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Le sentiment de valeur et les autres

Le sentiment de valeur et les autres

 

Le sentiment de valeur est basé sur une chose inculquée mais fausse et ce, dès le départ. Enfant, on nous programme de la sorte sans même le vouloir ou le savoir : « Si tu fais ceci, tu es quelqu’un qui plaît aux autres mais si tu fais cela, tu ne plairas jamais à personne. » Il nous est donc clairement signifié que nous devons plaire à autrui, ne serait-ce qu’à nos géniteurs. Mais ensuite, nous devrons plaire à nos professeurs, à nos employeurs, à notre conjoint, etc. Une fois installé, le virus est impossible à déceler et donc, à éradiquer.

Ainsi et dès le départ, le sens (ou le sentiment) de notre valeur est basée sur le fait de réussir à PLAIRE A AUTRUI ou bien à lui déplaire. Déplaire à autrui ayant moins de valeur que de lui plaire (obtention ou non de certains avantages.) En fin de compte et après des années, nous en arrivons à juger nous-mêmes IMPORTANT de plaire aux autres. Ne serait-ce que pour réussir à obtenir ce que nous attendons d’eux, habitués que nous sommes, depuis toujours, à DÉPENDRE (au moins) de papa-maman. Ou pour avoir la paix, etc.

 

Les fondements même de la dépendance à autrui reposent donc sur ce besoin de plaire aux autres afin d’obtenir leurs faveurs, voire le nécessaire. Au départ, avions-nous d’autre choix et de toute manière ? La réponse est hélas sans appel : Non ! Bien sûr que non ! Mais cela serait de moindre gravité si, au passage, le subconscient n’avait pas établi quelques fâcheux « raccourcis » à la fois déductifs et associatifs ! En effet, si c’est de notre capacité à répondre aux attentes des autres que découle la valeur de nos actes, autant dire qu’à son tour, NOTRE VALEUR dépend entièrement de notre capacité à plaire aux autres ! Et du même coup, ce ne sont plus nos actes qui ont une certaine valeur, mais nous, qui avons de la valeur ou pas ! Résultat, nous commettons une erreur de jugement et établissons une habitude des plus fâcheuses.

L’erreur de jugement consiste à CROIRE que nous devons INDÉFINIMENT satisfaire aux attentes d’autrui afin de réussir à « leur plaire. » N’oublions pas que plaire revient non seulement à obtenir tout ce dont nous avons le plus besoin, mais également, à être reconnu et donc, apprécié, et surtout, surtout : aimé !

 

L’habitude, désastreuse s’il en est, est de CROIRE que notre valeur personnelle dépend exclusivement de notre capacité à répondre aux attentes d’autrui et donc, à leur plaire. Notre capacité devient donc sujette à caution si nous ne parvenons pas à plaire (satisfaire les autres.) Cette situation étant ingérable plus tard et pour un adulte, à force de continuer à vivre sous ce genre de loi animique dévoyée, on en arrive non pas à « ne plus s’aimer », mais à ne jamais réussir à le faire. D’ailleurs, pourquoi diable devrions-nous aimer cette « prostituée intime » qui ne sait plus à qui se vendre pour se faire aimer ?

Enfin, comme la valeur a été placée sur nos actes et sur leur qualité (satisfaire ou non autrui), nous ne réussissons même plus à savoir ce que pourrait bien signifier « avoir de la valeur soi-même. » Alors nous tentons de réaliser « des exploits », à l’extérieur et sous le Regard inquisiteur des critiques, de ceux qui eux, ont définitivement renoncé à plaire. Et nous nous épuisons en vain. La valeur n’a jamais été dans l’acte mais dans la Nature Intrinsèque de celui qui s’épuise à les collectionner dans l’espoir immature de PLAIRE aux autres, faute de n’avoir réussi à se plaire à lui-même.

 

Mais comment réussir à « se plaire à soi-même » ? Déjà, en cessant de vouloir plaire aux autres. Ensuite, en cessant de croire que ce sont nos actes qui nous valorisent ou non. Enfin, en réalisant « Qui nous sommes vraiment », lorsque nous cessons de nous identifier au besoin d’intégration et à celui d’être aimé par tout autre que soi. Car pourquoi devrions-nous « être aimés par autrui » ? Pourquoi ce besoin viscéral, compulsif d’amour ? La réponse est évidente : puisque on ne s’aime pas soi et que le manque d’amour tue plus surement qu’une balle tirée en pleine tête, nous n’avons d’autres choix que de forcer la main aux autres, de les obliger à nous aimer coûte que coûte, voire à ne plus tolérer qu’ils ne nous aiment pas ou qu’ils ne nous aiment plus. Ce qui, finalement, transforme l’être humain en un véritable mendiant de l’amour, s’il est de nature passive, soit en un tyran de l’amour, s’il est de nature active, arrogante ou même violente.

 

 

Serge Baccino

Vous avez dit énergie ?

Vous avez dit énergie ?

Note : cet article fait suite à celui nommé «  PRP et baisse d’énergie » et reprend les principaux thèmes en les développant un peu différemment. Ceci à la demande de certains qui ont trouvé le précédent article traitant de ce sujet intéressant, un peu trop léger. Alors voici quelques grammes de connaissances initiatiques et psychologiques de plus. Bonne lecture.

 

En psy éso, comme dans l’enseignement de la Voie de la Siddha, dont la première tire ses origines, il est dit qu’il n’y a qu’une seule conscience partagée simultanément par tous les corps. Il existe une seule conscience et elle est partagée par tous, certes, mais comme elle se manifeste à partir de niveaux de conscience différents, nous avons l’impression d’être tous aussi uniques que différents. Ce qui est exact d’un certain point de vue. Depuis notre propre point de vue, en fait. Mais s’il existe plusieurs niveaux de conscience, de cette même conscience unique, comment expliquer cette diversité, cette disparité ?

La différence dans chacun des niveaux de conscience est créé par la différence d’état d’esprit. Cet état d’esprit qui nous est spécifique engendre une sorte de hiérarchie naturelle dans l’échelle de la Conscience Universelle. Pour simplifier à outrance, nous dirons ici que selon notre état d’esprit, nous sommes plus ou moins conscients. Ce sont les états d’esprit les plus élaborés qui donnent naissance à au génie humain, par exemple. Ou aux Maîtres, voire plus.

