Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Vijñânabhaïrava Tantra (Extraits)

Shiva2Pour le plaisir des yeux et de l’âme, voici un texte tiré du Shivaïsme du Cachemire, qui est de toute beauté. De ce genre de beauté qui laisse des traces, même si on ne s’arrête qu’à sa forme poétique, à son enveloppe extérieure, au corps des mots. Je ne mets pas tout le texte, car il y a 160 versets ! Il me serait évidemment possible de  » traduire «  ces versets, de leur donner leur sens ésotérique ou  » caché « , mais, pour une fois, laissons un peu de place à la poésie, pour le plaisir de celui qui écrit et, je l’espère, pour le plaisir de ses lecteurs…

 

~Bhaïrava et Bhaïravi, amoureusement unis dans la même connaissance, sortirent de l’indifférencié pour que leur dialogue illumine les êtres.

1. Bhaïravi, la Shakti de Bhaïrava dit:
Ô Dieu, toi qui manifeste l’univers et te joue de cette manifestation, tu n’es autre que mon Soi. J’ai reçu l’enseignement du Trika qui est la quintessence de toutes les écritures sacrées cependant, j’ai encore quelques doutes.

2-4. Ô Dieu, du point de vue de la réalité absolue, quelle est la nature essentielle de Bhaïrava? Réside-t-elle dans l’énergie liée aux phonèmes? Dans la réalisation de la nature essentielle liée à Bhaïrava? Dans un mantra particulier? Dans les trois Shakti? Dans la présence du mantra vivant dans chaque mot? Dans le pouvoir du mantra présent dans chaque particule de l’univers? Réside-t-elle dans les chakra ? Dans le son ha? Ou bien est-ce uniquement la Shakti?

5-6. Ce qui est composé est-il issu de l’énergie immanente et transcendante ou ne ressort-il que de l’énergie immanente? Si ce qui est composé ne ressort que de l’énergie transcendante, la transcendance même n’aurait alors plus d’objet. La transcendance ne peut être différenciée en sons et en particules car sa nature indivise ne lui permet pas de se trouver dans le multiple.

7-10. Ô Seigneur, que ta grâce abolisse mes doutes!

Parfait! Parfait! Tes questions, Ô Bien-aimée, forment la quintessence des Tantra. Je vais t’exposer un savoir secret. Tout ce qui est perçu comme une forme composée de la sphère de Bhaïrava doit être considéré comme une fantasmagorie, une illusion magique, une cité fantôme suspendue dans le ciel. Une telle description n’a comme objet que de pousser ceux qui sont en proie à l’illusion et aux activités mondaines à se tourner vers la contemplation. De tels enseignements sont destinés à ceux qui sont intéressés par les rites et les pratiques extérieures et sont soumis à la pensée dualisante.

11-13. Du point de vue absolu, Bhaïrava n’est associé ni aux lettres, ni aux phonèmes, ni aux trois Shakti, ni à la percée des chakra, ni aux autres croyances, et la Shakti ne compose pas son essence. Tous ces concepts exposés dans les écritures sont destinés à ceux dont l’esprit est encore trop immature pour saisir la réalité suprême. Ils ne sont que des friandises destinées à inciter les aspirants à une voie de conduite éthique et à une pratique spirituelle afin qu’ils puissent un jour réaliser que la nature ultime de Bhaïrava n’est pas séparé de leur propre Soi.

14-17. L’extase mystique n’est pas soumise à la pensée dualisante, elle est totalement libérée des notions de lieu, d’espace et de temps. Cette vérité ne peut être touchée que par l’expérience. On ne peut l’atteindre que lorsqu’on se libère totalement de la dualité, de l’ego, et qu’on s’établit fermement dans la plénitude de la conscience du Soi. Cet état de Bhaïrava est gorgé de la pure félicité de la non différenciation du tântrika et de l’univers, lui seul est la Shakti. Dans la réalité de sa propre nature ainsi reconnue et contenant l’univers entier, on touche à la plus haute sphère. Qui donc pourrait être adoré? Qui donc pourrait être comblé par cette adoration? Seule cette condition de Bhaïrava reconnue comme suprême est la grande Déesse.

