Refus puis rejet de l’actualité : maladie du siècle ?

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Refus puis rejet de l’actualité : maladie du siècle ?

 

Il est une maladie nouvelle qui n’en est pas une, mais qui pourrait bien le devenir, si l’être humain ne réagit pas d’une manière aussi logique que rationnelle. Étonnamment, cette maladie, toute spirituelle, ne touche que celles et ceux qui ont envie de changer les choses, d’évoluer, etc. Quelle différence entre une maladie de l’âme et une maladie spirituelle ? La première provient de la mémorisation et donc, de la rétention, en soi, de processus mentaux et d’émotions qui ne correspondent pas au profil animique, c’est-à-dire à ce qu’est ou à ce que voudrait être la personne concernée. En somme, c’est une version plus ésotérique des maladies dites psychosomatiques. Une personne se rendra nécessairement malade si elle persiste à s’attacher à une façon de penser et donc, de réagir, qui va à l’encontre de ses intérêts réels et immédiats.

 

Quant aux « maladies spirituelles », elles concernent au premier chef le plus grand nombre, à savoir une façon collective de penser et de concevoir la vie qui peut, à longs termes, rendre la vie terrestre proprement imbuvable. Du moins pour tous ceux partageant ce même état d’esprit général. On voit donc que le type de « maladies » qui ne touchent que l’âme, ne concerne généralement qu’une seule personne, ou bien quelques cas plus ou moins isolés, tandis que les maladies dites « spirituelles » se rapportent plus précisément à une manière collégiale de penser. Des millions de personnes peuvent donc se mettre à penser soudainement de la même façon, s’encourageant et se renforçant mutuellement au niveau spirituel ou mental, ce qui est la même chose.

 

Cela dit, le fait d’être très nombreux à penser la même chose n’est pas forcément un signe que ce qui est ainsi partagé soit positif ni même intelligent ! Nous en voulons pour preuve la pensée dite « matérialiste » ou pire encore, « la pensée religieuse » ! Ces deux manières de fonctionner, mentalement, ont fait couler des rivières de sang ou ont provoqué d’atroces souffrances qui auraient pu être évitées si les défenseurs de ces deux états d’esprit généraux, avaient accepté de penser… Différemment. Mais sans doute vous questionnerez-vous à ce propos : pourquoi maintenant ? Pourquoi cette maladie spirituelle ne touche-t-elle l’homme qu’à présent ?

Du moins, autant d’hommes et de femmes en simultané, puisqu’elle sévit depuis des décennies mais jamais autant que depuis ces vingt dernières années. La réponse est moins évidente qu’elle n’y paraît de prime abord. Bien sûr, de plus en plus de gens s’éveillent à la vie divine, comme disaient les anciens mystiques. Mais ceci n’explique ni la rapidité du phénomène, de ce mouvement en avant, ni la nature de la réaction intime qui accompagne cette progression exponentielle.

 

Pour essayer de comprendre un peu plus de quoi il retourne vraiment, essayons de définir tout d’abord comment se manifeste précisément cette fameuse « maladie du siècle. » Normalement, les effets devraient être aussi positifs que révélateurs du bond en avant que fait la conscience humaine depuis 2011 ou 2012. Des millions de gens commencent à se réveiller d’un rêve séculaire et commencent à réaliser qu’il ne dépend que de chacun de nous que « cet enfer sur Terre » que nous ont légués nos prédécesseurs, se transforme rapidement en un véritable paradis. Les gens commencent enfin à y croire, en plus de sortir de ce songe collégial dans lequel était plongé l’essentiel de notre humanité, depuis… Depuis aussi loin que peut remonter mémoire d’homme ! Les temps devraient donc être aux réjouissances, encore plus que lors du dernier armistice !

 

Et pourtant, que pouvons-nous constater ? Parmi les gens prétendument éveillés ou en passe de le devenir, nous trouvons de plus en plus de dépressifs, de suicidaires, d’indolents pour ne pas dire franchement, des découragés de vivre ! Avec le pôle opposé et terriblement complémentaire hélas, que forment celles et ceux qui profitent du marasme actuel pour embrigader de pauvres gens passablement paumés et en recherche de plus de Lumière et surtout, de chaleur humaine, dans des sortes de « mouroirs spirituels », sortes d’impasses de l’âme construites par l’ignorance des trop vite et mal initiés, durant lesquels leurs biens sociaux et leurs revenus pécuniaires, sont eux aussi (ou eux surtout) « pris en charge » !

 

Il est terrible de s’éveiller à la vie spirituelle, de comprendre que l’homme est le maître de son propre destin, pour peu qu’il veuille bien changer d’état d’esprit et décide ensuite de s’assumer pleinement, puis de constater que l’on est INCAPABLE DE PARTAGER avec d’autres, cette brusque mais si magnifique Révélation ! Et notamment, ce qui est sans doute le plus terrible, avec ses proches parents et amis ! Ceci est certain et véridique, n’en doutons pas, ainsi que tout à fait légitime.