 

Il est intéressant de noter au passage un phénomène relatif à cette hiérarchisation naturelle des différents états d’esprit. Chacun d’eux pousse la conscience à s’identifier avec ce qu’elle pense en se manifestant au travers d’un état d’esprit spécifique. En somme, la conscience finit par devenir ce qu’elle pense et oublie qui elle est vraiment. Cela parce que passant par cette forme mentale pour s’exprimer, elle finit par ne plus se concentrer que sur cette dernière et en arrive à se confondre avec elle. Un peu comme un acteur de théâtre qui, à force de jouer Hamlet durant plusieurs décennies, en arriverait à s’identifier à son personnage et à se prendre finalement pour Hamlet.

Nous sommes tous cette conscience qui s’est oubliée à force de s’associer étroitement à chacun de ces états d’esprit spécifiques qui lui servent de support de manifestation ou d’expression. Ou plus exactement, c’est cette conscience qui a finit par se prendre pour nous, qui faisons ici figure du personnage fictif de Hamlet reproduit indéfiniment !

Bien que la conscience soit devenue « ce qu’elle pense » à force de ne s’exprimer qu’au travers d’un support mental quelconque (ou état d’esprit) et que ce phénomène a servi à créer l’humanité (entre autres), chacun des membres de cette humanité a besoin d’énergie pour rendre manifeste le niveau d’évolution qu’il représente et qui le représente aussi. C’est d’ailleurs cela qui forme ce que nous appelons la personnalité animique (ou de l’âme.)

 

Le niveau d’évolution de notre personnalité dépend de la fréquence vibratoire de notre âme, en particulier de son « anima ». Notre âme, autrement dit, « ce qui nous anime » (pensées/émotions) est faite d’esprit et de force vitale, le premier donnant forme aux pensées, idées, croyances ou concepts, la seconde servant à animer (donne vie, force et durée) à cette même forme mentale. Si l’Animus est la quantité d’esprit servant à cette forme mentale spécifique, l’Anima est la quantité d’énergie exacte ou précise qui permet l’expression d’un état d’esprit spécifique.

En clair, l’énergie qui accompagne un état d’esprit est celle qui en permet l’expression et qui le fait durer. Chaque état d’esprit possède un double seuil fréquentiel : celui propre à l’esprit qui compose cette forme mentale et celui propre à l’anima, c’est-à-dire la quantité de force vitale permettant d’animer cet état d’esprit, de le rendre vivant et de lui permettre de « durer dans le temps », du moins selon nos conceptions humaines limitées. Vivre sur un seuil fréquentiel réclame l’énergie nécessaire pour s’y maintenir. Niveau fréquentiel, fréquence vibratoire, seuil animique ou niveau d’évolution, sont des termes différents pour nommer une seule et même chose. Choisissez donc l’expression qui vous convient le mieux.

 

L‘être humain a beaucoup de mal à changer ou même, à évoluer. Nous avons du mal à changer, à évoluer, car nous n’en avons pas la force. La force à notre disposition est celle qui permet seulement l’expression de l’état d’esprit en cours, de celui que nous incarnons et qui, du même coup, nous offre la vie, le mouvement et l’être (en tant qu’humain s’entend.) Il faut bien comprendre que même de basse fréquence, une énergie est avant tout de l’énergie et permet l’expression de « qui nous croyons être. » En changer, augmenter l’énergie, nécessite de changer tout d’abord l’état d’esprit. Mais comme pour changer un état d’esprit, il faut en avoir la force, l’humanité tourne en rond et donc, en vase clos, depuis des centaines d’années, voire des millénaires.

Fort de la prémisse importante qu’une fréquence vibratoire animique, même basse, consiste en de l’énergie tout de même, nous comprenons mieux pourquoi certaines personnes redoutent tant de devoir changer, d’abandonner ce qu’ils connaissent pour ce qu’ils ne connaissent pas encore mais qui prétend « être meilleur » !

Une énergie à laquelle nous sommes habitués, voire la seule que nous connaissons depuis toujours, ne se lâche pas comme ça et sans arrière-pensée ou crainte ! D’autant que lorsqu’un schéma mental disparait, l’énergie qui le sous-tend (en permet l’expression) disparaît également.

 

C‘est justement cette perte d’un schéma mental, même négatif, qui peut occasionner une perte de repères psychologiques, certes, mais aussi, une grande lassitude. Nous connaissons alors une sensation de passage à vide, ici, la sensation de vide étant produite par la partie mentale qui a été finalement évacuée, et de faiblesse ou de fatigue, induite par la perte consécutive de l’énergie sous-jacente évacuée elle aussi et en même temps que le schéma mental. A la suite de ces divers ressentis, nous avons peur de ne plus avoir la force d’évoluer, mais cela est un problème pris par le mauvais bout ou dans le mauvais sens ! Tout est double, toujours ! Nous ne pouvons changer d’idée ou même d’avis, sans changer en même temps de taux énergétique. Nos pensées produisent de l’énergie et en changer n’est jamais innocent et encore moins gratuit.

Cela a des conséquences, des répercussions, pas nécessairement néfastes si l’on sait s’y prendre correctement. Pour une personne se disant spiritualiste, l’erreur la plus grossière serait de se délester d’une façon de penser négative sans la remplacer par une autre, plus positive, car en agissant de la sorte, on provoque un double vide, d’esprit (Forme) et d’énergie (Force) qui produit à son tour des moments assez désagréables à vivre.

Bien que cette idée étrange de pensées positives venant se rajouter sur des pensées négatives plus ou moins conscientisées, soit encore plus étrange et surtout, bien plus risqué ! Pourquoi diable devrions-nous subitement réciter des chapelets de pensées positives, alors que notre subconscience regorge de négativité voire pire ? Qui serait assez fou pour verser de l’eau pure dans un verre très sale puis le boire pour étancher sa soif en se croyant en sécurité ?

