Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Intolérance et sectarisme déguisés

Rudolph SteinerDernièrement, je lisais un article sur un certain blog que je ne nommerai pas pour ne pas lui faire de publicité. Cet article se faisait fort de dénoncer le sectarisme et le racisme de feu Rudolph Steiner, le Théosophe bien connu de ceux qui s’intéressent véritablement à la spiritualité des deux derniers siècles passés.

 

Il était même sous-entendu quelque obscure relation entre le nazisme et les écoles Steiner (Waldorf), même si l’argument n’était pas direct mais un tant soit peu implicite. Chose bien évidemment ridicule quand on sait que Steiner (février 1861 / 30 mars 1925) est mort bien avant l’avènement au pouvoir d’un certain Adolphe… Dans cet article se disputaient des opposants matérialistes avec des inconditionnels spiritualistes. Quelques-uns venaient timidement témoigner en essayant de ne se faire lyncher ni par un clan, ni par l’autre (le plus redouté, car « en position de force » étant bien sûr le propriétaire du blog à la verve scripturale pour le moins assassine.)

 

J‘avoue que, tombé « par hasard » sur cet article au détour d’une recherche d’images libres sur Google, j’ai de suite noté le véritable problème, qui n’était ni dans le racisme présumé de Steiner, ni dans le matérialisme convaincu et supposé « de bon droit » de l’auteur de l’article. Non, le problème venait du fait que des personnes qui n’avaient rien de commun et donc, rien à faire ensemble, essayaient tant bien que mal de s’unir ou de « partager » des idées on ne peut plus opposées mais absolument pas complémentaires.

Mais plutôt que de poursuivre dans ma lancée, voici un copié/collé du texte que je me suis permis de poster sur ce Blog. J’avoue que j’ai trouvé assez jouissif de l’écrire, en imaginant la tête des uns et des autres et, surtout, leurs réactions outrées !

 

Citation :

 

Après avoir lu les différents commentaires, et même si je n’ai pas d’opinion sur R. Steiner -bien qu’ésotériste moi-même- car je ne parle que de ce que je maîtrise, ça m’évite de passer pour un cornichon-, j’en arrive à une conclusion simple et logique : il est inutile de parler de Steiner ou même d’essayer de comprendre son œuvre si on est soi-même un matérialiste convaincu.

Non pas que d’être matérialiste soit une tare, bien au contraire, car chacun est libre de penser comme cela l’arrange le plus.
Mais disons que j’ai toujours eu des difficultés pour comprendre cette fougue passionnée qu’entretiennent les gens matérialistes ou « scientifiques » de s’occuper de choses qui les dépassent et que, de toutes façons, ils n’aiment même pas !
A croire que le seul fait de penser différemment d’eux les agace au plus haut point !

On parle trop de sectes et sans doute pas (encore) assez d’intolérance et de tentatives pour museler les consciences qui osent se prétendre différentes.
Rien de nouveau depuis Galilée, il est vrai. On rejoue les mêmes rôles avec les mêmes acteurs et le rideau tombe après la mise au bûcher de ceux qui ne pensent pas comme les autres.

 

C‘est un peu comme si moi j’allais me mettre à disserter de foot, à pondre des articles sur ce sujet ou toute autre discipline du genre, moi qui n’a jamais pratiqué le moindre sport de ma vie !
J’aurais l’air fin de vouloir me distinguer en disant des énormités que seuls les spécialistes pourraient relever !

 

En plus de cela, qu’est-ce que j’y gagnerais à exprimer mes « doutes », mes « certitudes » de personnage peu au fait (pour être poli) de ce genre de sujet ? Démontrer mon intolérance et le fait que si j’étais au pouvoir, plus personne ne verrait trainer un ballon rond ? Cela, n’importe qui pourrait l’imaginer aisément en lisant mes « critiques »…

 

Et si les gens ont envie de courir après une balle et de se prendre au jeu comme si leur vie même en dépendait, en quoi cela me regarde-t-il ? Ai-je le science infuse et mon goût est-il si sûr que rien ne puisse le contredire ? Pourquoi devrais-je « parler avec autorité » ou proposer une avalanche de citations qui, de toutes manières, sont toutes aussi teintées de sectarisme et d’à priori que celles de « la partie adverse » (sic) ? Est-ce que le fait de citer celui-ci ou celui-là ou tel mouvement « reconnu par l’État » donnerait plus de poids à mes propos et me rendrait de ce fait d’une redoutable efficacité ?

