Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Conseil, suggestion ou manipulation ?

Conseil, suggestion ou manipulation ?

Extrait

 

À première vue, il n’est pas toujours aisé d’établir une hiérarchie d’importance et de gravité, au niveau des manières de s’insinuer dans les processus mentaux d’autrui afin de tenter de le manipuler. Car pour prétendre manipuler quelqu’un, encore faut-il se montrer capable de percer ses défenses mentales et de s’insinuer, peu ou prou, au sein même de ses processus mentaux, ceci afin d’y trouver quelque faiblesse opportune à utiliser dans un but bien précis. Pourtant, et en y regardant de plus près, on peut déjà en déduire que l’intention de départ, comme dans de nombreux autres cas, est primordiale. Une phrase identique n’aura donc pas le même effet, si elle est prononcée « pour le bien réel et dans l’intérêt immédiat d’une autre personne » ou si elle est présentée à une personne « dans l’espoir d’orienter ses pensées et donc, les décisions ou actes qui devraient en découler. »

Un conseil est souvent en rapport avec une situation donnée et implique une connaissance et un comportemental allant de pair avec cette situation, en lui étant plus ou moins adaptée.

Une suggestion n’implique pas obligatoirement une circonstance précise mais peut servir, éventuellement, en d’autres circonstances non nécessairement liées (non préalables, concomitantes ou causées.) Dans ce second cas, il peut y avoir « conseil gratuit » et non intéressé, mais c’est généralement à partir de cette seconde catégorie que l’on rencontre l’intention d’influencer.

La manipulation n’est pas encore un indice formel ou définitif de la présence d’une intention malveillante, car on peut, dans certains cas précis, faire usage de la manipulation pour le bien-être conjugué de deux parties en présence (par exemple pour la sécurité d’un enfant et donc, pour la paix des parents.) Mais c’est généralement à partir de cette forme d’activité mentale déployée en direction d’autrui, que commencent les nuisances psychologiques, avec leur cortège de tentatives de prises de pouvoir sur autrui.

 L’empoisonnement mental est la forme la plus définitive et abjecte de manipulation mentale et elle n’est JAMAIS dans l’intérêt de la personne sur laquelle elle s’applique. Dans ce cas, le but est de nuire uniquement, de détruire, de réduire et de placer autrui dans l’impossibilité de reprendre le contrôle de sa vie. Les formes les moins pernicieuses d’empoisonnement mental, car les plus répandues et non issues directement d’une intention de nuire sciemment, sont bien sur ces sentences lapidaires qui découlent d’une déception évidente d’une personne trahie non pas par un tiers mais bien par ses propres attentes envers un tiers.

Par exemple ce père de famille qui lance à son fils, dès qu’il en a la possibilité : « Tu es un gros nul ! Tu n’arriveras jamais à rien dans la vie ! » Sous-entendu : « Puisque je ne peux pas te plier à ma volonté, tu ne me sers donc à rien ! »

 Le niveau nommé « empoisonnement mental » peut donc être scindé en deux catégories distinctes qui sont : le niveau inconscient ou involontaire (l’empoisonneur ne réalise pas la portée réelle de ses paroles cruelles) et le niveau conscient et volontaire (l’empoisonneur agit à dessein et son but est bien de nuire, du mieux qu’il le peut.)

Fin de l’extrait.

 

Serge Baccino

Blessures propres à l’éducation

Blessures propres à l’éducation

Extraits

D‘aucuns oublient un peu vite voire bizarrement, que l’éducation, durant la prime enfance, est basée sur la confiance et sur l’obéissance, sur le fait totalement évident pour l’enfant, que « Maman sait mieux que nous ce qui est bon pour nous. » Partant, aimer est « dangereux », si aimer revient à faire confiance en des personnes qui se serviront de cette amour et de cette confiance, pour nous manipuler, pour nous obliger à faire des choses que nous n’aurions pas faites de nous-mêmes. En gros, tout ce que les enfants détestent faire mais son obligés de faire pour répondre aux exigences décrétées par leurs parents.

Nota : Ici, l’idée est de se placer du côté de l’enfant et de tenter de raisonner comme il le ferait lui, pour une fois, et non de juger ou de critiquer qui que ce soit ou quoi que ce soit.

 

Les premières blessures issues d’un sentiment de trahison proviennent toutes de la prime enfance, dès lors que nous avons du faire des choses contraires à nos intérêts (supposés ou réels) et que nous n’avons eu d’autres choix que d’obéir, voire de souffrir en silence. L’enfant est persuadé que ses parents l’aiment. Mais il est confronté du même coup avec une version illogique voire incompatible de l’amour : l’amour est-il, finalement, un moyen pour me forcer la main, pour m’obliger à être ou à faire ce que je n’aime pas être ou faire ? Dans ce cas, « aimer ne profite qu’à l’autre, pas à moi. » C’est du moins ce qu’en conclut le subconscient de l’enfant, rarement l’enfant lui-même.

