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Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

La cellule humaine

La cellule humaine

 

Nous savons ce qu’est une cellule, n’est-ce pas ? Du moins croyons-nous le savoir ! Car ce que nous appelons « connaissance », ressemble étrangement à un savoir de surface, rarement à de la connaissance véritable. On dit que connaître, c’est naître avec (co-naître.) Mais il nous faudrait plus parler ici de Reconnaissance que de simple connaissance. Quelle différence entre les deux ? Si connaître c’est naître avec et se réfère surtout à de l’héritage culturel, biologique et, forcément, aux programmations mentales que ces choses-là impliquent, par contre, Reconnaître fait plus allusion à ce pouvoir extraordinaire de Naître de Nouveau, ou plus exactement, de se faire renaître soi. Lorsque nous devenons capable de reconnaître que tout ce qui ne nous touche pas, ne nous affecte pas et, en un mot, ne nous impacte en aucune façon, ne mérite pas le titre de connaissance, nous commençons réellement à Apprendre.

 

Mais quel rapport avec la cellule, me direz-vous ? Le rapport est direct mais pas apparent, loin s’en faut. Pourtant, tout est là, sous nos yeux et ce, depuis toujours. Ou plus exactement, depuis qu’un homme a commencé à parler de cellule et qu’au moins un autre a eu le sentiment de comprendre ce que le premier disait ! Une cellule, c’est quoi ? C’est une membrane cytoplasmique avec un centrosome au milieu. Cela pour les puristes. Pour un psy éso, avide de précision, une cellule est un point focal de manifestation, avec les limites que ce point central a lui-même créé ou bien s’est vu imposé, par des forces supérieures aux siennes. OK, nous avons donc un cercle avec un point au centre, mais encore ? Nous avons bien plus que cela et pour le comprendre, il nous faut étudier, très succinctement, la vie et les fonctions basiques d’une cellule. N’importe laquelle, la Règle étant valable pour toutes, ou presque (cf. cellules privées de noyau.)

Quand on apprend un minimum de choses sur les cellules, les deux premières choses que nous apprenons, c’est que nos cellules sont spécialisées et œuvrent en bonne intelligence avec toutes les autres cellules qui partagent la même spécialité. Par exemple, une cellule du foie, prise séparément, sera propre à cet organe majeur de notre corps et œuvrera de concert avec toutes les autres cellules de ce même foie. Il s’agit donc là d’une forme rare d’individuation sans exclusion pour autant. Chaque cellule est unique, individuelle, mais œuvre pourtant de concert avec toutes les autres cellules partageant le même code.

 

Maintenant, oubliez deux minutes ce que vous croyez connaître et savoir à ce sujet, même (ou surtout) si vous faites parties du corps médical, comme on dit. Un corps dont chaque représentant est une simple cellule, notons-le au passage pour le plaisir. Voici une cellule, donc. Nous observons qu’elle se présente sous la forme d’un noyau, au centre, et d’une membrane formant sa périphérie. Nous partirons de l’idée plus ou moins discutable que le noyau représentera, pour nous, l’identité actuelle de la cellule et nous porterons toute notre attention sur la membrane périphérique, car c’est elle qui détient la clef majeure d’une compréhension véritable du Principe de Cellularité, qui dépasse, et de très loin, le simple corps physique humain. Tout de suite, on a envie de se poser une question : « Pourquoi cette membrane est-elle à cette distance précise du noyau, pourquoi pas plus loin ou plus près, par exemple ? »

Autrement dit, pourquoi la membrane forme-t’elle une périphérie à cette distance précise du noyau central ? Il y aurait-il un rapport de causalité entre le noyau et sa périphérie ? Pour l’apprendre, nous allons « monter » de plusieurs niveaux ou plans de l’Êtreté, puisque nous allons étudier le comportement d’une personne qui va, sans le savoir, reproduire le comportement des cellules de son corps. A moins que ce ne soit ces mêmes cellules qui reproduisent le comportement de la personnalité physique ? C’est ce que nous allons essayer de définir brièvement ici.

