter son conjoint : ça jette un froid ! Le top de la crise de caca nerveux, c’est lorsqu’un ésotériste annonce froidement (mais honnêtement), qu’il quitte l’école, car il a le net sentiment de ne plus rien apprendre !

Pauvre de lui ! Il a droit à une scène de ménage pas piquée des vers ! Mais pour que le lecteur intelligent comprenne vraiment l’humour qui se cache dans ce que je cherche à lui faire comprendre ici (au sujet de l’ego), il lui faut considérer avec soins les prétentions originelles de ces mouvements initiatiques.

Un Ordre initiatique se fait fort de mener ses élèves jusqu’à un certain niveau de prise de conscience ou de « réalisation » spirituelle, cela à deux conditions : qu’ils suivent les enseignements et les pratiques durant un certain temps (entre dix et vingt ans se situe une correcte moyenne), et qu’ils fassent preuve d’une certaine souplesse de caractère, afin de suivre correctement les instructions qui leur seront fournies, même si elles ne leur paraissent pas immédiatement compréhensibles.

Et en échange ? Eh bien ! L’élève obtiendra certaines facultés non négligeables, qui la plupart du temps, demeurent à l’état latent chez la moyenne des individus. Quel genre de facultés ? Elles sont d’un type mental, plus rarement « psychiques » (les fameux pouvoirs.) Citons, histoire de bien nous marrer, un déconditionnement mental, un élargissement de la conscience, un discernement accru et, surtout, une franche diminution des activités compulsives de l’ego !

Vous commencez à piger où est le gag ? Mais, au juste, et avant de nous marrer de confiance, est-ce que les élèves obtiennent bien ces facultés, grâce à l’étude et à la pratique des enseignements proposés par les écoles ésotériques ? Bien sûr, et dans la plupart des cas. L’ésotérisme n’est pas remis en cause, bien au contraire ! C’est même et sans doute la plus noble et la plus gratifiante étude qui puisse se concevoir, pour l’instant.

Certes, toutes les écoles ne sont pas aussi valables qu’elles veulent bien nous le faire croire, mais en règle générale, si elles proposent vraiment un enseignement bien structuré (ce qui n’est pas souvent le cas), l’élève est assuré de s’instruire vraiment au sujet de son âme et des lois qui régissent l’univers. Le problème ne se situe pas à un niveau purement initiatique ou ésotérique, mais à un niveau purement psychologique.

Tous les véritables initiés qui ont eu à regretter, ultérieurement, leur appartenance à une école précise, ont été confrontés à des problèmes purement psychologiques, c’est-à-dire qu’eux-mêmes et les dirigeants de ces écoles, n’ont pas su gérer certains rapports conflictuels qui naissent nécessairement dans ce genre d’entreprise.

J’avais promis d’amuser un tant soit peu le lecteur, en soulignant certains aspects humoristiques des problèmes qui apparaissent, dès qu’un membre d’une telle école décide de la quitter. Pour résumer, les dirigeants émettent, la plupart du temps, les mêmes critiques, sans réaliser qu’ils desservent stupidement leurs intérêts ! En effet, comment concilier le fait que le membre puisse être abusé par son ego et manquer singulièrement de discernement, alors qu’il a suivi, des années durant, l’enseignement efficace de cette école qui, justement, est censé l’armer contre les frasques de son ego, et lui fournir un maximum de discernement ?

On me suit ? Remettre en cause la valeur du jugement d’un élève avancé, c’est remettre également en question la légitimité des prétentions de cette école ! Aucun engagement, formel ou moral, ne pourra jamais lier un ésotériste digne de cette appellation, puisqu’un ésotériste est censé avoir atteint une prise de conscience qui le libère, en profondeur, de toute forme de servitude morale (même s’il n’en fait pas état et ne le montre pas en public)

Évidemment, quelques-uns quittent leur école bien avant d’avoir pu comprendre et atteindre quoi que ce soit de réel. Mais ceux là ne sont jamais jugés aussi sévèrement que ceux qui par leur constance et leur volonté d’apprendre, ont prouvé que leur discernement était bien à la mesure de la qualité de l’enseignement dispensé.