 

L’amour est donc rapidement associé au « pouvoir » détenu sur nous par les autres et comme la souffrance ne peut que résulter d’un tel état d’esprit, l’être aimé est aussi souvent l’être détesté en secret. Ce qui explique pourquoi un couple peut en arriver à se déchirer en cas de divorce. Le pire est encore que 998 couples sur 1000 reproduisent ensuite ce même état d’esprit, se servent de l’amour comme l’on use du pouvoir, s’étonnant ensuite que les enfants se montrent « ingrats » depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.

(Fin de l’extrait.)

 

Serge Baccino

Être ou se produire

Être ou se produire

 

Pour que tout puisse changer, évoluer sans cesse, ne jamais être identique à l’instant d’avant, il faut nécessairement que tout soit mais que rien n’existe. Exister revient à durer en l’état, à être condamné à ne jamais changer, évoluer, disparaître pour laisser la place à autre chose ailleurs, etc. Il est est donc évident que Tout Est mais que rien n’existe vraiment. De fait, nous non plus nous n’existons pas. Dans le cas contraire, nous serions condamnés, telles des statues de marbre, à seulement durer en l’état puis à nous user pour disparaître au cours des siècles ou millénaires.

 

Être ne nécessite qu’une chose : se produire au moment considéré. Lorsque notre attention mentale se polarise sur quelqu’un, nous croyons voir une chose qui a un âge, une durée et donc, de l’antécédence, mais en réalité, nous observons une chose unique qui ne sera jamais plus identique à l’absolu et qui ne l’a jamais été auparavant. Seul le temps nous permet de réaliser que rien ne dure, tout change, évolue et varie sans cesse, mais nous ne sommes pas conscients que ce qui varie le plus profondément et d’une manière unique, jamais pareille, c’est l’être humain ! Nous croyons tous avoir une histoire et donc, une durée, voire un destin, qui en est la suite logique. Le destin est la durée projetée dans le temps. Notre logique humaine veut que si nous sommes (verbe être), actuellement, alors nous serons encore là plus tard.

 

La fin de l’êtreté, bien qu’implicite pour l’intelligence, est non-acceptée, car notre prise de conscience ne peut s’appuyer que sur « ce qui est » ou se produit au présent, et non sur ce qui sera ou « pourrait être » ensuite. C’est pour cette raison qu’un être humain a tant de mal à imaginer voire à accepter sa disparition. Pour accepter de ne plus être, il faut un être pour être là et accepter une condition en cours. Or, si un être est là pour témoigner d’une éventuelle disparition, tout ce dont il est le témoin, c’est qu’il est bien là et toujours là !

 

Nous pourrions accepter l’état de « non-être », soit maintenant, soit lors d’un « futur présent », s’il existait un être pour prendre conscience de l’état de « non-être » (s’il pouvait « se voir mort », en somme.) Comme cela est impossible, puisque la seule présence d’un témoin témoignerait surtout de l’absence de « mort », force lui est de devoir attendre l’état nommé « mort » pour le concevoir puis l’accepter comme un fait réel et probant. Mais même là, cela serait une impossibilité mathématique, car témoigner de sa propre mort revient à s’avouer vivant et conscient !

 

Serge Baccino

La mission de vie

La mission de vie

(Ou pourquoi nous sommes sur Terre. Extrait)

Le programme de notre mission de vie est inscrit dans notre subconscient. Programme qui est lui-même une somme de schéma permettant à la fois de manifester le problème à dépasser ou à régler, ainsi que les moyens d’y parvenir. Les rencontres qui émaillent notre vie, consistent en deux facteurs déclenchant : soit elles nous permettent d’éveiller le germe de schéma dormant, celui-là même qui sera ensuite à dépasser, soit si c’est déjà fait, elles nous permettent d’activer des sortes de « défenses immunitaires » pouvant faire obstacles à nos schémas les plus compulsifs.

 

En clair, sans l’aide inconsciente des autres, nous ne pourrions ni manifester nos schémas dormants à dépasser, ni même trouver en nous l’intelligence et la force de les dépasser ensuite, une fois activés. Et bien que les autres ignorent toujours leur rôle secret ou réel, ils correspondent toujours et parfaitement à nos besoins. De telles rencontres sont programmées par avance et ce sont nos schémas déjà activés, durant l’enfance, qui attirent les schémas opposés mais complémentaires de celles et ceux qui deviendront tour à tour nos enseignants involontaires, certes, mais toujours très efficaces !