 

On ne va pas au puits pour y remplir un seau déjà plein : on vide d’abord le seau puis on va au puits pour le remplir de nouveau. Ou alors, c’est que nous sommes encore plus pleins que notre seau ! De même, nous devons vérifier si, en nous, n’existerait pas, à notre insu, des pensées parasites PUIS, seulement ensuite, nous remplaçons les premières par d’autres bien plus positives et agréables. Le style « je cache la poussière sous le tapis » ne dure qu’un temps. Et ce temps est désormais révolu. Désolé ! Un changement radical de pensées, réel et durable, producteur d’énergie nouvelle, est toujours sanctionné par l’apport d’une énorme quantité d’énergie. De beaucoup d’énergie.

C’est d’ailleurs la seule manière vraiment honnête de vérifier si nous avons changé ou si nous préférons seulement… Le croire ! Et si nous ne remplaçons pas l’ancien par le nouveau, le changement est si ténu qu’il en devient vite décourageant. Raison pour laquelle ceux qui s’adonnent à la pensée positive cessent rapidement de s’y employer.

 

Mais ils n’ont pas nécessairement assez d’intégrité morale pour se l’avouer et, surtout, pour l’avouer aux autres. Cumuler est désastreux dans ses effets ultérieurs mais vider le mauvais sans le remplacer par du meilleur est tout aussi risqué. Ne dit-on pas que « La Nature a horreur du vide » ? Il serait peut-être bon de s’en souvenir et d’en tenir compte si on à cœur d’évoluer vraiment.

En espérant que cette fois-ci, le sujet, même s’il demeure un peu complexe pour quelques-uns, apparaîtra à certains comme étant plus étoffé. Sinon, pour le gourmands, sachez qu’il existe les cours de psy éso et qu’ils ne sont pas faits pour les chiens ni pour les tanches de la Baltique !

 

Serge Baccino

 

Non-intervention et libre-arbitre

Non-intervention et libre-arbitre

 

En particulier à notre époque, de nombreux spiritualistes (ou assimilés) se questionnent de la sorte : « S’il existe de hautes instances spirituelles ou cosmiques, pourquoi n’interviennent-elles pas pour nous aider à nous extraire de notre marasme actuel ? »  Marasme général qui inclut, évidemment, les dérives politiques, les abus de pouvoir, les passe-droits et toutes ces inégalités qui laissent le chercheur de lumière moyen, aussi confus que dégoûté de lui-même et de ses pairs. De ses pairs, on peut comprendre pourquoi, mais « de lui-même » ? En fait, spiritualistes ou pas, matérialistes convaincus ou non, tout ce beau monde partage, sans le réaliser, une même croyance, un même dogme absolu : « Ceux qui savent doivent expliquer à ceux qui sont encore ignorants et ceux qui peuvent doivent agir à la place de ceux qui n’en ont pas le pouvoir. »
 Cette règle universellement partagée ou presque, serait intéressante, d’un point de vue purement psychologique, si elle n’était pas aussi immature, infantile et dangereuse au premier chef !

 

Les enfants ont le droit de tout attendre, ou presque, de leurs géniteurs. Surtout lorsqu’ils sont encore très jeunes. Mais une certaine logique voudrait qu’en grandissant, les parents apprennent à leurs enfants les moyens naturels et sains de « se faire grandir eux-mêmes ».
 Hélas, il n’en est rien et jusqu’à la majorité, les parents restent rois et seuls décideurs réels de la vie et du destin de leur progéniture. Bien sûr, personne n’a envie, qu’il soit parent lui-même, de reconnaître les faits. De même qu’aucun homme politique digne de ce nom, ne consentira à avouer qu’il n’a d’intérêt que pour son ego et se moque comme de l’an quarante du destin de celles et de ceux qu’il est censé guider, protéger et pour lesquels il devrait œuvrer, principalement. Tout comme l’on devient parent pour satisfaire de simples besoins personnels et donc purement égoïstes, de même, on devient maire d’une commune ou ministre d’un état, dans le seul espoir d’obtenir pour soi-même ce que d’autres n’auront pas la chance d’obtenir. Si on parle d’une position « en vue », d’un métier « de pouvoir », etc., ce n’est certainement pas pour rien !

 

Mais lisez plutôt ce qui suit, avant de tirer quelque virile conclusion de ces propos. Chaque être humain est venu sur Terre pour ne s’occuper QUE de lui ! Si c’est lui qui s’incarne, c’est bien de lui qu’il devra s’occuper, sa vie durant. Personne ne s’incarne pour « sauver les autres » et gageons que les Avatars ne courent plus les rues ! Bien qu’ils courent souvent dans le mental idéalisé de quelques enfiévrés de l’âme. Mais ceci est un autre débat. Voilà qui va faire bondir plus d’un « spiritualiste de Facebook. » 
Mais je crains que, de toute manière, leurs ressorts intimes resteront bien huilés et ce, aussi longtemps qu’ils penseront, en secret, être « différents » et donc en une quelconque façon, meilleurs voire « supérieurs » aux autres humains. Ce qui, du coup, les rend aussi égoïstes, intéressés et faux-culs que tous ceux qui briguent un poste en vue en alléguant leur désir de « servir leur prochain » ! On devient parent, patron d’entreprise, maire d’une commune ou ministre d’une nation, dans l’espoir unique de servir ses propres ambitions, et non dans le but hypocrite et hyper-mensonger de « faire profiter les autres de nos acquisitions ou de notre pouvoir. » Celui qui n’admet pas cela, qui ne le comprend pas ou qui refuse de le comprendre, n’est pas encore entrée pleinement dans le Règne humain, et j’écris ici humain avec un « h » minuscule, c’est-à-dire le « h » du minimum vital !

 

Certains, plus soucieux d’étudier avant de juger que de hurler à l’assassin et à refuser ainsi à d’autres la liberté d’expression qu’ils leur imposent eux et du même coup (m’ouarf !), vont vouloir comprendre le sens de mes paroles écrites. C’est seulement pour eux que ces phrases sont couchées sur la toile ou sur le papier, pas pour les autres dont le seul but est de protéger leurs sombres manigances et qui, ce qui est un comble, le dénonceront eux-mêmes en critiquant vertement ces quelques proposition d’ouverture de conscience à une forme de vérité un peu supérieure à la précédente, qui a assez durée et qui a permis tant d’abus de confiance et d’inepties spirituelles.