Mais les Ordres initiatiques ne sont pas les seules sources de connaissances valables sur le marché, bien qu’elles en soient les principales. Il existe également, et d’un caractère plus sobre, des sociétés, des groupes ou mêmes des clubs privés, qui dispensent, n’en déplaise à certains, un enseignement tout aussi valable. En fait, après quelques années d’études sérieuses (une quinzaine, par exemple), n’importe quel homme et n’importe quelle femme d’intelligence et d’instruction moyenne, peut fort bien dispenser un enseignement de valeur.

A l’origine, le but des écoles ésotériques était de propager l’enseignement, c’est-à-dire non pas de former des élèves, mais bien de futurs professeurs. Ce qui paraît logique, si on veut vraiment qu’un enseignement puisse se propager selon une courbe exponentielle. A l’origine, l’enseignement ésotérique incluait une solide formation de psychologue et, en fait, elle consistait en soixante et dix pour cent de l’enseignement lui-même ! La psychologie est un outil très puissant ; c’est même une arme redoutable, lorsqu’elle est placée entre les deux oreilles d’une personne qui est encore aveuglée par les schémas mentaux qui forment le Moi-Idéalisé (que nous étudierons dans un chapitre ultérieur.)

Depuis des siècles, selon les a priori de certains dirigeants d’Ordres initiatiques qui se sont succédé, la partie purement psychologique de l’enseignement ésotérique à été tout d’abord négligée puis carrément supprimée, ce qui consiste en une perte irrémédiable pour les élèves. Aujourd’hui, un élève doit considérer les connaissances ésotériques comme confidentielles, pendant toute la durée de ses études et même par la suite, alors qu’avant, il lui était recommandé de ne pas la divulguer avant d’en avoir une correcte maîtrise intellectuelle, afin de ne pas enseigner n’importe quoi autour de lui.

Mis à part les Ordres, il existe, comme je l’ai mentionné plus haut, des groupes plus aérés qui dispensent LE MÊME enseignement. En toute logique, ceux qui jouent le rôle de professeurs, sont des ésotéristes tout aussi valables que ceux qui sont encore coincés dans une école traditionnelle. Ce qui, on s’en doute bien, n’est pas l’avis de quelques Grands Maîtres qui considèrent cet état de fait comme étant illégitime au possible !

Eh bien oui ! Si les meilleurs élèves commencent à devenir de bons professeurs, les Ordres devront bientôt mettre la clef sous le paillasson, et adieu les belles tenues de cérémonie, et les « très vénérables ceci, cela » ! Envolé, le beau rêve d’une personnalité abusée, non pas par son ego, mais par des formations mentales immatures dont des enfants de maternelle ne voudraient même plus ! Ceux qui demeurent fidèles à ce désir originel et légitime de propager la connaissance, sont considérés comme « traîtres à la tradition. » Ce qui leur fait une belle jambe, et ne les empêche pas de comprendre ce qui se cache vraiment sous ce désir de demeurer « les dépositaires exclusifs », d’un enseignement qui fait partie intégrante du patrimoine humain.

Connaissez-vous le Principe de frites Mac Cain ? Non ? C’est normal : c’est moi qui l’ai adapté pour la circonstance, en m’inspirant d’une célèbre publicité ! Il s’énonce ainsi : « C’est ceux qui en parlent le plus qui s’en nourrissent le moins ! » Ah ! Cela vous dit bien quelque chose, n’est-ce pas ? Vous aussi, vous restez scotchés devant la télé, même pendant la pub ! Ne vous bilez pas : vous pouvez faire tout ce qui vous plaît, sauf si vous êtes assez bête pour vous laisser suggestionner par tous ceux qui dénoncent « les dangers de la télé. »

Donc, ce principe hautement philosophique nous permet de comprendre que plus on parle d’une chose, moins on la vit ! Ou, si vous préférez, et par extension, ce que vous reprochent les autres les concerne bien plus eux-mêmes que vous ! Sympa, non ? Ainsi, ceux qui font référence à « votre » ego, devrez sérieusement se remettre en question, car ils ne font qu’évoquer ce qui occupe le plus leur propre esprit, et les empêche de respirer paisiblement par le nez !

Idem pour tous ceux qui invoquent l’amour à tout bout de champs : ils feraient mieux d’entamer une solide réforme psychologique, ce qui leur permettrait de constater que si ce sujet les travaille tant, c’est qu’ils abritent, sans le réaliser, un sentiment de manque profond en ce domaine ! Ceux qui aiment son trop occupé à aimer pour en parler, croyez-moi ! Et ceux dont l’ego s’est quelque peu calmé (au moins d’un œil !), peuvent se permettre certains actes spontanés et innocents, qui ne peuvent irriter que ceux qui sont perpétuellement en guerre contre tous ceux qui font mine d’être déprogrammés, les salauds !