 

Il est important de comprendre pourquoi nos schémas les plus compulsifs doivent absolument être inconscients, du moins au départ. Nous ne supporterions pas de nous marier avec quelqu’un, par exemple, juste pour divorcer, quelques années après, avec un ou deux gosses sur les bras et avec un besoin impérieux de se déchirer mutuellement ! Si nous connaissions par avance notre Chemin de Vie, notre trajectoire spirituelle, si nous savions dès le départ, ce qu’il nous faudra vivre pour apprendre à vivre vraiment, nous ne commencerions jamais à vivre, même en faisant semblant. C’est à la fois évident et… Très humain !

 

Lorsque nous croyons « aimer quelqu’un », en réalité, ce que nous aimons, ce n’est pas la personne, JAMAIS, mais ce qu’elle nous permet de ressentir. C’est de cela que nous « tombons amoureux », d’un simple ressenti, de notre propre ressenti, en somme ! Et il est primordial que ce premier ressenti soit positif ou agréable, car nous devons conserver une relation qui, à point nommé, nous livrera tous ses secrets nous concernant. L’autre n’est là que pour nous permettre de ne pas avoir l’impression de « jouer seul. » Ce n’est qu’une fois la relation installée, que les schémas dormants peuvent s’éveiller et faire leur œuvre. Une œuvre qui, en dépit des apparence, n’est jamais destructrice, négative ou inutile.

 

La souffrance ne provient jamais de nos relations en elles-mêmes mais plutôt de notre résistance personnelle à ce qu’elles invoquent puis provoquent en nous. Les schémas sont bien cachés, parfaitement inconscients et il faut des conditions aussi précises que puissantes dans leur pouvoir d’évocation, pour réussir à rendre conscient ce qui, autrement, aurait pu demeurer inconscient. Quelque chose en nous et qui n’est pas nous, a besoin d’être vidé et ce qui le videra deviendra Soi en temps opportun.

Ce que nous sommes, en vérité, consiste en tout ce que nous avons refusé d’être une fois rendu conscients. Ces sujets et bien d’autres encore sont étudiés en profondeur dans l’enseignement de la psychologie ésotérique ou psy éso.

 

Serge Baccino

Une fois suffit

Pourquoi s’incarner sur Terre ?

Pourquoi l’incarnation ? Parce qu’à partir d’un Soi préexistant qui crée une extension de lui-même privée de la Mémoire de « Qui elle est » (ou était), une autre existence est rendue manifeste. Si cette extension privée de la Mémoire de ses origines, parvient à se servir de son expérience propre pour se créer sa propre individualité, elle se libère de son attache électromagnétique et devient son propre Aimant.

Cet Aimant est formé de deux pôles : celui qui consiste en la personnalité animique et la conscience de Soi (du Soi Divin.) Auparavant, les deux pôles étaient distribués différemment : un dans les plans supérieurs, l’autre sur Terre. Cela produisait l’absence de conscience individuelle.

Pour qu’une conscience devienne ou soit individuelle, il faut que ses deux pôles soient présents sur le même plan de conscience (soit sur la même fréquence.) Dans le cas qui nous intéresse ici, la personne devient consciente et, du même coup, manifeste les deux conditions polaires au même endroit (plan) et au même moment (même train d’ondes ou d’existence linéaire.)

On s’incarne sur Terre parce qu’il n’y a que sur ce plan « physique dense » (du moins pour nos sens), qu’il est possible de rencontrer et d’expérimenter cette Force de d’Opposition ou de Résistance à l’Effort (l’Aspect Shaïtan.) Sur ou dans les autres plans de conscience, il est très difficile d’évoluer vraiment et rapidement, cela parce que nous sommes en présence de gens comme nous qui vivent, comme nous, dans leur propre esprit. Il n’y a donc pas vraiment de dualité, juste plus de gens qui nous ressemblent en de nombreux points. La DDP (différence de potentiel) est alors trop faible pour qu’une force adverse s’oppose à notre volonté.

Sur Terre, il est plus facile et surtout, bien plus rapide d’évoluer, cela parce que durant cette unique vie passée sur ce plan de conscience collective, il nous semble très rapidement avoir tout un Monde « contre nous » et qui S’OPPOSE à notre volonté et à nos désirs. Les autres et même les évènements, semblent se ligueur entre eux pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Pourquoi nous ne nous incarnons qu’une seule fois et sur Terre ? Parce que si notre conscience individuelle revenait dans la chair, selon la Loi de ce plan terrestre, elle devrait vivre la même chose vécue par l’extension d’un Soi naturel, à savoir être privé de Mémoire de Soi, afin de se confectionner une individualité bien elle. Mais pourquoi faire deux fois la même chose, quand une seule suffit ? Pourquoi risquer de tout perdre, de tout recommencer à zéro, peut-être en pire ou en moins bien ?