 

Nous connaissons tous ces expressions populaires, telles que « la cellule familiale », ou encore « un cercle d’amis » et on se réfère parfois à « l’entourage » d’une personne quelconque. Une cellule ? Un cercle ? Un entourage ? Serait-il possible qu’une personne puisse se prendre pour un noyau cellulaire puis se construire, autour d’elle, une périphérie de nature purement psychologique ? Mais c’est exactement ce que nous faisons tous, sans même le réaliser et donc, sans même le faire exprès ou sciemment. On sait qu’une cellule qui compose notre chair est programmée et que, dans des conditions naturelles ou normales de fonctionnement, refuse de se comporter autrement que selon le contenu formel de sa programmation (ou de son code) génétique. En tant qu’être humains, nous avons des préférences, nous poursuivons des buts précis et, surtout, nous n’acceptons pas de côtoyer n’importe qui, malgré que nombreux sont ceux qui cherchent à s’en défendre, montrant ainsi le contraire de ce qu’ils affirment. Refuser d’admettre une chose, cela revient à refuser de laisser entrer dans notre périphérie psychologique – dont nous sommes le noyau central – quelque chose qui contrarie ce que nous sommes ou tentons d’être et de demeurer par tous les moyens en notre possession (Moi-Idéalisé.)

 

Ainsi, notre « entourage » se résume aux personnes que nous acceptons de côtoyer et donc, de laisser entrer dans notre cercle restreint formant la périphérie de notre être égotique. Mais dans le cas de l’être humain, qu’est-ce que le noyau, représenté ici par la personnalité physique ? Pour le comprendre, là encore, il nous faut « oublier » ce noyau momentanément et nous tourner vers sa périphérie, sa membrane cellulaire intime. Cette membrane contient tout ce que le noyau central (appelé « Noyau Dur », en psy éso) a non seulement accepté de laisser passer mais aussi avec lequel il en est arrivé à s’identifier.

Un poète écrivait : « Nous ne laissons jamais entrer que soi en notre demeure… » Plus une personne accepte de laisser entrer des idées et des sentiments, plus elle aura l’occasion de s’associer à des états d’esprit (pensées, idées) et à des états d’être (émotions, sentiments) avec lesquels elle pourra éventuellement s’identifier, au cours du temps. Autant est-il vrai que « ce que nous aimons, nous le devenons ». A moins que ce que nous aimons corresponde à ce que nous sommes déjà, mais inconsciemment ? Dans ce dernier cas, tout ce que nous sommes mais sans le réaliser pour autant, représenterait l’espace immense qui s’étend au-delà de la membrane, vers sa surface.

 

Lorsque nous laissons filtrer idées et sentiments connexes, l’espace entre le noyau et sa périphérie augmente d’autant. Pour comprendre cette idée, imaginez que le cercle autour du noyau, grandit d’une manière graduelle mais certaine, ce qui a pour effet de donner au noyau central de plus en plus d’espace mental pour SE produire (pour produire ce qu’il est ou « qui il est. ») Il serait amusant de retraduire l’ouverture ou la fermeture d’esprit d’une personne, par un simple schéma : un cercle avec un point au centre ! Pour une personne quelque peu fermée (et non pas bête), la distance entre le noyau et la périphérie serait à peine décelable, car le cercle entourant le noyau serait très proche de ce noyau, donnant l’impression de le serrer de près, de le comprimer. Partant, une personne intelligente et à l’esprit très ouvert, devrait être symbolisée par un cercle et un point au centre, mais le tout occupant une page entière au format A4.

Bien sûr, tant qu’il y a cellule (homme ou autre degré de manifestation), il y a limite et donc, limitations. On comprend, à présent, que la personnalité humaine (le noyau central) dépend de l’amplitude de l’espace courant du centre vers la périphérie. Amplitude ou espace mental (pour la cellule homme) qui laisse deviner la capacité exacte de cette personne à intégrer l’espace extérieur ainsi que les autres et à les faire siens.

 

Intégrer un espace extérieur, cela on peut tous en comprendre le symbolisme : cela revient à se laisser plus d’amplitude, de liberté, d’espace psychologique. Mais que pourrait bien signifier « intégrer les autres » (ou certains autres) ? Pour le comprendre, il suffit de s’observer vivre soi-même ! Nous sommes tous pareils : nous aimons certaines personnes, et peu importe les raisons, et nous avons de l’aversion pour certaines autres. Ceci est très humain, mais cette excuse n’explique pas « le pourquoi » : elle indique seulement le « quoi ». Pourtant, avec un peu de réflexion, on peut réaliser que nous avons tendance à nous polariser en présence de certaines personnes.

