Mot sanskrit dont la racine yug signifie lier ou relier. Bien qu’il existe plusieurs formes de yoga, il n’existe en fait qu’un seul but au yoga : se relier à soi-même. (C’est une des devises de l’association dirigée par Lætitia, ma femme et, bien avant sa création, de l’enseignement offert sur les divers supports du Net employés par l’ancien forum Psukelogos de 2006.) Les sages de l’Inde antique savaient pertinemment que l’homme a tendance à suivre ses pensées plutôt qu’à se suivre lui-même.

L’homme n’est pas ce qu’il pense ou ce qu’il ressent : il est Cela (Om) qui pense et qui ressent toutes ces choses. Il n’est pas une chose créée mais (un des) créateur(s) de toutes choses, y compris des formes mentales (idées, concepts) ou physiques (corps, objets) qui lui servent à s’exprimer, sur la Terre comme au ciel (dans la chair ou sur les plans de conscience plus éthérés.)

Celui qui s’exprime est toujours supérieur à la somme des formes mentales ou physiques qui lui servent à s’exprimer. Certaines formes de yoga qui existent encore de nos jours, démontrent que même l’Inde n’est pas à l’abri des méfaits des diverses croyances et superstitions engendrées par l’esprit humain.

Lorsqu’une technique devient plus importante que celui qui est censé s’en servir pour se comprendre, se connaître ou s’exprimer, ce n’est alors plus une technique mais une forteresse dans laquelle l’âme humaine finie par s’enfermer. Aucun yoga digne de ce nom ne devrait mettre l’accent sur des techniques qui concernent le corps ou même l’esprit. Aucun yoga ne devrait dire à l’homme ce qu’il doit être, faire, dire ou penser. Le seul yoga digne de ce nom est celui qui permet à un être de réaliser ces trois choses :

« Je suis l’esprit vivant et conscient. »

« Tout ce que je désire être ou atteindre, je le suis déjà. »

« Rien n’est vrai ou faux : tout fait partie du Jeu de la Conscience en action. »

(Traduction des psy éso modernes, inspirée des Shiva Sutra et des enseignements du Maharishi Patanjali.)

Serge Baccino

Ce mot vient du latin initiare, qui signifie commencement ou début. L’initiation n’est pas une fin ou un but en soi : c’est le commencement d’une chose, la prise de conscience d’origine. Prendre conscience, littéralement, signifie Faire l’effort mental volontaire de reprendre possession du pouvoir créateur de l’esprit.  La pure conscience de Soi apparaît dès l’instant où l’esprit cesse de produire des formes mentales, et non pas lorsqu’il cesse de bouger, ce qui est impossible. La conscience individuelle resplendit dès l’instant où l’attention mentale se détourne des processus mentaux, qui se poursuivent ainsi mais à son insu. Lorsque l’esprit se contente de vibrer sur la fréquence de base qui est la sienne, il se nomme « Principe Directeur » ou « Soi-Conscience. » (Chitti.) Lorsque ce même esprit est occupé à créer des formes mentales et se retrouve impliqué en elles, il se nomme alors « pensée. » (Chitta.)

Certes, la pensée est créatrice et produit une forme de conscience mais cette conscience là est limitée à sa forme, c’est-à-dire aux idées ou aux concepts dont elle découle. On la nomme d’ailleurs la conscience formelle, pour expliquer qu’elle est issue de processus mentaux et/ou du fonctionnement des sens objectifs. La conscience de Soi est informelle par nature, car l’Être n’a ni commencement, ni fin, ni limites. Il ne peut donc se formuler mentalement. L’initiation consiste donc en un processus évolutif constant qui vise à dépasser les diverses formes mentales qui permettent à la Soi-Conscience de se manifester, certes, mais seulement d’une manière limitée. Étant donné que la Soi-Conscience est illimitée, l’initiation est sans fin !

Dire d’un individu qu’il est « un initié », ne signifie donc pas grand chose, dès lors. La plupart des êtres vivants et conscients sont « des initiés », car tous sont occupés à « déplacer » leur attention mentale d’une forme spirituelle à l’autre, dans l’espoir d’accéder un jour à une Conscience de Soi directe. Une conscience qui ne passe plus par le support nécessairement limité d’un esprit qui cherche à se connaître lui-même, au travers de ses créations.

Le terme « initiation » est souvent employé pour nommer un événement qui permet à une âme d’accéder à un plus haut niveau de prise de conscience. Il est bon de remarquer que ces initiations s’appuient toujours sur des formes extérieures (rituels, décorum) qui permettent à l’âme de passer d’un état d’esprit à un autre état d’esprit, sensiblement supérieur.

Tout état d’esprit produit une prise de conscience mais c’est la conscience qui est et demeure à la base de tous les états d’esprit.

L’esprit ne produit pas la conscience, et la conscience ne produit pas l’esprit : l’esprit EST CONSCIENCE, du moins lorsqu’il n’est pas occupé à produire tout ce qui est censé la révéler, mais qui ne réussit en fait qu’à l’occulter (les diverses formes mentales, idées ou même formes matérielles.) Si vous avez des questions… (Via Facebook, merci.)

Serge Baccino

Le niveau de conscience d’un individu dépend exclusivement de la fréquence vibratoire de l’esprit qui forme les diverses prises de conscience de cet individu. Plus les pensées sont « habillées » d’un esprit dont la fréquence est élevée, plus le niveau de conscience qui en résulte est élevé également. Il s’agit là d’une loi mathématique de l’esprit. Rien à voir avec des notions aussi arbitraires que la morale ou le degré de religiosité, par exemple. C’est la fréquence de l’esprit qui est élevée ou basse, pas la personne. La conscience de Soi, c’est-à-dire ce qui forme la Racine même de notre individualité, est invariable ! Nous demeurons toujours ce que nous sommes en vérité, que nous en soyons conscients ou non.