Selon la Loi, rien ne peut disparaître ou être retranché : tout n’est qu’addition et multiplication. De fait, personne ne peut disparaître ou « mourir. » « Revenir » est donc non seulement inutile mais surtout risqué, alors qu’il suffit à une individualité, devenue un Soi, de faire la même chose que son ancien Soi Naturel : envoyer à son tour des extensions sur le plan terrestre.

Pour créer une conscience individuelle, il faut la dualité, il faut qu’il y ait DEUX : cela qui observe et ce qui est observé. Plus la DDP est grande (différence d’idée, de vécu, de goût, d’émotions, etc.,), plus l’évolution est RAPIDE et marquée.

Dans les plans de conscience supérieurs (à celui de la Terre, donc), la DDP est très faible, car nous vivons avec des êtres qui sont quasiment comme nous, qui pensent, ressentent et vivent comme nous ou presque. Il n’y a que sur terre que tout est mélangé, qu’un Christ peut côtoyer un abruti criminel et que le plus grand bonheur peut se retrouver associé à la plus profonde des souffrances.

 

Serge Baccino

 

Se taire mais pourquoi ?

Se taire mais pourquoi ?

(Nota : Le fameux « Tu veux en parler ? » généralement refusé.)

 

Dans les films modernes, personne ne raconte les détails de ce qu’il a vécu; chacun cherche à éluder. Se faisant, le résultat est catastrophique et laisse aux autres le soin d’inventer ce qui manque pour rassurer leur « moi. » Mais pourquoi ne jamais raconter les faits tels qu’ils se sont produits ? Peur du jugement, de l’incompréhension d’autrui ou… D’une bien triste réalité ? Quelle est cette réalité si triste ? Elle est issue d’un choc émotionnel produit puis reproduit régulièrement durant l’enfance, voire plus tard et jusqu’à l’âge de jeune adulte. La plupart des gens n’ont pas peur qu’on ne les croit pas ou même que l’on se moque d’eux, car ce qu’ils vivent, en détail, n’est que rarement extraordinaire et donc, ne nécessite pas de forcer la croyance et est bien peu souvent digne de moqueries.

 

Pour le dire au plus simple, il est rare que notre vécu soit incroyable ou ridicule d’un bout à l’autre de la journée. Il n’est donc pas possible de mettre ce type de réaction émotive sur le compte de la peur de ne pas être cru sur parole ou sur cette autre peur de voir les autres se moquer de nous. Il y a donc forcément autre chose de caché sous ce silence maladif. Sans doute la pire chose que le subconscient se refuse de voir ressurgir. Une réalité. Cette réalité se nomme « Tout le monde se moque éperdument de ta vie, seule compte la vie des autres, pas la tienne. »

 

Mais dans ce cas, que dire de celles et de ceux qui se vident carrément et compulsivement, quand on fait mine de vouloir leur prêter attention ? La cause est identique, la réaction à cette cause seule diffère. Ceux qui n’ont pas été écouté se découragent le plus souvent de se livrer. Mais certains n’en peuvent plus à force de tout garder pour eux. Alors ils se vident, tout en étant persuadés que personne ne les écoute vraiment et de toute manière ! D’autres encore réagissent plus violemment et refusent catégoriquement qu’on leur manque de respect (selon eux) en ne leur offrant pas assez attention. Ces gens-là se reconnaissent au fait qu’ils exigent, parfois avec violence verbale ou autre, qu’on leur prête non pas seulement attention, mais bien que toute l’attention humainement possible soit réquisitionnée pour eux, qu’elle leur soit entièrement allouée, en somme.

 

Ces derniers vivent très mal la moindre seconde d’inattention ou même de lassitude et guettent adroitement toute velléité de détourner l’attention et donc, le regard. Ils exigent très souvent qu’on les regarde en face quand ils nous parlent et savent lancer des propos blessant ou humiliant pour forcer les autres à se concentrer pleinement sur eux. Il existe diverses manières de réagir, une fois atteint l’âge adulte, au manque d’attention ou même d’intérêt des géniteurs, durant l’enfance. Mais les quatre plus connues et usitées, de nos jours, sont :

1. L’indifférent. Qui n’a pas supporté, justement, l’indifférence qu’on lui a témoigné jadis. Il est si persuadé qu’on ne s’intéresse pas à lui qu’il élude, plus ou moins consciemment, tout ce qui pourrait justement intéresser autrui à son sujet. C’est sa manière très enfantine de « se venger », cela en privant les autres de ce qu’ils l’ont privé à lui et au préalable.

