Évolution et altérité

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Évolution et altérité

 

Nota : Ce texte était réservé aux étudiants de la psy éso. Mais au vu des changements énergétiques qui s’en viennent et du fait que de nombreuses personnes qui ne suivent pas spécialement la psy éso se sentent changer du tout au tout, j’ai pensé que ce présent texte, qui prend des allures d’avertissement poli mais ferme, pourrait servir à un plus grand nombre. Je vous le livre donc tel qu’il a été proposé aux étudiants de la psy éso, il y a peu.

 

La psy éso est un enseignement et une philosophie de vie pratique qui servent à évoluer. Ce qui, pour certains, pourrait, à un quelconque moment donné, devenir un fait, plus une simple idée agréable lorsqu’elle vous visite de temps à autres. Mais évoluer alors que la plupart des autres ne le font pas ou même, refusent carrément de le faire, c’est être du même coup à l’origine d’une DDP (Différence de Potentiel) de plus en plus grande. DDP que les autres ressentiront bien plus facilement que vous qui serez occupés à la vivre. Vous devez comprendre (étape 1 très facile) puis admettre et ne plus y revenir (étape 2, difficile) que désormais, vous n’êtes plus et ne serez plus jamais « comme les autres. » Quelle que soit votre situation familiale ou sociale, quelle que soit votre nationalité d’origine, vous serez différents, de part votre nouvel état d’esprit, que vous le vouliez ou non, que vous l’acceptiez ou pas. Le mieux est donc d’y réfléchir mûrement et ce, dès à présent, surtout si vous débutez à peine.

 

Il ne se passera pas six mois avant que les premiers signes de changements apparaissent. Apparaissent surtout aux yeux de vos proches ! Car ce sont eux qui doivent absolument vous dire que « vous avez changé », et non pas vous qui devez vous mettre à y croire et donc, à vous illusionner à ce sujet ! Et la meilleure manière de savoir SI vous avez changé et SI ce changement est bon pour vous (authentique, vrai), c’est justement d’écouter, avec un intérêt non fin, ce que disent vos proches ! S’ils vous félicitent tous, alors vous avez un gros problème sur le bras, je vous l’assure net ! S’ils critiquent ouvertement ce que vous êtes devenus, si vous avez même la nette sensation que c’est plus fort qu’eux, qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher de vous le faire savoir, alors vous avez remporté le Jackpot !

 

Raisonnement bizarre, illogique ou contradictoire s’il en est, penserez-vous. Et pourtant ! Si vous prenez la peine d’y réfléchir quelques minutes sans a priori, ce que vous avez, comme information, finalement, c’est que vous n’êtes plus comme avant, que vous avez changé. Ce qui prouve que quelque chose s’est passé en vous, quelque chose de si évident que même les autres s’en sont aperçu ! Reste à définir si ce changement est un « plus » ou un « moins » POUR VOUS.

Une indication vous est offerte du fait que les autres trouvent que vous avez changé « en mal » (en gros et pour simplifier.) Raison pour laquelle ils vous font à présent des reproches. Jusque là, les choses se tiennent, non ? Mais êtes-vous vraiment « pires » qu’avant ? Comment le savoir ? La réponse est évidente : si vous ne tenez pas compte des reproches que l’on vous fait sur vos changements. Et vous, comment vous sentez vous ? Mieux, même un peu ou bien plus mal encore qu’auparavant ?

 

C’est la partie la plus délicate, car souvenez-vous que lorsque vous accueillez ce genre de reproches, c’est très souvent durant votre PRP et donc, tandis que ce « mieux » ou ce « meilleur » n’est pas encore définitivement installé ! Vous êtes donc encore assez fragiles, pas très sûr d’être sur la bonne voie, etc., et, ma foi, les autres doivent nécessairement le ressentir, puisque c’est justement et comme par hasard le moment qu’ils choisissent pour attaquer bille en tête vos changements de personnalité, de comportement, etc. Quant on sait la vérité, quant on a compris l’Enjeu extraordinaire, tout parait à la fois plus simple et merveilleux. Et je dis bien « merveilleux » !

 

Pourtant, on pourrait pester et maudire en réalisant que, en quelques sortes, c’est tandis que nous pouvons encore nous casser la gueule et redevenir comme avant (plus ou moins ignorants) que nos proches, ceux qui sont censés nous apprécier ou pire encore, nous aimer (sic) vont tout faire pour nous ramener à ce train de vie qui est toujours le leur mais qui, depuis peu, n’est plus vraiment le nôtre. Ceci peut même pousser certains d’entre vous dans de noires colères, voire vous pousser à « couper les ponts » brutalement avec ces « proches » qui, tout à coup, le sont si peu, justement, « proches »…

Mais que se passe t’il, bon sang ? Qui rejette qui ou qui devrait rejeter qui, normalement ? Là n’est pas la première ni même la bonne question !

 

Il se passe que comme VOUS commencez à vraiment évoluer, vous commencez du même coup à CHANGER. Jusqu’ici, rien de bien grave, me direz-vous. Ce serait oublier un détail qui prend tout à coup les proportions d’un immeuble de trente étages ! Vous évoluez, certes, mais les autres ? Croyez-vous qu’ils évoluent aussi et en même temps que vous ? Certes pas ! La plupart refusent même de le faire. Vous allez donc et sans le vouloir, créer d’abord une fissure, puis une faille, pour terminer par un abîme vous séparant d’eux.

Et ces autres vont le sentir. Du moins vont-ils sentir non pas que « vous évoluez » mais bien que « vous cherchez à les laisser sur place, à les abandonner. » Ce sera là du moins LEUR propre interprétation de VOTRE changement qui lui, forcément, est bénéfique, puisqu’il vous permet de passer à autre chose, de penser différemment et… Enfin librement ou seul !