Soyons aussi rationnels que logiques : comment peut-on s’incarner soi afin de travailler… Pour les autres ? Ne sont-ils pas capables d’en faire autant, de s’occuper d’eux comme vous pourriez vous occuper de vous, uniquement ? De plus, en quoi est-il « égoïste » de manger quant on a faim, de boire quand on a soif, de travailler pour gagner de l’argent que l’on dépensera exclusivement en faveur de soi et de ses proches (mari, femme et enfants) ? Qu’est-ce qui VOUS gêne à VOUS en lisant ces quelques lignes ?

 

Avez-vous peur de devenir « égoïstes » ? L’égoïsme ne serait-il pas plutôt du côté de celui qui espère que vous allez travailler pour lui, à sa place et, surtout, à sa seule gloire ? L’égoïsme n’est-il pas dans le fait de réclamer à une autre personne qu’elle s’occupe de nous, plutôt qu’elle s’occupe d’elle ? Réfléchissez, s’il vous plaît, puis réalisez les faits : on vous a berné d’une manière extraordinaire ! On vous a fait prendre des lucioles agonisantes pour des lampes halogènes de 2000 watts. On vous a menti, trompé et induit en erreur, voire en esclavage psychologique, moral, religieux et tout cela dans le seul but VRAIMENT ÉGOÏSTE de vous voler vos acquits, de vous faire travailler pour d’autres que vous. Et c’est quand vous voulez que vous en prenez conscience !

Ceux qui l’ont déjà fait ont tout leur temps, et ceux qui redoutent que vous ayez un jour cette même prise de conscience salutaire, ont tout votre temps, votre argent et votre énergie animique ! Merci pour eux ! Mais sans doute pouvaient-ils, à leur tour, prendre soin de la seule personne qu’ils emportent avec eux, où qu’ils aillent et quoiqu’ils fassent, c’est-à-dire eux ?

 

Mais en ont-ils envie seulement ? Moralité : tant qu’il existera des « vaches à lait énergétiques », il y aura des mains « serviables et attentionnées » pour les traire un maximum ! Voici ma question : « Êtes-vous une de ces vaches à lait énergétiques que l’ont peu ENCORE traire à volonté et même, qui culpabiliserait si elle venait à conserver son lait pour ses propres veaux ? » Que vous ayez « des montées de lait » (des choses à vous, précieuses et enviables) est naturel et sain et surtout, n’est en rien égoïste, puisque vous au moins pourriez en bénéficier ! 
Et sans montée de lait, comment alimenteriez-vous vos veaux successifs ?
 Ah ! Mais suis-je bête : c’est exactement ce que nous faisons en buvant du lait !
 Nous privons la vache du plaisir d’alimenter son veau qui lui, doit finir à l’abattoir, ce qui est « plus humain » que de le laisser mourir de faim pour que nous connaissions les joies du café au lait du matin !

Youpi ! Nous sommes de vrais humains et l’égoïsme n’est qu’un mot ancien et grossier pour désigner… Les autres ? Très certainement, voyons ! Et qui d’autre, sinon, hum ?

 

Mais voici que nous en revenons à notre sujet premier. Le voici ci-dessous résumé pour mémoire :
 « Pourquoi ceux qui en ont le pouvoir, n’interviennent-ils pas pour nous aider à grandir et même, à nous extraire de notre marasme social ? N’ont-ils pas CONSCIENCE des problèmes dans lesquels nous nous débattons jour après jour ? » Le mot le plus intéressant de tous vient d’être lâché : conscience !
 Nous sommes intimement persuadés, du moins pour celles et ceux qui croient à ces choses, que « les instances supérieures » sont au courant de nos malheurs ! Et malgré cela, elles n’interviennent pas !
 Voilà qui est pour le moins choquant, non ? Faut voir…
 La question serait moins de définir si ceux qui peuplent les Mondes qui pour nous sont encore invisibles sont CONSCIENTS de nos problèmes que de savoir SI NOUS, NOUS LE SOMMES VRAIMENT !

Souvenez-vous de la prémisse importante pour une parfaite compréhension : « Nous nous incarnons nous et donc pour nous seulement. » Tout ce que nous apprenons, pensons, ressentons, passe par certains FILTRES MENTAUX qui, bien souvent, nous cachent la vérité. Sans compter toutes ces croyances moralisantes, ces conditionnements familiaux et sociaux, qui ne nous aident guère à raisonner intelligemment et en tant qu’être unique ou individualité !

Car divisés, voilà ce que nous sommes ! Et ayant perdu de vue l’unité de notre être, nous en sommes réduits à nous fier et donc à suivre tout autre que nous et donc, autre chose que SOI. Et c’est là le seul et véritable problème ! Un problème qui vient de nous, pas du Monde ou des autres ! Nous cherchons à changer le Monde que nous projetons sans cesse à l’extérieur et, bien sur, sur les autres.

Nous tentons, en vain, de réaliser l’irréalisable, de faire le contraire même de ce pour quoi nous sommes venus. Faut-il changer quelqu’un ? Alors changeons nous-mêmes et devenons ce que nous aimerions que les autres soient, pour nous et à notre place, ce que, bien sur, ils ne peuvent pas.

 

Faut-il changer le Monde ? Alors changeons LA VISION (version) que nous en avons ! Il y a autant de « mondes » (ou d’univers) que d’être humains et jamais nous ne pourrons accéder vraiment à celui d’un autre ou lui au nôtre. Il s’agit d’une Loi du fonctionnement de l’esprit, pas d’un simple avis personnel. Si vous n’y croyez pas, alors continuez à vous épuiser en vaines croisades, prétextant agir pour le bien de tous mais ne visant en réalité que votre propre bien. Un jour vous apprendrez à être, tout simplement, à être vous, vraiment. L’égoïsme est une notion qui a été inventée par ceux qui désiraient faire bosser les autres pour eux et se nourrir ainsi éternellement sur le dos des autres, de tous ceux assez ignorants pour croire en ces fadaises mentales qu’un modeste curé serait le premier à dénoncer. Mais en secret s’entend ! Vous me répondrez peut-être que vous ne voyez toujours pas le rapport avec le fait de ne pas recevoir d’aide de plus puissants que nous…

 

Pourtant, vous devriez comprendre que eux aussi sont sous le coup de LA LOI et qu’ils s’occupent d’eux-mêmes, avec au cœur l’espoir que nous apprenions enfin à en faire autant ! Vous voulez bénéficier de leur aide, voire devenir comme eux ? Rien de plus simple : pensez et vivez comme ils le font déjà, et vous serez aussitôt comme eux, à savoir non pas « égoïstes » mais conscients que le seul changement radical possible pour la Terre, c’est que chacune des consciences individuelles qui s’y trouve, fasse l’effort de changer sa manière de concevoir la vie ainsi que les autres.