 

Il est si agréable de voir des passionnés de foot échanger cordialement entre eux, des scientifiques discuter des dernières théories ou même des passionnés de spiritualité échanger au sujet de leurs croyances, qu’on est désormais en droit de se demander à haute voix ceci :

« Messiers, Mesdames, vous qui prenez plaisir à démonter la richesse et la liberté de conscience des autres, en retirez-vous vraiment du plaisir ? Vous qui parlez de « secte » et de nazisme, que feriez-vous de moins si vous étiez au pouvoir ? »

 

Qu’aurez-vous gagné lorsqu’il ne restera, pour religions en France, que le christianisme et l’islam et comme philosophie que celle autorisée et enseignée dans les écoles ? Est-ce le but avoué ou sous-jacent ?
Si la réponse est « oui », si le fait d’abaisser les autres plutôt que de veiller à vous élever vous-mêmes est des plus jouissifs, alors continuez et oubliez mon propos car je me suis trompé complètement sur la nature humaine.

 

Et bien sûr, il me faudra, moi aussi, me mettre à écrire sur le foot puisqu’il est de mise de ne parler que de ce que l’on ignore MAIS condamne avec un malin plaisir. Et puis ça tombe bien, j’ai horreur du foot ! A mes yeux, c’est une secte très dangereuse dans laquelle tombe de très nombreux mineurs ! Vous ne me croyez pas ?

 

Je peux citer plein d’autres détracteurs du foot et le simple fait de les citer devra, pour moi aussi, rendre mes allégations plus pesantes encore ! (pesantes étant le mot exact ! lol)

Sur cette trace à peine perceptible d’humour (du moins je l’espère)
Bien à vous,

Serge B.

PS : Pour ceux qui désirent parler d’ésotérisme ou de spiritualité, ne perdez plus votre temps et ne vous épuisez plus en vaines joutes oratoires ou littéraires : allez plutôt sur des supports qui leur sont réservés et laissez disserter entre eux ceux qui n’écrivent ou ne parlent que pour provoquer ceux qui ne pensent pas comme eux.

 

 

[Fin de citation]

 

Si mes propres lecteurs désirent réagir à cet extrait, qu’ils ne se gênent pas, contrairement à « certains » (suivez mon regard ^^) j’accepte que d’autres pensent autrement que moi.

 

 

Serge Baccino

 

Quitter l’ancienne vérité

 

 

Tout le monde désire trouver la vérité. Tout le monde -ou presque- part donc de la prémisse que cette vérité existe et qu’elle peut être trouvée. La psychologie ésotérique enseigne que la vérité se résume à ce que nous sentons, car nous ne pouvons pas avoir conscience d’une chose et en ressentir une autre. Voici un passage tiré d’un de mes écrits, puis je développerai un peu le sujet…

 

 

Citation:
La plupart des gens pensent que la vérité est ce qu’ils sentent. Évidemment, ce qu’ils sentent est vérité puisque, véritablement, ils ressentent ce qu’ils sentent vraiment (lol) Mais comme le ressenti (sentiments, émotions) provient de nos pensées, ce que nous sentons correspond « vraiment » à ce que nous pensons mais ne consiste pas nécessairement à ce qui existe en fait. C’est pour cela qu’en psychologie ésotérique, il est dit que la réalité diffère très souvent de l’actualité.La réalité =« Tout ce dont nous sommes conscients et ressentons, y compris des… conneries ! »

L’actualité = « Tout ce qui existe, indépendamment de notre prise de conscience. »

Un mental déprogrammé, c’est à dire un individu qui n’est plus sous l’emprise de « Karma Chitta » (les mouvements de l’esprit en lui) permet de passer graduellement et sans effort de la réalité personnelle (faussé mais pas nécessairement fausse dans l’absolue) à l’actualité universelle (ce qui existe en fait et pour tous les autres.)

 

 

 

Donc, ce que nous sentons correspond à ce que nous pensons. Ceci consiste en notre vérité et cela implique que chacun possède une vérité qui lui est propre. Ce que nous sentons est véritable et consiste donc en « notre vérité du moment. » Mais si nous pensons différemment, le ressenti diffèrera et nous changerons donc de « vérité. » Toutefois, cette vérité-là sera toujours sujette au changement et sera donc partielle, voire partiale, car relative à nos idées et croyances les plus tenaces qui elles, n’évoluent que bien rarement.