Par exemple, nous repoussons (voire rejetons) ceux que nous prétendons ne pas aimer et à l’inverse, nous cherchons à attirer ceux qui trouvent grâce à nos yeux. Attraction, Répulsion, cela nous rappelle une loi qui fait grand bruit depuis une bonne décennie. Toutefois, cette loi doit être sectaire, voire indélicate, puisqu’elle ne place l’accent que sur un seul pôle, alors que de toute évidence, il y en a deux. TOUT EST DOUBLE. Toujours ! Sinon, plus rien ne marche et l’univers s’écroule ! Ce qui est ballot, surtout pour tous ceux qui s’imaginent « vivre dedans » !

Question : « Votre membrane est-elle « élastique » ? »
Autrement dit, combien de personnes, de situations, d’états de l’esprit et de comportements DIFFÉRENTS DES VÔTRES, êtes-vous capable de concevoir, d’accepter et de laisser entrer en votre sein des saints ? Très peu, dites vous ? Voilà qui est pour le moins fâcheux. Vous ramenez tout à vous et ne voulez admettre que votre état d’esprit qui à vos yeux « fait loi » ? C’est votre droits, mais du coup, votre périphérie touche presque votre centre, si j’ose dire !

 

Et vous ? Vous dites pouvoir comprendre, admettre voire accepter de très nombreuses choses, y compris peu reluisantes ? Alors votre centre doit commencer à perdre de vue sa périphérie, le pauvre vieux ! Il est bien connu que les extrêmes n’entrainent rien de bon, en règle générale. Si votre esprit est fermé à la nouveauté, comment pourrez-vous progresser ? Mais si à l’inverse – et en suivant les conseils stupides de spiritualistes du dimanche – vous essayez de tout accepter, admettre et donc, intégrer à votre complexe psycho-énergétique, alors vous devenez une éponge psychique, voire une poubelle ambulante d’une capacité d’accueil presque illimitée ! Vous captez l’idée ? C’est le même principe que « le peu et le trop peu », en fait. La Loi en présence (concernée) est assez simple, finalement : « Nous devenons (le noyau) tout ce à quoi nous cherchons à nous identifier, et nous nous isolons (extérieur de la membrane) de tout ce à quoi nous refusons de nous associer puis de nous identifier. »

C’est cette « barrière psychologique », cette limite entre le « moi » et le « non-moi » qui forme la membrane périphérique, chez la cellule-homme. Le « moi » est donc formé par tout ce avec quoi nous avons accepté de nous identifier, tandis que le « non-moi » (l’extérieur et les autres, au-delà de la membrane) est formé par… Tout le reste !

Tout ce qui nous effraye, nous dégoûte ou nous révolte, nous préférons le placer loin de nous. Et pour être certains qu’ils y restent, loin de nous, nous créons sans le réaliser, une sorte de « barrière mentale », de protection psychique, qui nous isole purement et simplement de tout ce que nous croyons être différent et donc distinct de nous.

 

Hélas ! Le problème est inversé ! Les choses ne sont pas différentes ou distinctes de nous, c’est nous qui, en nous coupant d’elles, les rendons différentes et distinctes de nous ! Mais laissons cela pour en terminer avec ce sujet. Nous voyons que l’être humain, à l’instar d’une cellule du corps, est une sorte d’individualité construite en créant une alternance dans le rapport équilibre/déséquilibre, entre le « moi » et le « non-moi », c’est-à-dire entre ce que nous acceptons d’incarner et tout ce que nous refusons encore d’incarner. Mais contrairement à la cellule physiologique qui elle, n’a aucun libre arbitre, nous avons la capacité d’agir directement sur ce concept très virtuel d’identité, de « moi » face à l’altérité générale nommée « Univers ». Allons plus loin : si la cellule de base est programmée et donc, incapable de se faire évoluer elle-même, la cellule-homme est capable d’évoluer, puisqu’elle peut puiser directement dans l’univers du « non-moi », cela pour augmenter son « moi ». Une clef évolutive nous est donc offerte avec ce sujet. Nous savons désormais que notre but est bien de « perdre de vue » nos limites et donc, tout ce qui encercle et limite notre être et le réduit à une expression constante, invariable.