Si chacun se met à ne s’occuper que de lui, chacun deviendra instantanément LIBRE et ceux incapables d’agir de même, finiront par « mourir de faim », comprendre « à être obligé d’en faire autant ou bien d’aller voir ailleurs si des ignorants de leur nature spirituelle véritable s’y trouvent encore ! »
 Lorsque vous prenez conscience non pas des problèmes extérieurs mais de votre pouvoir intérieur et personnel de les régler, vous devenez libres et vous libérez les autres ! Surtout de vos attentes, besoins, etc. Ce qui est une forme supérieure d’altruisme qui, étrangement, ne semble pas tenter ceux qui prétendent « Rechercher plus de Lumière » !

 

Mais qu’est-ce que la Lumière, finalement, si ce n’est ce qui éclaire nos ténèbres personnelles ? Et qu’est-ce qui mieux que LA CONSCIENCE peut nous éclairer… A notre propre sujet ?
 Si vous réalisez « Qui vous êtes vraiment », alors vous faites progresser le Monde. Même celui supposément « extérieur » à votre propre état d’esprit ! Et vous aidez aussi les autres, en les soulageant d’un fardeau que vous appeliez précédemment « moi » (l’ego et ses tyranniques besoins.)

Croyez-vous toujours que de ne penser qu’aux autres et d’œuvrer « à leur service » est positif pour ces autres et les aidera à grandir en conscience de soi ? Pensez-vous toujours que de vous rendre libre, heureux et rayonnant de Lumière, ne va servir qu’à vous et ne pas bénéficier, peu ou prou aux autres ? Je vous laisse y réfléchir, mais si j’étais vous (ce que je suis aussi), je réfléchirais vite !

 

Serge Baccino

 

PRP et baisse d’énergie

PRP et baisse d’énergie

 

Ceux qui suivent un processus de réforme psychologique (ou PRP) quelconque, qu’ils soient accompagnés ou qu’ils travaillent seuls sur eux-mêmes, ont connu, connaissent ou connaîtront, tôt ou tard, le phénomène psycho-énergétique suivant. Après avoir délogé un schéma compulsif ou tout autre nom que vous pourriez donner à une programmation mentale importante, ils subissent brusquement une grosse baisse d’énergie. Ce qui les interpelle, car selon une logique populaire ne tenant pas compte de certaines lois spirituelles, se débarrasser d’un poids devrait immédiatement nous faire sentir plus léger. Partant, le fait de se débarrasser de ce qui nous épuise, mentalement ou même, physiquement, devrait nous refiler immédiatement une pêche d’enfer !

 

Dans les faits, c’est très souvent exactement le contraire qui se produit ! Et c’est même là un signe évident que nos efforts en vue de nous libérer, ont porté leurs fruits. Mais pourquoi devrions-nous être plus fatigués après qu’avant ? La réponse devient logique une fois la loi en présence (concernée) connue, comprise puis acceptée. En fait et pour nous résumer, la baisse d’énergie provient du détachement à la partie énergétique (dévoyée) d’un schéma. Autrement dit, même mauvais, un schéma est comme une habitude qui fournit un certain degré d’énergie. Énergie malsaine, certes, mais énergie tout de même. La Loi spirituelle en présence est formelle : « Chaque pensée, idée, concept ou autre forme mentale, possède son énergie connexe. » Cette énergie est toujours la même et si la pensée ne varie pas, l’énergie qui lui est associée ne variera pas non plus. De même que la qualité de cette énergie (taux vibratoire) ainsi que sa force (degré d’énergie.) A une pensée négative sera nécessairement associée une énergie de même nature, c’est-à-dire négative (dans le sens psychologique du terme s’entend.)

 

Quand on se libère d’un schéma quelconque, on se libère aussi de l’énergie qui allait avec ce schéma mental. Ou plus simplement, si l’idée n’est plus active, pourquoi aurait-elle encore besoin d’énergie pour s’exprimer ? Du coup, l’énergie disparaît en même temps (ou presque) que la pensée qu’elle sous-tend et alimente. De fait, après s’être déprogrammés, certains ont un sentiment de vide intérieur assez désagréable qui provient de la perte d’une idée directrice quelconque qui bien que mauvaise ou destructrice à long terme, fournissait tout de même une certaine quantité d’énergie à la personnalité terrestre. Personnalité qui, désormais, devra soit réapprendre à penser autrement, soit remplacer l’idée préalable par une autre, si possible plus agréable et positive et donc, porteuse d’une énergie plus bien plus grande.

 

Évidemment, Il faut un peu de temps pour réapprendre à penser autrement et donc, à se donner à soi-même de l’énergie autrement et de bien meilleure qualité. Simple question de logique, tout ça, finalement. Pour prendre un exemple assez commun, car hélas répandu, c’est un peu comme la femme qui reste vivre avec un mari qu’elle n’aime plus, simplement parce qu’elle ne sait pas où aller, ne connaît personne d’autre et qu’elle n’a pas d’argent pour se permettre de quitter le domicile conjugal (par exemple.) Même le mauvais contient une part de bon. De plus ou moins bon, dirons-nous. La psy éso enseigne à n’avoir que le meilleur qui soit complètement à soi. Se libérer de l’influence des autres est une chose; apprendre à se démerder seul en est une autre ! Et certains mettent une vie pour réussir à passer de l’un à l’autre.

A méditer, ma foi… Ou pas, à vous de choisir !