 

 

 

 

Dans ce cas, est-il possible -non pas de faire évoluer un degré de vérité relatif- mais d’atteindre à un degré de vérité qui ne soit plus conditionné par nos processus mentaux ? Oui ! Oui si nous changeons de mode de perception !

Tant que nous nous fions à nos sentiments, émotions et donc, à notre ressentis, nous ne faisons que construire une vérité intérieure qui est coupée nécessairement de l’actualité naturelle, car issue de nos processus mentaux. Or, nos processus mentaux sont rarement en accord parfait avec l’actualité. Toutefois, notre vérité, même du moment, peut coïncider avec celle de quelques autres et nous donner l’illusion d’être plus stable voire d’être « la seule et unique vérité. »

 

 

 

 

La conscienceLa solution serait de ne plus nous fier à notre ressenti mais à notre conscience. Les pensées produisent le ressenti mais pas la conscience sans pensées. La conscience ne produit rien, n’ajoute rien et relie tout à toutes choses. La conscience EST la Vérité ! C’est ici qu’il nous faut nous montrer prudent et subtils ! Je ne dis pas que de faire cesser les mouvements de l’esprit (Karma Chitta) et les sentiments qu’ils engendrent, permet d’accéder à une forme de vérité cosmique définitive ou absolue ! Je dis, plus sobrement, que la Conscience consiste en la seule et unique Vérité qui est informelle et ne « sert » donc à rien ni à personne, car elle ne peut que se vivre et s’expérimenter.

 

 

 

 

Ainsi, ayant trouvé la Vérité, vous ne pourrez pas la partager. Ce n’est pas une chose que l’on puisse écrire ou enseigner. Vous êtes, comme le dit le Maître Jésus : « Affranchi de l’esclavage spirituel » que nous appelons nous « conditionnement mental. »
Comprenez-vous bien ces mots écrits ?

Le sujet est ardu et il est possible que mon exposé puisse manquer de clarté vu le peu de « force » des mots écrits. Je vous laisse à présent débattre du sujet ou poser des questions si le cœur vous en dit. N’hésitez pas à vous exprimer; les « conneries« , ce ne sont jamais les gens qui les écrivent ou qui les disent ; ce sont nos yeux et nos oreilles qui s’imaginent les reconnaître dans ce que les autres expriment et considèrent comme leur vérité du moment.  Smile

 

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

La Musique des Sphères

Dans certaines traditions, il est fait allusion à une « Musique des Sphères. » Qu’est-ce que cette musique, exactement ? Attendu que nous ne sommes plus au moyen-âge et que le but n’est plus de « cacher » une connaissance qui sera à la portée d’une classe de maternelle dans une dizaine d’années, nous vous feront gagner un peu de temps en expliquant ici, en termes simples et modernes, de quoi il retourne réellement, symbolisme ou poésie mis à part !

 

 

 

 

 

Nous savons que tout bouge, remue et vibre sans cesse. Tout est en mouvement : les particules d’esprit qui forment une partie de la matière dite « solide » dansent constamment de joie autour de leur Dieu/noyau atomique. Protons, neutrons, électrons, et autres « cucutrons » (lol) jouent sans cesse un Jeu Amoureux que ce soit en virevoltant, en se repoussant, en s’attirant et en échangeant des informations d’ordre électromagnétique.

 

 

 

 

Bref, tout ce qui existe vibre sur des fréquences qui sont toutes différentes, et la somme de ces vibration consiste en un Chœur Harmonieux qui représente le Chant d’Amour de la Création pour son Créateur et de son Créateur pour sa Création. Les 24 Vieillards, autour du Trône Sacré, posent leur genou à terre et jettent avec vénération leur couronne en direction du Trône mais ce dernier leur restitue sans cesse cette couronne, leur demandant de Régner à sa place, se nourrissant de cet Amour Exponentiel qui s’échange entre les particules d’une Seule et Même Chose : l’esprit universel !

 

 

 

 

La Musique des Sphère est donc la somme vibratoire de Tout-ce-qui-Est, du « Tout-Esprit » et cet Océan Vivant et Conscient qui consiste en la Parole de Dieu. Tous les sons confondus en une seule Mélodie Divine. Celui ou celle qui entend la Musique des Sphère a presque tout entendu. Il lui reste à s’Ecouter puis à s’Entendre avec lui-même, car lui aussi est une note dans ce Grand Orchestre de la Vie !