2. L’expansif. A l’inverse de tous les autres, il adore se raconter. Du moins est-ce là l’impression qu’il donne voire qu’il souhaite donner. Mais si on y fait attention, ses propos sont sans importance, voire vite lassant, car sans grand intérêt. Surtout pour autrui ! Et l’expansif le sait pertinemment, mais c’est sa double manière de « vider un trop plein » et de « punir » ceux qui, jadis, ne lui témoignèrent pas l’attention qu’il méritait. C’est la personne qui croisée au détour d’un chemin, commence à « nous raconter sa vie », comme on dit, et ne nous lâche plus, feignant de ne pas voir qu’elle nous lasse ou que nous sommes pressés (par exemple.)

3. L’interrogateur. Qui adore questionner dans l’espoir d’attirer puis de maintenir l’attention d’autrui, afin de compenser le même manque issu de la prime enfance. Généralement, on décèle soit la présence de frères ou sœurs aînés, soit l’indifférence d’un proche admiré ou simplement aimé. Souvent, l’interrogateur est devenu fin psychologue et sait réquisitionner, de force, l’attention de ses pairs. Quitte à se montrer allusif ou carrément insultant, par exemple.

4. L’agressif. Qui exige qu’on lui témoigne du respect, cela par le biais d’une attention totale et sans faille. Peu être violent s’il n’obtient pas ce qu’il souhaite. Pour lui, l’attention et l’intérêt lui sont choses dues et il ne permet à personne d’être « volé » à ce sujet.

 

Il est assez facile de savoir si nous sommes entourés de proches atteints de cette maladie de l’âme moderne. Il suffit d’attendre de savoir si quelque chose sortant un peu de l’ordinaire est arrivé à un proche puis de lui demander si tout va bien, s’il n’a rien à vous raconter, etc. Si la personne est affectée de ce mal redoutable, car générateur de conflits en tous genres (surtout dans le couple), elle va éluder ou orienter la discussion sur des sujets sans importance. Mais la manière dont elle esquivera le sujet, dépendra des mécanismes de défense installés durant la prime enfance, voire juste aux débuts de l’adolescence.

Si la personne demeure évasive, feint l’indifférence, etc., cela signifie qu’elle a souffert du manque d’attention de ses parents durant son enfance, mais qu’elle préfère le cacher et ne pas avoir à faire face à cette problématique. Si la personne réagit en affichant l’intention de s’emparer du processus (par exemple en vous interrogeant, en se montrant méfiante, agressive, etc.,) cela signifie qu’elle a bien sur souffert de ce même manque d’attention, mais qu’elle tient à le faire savoir au monde entier et surtout, à ses proches.

 

Il serait tentant d’en conclure que les gens qui éludent ou se défendent mollement d’avoir quelque chose à raconter sur leur propre vécu, sont les personnes les plus faciles à vivre et donc, à côtoyer. Ce qui transforme les seconds, plus ou moins compulsifs et donc, plus ou moins agressifs, en des personnes difficilement fréquentables. Mais en réalité, le problème d’origine étant identique et même si la réaction à cette problématique diffère du tout au tout, ce sont les deux types de mécanismes de défense qui sont difficiles à vivre et donc, à accepter, pour toute personne qui n’est pas affectée par cette souffrance intime. Cela parce que, justement, il ne s’agit plus alors de mécanismes de défense, mais bien de mécanisme de domination ! La différence entre les deux étant de taille, du moins pour toute personne connaissant la psychologie comportementale.

 

Se taire est devenu, pour beaucoup, un moyen de conserver « un certain pouvoir » sur autrui. Généralement un proche. Ne pas tout révéler de soi est considéré, de nos jours, non seulement comme étant plus prudent mais encore, quasi indispensable. Du moins si on désire « conserver le contrôle.» Un contrôle que, bien évidemment, on n’a jamais possédé ! Car le désir de possession, en toute logique, ne peut s’appliquer qu’à ce qui nous manque, jamais à ce que nous possédons déjà. Seuls les pauvres parlent sans cesse d’argent, c’est bien connu également. Mais laissons déjà les lecteurs méditer plus avant, et par eux-mêmes, sur ces quelques considérations que nous jugeons précieuses pour comprendre un des nombreux aspects difficiles à cerner du comportement humain.

 

Serge Baccino