Certaines pensées que nous accueillons dans notre mental, présentent une fréquence de base qui est bien trop modeste pour permettre à la conscience de Soi de se manifester en nous et par notre intermédiaire. D’autant que la plupart des pensées qui nous visitent, à longueur de journées, sont surtout orientées en directions des autres, des événements extérieurs. Pour conserver un niveau de conscience constant, il faut donc également conserver une fréquence spirituelle constante, à savoir des pensées identiques, égales et cohérentes (qui poursuivent un même but.)

Se sont les modifications de l’esprit (Vritti, en sanskrit),  le fait de sauter d’une pensée à l’autre, qui font varier notre niveau de conscience dans une même journée. Lorsque le mental est assez puissant et discipliné pour maintenir un état d’esprit positif et volontaire, le niveau de conscience qui en découle est nécessairement élevé et constant. L’erreur la plus grossière commise par la plupart, consiste à discuter, argumenter ou de défendre, en présence d’une personne qui ne partage pas nos opinions et tient absolument à nous le faire savoir (ce qui, déjà, devrait nous mettre la puce à l’oreille.)

C‘est pour cela que les psy éso recommandent de ne pas discuter avec les gens trop différents de nous, de ne pas entamer de polémiques, de discussion qui n’en finissent plus et qui ressemblent plus à des joutes oratoires qu’à de réels échanges de points de vues. Vous désirez maintenir une hauteur de fréquence mentale constante et élevée ? Alors fréquentez le moins possible ceux qui pensent autrement et adorent contrarier, critiquer, faire douter autrui de leur bon droit, etc. Ce n’est pas là un moyen de s’isoler mais plutôt une façon efficace de demeurer Soi sans avoir à se prostituer afin de satisfaire les volontés brimées des uns et des autres, nous réclamant de faire et d’être ce qu’ils sont bien incapables d’être et d’accomplir eux-mêmes. Et si ce que je propose là vous défrise, inutile de me le faire savoir car ceux qui ne pensent pas comme moi et moi comme eux, ne m’intéressent pas et n’ont rien à me m’offrir ni même à attendre de moi. Rien de bon s’entend et en tous cas !

Serge Baccino

Depuis des milliers d’années, il existe des écoles, des collèges et des confréries dont le but est ou était de perpétuer les diverses acquisitions spirituelles de l’humanité. Quelques rares écoles de ce genre sont encore en activité à notre époque, bien que leur idéal ait pris un sacré coup de vieux, soit dit en passant. Il est navrant de constater qu’au lieu de se soutenir mutuellement, ces ordres initiatiques qui se disent fraternels, se livrent en réalité une bataille sans merci dans l’espoir immature de défendre leur « degré d’authenticité » et leur supériorité par rapport aux autres écoles du même genre. Entre les années 1860 et 1930, environ, les Rose-Croix, les Francs-Maçons et les Templiers (par exemple), représentaient la «fine fleur» de notre humanité, un exemple vivant de ce que l’homme peut produire de plus noble et de plus productif avec son esprit. Aujourd’hui, ils permettent seulement de réaliser, avec quelque nostalgie, à quel point le « côté obscur » de la nature de l’homme le rattrape d’autant plus qu’il met un point d’honneur à l’éluder.

Bien qu’il soit encore possible d’obtenir un enseignements correct de certaines parmi ces écoles initiatiques, il est vivement conseillé de ne retenir d’eux que ce qui est bon pour tous : la connaissance des lois et des principes du fonctionnement de l’esprit. Ce qu’il est préférable de laisser de côté : cette notion désuète de «hiérarchie», les soi-disant «buts à atteindre» et les diverses prétentions des dirigeants de ces Ordres qui ont tendance à se prendre un peu trop au sérieux. Si presque plus aucun Ordre Initiatique offre un enseignement de valeur, à part peut-être un ou deux, c’est parce que leurs motivations ainsi que les qualités morales de leurs dirigeants actuels, ne nous permettent plus de leur faire confiance. Raison pour laquelle nous n’avons pas envie de leur faire de publicité en les nommant ici…

Il y a fort à parier que d’ici quelques années, l’un des tous derniers Ordres Initiatiques qui offrait un véritable enseignement, se sera écroulé sous l’action de cette gangrène qui le ronge de l’intérieur depuis plus de vingt ans et dont les principaux symptômes se nomment soif de pouvoir, jalousie et besoin de reconnaissance.

Note positive et amusante.

Leur enseignement a été récupéré à leur insu par quelques-uns et à été mis en sécurité pour les générations futures et sous sa forme épurée et originelle. Pour le moment, il n’est plus diffusé mais ressortira au grand jour le moment venu et sera bien évidemment distribué gratuitement, comme il se doit. L’enseignement est toujours gratuit, seul le temps passé à le propager correctement et de manière coordonnée, mérite salaire, comme tout travail, quel qu’il soit. Ajoutons que quelques-uns qui avaient pressenti le problème avaient déjà commencé à « piquer » cet enseignement et à le rediffuser, selon une étique et un état d’esprit sensiblement différents… Mais leur action, hélas, ne les mènera pas bien loin, car ils essayent de nouveau et à leur tour, de faire durer ce qui, pour un temps, doit à tout prix disparaître.

Comprenne qui pourra et surtout, qui voudra.

Serge Baccino