 

 

 

Serge Baccino

Licence Creative Commons
(Note : Sauf pour les images, trouvées sur le Web et réputées libres et gratuites)

Sur le « Coeur Karmique »

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Note : Cet extrait est plus que seulement intéressant puisqu’il représente la seule source, à notre connaissance, qui présente le Thymus dans l’un de ses aspects les moins connus et, jusqu’ici, seulement traité par la psy éso (le fait de pouvoir nettoyer ses « engrammes karmiques » par le biais du Thymus.)

Les passages en gras et colorés sont de mon fait.

 

 

 

Sur le « cœur Karmique »

(extraits)

(…)

Thymus2« L’énergie qui siège dans le chakra du cœur est la joie pure, l’amour, la vie. Le chakra du cœur repose dans un vaste réceptacle qui contient trois cœurs fort importants. Le cœur physique,certes, avec ses portes,ses antichambres, ses chambres et son puits d’amour. Le cœur karmique, géré par le thymus. Ce cœur karmique contient les liens karmiques du cœur en relation avec les vies que vous avez choisi de retrouver dans cette incarnation. Le troisième cœur est le cœur spirituel.

Le cœur spirituel est un nouveau Chakra en développement chez la majorité des humains. Il est de plus en plus présent chez les êtres qui poursuivent une voie d’évolution dans le détachement pour atteindre la quatrième ou la cinquième dimension.

 

 

Ainsi, plus vous vous élevez dans les plans vibratoires de conscience, plus vous quittez les dimensions où siège l’attraction terrestre (la lourdeur terrestre), plus le cœur spirituel prend place et s’harmonise avec les autres cœurs (physique et karmique). Toutefois, pour ce faire, votre cœur karmique doit avoir libéré ses propres mémoires. Le cœur karmique contient la mémoire de la blessure de votre incarnation. Cette blessure est ce que votre âme est venue retrouver à travers son expérience de la famille terrestre: l’abandon, le rejet, la non-reconnaissance, etc.

pour les transmuter. Ce cœur est aussi directement relié à votre karma, c’est-à-dire à la somme d’expériences de vos vies sur Terre. Le cœur karmique contient l’empreinte, cette mémoire, cette charge que vous avez manifestée de vie en vie en relation avec l’amour.

 

 

Le cœur karmique est logé directement dans votre thymus. Physiquement, il est en relation avec cette glande; énergétiquement, il est en relation avec la blessure karmique de votre âme. Ainsi, il est bon que le cœur karmique soit nettoyé pour permettre une libération de ses mémoires, beaucoup plus profondes et beaucoup plus cristallisées que celles logées dans votre cœur physique.

Le cœur physique transporte les mémoires douloureuses d’amour reliées à la vie que vous vivez présentement, à l’opposé du cœur karmique qui porte la mémoire de votre blessure fondamentale d’amour de toutes vos vies sur Terre.

 

Toutefois, maints humains n’ont point conscience du cœur karmique, ils n’ont point nécessairement conscience de la douleur ou de la non-douleur, de la cristallisation ou de la non-cristallisation qui y sont localisées. Ceci demande une très grande perception des plans vibratoires pour établir le contact avec ce centre. Le thymus est le cœur qui a choisi d’accepter la vibration de votre karma.

Le thymus est cette glande, non seulement terrestre, mais aussi vibratoire, qui aide le tout-petit jusqu’à la période de l’adolescence à bâtir ses systèmes, à bâtir ses corps, à bâtir sa force de lumière.

 

Lorsque ceci est vraiment fait dans un système idéal de croissance sur Terre, l’adolescent est capable spirituellement de rencontrer sa douleur. Lorsque ceci a été omis, le thymus reste dans une surcharge, car il transporte encore la douleur karmique, la douleur de votre incarnation. La surcharge du thymus ou du cœur karmique entrave la fluidité de la croix intérieure, dont la rencontre se fait à ce niveau dans le corps, et bloque la fusion entre les plans célestes et les plans terrestres. »

 

Marie Lise Labonté

© 2012, Les Chroniques d’Arcturius.