Il existe une astuce psychologique qui s’avère précieuse, surtout si, comme toute personne équilibrée, vous avez à cœur de vérifier si votre comportement, en société, et aussi clean que vous le souhaiteriez. On l’appelle « Le principe de l’Épée. » Selon ce principe de Psychologie Ésotérique (qui est largement antérieur à celui des frites Mac Cain, évoqué plus haut), c’est celui qui tire l’épée le premier qui déclenche le combat et qui à perdu avant même de se battre. Qui a perdu… La paix de son esprit.

Si vous avez du mal à analyser l’origine de certains conflits (familiaux ou autres) qui traînent un peu en longueur, si vous désirez savoir honnêtement qui porte la responsabilité du conflit (qui l’a initialisé, en fait, et non celui qui a tort ou raison), soyez attentif lorsque vous serez de nouveau en présence de la personne avec laquelle vous partagez le conflit. Voyez clairement qui, des deux (vous ou l’autre), « tire l’Épée en premier », c’est à dire qui cherche à relancer le conflit. Cette astuce ne vous dira pas si vous avez tort ou raison, pour la bonne raison que ces deux notions sont aussi arbitraires qu’illusoires !

En effet, lorsqu’on comprend que le propre d’une âme, c’est d’être absolument libre, il devient superflu de connaître le bien fondé éventuel de ses agissements. Cette astuce vous permettra de savoir vraiment qui présente un schéma mental qui possède LE PLUS de compulsion, c’est-à-dire qui des deux antagonistes, est le moins libre ! En effet, se sentir obligé de revenir sempiternellement sur les mêmes sujets dans l’espoir d’avoir le dernier mot, quitte à se fâcher à mort (ou à se taper sur la tête), est non seulement un gage d’immaturité spirituelle, mais UNE PREUVE incontournable que notre esprit est à ce point prisonnier d’un concept, qu’il est incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d’autre.

Ainsi, ceux qui rabâchent les même rengaines, qui ne peuvent pas s’empêcher de faire suer leur monde ou qui réagissent toujours comme s’ils étaient agressés sauvagement, ceux-là sont les esclaves passifs de leurs schémas mentaux. Ce ne sont pas eux, qui réagissent, même et surtout lorsqu’ils se montrent violents, mais bien les formes mentales invariables qui occupent leur espace mental, et qui les conduisent par le bout du nez. Ces quelques considérations prennent des allures hétéroclites, mais elles sont un avant-goût de ce qui attend le lecteur dès le premier chapitre de ce bouquin.

Si c’est un ésotériste, il sera ravi d’apprendre que sa vision d’une liberté à caractère exponentiel n’était pas « le signe d’un ego qui rue dans les brancards », mais la joyeuse assurance qu’il n’a jamais dévié de ce chemin qui le conduit à lui-même. Si c’est un élève en Ésotérisme, il pourra s’éviter bien des déboires, des désillusions et du stress, en apprenant ici que tout est bien : qu’il peut faire confiance à son intuition qui lui dit parfois que ses maîtres nagent un brin dans la choucroute !

Et si le lecteur est un « profane », comme disent certains dinosaures de l’ésotérisme ? Eh bien ! Qu’il se démerde comme un grand ! C’est à lui et à lui seul qu’il appartient de lire ce bouquin ou non, de le placer parmi les ouvrages ésotériques ou de le mettre dans ses toilettes, pour le cas où il viendrait un jour à manquer de papier !

Apprendre est sage, apprendre en s’amusant est sagesse supérieure.

 

Fin du second extrait, à suivre.

 

 

La Psychologie Ésotérique (extraits N° 1)

 

La Psychologie Ésotérique (extraits N° 1)

 

Premier extrait

 

Cet ouvrage est présenté au lecteur, non pas comme un essai, mais comme une proposition. A ce jour et à ma connaissance, il n’existe aucun ouvrage sur la Psychologie Ésotérique. Il existe quelques livres qui traitent de spiritualité ou d’ésotérisme du point de vue de la Psychologie Ésotérique, mais aucune tentative n’a été encore faite dans l’espoir de la présenter ou de l’expliquer vraiment, en la prenant comme sujet principal d’étude. Pourquoi ? Pour des raisons qui paraîtront évidentes au lecteur qui aura la curiosité de lire ce livre jusqu’au bout !