Certains on cru comprendre qu’il était de leur intérêt d’apprendre un maximum de choses, n’importe lesquelles, du moment que l’on apprend. Hélas, comprendre une chose ne suffit pas l »incarner ! Pour devenir ce que l’on se propose de d’être, il faut réussir à le manger ! La racine latine de ce mot (assimilaré) nous apprend que assimiler quelque chose, cela revient à l’avaler puis à le digérer. Dans le cas contraire, il s’agit de connaissances livresques qui s’empilent dans l’arrière-cour de l’intellect. Ne voyez pas d’autre sens au verset de l’Apocalypse faisant référence au « petit livre avalé » !

 

Prenons un exemple un peu simpliste mais suffisamment révélateur : la gentillesse. Nous décidons, un matin en nous levant, d’apprendre ce qu’est la gentillesse. Auprès d’un enseignant compétent, gentil depuis plus de trente ans, nous apprenons tout ce qu’il y a à savoir à propos de la gentillesse. Nous sommes même capable de réciter par cœur, la liste des plus grands gentils que le monde ait connu ! Et à un moment, au bout de quelques années d’étude, nous devenons apte à enseigner la gentillesse à notre tour. Mais tout savoir à propos d’une chose et devenir cette chose (incarner l’idée), cela ne vous semble-t’il pas un brin différent ? N’importe quel trou du culte sait ce que signifie être gentil. Il pourrait même s’y essayer. Comprendre « faire semblant d’être gentil. »

Mais ce n’est pas la gentillesse, juste une explication laborieuse à son sujet. C’est très différent ! Les personnes qui, sur Facebook par exemple, passent leur temps à parler d’amour, de paix, de tolérance et de pardon, savent très certainement ce que ces termes signifient. D’un point de vu intellectuel. Ils ont même croisé un ou deux gentils de métier voire « de naissance », lorsqu’ils étaient jeunes. Mais ils ne sont pas tous gentils pour autant ! Et il est aisé de les pousser à montrer « ce qu’ils ont réellement sous le capot. » Discutez deux minutes avec certains végans pure couche en faisant mine de le contrarier, et vous comprendrez vite la différence entre incarner une chose ou se contenter de pavoiser en se servant de cette chose pour se faire valoir auprès des plus naïfs. Mais laissons cela.

Mon vœux est que cette tentative pour porter à votre connaissance un savoir très ancien et encore inconnu en France, vous servira à incarner encore plus de conscience de Soi, seule manière de ne plus vous sentir isolé de tout le reste, qui est «Vous, mais plus tard. »

 

Serge Baccino

Sur la motivation

Sur la motivation

 

On dit souvent, et je suis le premier à le faire, que les jeunes générations manquent cruellement de motivation. « Quand ils sont énervés, ils vont se coucher », comme disent encore quelques-uns de la mienne, de génération. Mais il faut savoir que ce manque d’énergie intime n’est pas relatif uniquement au caractère premier de nos jeunes gens, mais en grande partie à l’éducation qu’ils ont plus subie que simplement reçue. Notre société moderne est très hypocrite: tandis qu’elle ne peut éviter de constater que le domaine de l’éducation et de l’enseignement sont largement compromis, pour ne pas dire mieux, elle s’enferme dans des considérations plus ou moins douteuses à propos du fait que « les choses sont ainsi et l’ont toujours été » ou pire, car plus hypocrite encore, que « chacun fait de son mieux. » Comme si ce mode de raisonnement ultime suffisait à lui seul à excuser des résultat absolument désastreux !