(…)

Extraits provenant du Site : http://www.arcturius.org/chroniques/?p=289

 

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur cet auteur :

 

Illumination (extraits)

Jacob Boehme était savetier de son état et n’avait pas reçu d’éducation culturelle particulière. Cependant, il était très mystique et désirait connaître Dieu avec ardeur. Toute sa vie, il se consacra à la prière, à la méditation et s’efforça toujours de lutter contre le mal et de servir le bien.

L’histoire de sa vie nous montre que c’est au moment où il se sentait le plus désespéré face à la difficulté du sentier spirituel qu’il avait choisi de suivre, qu’il reçut l’Illumination et qu’il reconnut Dieu.
Le texte ci-dessous, extrait de ses œuvres, traduit parfaitement l’état de conscience qui résulte d’une telle Illumination.

 

 

 

Boehme-Jacob«Avant de savoir ce que je sais maintenant parfaitement, je pensais, comme tant de personnes, qu’il n’y avait d’autre véritable ciel que celui qui, comme un cercle bleu, environne le monde, très haut au-dessus des étoiles, pensant que Dieu avait là une existence séparée…

Je devins très mélancolique et découragé et ne pouvais trouver aucune consolation dans les saintes écritures, quoique je connusse la Bible du commencement à la fin.

Quand mon esprit, plein de tristesse, ardemment et comme se mouvant dans une grande tempête s’éleva jusqu’à Dieu, emmenant avec lui tout mon cœur et toute mon âme, avec toutes mes pensées et toute ma volonté, et quand je décidai de ne pas cesser de rechercher l’amour et la miséricorde divine jusqu’à ce que la bénédiction de Dieu descende sur moi -c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il illumine mon âme avec l’Esprit Saint, de manière que je puisse comprendre Sa volonté et me défaire de ma douleur, alors la lumière de l’esprit traversa les nuages.

 

 

 

Tandis que, dans mon zèle, je luttais puissamment contre les portes de l’enfer, alors, après quelques durs combats avec les puissances des ténèbres, ma conscience traversa les portes de l’enfer et pénétra même jusqu’à l’essence la plus secrète de la Divinité nouvellement née, où je fus reçu avec un grand amour, semblable à celui qui est offert par un jeune marié à son épouse bien-aimée.

Aucun mot ne peut exprimer la grande joie et le triomphe dont je fis alors l’expérience, pas plus que je ne puis comparer ce bonheur à rien d’autre, si ce n’est l’état dans lequel la vie naît au milieu de la mort, ou à la résurrection d’un défunt.

Tandis que j’étais dans cet état, aussitôt mon esprit comprit tout et reconnut Dieu dans toutes choses, même dans les herbes et dans les plantes et il sut ce qu’est Dieu et ce qu’est Sa volonté».

 

 

JACOB BOEHME (1575-1624)

 

Sur le bonheur (extraits)

Dans son ouvrage intitulé «L’Éthique», Baruch Spinoza, philosophe juif du dix-septième siècle, montre très bien en quoi le matérialisme est incompatible avec le bonheur car, selon ses propos, tout individu qui nie l’existence de l’âme et de Dieu ne peut trouver la joie de vivre.

 

 

Baruch Spinoza2«Voici conclu ce que je voulais mettre en évidence au sujet de la liberté de l’âme et de son pouvoir sur les affections.
Il en découle clairement à quel point l’homme sage est hautement supérieur à l’ignorant et combien il dépasse en puissance celui qui est seulement guidé par ses appétits physiques.

Car l’ignorant n’est pas simplement conduit par des causes extérieures, ici et là, en de multiples voies, sans atteindre jamais la vraie paix de l’âme, mais il vit aussi dans l’ignorance de lui-même, de Dieu et de sa création et, quand cesse sa souffrance, son existence cesse aussi.

 

Tandis que, de son côté, l’homme sage, en tant que tel, éprouve difficilement Baruch Spinozaquelque trouble en son cœur et jouit toujours de la vraie paix de l’âme.
Même si la route que j’ai indiquée comme conduisant à l’âme semble très difficile, encore peut-elle être trouvée.
Et si elle est parfois difficile à trouver, c’est parce qu’elle est trop peu souvent cherchée.
Mais comment pourrait-il se faire, si le salut reposait à portée de main et pouvait être trouvé sans grand dommage, qu’il soit négligé par presque tous ? En cela, tout ce qui est noble est aussi difficile que rare».

 

 

BARUCH SPINOZA (1632-1677)