Le public sait ce qu’est la psychologie « des écoles », appelée ici « psychologie académique. » Il sait qu’elle n’a qu’une centaine d’année tout au plus. Rares sont ceux qui n’ont pas au moins entendu parler de Jung ou de Freud, pour ne citer qu’eux. Le public sait également qu’il existe une chose qui s’appelle « l’ésotérisme. »

Rares sont ceux qui ne savent pas qu’il existe, depuis toujours, des hommes et des femmes qui se sont spécialisées dans des domaines tels que l’étude des facultés mentales et psychiques de l’homme. Mais ce que le public ignore, c’est qu’il existe, depuis très longtemps, des hommes et des femmes qui se sont spécialisé dans l’étude des différentes traditions, écoles et techniques qui enseignent et véhiculent la connaissance Ésotérique.

Ces hommes et ces femmes ne sont ni des ésotéristes, ni des spiritualistes, ni des mystiques, et ne font partie d’aucune confession religieuse précise. En fait, un Psy Esotériste demeure libre de toute appartenance à l’une quelconque des voies, traditions ou écoles qu’il s’est proposé d’étudier, parfois de l’intérieur, mais le plus souvent, grâce à une méthode particulière sur laquelle j’aurais à revenir par la suite.

Comment est apparue la Psychologie Ésotérique, et pourquoi ?

A l’origine, certains êtres se sont rendu compte que l’homme se heurte à un obstacle majeur, dès qu’il s’agit pour lui de se connaître vraiment, de l’intérieur. Certes, depuis des millénaires, il existe des traditions, orientales ou européennes, qui véhiculent un enseignement dit « initiatique », supposé permettre à l’homme de répondre aux nombreuses questions qu’il ne manque pas de se poser à son sujet ou au sujet de l’univers dans lequel il se manifeste. En fait, il existe et a toujours existé trois méthodes principales qui permettent de s’instruire en ce sens :

1. La méthode scientifique, qui consiste en l’étude des phénomènes observables ;

2. La méthode ésotérique, qui consiste en l’étude des causes qui sous-tendent les phénomènes observables ;

3. Et la méthode religieuse, qui consiste en l’étude d’un dogme, qui laisse à la divinité la pleine et entière maîtrise des phénomènes et des causes.

Il était question, plus haut, d’un obstacle majeur auquel se heurte, depuis toujours, l’homme qui désire connaître les mystères de la vie. Quel est cet obstacle ? Du point de vue des Psychologues Esotéristes, il provient justement de ces trois méthodes générales d’apprentissage. J’aurais le loisir de développer ce sujet dans les chapitres ultérieurs de ce livre, mais il est néanmoins utile de l’évoquer brièvement ici, afin que le lecteur puisse se faire immédiatement une idée correcte de la motivation profonde de la Psychologie Ésotérique.

Voici, en bref : quelle que soit la méthode employée pour instruire l’homme au sujet de lui-même, c’est toujours au travers d’une foi, d’une tradition ou d’un ensemble de règles inflexibles, que cette connaissance lui est présentée. En fait, par le biais de ces méthodes, l’homme n’est pas confronté à ce qu’il est, d’une manière intrinsèque, mais bien à ce qu’il devrait être ou faire, pour correspondre à la vision de l’homme qui lui est ainsi présentée.

En termes plus techniques, je dirais que, depuis toujours, toutes les formes de connaissances qui sont présentées (parfois même imposées) à l’homme, sont codifiées, et correspondent plus à une idée de l’homme, qu’à l’homme lui-même. Résultat, le mental humain se retrouve conditionné par une théorie de lois, de préceptes et de dogmes, dans lesquels s’enferme son esprit et qui encombrent son mental.

Depuis longtemps, les Psychologues Esotéristes font de leur mieux pour dénoncer une forme d’esclavage spirituel passée inaperçue durant de longs siècles. A une époque, certains groupements ésotériques s’étaient même franchement ligués contre eux, dans l’espoir de « Faire taire de sinistres tentatives pour dénaturer la Science Sacrée. » Pour un Psy Esotériste, aucune science n’est plus « sacrée » que celui pour lequel elle trouve la seule et unique raison d’être : l’homme.