18-19. Comme il n’y a plus de différence entre la Shakti et celui qui la possède, ni entre substance et objet, la Shakti est identique au Soi. L’énergie des flammes n’est autre que le feu. Toute distinction n’est qu’un prélude à la voie de la véritable connaissance.

20-21. Celui qui accède à la Shakti, saisit la non-distinction entre Shiva et Shakti et passe la porte d’accès au divin. Ainsi qu’on reconnaît l’espace illuminé par les rayons du soleil, ainsi reconnaît-on Shiva grâce à l’énergie de Shakti qui est l’essence du Soi.

22-23. Ô Dieu suprême! Toi qui porte un trident et un collier de crânes, comment atteindre la plénitude absolue de la Shakti qui transcende toute notion, toute description et abolit le temps et l’espace? Comment réaliser cette non dualité avec l’univers? Dans quel sens dit-on que la suprême Shakti est la porte secrète de l’état Bhaïravien? Peux-tu répondre par le langage conventionnel à ces questions absolues?

24. La suprême Shakti se manifeste lorsque le souffle inspiré et le souffle expiré naissent et s’éteignent aux deux points situés en haut et en bas. Ainsi, entre deux respirations, fais l’expérience de l’espace infini.

25. A travers le mouvement et l’arrêt du souffle, entre l’expiration et l’inspiration, lorsqu’il s’immobilise aux deux points extrêmes, cœur intérieur et cœur extérieur, deux espaces vides te seront révélés: Bhaïrava et Bhaïravi.

26. Le corps relâché au moment de l’expiration et de l’inspiration, perçois, dans la dissolution de la pensée duelle, le cœur, centre de l’énergie ou s’écoule l’essence absolue de l’état Bhaïravien.

27. Lorsque tu as inspiré ou expiré complètement et que le mouvement s’arrête de lui-même, dans cette pause universelle et paisible, la notion du  » moi «  disparaît et la Shakti se révèle.

28. Considère la Shakti comme une vive luminosité, de plus en plus subtile, portée de centre en centre, de bas en haut, par l’énergie du souffle, au travers de la tige de lotus. Lorsqu’elle s’apaise dans le centre supérieur, c’est l’éveil de Bhaïrava.

29. Le cœur s’ouvre et, de centre en centre, la Kundalini s’élance comme l’éclair. Alors se manifeste la splendeur de Bhaïrava.

30. Médite sur les douze centres d’énergie, les douze lettres conjointes et libère-toi de la matérialité pour atteindre à la suprême subtilité de Shiva.

31.Concentre l’attention entre les deux sourcils, garde ton esprit libre de toute pensée dualisante, laisse ta forme se remplir avec l’essence de la respiration jusqu’au sommet de la tête et là, baigne dans la spatialité lumineuse.

32. Imagine les cinq cercles colorés d’une plume de paon comme étant les cinq sens disséminés dans l’espace illimité et réside dans la spatialité de ton propre cœur.

33. Vide, mur, quel que soit l’objet de contemplation, il est la matrice de la spatialité de ton propre esprit.

34. Ferme les yeux, vois l’espace entier comme s’il était absorbé par ta propre tête, dirige le regard vers l’intérieur, et là, vois la spatialité de ta vraie nature.

35. Le canal central est la Déesse, telle une tige de lotus, rouge à l’intérieur, bleue à l’extérieur. Il traverse ton corps. En méditant sur sa vacuité interne, tu accéderas à la spatialité divine.

36. Bouche les sept ouvertures de la tête avec tes mains et fonds-toi dans le bindu, l’espace infini, entre les sourcils.

37. Si tu médites dans le cœur, dans le centre supérieur ou entre les deux yeux, se produira l’étincelle qui dissoudra la pensée discursive, comme lorsqu’on effleure les paupières avec les doigts. Tu te fondras alors dans la conscience suprême.