 

Car il est clair que les résultats sont désastreux ! Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter parler ou mieux, de lire, les productions mentales de notre jeunesse actuelle pour réaliser à quel point elle s’est faite littéralement assassinée avant d’avoir eu l’occasion d’être seulement. Pour toute personne susceptible de le relever, d’une manière professionnelle ou non, la dépolarisation mentale est tout à fait évidente. Il est normal de désirer, quand on est jeune et en bonne santé mentale. Et il est de ce fait normal que ces désirs concourent à maintenir un certain niveau d’enthousiasme chez les jeunes. Or, où est ce fameux enthousiasme, cette fougue toute juvénile ? Il n’y en a plus. Nos jeunes sont désabusés voire déprimés à longueur de temps et préfèrent encore s’enfermer chez eux et vivre par procuration grâce aux « avatars » de leurs jeux vidéos, plutôt que d’affronter la vie avec, pour seules armes, leur inaptitude à lui faire face avec dignité et conviction.

Et pourquoi ? Parce qu’on a appris à nos enfants à s’occuper plus des désirs des autres que des leurs. C’est aussi bête et simple que cela. Et je ne me réfère pas ici au fait qu’il est nécessaire de « cadrer » un minimum nos charmantes têtes blondes ! Cadrer est une chose et ne devrait pas dépasser l’âge de cinq, sept ans au maximum. Ensuite, cela s’appelle « brimer l’épanouissement naturel de l’être. »

 

De toute manière et pour les pisse-vinaigres plus soucieux d’avoir la paix de l’esprit que d’aider leurs gamins à s’affranchir de la dépendance à autrui, j’affirmerai ceci : « Si vous n’avez pas réussi à vous faire respecter et donc, obéir à bon escient, ceci après l’âge de sept ans, ce n’est même plus la peine d’essayer de le faire ensuite ! Tout au plus deviendrez-vous le principal tortionnaire de vos rejetons ! » Sans entrer dans des considérations « complotistes » et autres âneries juste capables de dédouaner les plus inaptes à s’assumer vraiment, je dirais qu’en fin de compte, cela peut évidemment servir les plans de quelques-uns qui se laissent propulser à la tête d’un gouvernement quelconque, dans le seul but de servir leurs propres intérêts. Mais posez-vous la question qui fâche, pour une fois ! Ne vous contentez plus de pointer d’un index accusateur, ce qui est censé ne pas vous concerner mais être le malaise créé par autrui. Demandez-vous pourquoi ceux qui ne pensent qu’au pouvoir mais continuent de prétexter « servir leur prochain » (présidents, ministres, sénateurs, maires, etc.,) agissent et réagissent comme ils le font !

 

La réponse, nous sommes tous capables de la trouver seuls, n’est-ce pas ? Tous furent en leur temps des enfants bourrés de désirs personnels mais qui ont été brimés et ont du faire face à cette manie de s’oublier pour favoriser les désidérata d’autrui. Ce qui ne leur fourni aucune excuse supplémentaire, certes, mais a du moins l’avantage d’expliquer au lieu de juger puis condamner bêtement. Certains, brimés comme tous les autres durant leur enfance, réagissent pourtant différemment, tant est puissant, en eux, le désir d’accéder au pouvoir de… Au pouvoir ? Mais quel pouvoir, au fait ? Celui d’un président ou d’un ministre ? Certainement pas ! Car ce serait dès lors un moyen supplémentaire voire une excuse valable, de faire passer les intérêts d’une nation avant la leur ! Voilà bien un choix qui serait tout, sauf intelligent et pratique !

Non, leur seul désir est, justement de pouvoir laisser libre cours à leur désirs ! A tous ceux qui ont été réfrénés, brimés ou tués dans l’œuf. Le « pouvoir » recherché au départ était donc « le pouvoir d’exprimer librement leurs désirs », sans contraintes extérieures, sans avoir à se soucier des désirs d’autrui, étonnamment contraires au leurs, la plupart du temps.

 

En un sens, ceux qui se sont imaginé obtenir ce qu’ils désiraient en se propulsant à la tête d’un gouvernement ou d’une position sociale et professionnelle « en vue », se sont trompés de « pouvoir » ! En clair, ils se sont fait avoir ! Et comme une partie de leur être profond s’en est rendue compte, ils se sentent obligés de se conduire comme s’ils étaient seuls au monde et ne bossaient que pour eux. Ils sont même obligés de se montrer hautains ou condescendants envers le peuple, car au fond de leur âme, ils se sentent de nouveau trompés ou trahis, car ce n’était pas vraiment la « place » qu’ils convoitaient, loin s’en faut ! En effet, quel est le rôle premier d’un représentant du peuple, en supposée « démocratie » ?