 

Serge Baccino

Origine du Mensonge à soi

Origine du Mensonge à soi

 

La psy éso parle souvent du « Mensonge à soi » et insiste beaucoup sur cette partie de l’enseignement psychologique, dans sa partie dite comportementale.  Qu’est-ce que le Mensonge à soi ? A première vue, il paraît difficile de réussir à se mentir à soi-même, n’est-ce pas ? Mentir implique nécessairement de savoir que l’on ment. Se mentir également. Mais ces termes, apparemment impropres pour ne pas dire illogiques, cachent une profonde crainte de devoir assumer un ressenti jugé négatif, lorsqu’il n’est pas carrément condamné. Comment un être peut-il en arriver à cet état de négation de ce qui est pourtant clairement ressenti, du moins au début ? Comment avoir seulement envie de nier un ressenti ? Cela nous semble improbable. Cela parce que la question est mal posée et implique donc une réponse illogique ou inacceptable.

 

Pourtant, la plupart des parents, et peu importe leur volonté ou leur désir sincère de « bien faire », tombent rapidement et facilement dans le piège psychologique du Mensonge à soi, lors de cette période durant laquelle il leur est loisible de répondre aux enfants qui essayent de comprendre pourquoi on leur demande de faire des choses pour lesquelles ils n’ont aucun goût voire aucun intérêt immédiat. Presque tous les parents aimeraient que leurs enfants réussissent à l’école et décrochent, plus tard, « un bon emploi », si possible très bien payé, leur offrant une vie aisée, surtout lorsque sera venu le temps, pour eux, de « fonder une famille. » Comprendre de faire comme maman et papa, en somme.

 

Que ce soit pour aller se coucher alors qu’ils n’en ont pas envie, de rater à la télé les dessins animés que des abrutis font passer à des heures indues, pour venir manger à table quand ils n’ont pas faim ou pour obéir à des ordres qui ressemblent plus à des punitions qu’à des actions répondants à leurs propres attentes, les enfants ont très vite la sensation qu’il leur est demandé de faire des efforts. Autrement dit, de se forcer eux-mêmes et volontiers, voire avec le sourire, à faire des choses qui ne les intéressent pas ou pour lesquels ils n’ont aucun intérêt.

Ici, l’idée n’est pas de définir si cette démarche pédagogique est bonne ou mauvaise mais de RECONNAITREen se plaçant du point de vue des enfants, une fois n’est pas coutume, que ce qui exige un effort est nécessairement désagréable. Du point de vue de l’enfant, il va de soi. Mais rarement du point de vue des parents, ce qui va beaucoup moins de soi !

 

Et là se situe le problème et la source de tous les Mensonges à soi ! Car aucun parent ne désire passer pour un monstre ou pour un mauvais parent (expression qui ne veut rien dire, mais bref.) N’importe quel adulte à peu près équilibré et sain d’esprit, est capable de reconnaître, ne serait-ce qu’à voix basse, que les ordres que reçoivent les enfants sont pour eux plus des fardeaux, des peines ou même des punitions, que des moments agréables à vivre. Si vous êtes capables de comprendre ça, vous êtes alors aptes à comprendre la suite. Mais si vous faites parties de ceux incapables de comprendre, d’admettre ou d’accepter l’idée au moins, alors mieux vaut pour vous d’aller boire un café plutôt que de continuer à lire cet article, car la suite va très certainement beaucoup vous énerver !

 

Pour ne blesser la vue (la susceptibilité) de personne, nous dirons que la suite ne s’adresse qu’aux autres, évidemment, et non à ceux qui prennent le risque calculé de lire mes articles qui eux, sont irréprochable en toutes matières. Le contraire se saurait. Or donc, certains parents ont la mauvaise idées (en fait, l’habitude) de lancer à leurs enfants des lieux communs de ce genre : « Si tu ne fais pas d’efforts dans ta vie, tu n’auras jamais rien ! » Ou autre joyeuseries du genre, qui ne casse absolument pas le moral des enfants qui commencent ainsi leur apprentissage de la vie sur des bases tout à fait enviables ! Du moins, sur celles à partir desquelles les parents ont pu construire une vie réussie et épanouie, comme il ne viendrait à l’idée de personne d’en douter ne serait-ce qu’un instant. Je suppose que l’on se comprend plus ou moins ? Cool !

 

Ainsi, l’enfant apprend très jeune deux choses primordiales pour sa carrière d’être humain équilibré et sain. La première, que dans la vie, il faut fournir des efforts pour obtenir le nécessaire. La seconde, que ces efforts seront aussi agréables que ceux réclamés à renfort de menace, de cris, de punitions ou de chantage affectif, durant sa prime enfance. Il est clair que cela donne tout de suite envie, non ? Mais au fait… Pourquoi devrions-nous « faire des efforts » pour chaque choses utiles, agréables ou même indispensables pour notre vie ? La psy éso enseigne qu’en réalité, c’est exactement l’inverse, qui est vrai ! Quand on fait des efforts, on n’obtient rien, car tout ce que nous devons obtenir étant déjà dû, pourquoi devrions-nous faire des efforts ? Devons-nous fournir des efforts pour que notre cœur puisse battre, pour respirer ou même pour digérer ? N’est-ce pas là des processus aussi naturels que parfaitement rodés ?

 

Ce schéma mental est très vieux et très répandu, même de nos jours. Il provient du désir des parents de s’affilier la volonté et les efforts de leurs enfants afin de mieux cacher leurs propres incompétence à être tels qu’en vérité. La véritable version devrait donc être : « Si tu ne fais aucun efforts pour me satisfaire, n’attends plus rien de moi ! » Ce qui serait au moins plus honnête et ne pourrirait pas ensuite la vie de beaucoup de jeunes gens. Voilà comment débute le Mensonge à soi. Si les parents acceptaient d’assumer les véritables idées ainsi que les ressentis qu’elles font naître en eux, leurs enfants auraient la paix. Les parents ne désirent pas avouer quand ils sont fatigués ou quand il est de LEUR intérêt à eux que l’enfant fasse ou ne fasse pas quelque chose. Les enfants sont alors obligés d’assumer toutes les responsabilités, y compris celle de ne pas avoir envie d’obéir (par exemple) et devront culpabiliser, si possible, cela afin que leurs géniteurs conservent une âme pure et fraîche. Si la vérité était assumée puis exprimée à l’enfant, il comprendrait alors et sans effort, que dans la vie, il devra parfois assumer sa propre humanité, comme le lui montre l’exemple de ses parents, et parfois, attendre des autres qu’ils s’assument eux-mêmes et comme des grands !