38. Entre dans le centre du son spontané qui vibre de lui-même comme dans le son continu d’une cascade, ou, mettant les doigts dans les oreilles, entend le son des sons et atteins Brahman, l’immensité.

39. Ô Bhaïravi, chante OM , le mantra de l’union amoureuse de Shiva et Shakti, avec présence et lenteur. Entre dans le son et lorsqu’il s’éteint, glisse dans la liberté d’être.

40. Concentre-toi sur l’émergence ou la disparition d’un son puis accède à la plénitude ineffable du vide.

41. En étant totalement présent au chant, à la musique, entre dans la spatialité avec chaque son qui émerge et se dissout en elle.

42. Visualise une lettre, laisse-toi remplir par sa luminosité. La conscience ouverte, entre dans la sonorité de la lettre, puis dans une sensation de plus en plus subtile. Lorsque la lettre se dissout dans l’espace, sois libre.

43. Lorsque tu saisis la spatialité lumineuse de ton propre corps irradiant dans toutes les directions, tu te libères de la dualité et t’intègres à l’espace.

44. Si tu contemples simultanément la spatialité du haut et celle de la base, l’énergie hors du corps te porte au delà de la pensée dualisante.

45. Réside simultanément dans la spatialité de la base, dans celle du cœur et dans celle du sommet. Ainsi, par l’absence de pensée dualisante, s’épanouit la conscience divine.

46. En un instant, perçois la non-dualité en un point du corps, pénètre cet espace infini et accède à l’essence libérée de la dualité.

47. Ô femme aux yeux de gazelle, laisse l’éther pénétrer ton corps, fonds-toi dans l’indicible spatialité de ton propre esprit.

[…]

 

Une voix, une âme… (Vidéos)

Voici un exemple de ce que peut faire avec sa voix Lisa Gerrard.
Notez les tonalités, la façon de moduler le chant et l’intensité de la concentration.
Le Soi s’Exprime par tant de façon et tant de biais, n’est-ce pas ?

Et ça, c’est pas beau ?
Observez aussi les images et la voix de l’homme qui chante…

Et un petit clip vidéo de plus, pour la voix, les images et pour le plaisir, tout simplement.

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Lisa Gerrard est celle qui est surtout connu pour la chanson « Now We Are Free » qui est l’un des génériques du film « Gladiator. » Elle est aussi la chanteuse du groupe « Dead Can Dance » qui est l’un des préférés de ma femme adorée. Voici une autre vidéo :

Notez une fois encore la richesse de modulation de la voix et… frissonnez !

Et voici « Come Tenderness ».
Notez que le début du chant ressemble plus à des mantra qu’à une simple chanson. Il est possible de reconnaitre, dans le chant de Lisa Gerrard, les influences de sonorités Atlantes, Esséniennes et Égyptiennes.
Nul doute que ce genre d’âme a bien bourlingué avant de terminer sa trajectoire dans la variété internationale !

Et comme je suis un vilain qui ne sait pas résister, dans l’élan, je vous en met une autre : « Host of Seraphim » (le concert en live est mal filmé, mais notez la puissance colossale, la shakti qui rayonne de ce bout de femme.)

Bon frissons, les mouchoirs ne sont pas fournis !

 

Sur l’origine des maladies (extraits)

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Romolo MantovaniDans son ouvrage « L’art de se guérir soi-même », Romolo Mantovani a consacré tout un chapitre à la cause fondamentale de la maladie. La manière dont ce thème est traité par l’auteur confirme que tous les troubles dont nous souffrons résultent d’un déséquilibre qui s’est instauré en nous.

 

« Nous avons vu que l’homme n’est qu’une cellule vivante plus ou moins consciente de son unité avec la Vie Universelle Infinie, Auto créatrice et Toute Puissante, et que cette Vie est basée sur l’Équilibre, car pour créer et se recréer, l’équilibre lui est indispensable. Tout déséquilibre est un arrêt dans l’Évolution et prouve notre éloignement des Lois de Vie Universelle. On comprend maintenant, aisément, que l’homme est un centre vital faisant partie intégrante de l’Univers de Vie ; il est soumis aux mêmes Lois d’Équilibre.