Le titre y répond d’office : « représenter le peuple et ses intérêts, donc, ses désirs » ! Or, quel est leur fonction première, déjà ? Hum ? Mais oui : « représenter le peuple, ses intérêts et donc, SES DÉSIRS A LUI » ! Voilà bien nos charmantes têtes blondes brimés au départ mais très désireuses de liberté d’expression, dans de bien sales draps ! Vous réalisez ? Les voilà promus au rôle de représentants du peuple et donc, à celui d’exaucer ses désirs. Les désirs d’autrui ! Une fois de plus. Pire encore : afin de remplir correctement leur mission, les voici obligés de mettre leurs propres désirs de côté ! Il s’agit dès lors de l’ultime brimade, puisque celle-ci, c’est eux-mêmes qui en sont les responsables, puisque c’est eux qui ont brigué ces « postes à (soi-disant) pouvoir » !

 

Pour ma part, je ne voudrais pas être à leur place, ayant comme tout le monde de nombreux désirs à exaucer, tous capables de produire de plus en plus de PLAISIR. Tant qu’à être égoïste, autant l’être à fond et l’assumer sans arrière pensées ! Car cette notion d’égoïsme est une véritable aberration mentale qui poussera toujours l’être humain à se justifier pour ne pas encourir la honte de ne pas être et de ne pas faire comme tous les autres, à savoir comme tous ceux évidemment égoïstes, mais qui ont réussi ce tour de force de le cacher, voire de se faire passer pour des « altruistes » forcenés !

On sait qu’en Amérique, les plus grands donateurs pour la lutte contre la drogue et la criminalité, sont des parrains de la mafia, possédant leurs propres assassins et leurs revendeurs de drogue à la sortie des lycées. Mais évitons de nous montrer mauvaise langue. Pour poursuivre et en terminer, je proposerai ce qui suit.

On est motivé quand on a envie. On a envie lorsqu’on ressent du plaisir à la seule idée d’être ou de faire quelque chose de précis.
Moralité : c’est le degré de plaisir ressenti et surtout, bien vécu, qui est le véritable moteur de l’âme humaine.

 

Le problème, c’est qu’on nous enseigne immanquablement à tenir compte des désirs d’autrui et donc, du plaisir d’un autre que soi. Raison pour laquelle à présent, notre jeunesse ne sait plus où donner de la tête, vers quel but se diriger ni quoi incarner en matière d’individualité. Elle ne sait plus ce qui lui ferait plaisir. Et de toute manière, on ne l’a pas habituée à pouvoir décider seule. Alors cette jeunesse contrariée n’a plus aucune force et s’en remet aux autres pour savoir ce qui est désirable, puisqu’elle ne ressent plus rien et n’a pas été autorisée à le faire. Et bien entendu, les « conseilleurs » se font un devoir (plutôt qu’un plaisir) de leur expliquer ce qui leur ferait plaisir… à eux !

Mais comme dépendre d’autrui pour « recevoir du plaisir » n’est guère valorisant, les jeunes n’ont plus conscience de leur valeur et ignore comment retrouver goût aux « bonnes paroles et aux bons actes. » Alors ils recherchent ce qui leur manque dans les jeux vidéos, si possible virtuels et sans commune mesure avec « la vie de tous les jours », qui leur semble fade et triste à mourir. Qui leur semble étrangère à eux, en tous les cas !

 

De nos jours, plus personne ne sait conseiller les autres pour leur seul bénéfice, quitte à les voir faire des choses qui ne plaisent guère aux conseilleurs. Les seuls « conseillés » qui restent, attendent des autres qu’ils leur fassent plaisir, puisque eux n’y parviennent plus. Alors quelques-uns, pleins d’espoirs immatures, suivent un conseil puis réalisent qu’ils se sont fait b… bernés en beauté, une fois de plus, en faisant plaisir uniquement aux fameux conseillés. Raison pour laquelle je vois d’un très mauvais œil, tous ces jeunes qui, passé à peine la vingtaine, se présentent en « coachs » guides ou autres enseignants de la dernière heure. Ils sont surtout soucieux de se faire plaisir à eux-mêmes mais pour cela, ils croient encore et toujours avoir besoin des autres pour obtenir qui leur attention, qui leur argent. Autrement dit, ce qui leur a le plus manqué lorsqu’ils étaient plus jeunes, en règle générale.

