Le mystique est celui qui étudie les mystères de la vie, par le biais d’une approche plus émotionnelle que mentale. Le mystique aime la beauté, l’amour et les émotions élevées, qui donnent à l’homme toutes ses lettres de noblesse et le différencient des animaux. Les grands mystiques ne furent pas tous des religieux pour autant mais tous croyaient en une Force Intelligente et consciente, en un Principe Directeur qui laisse à l’homme toute liberté de choix, ainsi que la pleine et entière responsabilité de ces mêmes choix. On pourrait dire que le mysticisme étudie la réponse émotionnelle de l’homme aux diverses influences cosmiques (les Lois et les Principes du fonctionnement de l’esprit.)
Le mysticisme produit de belles individualités mais il a tendance à laisser entendre qu’il existe « un Plan Divin », ce qui est un tant soit peu contradictoire avec la notion même de libre arbitre.
S’il existait un tel Plan, alors la liberté de l’homme se résumerait à le suivre ou non, avec, pour le second cas, les risques de devoir subir les conséquences plus ou moins fâcheuses d’un tel choix. Le problème majeur du mystique c’est qu’il a tendance à prêter à Dieu et à ses représentants directs, des idées et des intentions qui le concernent surtout lui-même, en tant qu’être humain.
Le Mysticisme n’est pas « mieux » ou « moins bien » que l’ésotérisme : c’est seulement une approche psychologique différente qui ne laisse que peu de place à la connaissance pure. Cela dit, chacun de nous doit pouvoir chercher puis trouver sa méthode pour évoluer. Toutes sont bonnes, à la condition unique qu’elles soient « bonnes pour nous. »
Serge Baccino