Il est un centre d’attraction, d’assimilation et d’extériorisation de Vie sur tous les plans. Lorsqu’il y a déséquilibre dans ses fonctions, on constate un obstacle au flux naturel de la Vie ; c’est ce qu’on appelle : souffrance, maladie, douleur. La maladie n’est donc qu’un déséquilibre pouvant se produire aussi bien sur le plan spirituel que sur le plan mental, émotionnel ou physique ; mais quel que soit le plan sur lequel il se manifeste, ce déséquilibre atteindra aussi les autres plans, car nous le répétons : tout se tient dans la Vie.

Celui qui a conscience du Divin en soi et qui vit selon cette conscience ne s’éloignera jamais, sur aucun plan, des Lois Vitales et Spirituelles ; il les suivra et trouvera le Bonheur intégral ; Usera dans l’harmonie de Vie, restera dans l’Équilibre-Vie et pourra créer et se recréer constamment. Mais celui qui ne sait pas vivre intégralement sur tous les plans de cette Conscience Spirituelle, s’il viole les Lois de Vie par ignorance ou mauvaise habitude, il crée un déséquilibre ; il se produit donc un ralentissement dans son Évolution et par conséquent dans l’Évolution générale. Même si ce ralentissement survient sur un seul de ces plans (physique, moral ou spirituel), si la cause persiste, ce déséquilibre atteindra aussi les autres plans, car il y a interdépendance entre eux et tout se tient dans la Vie.

Qu’est-ce que la maladie au point de vue physiologique ? Un déséquilibre dû à une erreur ou à une infraction aux Lois Naturelles de Vie. Cette erreur sera très souvent d’origine spirituelle ou morale, mais le déséquilibre finira par s’étendre graduellement sur tous les plans. Nous avons dit que la matière est formée par l’esprit, il est donc facile de comprendre que toute maladie physique a une cause spirituelle, et que la conscience et la matière s’influencent réciproquement. Il est évident que le spirituel a une importance bien supérieure au moral et au physique, et que l’homme conscient de sa spiritualité maîtrisera ces derniers complètement. Mais l’humanité actuelle étant foncièrement matérialiste, c’est malheureusement le contraire qui se produit ».

 

ROMOLO MANTOVANI

 

Notre prochain soi-même

aura6Il paraît qu’il faut « aimer son prochain comme soi-même » … Ok, et pour ceux qui ne s’aiment pas, ils font quoi ? Doivent-ils apprendre à s’aimer comme ils aimeraient leur prochain ? Et une fois cet exercice périlleux réussi, doivent-ils se remettre à aimer les autres comme s’ils étaient eux ? Mais c’est qui « soi-même » ? Apparemment, quelqu’un qui n’est pas très « aimable », puisque jugé « indigne d’amour » ! Alors pourquoi ne pas songer à changer de… Soi-même ? A aimer autrui comme soi, autant devenir autrui et réapprendre à l’aimer ! Autant changer de soi-même et devenir quelqu’un d’autre, de bien plus aimable, de bien plus digne d’amour. Mais qui devra ainsi changer, soi-même ? Et selon quels critères, ceux que nous avons érigés nous-mêmes ? Changer soi-même : celui qui part n’est pas celui qui arrive, et tout cela, c’est à réussir soi-même ! Ainsi, même Soi doit évoluer, mais cela, il le fait Lui-Même, car cela va de soi.

 

Serge Baccino

 

Vue de l’esprit

aura5Lorsqu’on se sert de la vision spirituelle pour percevoir et pour comprendre, surtout, ce que nous sommes « en esprit et en vérité« , nous remarquons en tout premier qu’en vérité, nous sommes fait d’esprit ! Cela on le savait déjà, dirons certains avec la moue de celui ou de celle à qui on ne la fait pas. Oui mais allez voir ce que ça donne, avec les yeux du Soi Divin ! Pour ceux qui se rêvent encore incapables d’atteindre à une telle vision, voici ce qu’il est possible de percevoir (et non de « voir« , bien évidemment.) Imaginez une sorte de nuage fait de « poussière d’étoiles« … Sa couleur varie entre les rouges et les carmins, avec quelques touches de bleu électrique, dirons-nous et pour simplifier.