 

Mais puisque nous évoluons pour notre plus grand bien, pourquoi cette étape est-elle réputée si douloureuse ? Réponse : parce que les gens adorent le drame, d’une part, et qu’ils sont persuadés d’avoir BESOIN des autres, d’autres part. Que vous évoluiez n’est en rien un drame, nous sommes bien d’accord. Mais ce peut l’être pour celles et ceux incapables de vous suivre ou décidés à ne pas le faire ! Mais aucune des deux factions n’acceptera d’assumer les conséquences de leur décision (capacité à évoluer ou refus d’évoluer.) Selon la Loi en présence (Principe de Polarité), ce sera donc à vous de le faire et la tâche sera de ce fait deux fois plus ardue. Il n’y a rien « d’injuste » dans le fait d’attendre du plus fort qu’il produise l’effort le plus conséquent. Qui sinon lui pourrait le faire ? Le plus faible ? D’autant que l’effort réclamé ici se résume à réaliser deux choses assez amusantes, une fois l’aspect dramatique dépassé.

 

La première chose à réaliser, c’est que le fait d’être « rejeté » par nos semblables, par nos proches, est un signe probant, absolu que nous avons changé vraiment. Changé en bien mais… Seulement pour nous ! Non pas par égoïsme, mais du fait que vous n’êtes responsables que de vous-mêmes, pas d’autrui, quoique que cette vérité lui coûte… A lui ! Vous n’avez AUCUN effort à produire pour les autres : chacun doit produire ceux qui le concernent lui, un point c’est tout. Du coup, vos proches ne peuvent pas bénéficier de votre changement à vous. Et c’est sans doute la première fois que cela arrive dans leur vie en relation avec vous. Tout au plus, ils vont le noter, s’en plaindre puis développer des trésors d’ingénuité pour vous ramener à eux. C’est d’ailleurs la seule façon pour eux de vivre en paix, c’est-à-dire en refusant d’évoluer (comprendre « en refusant de prendre des risques. »)

 

Comprenez que le fait que les autres s’offusquent que vous deveniez plus intelligent (ou mentalement plus rapide) qu’eux, c’est plutôt bon signe ! Vous n’aurez pas à vous questionner voire à vous encourager pour savoir si vous avez vraiment « bougé » (évolué) : il vous suffira de voir et d’entendre les réactions intempestives des autres ! Mais pour cela, vous devez atteindre puis installer en vous la troisième étape d’évolution spirituelle, la plus difficile de toutes, douloureuse pour certains, qui ne réalisent même pas que c’est eux qui la rendent difficile. Cette étape se résume à ne plus chercher à vous faire admettre, apprécier ou aimer des autres. Car c’est de cette façon qu’ils vous tiennent, parce que vous tenez à eux ou, du moins, à ce qu’ils représentent pour vous ! (Il ne s’agit donc pas de véritable amour.)  Ce besoin de « faire partie de », d’être dans le coup, de faire partie de la bande, etc. et qui était si fort, dans votre jeunesse, risque désormais de se retourner contre vous et vous faire rater votre pallier évolutif actuel. Ce qui serait pour le moins dommageable pour la suite logique de votre évolution !

 

Contrairement à la légende, les gens ne rejettent pas ceux qui ne sont pas comme eux ou vivent différemment ! Que nenni ! Les gens redoutent la différence (qui est en fait la Richesse des Nations) et de peur de « ne plus être assez bien », ils se précipitent pour vous faire sentir que vous ne valez pas plus qu’eux, alors qu’en réalité, ils ont peur de rester sur place tandis que vous serez les seuls à évoluer. Du coup, le con de l’histoire n’est plus celui que l’on croit mais « ceux qui restent », c’est-à-dire tous ceux incapables de sortir du lot. Le plus burlesque, c’est qu’en rejetant les personnes différentes, les groupes font arriver ce qu’ils redoutent le plus, en somme, à savoir que quelques autres, moins nombreux et donc plus rares, soient différents d’eux ! Gag ! J’ajouterais que « heureusement pour les cons, les plus nombreux », ceux qui sont ainsi rejetés à la moindre velléité de différence, prennent peur et font tout, ensuite, pour rejoindre le groupe !  On appelle cela de la prostitution psychologique, qui n’affecte que les fondements de l’âme. La personne physique, elle, peut encore s’assoir. D’où sont incapacité à comprendre ce qu’elle vient de faire et surtout, de PERDRE. Car ensuite, bon courage pour recommencer : on vous a dans le collimateur !

 

Pour en terminer, sachez que cet état d’esprit est monstrueux, car c’est l’un des plus « efficaces » contre l’évolution humaine. A cause de lui, très peu d’hommes et de femmes parviennent à devenir des êtres dignes de ce nom (ou vraiment évolués.) Ils tombent dans le piège du « puisqu’ils sont à plusieurs à dire que je me fourvoie, c’est qu’ils doivent avoir raison… » Sans compter la force d’idéation prodigieuse qui est désormais incluse dans cette notion de « secte » ! Personne ne vous dira jamais que vous êtes radieux ou plus mûr, que vous respirez la joie de vivre : on vous dira non pas des choses à votre propos mais à celui des autres. Par exemple : « Nous ne te reconnaissons plus, tu as tellement changé… » (sous-entendu en « mal », évidemment) Autant de détails qui devraient vous mettre la puce à l’oreille, comme on dit.

Évoluer, c’est apprendre à vivre seul et non à demeurer seul ! Vivre seul signifie « pouvoir ne compter que sur soi pour vivre » et surtout, « être seulement soi-même. »

 

Serge Baccino