Un lecteur à l’esprit incisif, pourrait se demander pourquoi les Psy Esotéristes ne dénoncent-ils pas ouvertement et franchement, certaines aberrations qu’ils ont relevées et qu’ils relèvent depuis bien longtemps. La réponse est simple et mérite d’être considérée avec toute la bienveillance qu’elle mérite : de quel droit ?

Soyons logiques : ils ne peuvent décemment pas rigoler tout bas, lorsqu’ils entendent certains « grands initiés » prétendre que leur salade est la seule qui soit fraîche et qui mérite d’être mangé, et se permettre de s’élever, « avec autorité » pour déclarer bien haut : « Non ! Ce n’est pas ça, la vérité ! »

Avez-vous remarqué que toutes les religions, les philosophies et les écoles initiatiques du monde, prétendent, avec plus ou moins d’ostentation (ou de mépris), qu’elles sont LES SEULES à détenir l’unique vérité ? N’est-ce pas, avant toutes choses, la marque la plus évidente d’un manque de maturité spirituelle, justement ? Puisqu’il existe, selon certains, une vérité unique, pourquoi donc se mettre la queue en tire-bouchon pour savoir qui la détient le plus ou qui la trahie le moins ?

Le monde de la spiritualité en général, ressemble bien souvent à une foire d’empoigne, lorsqu’il n’est pas comparable à une industrie de marketing. De nos jours, tout se vend et tout s’achète, y compris des diplômes de Mage ! Après un simple stage, vous pouvez même être légalement considéré comme étant un « Avatar » ! Où s’arrête la stupidité de ces hommes qui, au départ, prétendaient apprendre à se connaître ?

Où s’arrête l’orgueil de celui qui s’abrite derrière un grade ou un titre, pour servir son prochain ? C’est bien souvent au sein même des cercles spirituels que se découvrent les plus sombres machinations, les tentatives les plus abjectes de prendre un ascendant psychologique sur le mental d’individus déjà largement déboussolés. Le problème des sectes qui fait saliver nos médias, n’est qu’un arbre qui cherche à cacher la forêt.

Les sectes reconnues sont surveillées par la loi, mais qui surveille les sectes, autrement pernicieuses, qui sont depuis longtemps connues et acceptées par l’homme ? Si les Psychologues Esotéristes se montrent discrets au point même d’être largement ignorés du grand public, c’est parce qu’ils savent que les choses sont rarement telles qu’elles paraissent être. Il n’existe aucun groupe, mouvement ou Ordre qui puisse prétendre véhiculer l’enseignement ou la doctrine de la Psychologie Ésotérique, pour la bonne raison qu’il n’existe rien de formel qui puisse se véhiculer sous la forme d’enseignements ou de dogme en ce domaine.

La Psychologie Ésotérique n’est pas une tradition, une école ou « un mouvement New Âge. » Ceux qui se proposent sous cette appellation arbitraire de « Psychologues Esotéristes », ne se réunissent pas, ne complotent contre rien ni personne pour la bonne raison qu’ils n’ont rien à vendre de plus que la simple évidence. Ils n’ont pas non plus de révélations spectaculaires à faire en ce qui concerne les sciences mentales ou psychiques, car tout est déjà connu et enseigné aux hommes depuis toujours.

Le seul problème, c’est que cet enseignement dit « de base », est mélangé à une cohorte épouvantable de concepts, de dogmes et d’états d’esprit secondaires qui, au fil des siècles, sont venus sournoisement se greffer sur l’enseignement originel. On dit que nul ne détient la vérité. Fait amusant, celui qui a lancé cette bévue, a oublié d’inclure sa déclaration au sein même de son propre concept ! En fait, tous les êtres détiennent déjà la vérité, inconsciemment, mais ils doutent seulement de leur capacité à la rendre manifeste en eux et pour eux-mêmes.

Certains, après un rapide survol de ce que propose la Psychologie Ésotérique, prétendent qu’il s’agit là d’une banale œuvre de synthèse, d’une tentative pour regrouper le meilleur des diverses traditions ésotériques du monde. Sans s’en douter, les personnes qui émettent cette critique, sont bien plus proches de la vérité qu’ils ne peuvent se l’imaginer pour l’instant ! Bien qu’à les entendre, ne retenir que le meilleur, parmi un ensemble de choses hétéroclites, ressemble à quelque acte sacrilège qui force le mépris.