De cela, chacun s’en apercevra en son temps mais évidemment lorsque le mal sera fait. L’homme apprend de ses misères, dit-on, rarement grâce au plaisir. On se demande pourquoi ! Ce qui ne veut pas dire que personne n’est capable d’aider voire de diriger ou instruire les autres ! Cela signifie seulement qu’avant de prétendre aider les autres à se libérer de leurs démons intimes, encore faut-il s’être libéré soi-même de ses propres démons. Dans le cas contraire, les autres ne peuvent nous servir que de passe-droit, de compensation, voire de pis-aller.

Comment vous expliquer ces choses plus simplement ?

 

Serge Baccino

Variabilité de l’ego

Variabilité de l’ego

 

La vie nous a démontré à maintes occasions, que nous pouvions non seulement nous améliorer et donc, évoluer, mais aussi changer carrément, du tout au tout. L’ego ou le « moi » humain étant censé représenter « ce que nous sommes » ou, et plus exactement, « ce à quoi nous jugeons bon de nous identifier », Cela implique que notre ego ou « moi » soit lui-même évolutif. Or, ce « moi » ou ego semble invariable pour le moins. Nous pourrions presque en conclure que nous changeons tous et vraiment, mais que tous, nous n’avons pas envie ou le courage d’en assumer les effets ultérieurs et donc, le désir de reconnaître la nature ainsi que l’étendue de ces changements dans notre personnalité.

 

On dit généralement qu’un drame peut changer un homme. Nous serions en droit de nous demander pourquoi l’homme a besoin d’un drame pour changer. Mais changer et évoluer sont deux choses très différentes. Nous pouvons changer « en mal », selon l’expression consacrée, mais nous ne pouvons pas évoluer « en mal », puisque l’évolution sous-entend l’amélioration graduelle. Mais si évolution il y a, qu’est-ce qui peut bien évoluer en l’homme ? À l’évidence, ce ne peut être que cet ego ou ce « moi » auquel nous avons commis la bévue de nous associer étroitement, cela au point de nous identifier à lui.

Note : La psy éso préfère parler de « moi » plutôt que d’ego. Nous conserverons donc la première dénomination pour la suite de cet article.

 

Nous avons appris, par le biais de connaissances propres à la psychologie ésotérique proposées dans les articles précédents, que le « moi » consiste en la somme de nos Mémoires. Le mot « mémoire » ne doit surtout pas abuser nos lecteurs assidus ! Il n’est pas question ici de se référer au « passé », mais plutôt à quelque chose qui étant présent en nous, là, actuellement, nous aide ou nous limite là et maintenant. Le passé n’a pas d’existence autre que du fait de ces Mémoires qui se trouvent présentement en nous. C’est d’ailleurs pour cela que nous pouvons « nous souvenir », aujourd’hui, d’événements qui sont censés se référer « au passé ». Mais si « le passé » était vraiment passé, il ne serait pas présent en nous, cela sous forme de Mémoires. Mémoires qui ne consistent pas seulement en de l’information enregistrée, mais également en de l’énergie emmagasinée.

 

C’est d’ailleurs cette même énergie associée étroitement au contenu mémoriel, qui nous donne la force d’évoquer le passé qui, en fin de compte, continue de nous hanter au présent, puisque présent en nos cellules, sous la forme de Mémoires gravée d’une manière électromagnétique. Un peu comme les informations gravées sur un disque dur d’ordinateur, sauf qu’ici, ce sont chacune de nos cellules qui font office de « cluster » de ce grand disque dur qu’est notre corps de chair. Notre corps qui fait office de bibliothèque vivante et consciente, comme tout ce qui est fait d’esprit. Et comme « Tout est fait d’esprit », alors tout peut se résumer à de la Mémoire vivante, à de la conscience, en somme.