 

Mais ce n’est pas ce que l’enfant enregistre dans sa subconscience, Oh non ! Dans cette subconscience, on trouve des combats intimes douloureux, des remords, des doutes, des craintes, la peur de déplaire, de ne pas valoir grand chose, etc. Et tout cela pourquoi ? Parce les enfants sont culpabilisés d’office dès qu’ils refusent d’obéir, de se plier aux règles. On leur fait bien sentir, même si ce n’est pas le but (comme on s’en doute bien), qu’ils ont nécessairement tort, puisque les parents ont toujours raison ! La preuve, qui a le dernier mot, à la fin ? Hum ? Revenons un peu sur ce refus de beaucoup de parents d’assumer… Leur propre humanité, tout simplement et en fin de compte. Par exemple, le père rentre du travail, il est fatigué, l’enfant est un peu turbulent et le père, agacé, lui demande s’il a fait ses devoirs. L’enfant répond que oui, il les a fait. Le père insiste alors pour qu’il retourne contrôler si tout est exact, s’il n’a rien oublié, si tout est juste, etc. Le but étant que ce sale mioche se barre dans sa chambre, OK ? L’enfant se retire en boudant et le père peu alors souffler. Du côté du père, il est clair que le refus d’exprimer le ressenti réel est basé sur le fait qu’il se voit mal en train de demander à son gosse de se la fermer parce que lui, le papa, est fatigué et que son gosse lui court sur le haricot, avec ses glapissements !

 

Du côté de l’enfant, ce qui se passe alors est proprement dramatique ! Il était pourtant plus simple et surtout, plus honnête, de dire clairement au gamin que ses cris font ch… Suer papa ! Plus prudent, surtout. Car ce que l’enfant va comprendre, croire et donc, enregistrer fidèlement pour plus tard, c’est que son père ne l’aime pas, la preuve ? Il le fait aller dans sa chambre à peine arrivé du travail afin de ne pas le voir ! En plus, il n’a aucune confiance en lui car il doute de sa capacité à faire ses devoirs, voire à dire la vérité à ce sujet ! Voilà de bien gros dégâts psychologiques pour une simple fatigue très compréhensible par ailleurs ! Oui mais voilà : papa doit être un surhomme, jamais fatigué, jamais pris au dépourvu, une sorte de dieu vivant qui n’a pas grand chose d’humain, finalement !

Et le pire c’est que ce n’est sans doute pas ce que le père désire faire croire à son fils ! Et il n’a également nulle intention de le vexer ou de lui faire sentir qu’il pense de lui qu’il est un moins que rien ! Oui mais voilà : raisonner en tant que père et donc, en tant qu’adulte mais à la place de l’enfant, est peu intelligent en vérité ! Pour comprendre un enfant, il faut raisonner et ressentir comme le font les enfants, et non décider que « les choses sont ainsi et un point c’est tout ! » Comme répondent certains parents pour couper court à toute discussion.

 

Pourquoi refuser d’assumer un ressenti ? Réponse : parce qu’il n’est pas agréable ! (fallait y penser, je sais, je sais…) Mais dans ce cas, s’il n’est pas agréable et qu’il est issu d’une pensée ou idée quelconque, comme le signifie clairement une des lois du fonctionnement de l’esprit, cela signifie que cette pensée ou idée est mauvaise ! Et dans ce cas, ne pas vouloir assumer deviendrait naturel et même sécurisant. Sans compter que cela nous permettrait de connaître les idées à conserver ainsi que celles à rejeter au plus vite ! Ce qui ferait des vacances aux enfants, éduqués à partir du Mensonge à soi installé et conservé dans la subconscience de leurs géniteurs ! Hélas, comme indiqué en amont, rares sont les parents désireux d’assumer leur humanité.

Et encore plus rares ceux qui acceptent de la laisser s’exprimer devant leurs enfants ! Un parent se doit d’être fort, irréprochable, comprenez-vous ? Ah bon ? Parce que cette bestiole rare existerait, sur Terre ? On est en droit de se le demander.

 

Le problème c’est que l’enfant le croit ! Il en arrive à la conclusion logique que puisque ses parents ont toujours le derniers mots, c’est qu’ils doivent avoir toujours raison. Et avoir toujours raison est assez proches de ne jamais avoir tort, n’est-ce pas. Le problème est que si les parents ont toujours raison, alors il ne reste plus à l’enfant que ce second rôle peu enviable d’avoir toujours tort. C’est du moins la prémisse logique dans un Monde géré par la dualité. Et lorsque l’enfant devient adulte et père à son tour (ou mère), il lui est offert sur un plateau une chance unique d’avoir enfin le rôle le plus glorieux, à savoir celui du parent qui a toujours et nécessairement raison et qui est irréprochable en tout et pour tout ! Ouf, il n’aura plus à jouer ce rôle merdique au possible ! Youpi ! Euh… Mais au fait… Qui va devoir se farcir le rôle inverse, désormais ? Croyez-vous qu’il va pleuvoir, demain ? Comment vont vos plantes grasses, au fait ? Parlons plutôt de choses intéressantes, voulez-vous ?

 

Serge Baccino

Sortir dedans

Sortir dedans

 

Voilà un drôle de titre, n’est-ce pas ? Mais ne vous en offusquez pas, c’est fait exprès ! De toute manière, il n’est guère possible d’expliquer la chose autrement, du moins en l’état actuel des connaissances spirituelles majeures de l’humanité. Un jour, sans doute, il sera possible de sourire avec indulgence des piètres tentatives d’explications des ésotéristes du début du 21e siècle. C’est toujours ainsi et ce le sera encore durant bien longtemps. Voire pour toujours, qui sait ?

Ceux qui savent expliquent à ceux qui ignorent, et les seconds, en bon ignorants qu’ils sont (et soucieux de le démontrer), se moquent des premiers. Puis les décennies passent et ce qui semblait étrange ou impossible devient connu et évident, car accessible à tous ou presque. Alors ceux qui savent se moquent de ceux qui, jadis, essayaient, maladroitement mais avec les moyens (mentaux) du bord, d’expliquer non seulement l’inexplicable mais également, ce que bien peu ont envie d’apprendre puis de comprendre.