Il n’existe aucune loi cosmique qui impose à un homme de se farcir sans broncher, tout ce qui n’est que d’un intérêt secondaire, dans un enseignement spirituel. A mon avis, il existe une nette différence entre pratiquer une technique de Yoga, par exemple, et se taper l’étude de tous les textes sacrés traditionnels, ainsi que la liste de tous les gourous qui se sont succédé au sein de la tradition qui enseigne ce yoga ! De même, on peut vivre tel un Bouddhiste sans pour autant devenir Lama ou se farcir l’étude de la langue tibétaine, afin de se sentir plus intégré !

Il est un phénomène psychologique (sur lequel nous reviendrons plus longuement) intéressant qui n’a pas échappé aux Psy Esotéristes : aucun être humain ne semble pouvoir S’ASSOCIER à une étude ou une technique quelconque, sans S’IDENTIFIER à elle ! Plus simplement, personne ne semble pouvoir réussir à étudier correctement une tradition spécifique, sans en devenir l’un de ses composants ! Le problème, c’est qu’une fois porteur d’une étiquette spécifique, le mental humain n’est plus capable de prendre assez de recul pour pouvoir considérer les choses de la vie, autrement qu’au travers de cette étiquette.

Les deux exemples les plus frappants se retrouvent dans les religions et dans les Ordres Initiatiques (Franc-maçonnerie, Rose-Croix, Templiers, etc.) Demandez à un catholique d’aller prier dans une mosquée (ou inversement), et demandez à un membre d’un Ordre quelconque, de vous vanter les mérites d’un autre Ordre ou de « se faire admettre fraternellement » à l’un de ses rituels, et vous comprendrez mieux !

Une dernière chose avant de clore cet avant-propos, et de développer notre sujet général. Je disais (ou laissais entendre) qu’il était délicat d’aborder franchement certaines aberrations qui se rencontrent dans le monde de l’enseignement initiatique en général, sans passer, du même coup, pour un immonde délateur, au mieux, et pour un traître à la Mission de Lumière, au pire ! Entre ces deux extrêmes, il existe également un « point chaud », mais il a l’avantage de permettre, tout en dérangeant beaucoup de monde, de dénoncer sans passion mais fermement, certains abus.

Je n’écris pas ce livre pour faire plaisir à ceux qui, même s’ils prétendent le contraire, tiennent à conserver le monopole en matière de « connaissances spirituelles authentiques » (ben voyons !) J’écris ce bouquin pour démontrer qu’il existe une liberté de conscience infiniment supérieure à celle qui est mentionnée par certains artichauts de première. Il est POSSIBLE de connaître son âme et celle des autres, sans passer par tous ces « il faut » ou « il ne faut pas » qui encombrent et étouffent les diverses traditions humaines.

Comme le lecteur peut s’en rendre compte, mon langage n’est pas celui d’un « initié de haut rang », fleuri au possible, avec des petits pets discrets en arrière plan. Pourquoi être encore hypocrite et se le cacher plus longtemps ? La plupart des « initiés » se présentent comme des empêcheurs d’être naturel en rond ! Ce sont, avant tout, des emmerdeurs de première, des gens sérieux, graves et importants, qui n’ont quasiment aucun sens de l’humour, et qui portent leur titre d’initié comme d’autres portent la légion d’honneur. Certains arborent un sceptre ou une épée d’initiation : les Psy Esotéristes brandissent un balai, si vous voyez où je veux en venir !

C’est, en effet, d’un bon coup de balai, d’un bon « coup de pied occulte » que certains auraient besoin ! Même lorsqu’il s’agit de dénoncer la bêtise humaine, il est toujours possible de le faire avec le sourire. Le danger, le seul et unique piège qui menace celui ou celle qui étudie l’ésotérisme, c’est ce risque toujours présent de se prendre un peu trop au sérieux. La sagesse de l’âme (psychosophie), son étude (psychologie) et la maîtrise des principes ésotériques, méritent, il me semble, d’être sortis du placard, car elles commencent à sentir un brin le moisi.

L’homme peut connaître beaucoup de joie, de paix, et éprouver un sentiment de liberté formidable, pour peu qu’il comprenne cette vérité :

«L’homme est un dieu, et il n’y a pas d’autres dieux que l’homme. »

Cette maxime étonnante est un véritable trésor de connaissance initiatique ! Je vous propose d’en étudier les divers arcanes, dans les chapitres de ce livre. A condition que votre esprit soit encore capable d’étudier autre chose que tout ce qu’il connaît déjà !

(à suivre dans le second extrait)