Ce nuage est fait de particules infinitésimales : des grains de Lumière pure, des « morceaux de Dieu-Le-Tout » en (troisième) personne ! Chaque grain de Lumière est comme une idée précise, un songe, une pensée. Imaginez à présent que certains de ces grains de Lumière vivante se rassemblent, par sympathie et deviennent cohérent entre eux, formant une espèce de « conscience de groupe« , une « unité de direction vers un but commun« . Nous voilà face à un petit nuage minuscule, formé de grains de Lumière qui pensent la même chose et de la même façon : nous voici face à nous-mêmes. Voilà ce que nous sommes : un agrégat de particules cohérentes qui pensent et interagissent de concert. Vous voulez mon avis ? Si ce que vous êtes ne vous convient pas, formez donc un autre nuage spirituel et… Changez l’état de votre esprit !

 

Serge Baccino

 

La conscience teintée d’illusion

Il est clair que lorsque nous prenons conscience d’une chose puis que nous l’appelons ensuite réalité, nous commettons cette naïve faute bien humaine et donc plus que pardonnable, de confondre «ce qui est» avec  «ce que nous sommes capables d’appréhender de ce qui est.» La conscience humaine est dite «humaine» justement, parce qu’elle passe par les filtres mentaux de nos différents conditionnements. Les Shiva Sutra (écrits 4 000 avant J.-C.) qui détaillent le mode de fonctionnement subtil de l’esprit humain, expliquent que l’homme croit voir au-dehors ce qui, en réalité, se trouve à l’intérieur et dans son mental (je traduis d’une manière moderne, bien entendu.) Nous portons tous des lunettes, au départ. Ces lunettes sont teintés par la couleur spécifique de notre état d’esprit général. Tout ce que nous savons, croyons et pensons sans cesse, est cela qui teinte notre vision.

Nous ne voyons pas les choses et les êtres mais l’idée que nous en avons.

Et puisque nous voyons ce qui se trouve déjà engrammé (gravé) dans notre mental humain (le subconscient, en fait), nous voyons donc les choses « au passé », c’est-à-dire que nous faisons appel à nos Mémoires pour observer le présent. Un présent qui, du coup, est largement teinté de passé et devient la simple reproduction d’hier et d’avant hier.

 

Pour voir au présent et engendrer de ce fait un «futur réel» qui ne soit pas la simple reproduction du passé (ce qui est appris, su, engrangé, etc.), il faudrait avoir un Œil ou une Vision qui puisse échapper non seulement à la mémoire cellulaire (subconscient) mais aussi, à tout ce que nous tenons pour juste et vrai au moment ou nous observons la vie et les êtres. La question est donc celle-ci :

«Existe-t-il, en nous, un Œil ou une vision qui soit informelle et qui ne se rattache ni au passé, ni aux conditionnements mentaux ? » (schémas compulsifs et reproducteurs.)

Si la réponse est : « Ma foi non ! Si c’était le cas, nous le saurions, depuis tout ce temps, non ? » Alors nous sommes condamnés à ne voir que le contenu de notre esprit l’éternité durant (ou aussi longtemps que nous conservons les mêmes formes mentales.)

Si la réponse est : « Mais oui, bien sur ! N’est-ce pas ce qu’ont enseigné de tout temps les saints et les prophètes, les Maîtres et les Sauveurs de l’Ignorance ? » Alors il existe un espoir que l’homme puisse un jour contempler non pas la vérité mais une chose évolutive qui, bien que sans cesse changeante, sera vue de la même manière et comprise de la même façon, par l’ensemble des êtres vivants et conscients d’être fait d’esprit et d’ être la Conscience Spirituelle Infinie.

 

Serge Baccino