Certes, mais… Est-ce vraiment une maladie, un mal-être, ou bien une incapacité formelle à accepter les choses en l’état ? Est-ce un signe d’évolution ou bien le contraire ? Les choses sont bien plus complexes et donc subtiles que cela. S’éveiller ou commencer à peine à le faire, surtout lorsque le reste de la troupe dort encore, n’est pas un signe de régression mentale, bien au contraire ! Sur ce premier point, nous sommes absolument d’accord. Mais est-ce une raison pour sonner du clairon dans le but de réveiller le reste de cette troupe, encore occupé à dormir ? Là est la question que nous aimerions soumettre à votre sagacité.

 

Bien sûr qu’il y a de plus en plus de maladies spirituelles, comme une certaine Madame Helena Pétrovna Blavatsky l’avait prédit, dans les années trente ou à peine avant. Cela explique d’ailleurs pourquoi la médecine ne peut plus faire face, elle qui soigne le corps seulement, sûrement pas l’âme et encore moins l’esprit ! Mais est-ce un « mal du siècle », dans le sens où nous l’entendons généralement ? Oui et… Non ! Oui, parce que de plus en plus de gens vont en être affectés, bien qu’il ne soit pas question ici d’affection réelle, du moins au sens usuel de ce terme. Et non, cela parce que ce siècle va évoluer à une telle vitesse (10 années pour 200, auparavant), que nous n’aurons plus le temps de compter lequel des maux spirituels successifs, méritera le plus le label rouge séculaire !

Est-ce qu’il existe des méthodes nouvelles ou anciennes pour guérir cette forme spéciale de maladie qui, finalement, n’en est pas vraiment une ? Oui, bien sûr. La psychologie. La véritable psychologie s’entend ! Pas ce succédané d’étude d’une âme en laquelle personne ne croit, du moins personne qui soit issue des bancs académiques.

 

Vers qui se tourner pour être aidé, sachant que la plupart des techniques naturelles et énergétiques, ne peuvent pas soigner ce « mal » ? Réponse : vers personne d’autre que soi-même. Il n’est même pas utile de se faire soigner ou même aider en l’occurrence. Alors quoi ? Que faut-il faire ? En fait, il est moins question de « faire » que de cesser de faire. De cesser, par exemple et pour commencer, de se prendre pour Dieu, puis de comprendre que les autres ont le droit de ne pas être comme nous et de ne pas partager nos idées, voire nos vérités plus vraies que nature ! Sous prétexte de connaissances supérieures, l’homme a vite fait de se transformer en véritable tyran de pacotille. Lui qui rêvait de liberté, alors sous le joug parfois vindicatif de ses propres parents, le voici occupé à reproduire ce qu’il dénonçait, quelques années auparavant !

 

Est-il seulement utile de nous montrer plus précis ou incisif encore ? Nous avons le droit, pour ne pas dire le devoir d’évoluer, certes, mais les autres ont surtout le besoin de le faire à leur propre rythme. De même qu’ils devraient être autorisés à pouvoir se passer de nos encouragements à penser autrement, autrement dit, « à penser comme nous. » Et si une technique apparaît à un moment donné, elle s’appellera « Ne plus chercher à emmerder ceux qui nous dérangent parce qu’ils ne vivent pas comme nous. » Mais ce « mal », au fait… Est-il un mal ou… Un Bien ? À quoi va-t-il nous obliger, en fin de compte, puisque aucune discipline annexe (non allopathique) ne sera d’une quelconque utilité ?

 

Pour une fois, ce sont les spiritualistes qui devront apprendre à faire un effort, et ne plus réclamer des autres qu’ils s’alignent sur leur façon de penser. Évoluer est une chose, entraîner les autres de force dans cette aventure en est une autre. Pousser les gens qui n’ont rien demandé à s’aligner sur un état d’esprit qui ne les concerne en rien ou du moins, pas encore, n’est pas différent que d’envoyer des missionnaires catholiques en Afrique pour évangéliser des peuplades prétendument ignorantes. Parfois, ceux qui croient savoir font plus de mal encore que les pires ignorants qui eux, au moins, ignore également l’art de nuire au plus grand nombre et avec efficacité !

 

Il n’est pas question de se taire, de ne plus rien partager et de se désintéresser du reste du Monde ! Il est seulement question d’attendre que ceux qui sont prêts fassent l’effort du premier pas en direction de ceux qui en savent un peu plus sans doute. Qui peut se vanter de savoir ce que son voisin est venu apprendre sur Terre ? Mais quand une personne est prête à recevoir, ce qui peut remplir son attente se manifeste comme par magie. Le Prosélytisme est définitivement à proscrire.

Il y aura tant de questions qui viendront d’ici peu, que ce sont plutôt les paroles de sagesse qui risquent de manquer cruellement. Mais par-dessus tout, le spiritualiste de demain, voire de tout de suite, doit apprendre la tolérance au lieu de la prêcher aux autres. Et quelle plus grande preuve d’humanité et de tolérance, que de laisser chacun évoluer à son rythme et aussi, laisser celui qui ne désire pas évoluer, pouvoir vivre son choix en toute liberté. Voire sa mort.

 

Serge Baccino