Sur le bonheur (extraits)

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Dans son ouvrage intitulé «L’Éthique», Baruch Spinoza, philosophe juif du dix-septième siècle, montre très bien en quoi le matérialisme est incompatible avec le bonheur car, selon ses propos, tout individu qui nie l’existence de l’âme et de Dieu ne peut trouver la joie de vivre.

 

 

Baruch Spinoza2«Voici conclu ce que je voulais mettre en évidence au sujet de la liberté de l’âme et de son pouvoir sur les affections.
Il en découle clairement à quel point l’homme sage est hautement supérieur à l’ignorant et combien il dépasse en puissance celui qui est seulement guidé par ses appétits physiques.

Car l’ignorant n’est pas simplement conduit par des causes extérieures, ici et là, en de multiples voies, sans atteindre jamais la vraie paix de l’âme, mais il vit aussi dans l’ignorance de lui-même, de Dieu et de sa création et, quand cesse sa souffrance, son existence cesse aussi.

 

Tandis que, de son côté, l’homme sage, en tant que tel, éprouve difficilement Baruch Spinozaquelque trouble en son cœur et jouit toujours de la vraie paix de l’âme.
Même si la route que j’ai indiquée comme conduisant à l’âme semble très difficile, encore peut-elle être trouvée.
Et si elle est parfois difficile à trouver, c’est parce qu’elle est trop peu souvent cherchée.
Mais comment pourrait-il se faire, si le salut reposait à portée de main et pouvait être trouvé sans grand dommage, qu’il soit négligé par presque tous ? En cela, tout ce qui est noble est aussi difficile que rare».

 

 

BARUCH SPINOZA (1632-1677)