Dans les deux cas, ce sont toujours des mêmes que l’on rit, en somme, que l’on soit ignorant ou que l’on s’imagine déjà bien savant et donc, plus ignorant encore. Certains se reconnaîtront sans peine.

 

Par exemple, quelques-uns sont persuadés, de nos jours, que l’homme est capable de « sortir de son corps » puis d’y retourner et d’expliquer à quelques autres, encore assez rares, leurs aventures hors du corps. Dire que ceux qui prétendent sortir de leur corps n’en sortent pas en réalité, serait une manière risquée de présenter les faits. Cela parce que la personne n’est pas complètement folle et sait tout de même ce qu’elle a vécu, n’est-ce pas ? Une fois l’excuse de la mauvaise foi ou du dérèglement mental laissée de côté, que reste t’il, sinon un être humain qui est conscient d’avoir effectivement vécu certaines choses ressemblant à s’y méprendre à un voyage hors des limites de la chair ?

Il reste le témoignage de ses sens, ainsi que l’énoncé de la plus pure des logiques :

« L’être humain ne peut pas avoir conscience d’une chose qui n’existe pas, ne serait-ce que pour sa conscience. »

Et s’il y a prise de conscience, peut-on affirmer sans broncher que cette dernière ne repose sur rien ? Cela est bien peu probable, ne croyez-vous pas ? Toutefois, prendre conscience d’une chose qui se produit pour nous et dans notre conscience, et être capable de correctement l’interpréter, peut être très différent. Dès lors, il n’est plus question de mettre en doute la bonne foi ou l’équilibre mental d’une personne, puisqu’il suffit de comprendre que c’est sans doute au niveau de la compréhension de ce qui a été effectivement vécu, que se situe le problème. Si problème il y a.

 

C‘est ce qui se passe le plus souvent et depuis des siècles au niveau des fameuses « sorties de corps » (ou dédoublements, voyages astraux, etc.) En réalité, personne ne « sort » de rien, car personne n’est dans rien. Du moins, dans rien d’autre que la conscience. Mais présentée de la sorte, la version peut paraître bien trop aride pour accrocher l’intérêt, ne serait-ce que de l’intellect. Force nous est de tenter une autre explication, en nous servant pour cela de termes qui, hélas, sont prévus pour décrire les choses matérielles de ce monde à des personnes persuadés qu’il n’existe que ce monde ci et rien d’autre, cela sous le prétexte effarant qu’ils ne connaissent rien d’autre que… Ce qu’ils connaissent déjà (et que connaissent tous ceux qui se sont arrêtés au même niveau, évidemment.)

Nous ne ferons pas de commentaires sur cette étonnante manière de concevoir la vie ni sur le degré d’ouverture d’esprit qu’elle présuppose : notre but est d’essayer d’expliquer une chose qui ne pourra l’être vraiment qu’avec le concours bienveillant de ceux qui désirent réellement apprendre puis comprendre. La seconde partie n’étant que rarement gagnée d’avance.

 

Or donc, personne ne « sort » jamais de son corps;  jamais ! L’homme ne quitte pas son véhicule de chair : il pénètre d’autres états d’esprit, s’identifie temporairement à eux et, durant ce laps de temps, il « oublie » (perd de vue) l’état d’esprit principal, celui avec lequel « il fait corps » généralement (avec lequel il s’identifie le plus souvent et le plus longtemps.) Chaque état de l’esprit, chaque émotion durable, peuvent être « habités » et donner ainsi l’impression d’être autant de « Mondes » dans lesquels la conscience de Soi (« Je Suis ») peut se projeter et s’y promener, comme dans un décor terrestre.

La nuit, lorsque vous rêvez, où êtes-vous ? Où allez-vous ? Combien de mètres parcourez-vous lorsque vous marchez en rêve ? Y avez-vous songé ? Pourtant, que diriez-vous des décors, de vos perceptions, durant vos rêves ? Diriez-vous qu’ils sont… Irréels ? Diriez-vous, et à l’inverse, que durant la nuit, vous êtes partis ailleurs, que vous avez quitté votre lit pour voyager au loin ?

 

Non pas que nous cherchions à ramener la projection psychique (nom exact du phénomène) au rang de rêves à peine plus impressionnants ! Ce n’est pas le cas, de toute manière. Rêver est une chose, se projeter dans nos différents Mondes Intérieurs en est une autre ! Pourtant, les deux phénomènes sont assez voisins puisqu’ils permettent pour le premier d’explorer le contenu de la subconscience tandis que l’autre permet de voyager au sein même de nos processus mentaux, aussi volontaires que conscients, mais en se retrouvant confrontés à d’autres lois du fonctionnement de l’esprit que celles auxquelles nous sommes d’ordinaire confrontés, plus ou moins consciemment d’ailleurs.

 

Certains se disent attaqués par quelques démons antédiluviens dont la plastique ferait verdir de jalousie le plus prolixe des auteurs de science-fiction ou de films d’horreur. Pourtant, tout ceci a un sens, un but et, surtout, une raison. Ceux qui subissent les assauts de démons infernaux sont en fait confrontés à leurs propres démons intimes qui peuplent symboliquement cet enfer quotidien qu’est devenue leur vie de tous les jours. Une vie dont ils aimeraient « s’échapper » plus ou moins longtemps. De même que ceux qui se croyant « possédés » sont en réalité dépossédés d’eux-mêmes, voire n’ont jamais seulement réussis à devenir quelque chose d’autre que la somme de leurs conditionnements mentaux.

 

Alors nous sommes bien obligés de dire ici que ceux qui vivent le phénomène de sortie de corps ne s’abusent en rien en ce qui concerne leur ressenti : il se produit bien quelque chose qui leur donne l’impression de quitter quelque chose, ici leur corps physique. Mais en réalité, il ne font que prendre un certain recul avec leur vie actuelle, cela pour en avoir une vision générale et dépassionnée si possible. Et ils vivent cela pour avoir la force de décider s’il veulent « réintégrer ce vécu » (continuer à vivre de la sorte) ou s’ils préfèrent s’en extraire définitivement, cela en changeant le décors de leur Monde Intérieur, en en l’habillant de pensées nouvelles qui feront pousser une toute autre végétation. Voilà qui devrait suffire à une solide réflexion !

 

Serge Baccino