 

La question est donc de savoir si les Mémoires se bornent à évoquer le passé ou si elles y sont reliées d’une quelconque manière. Comment savons-nous qui nous sommes, c’est-à-dire notre nom, notre lieu de naissance, nos connaissances, nos doutes, nos peurs et tout ce qui fait de nous des êtres vivants et (plus ou moins) conscients ? Réponse : ce sont ces Mémoires. Notre « moi » se résume à ses Mémoires mais ces dernières parlent seulement du passé en termes de souvenir non pas de ce qui fut mais de l’impact qu’a eu sur nous ce qui fut. En clair, les Mémoires ne nous relient pas au passé, mais à nos réactions face à ce passé. Et comme cette Mémoire se trouve dans nos cellules, ces réactions ne sont jamais « passées » puisqu’elles nous suivent encore et toujours, faussant notre vécu actuel, grandement teinté par le souvenir de nos réactions personnelles à quelque chose qui n’est plus mais dont nous conservons les traces mémorielles.

 

Pour le présenter différemment, nous pourrions évoluer dix fois plus vite et cent fois mieux, si nos expériences d’aujourd’hui n’étaient pas toutes immanquablement « teintées » de nos réactions passées. Réactions passées, certes, mais comme nous réagissons encore et toujours de la même manière, il n’est plus question de « passé » mais de « présent largement contrarié » (ou faussé.) Ainsi, il devient évident que les Mémoires ne nous relient pas au passé, mais à un type de réaction enregistré et présentement susceptible de nous pourrir la vie ou, et à tout le moins, de nous la fausser, cela en nous obligeant à réagir selon le contenu formel de nos Mémoires (ce qu’elles racontent, donc.)

 

Avançons encore un peu et nous aurons tôt fait d’en arriver à une autre conclusion désobligeante : nous ne sommes jamais « en rapport avec l’actualité » (l’évènementiel, ce qui se produit en fait) mais avec le contenu de ces Mémoires, formées par nos diverses réactions enregistrées et accessoirement relatives à un passé qui est censé être révolu. Ainsi, selon notre attitude face à ces Mémoires, nous vivons soit en continue les mêmes choses, soit des choses différentes bien que semblables. Que nous vivions des évènements récurrents s’explique du fait que nous entretenons une relation identique à nos Mémoires. Si nous pensons toujours les mêmes choses, fidèlement enregistrées, alors nous vivrons toujours les mêmes évènements issus en grande partie de ces enregistrements.

 

C’est ce qui a fait dire aux anciens Maîtres que « Nous vivons toujours le contenu de nos pensées. » En fait et plus exactement, notre vécu est fonction de notre manière de nous positionner ou de réagir par rapport à ces Mémoires. Si nous réagissons encore pareillement, ce que nous vivrons ensuite ne différera pas non plus. Mais le fait que le temps nous permette d’évoluer, peu ou prou, démontre s’il en était besoin encore, que ces Mémoires nous PROPOSENT un mode comportemental mais ne nous l’impose jamais ! Nous sommes libres de nous positionner différemment face à ces Mémoires. Par exemple, nous pouvons décider, du jour au lendemain, que ce que nous pensions la veille concernait la veille mais n’est plus valable pour cette nouvelle journée !

 

Ce type de positionnement mental, d’attitude (Mudra, en sanskrit) peut nous permettre de débloquer les mécanismes profonds de notre psyché. Nous pouvons tous le faire mais nous n’avons pas tous nécessairement ENVIE de le faire. Être programmé est rassurant pour toute personne désireuse de ne prendre aucun risque et de n’en faire prendre aucun à ses proches. Ce qui est en général une excuse largement suffisante pour ne jamais avoir à « bouger », au long d’une vie. Et pourtant ! Puisque notre « moi » peut évoluer et s’impliquer dans « d’autres versions de soi », cela en s’orientant vers d’autres Mémoires que celles couramment invoquées puis « accueillies en l’état », pourquoi tant de personne ont encore si peur de changer de nos jours ? Durant la sombre époque du Moyen Âge, cela pouvait se concevoir et même sous la Révolution, mais de nos jours ! Qu’est-ce qui en l’homme peut avoir si peur du changement ? La réponse est aussi étonnante que « logique », du moins pour tous ceux qui trouvent « logique » le raisonnement de l’intellect, grand responsable devant le Créateur, de la plupart de nos problèmes.

 

Pour l’intellect, qui pourrait être réduit au mode de fonctionnement (plus ou moins) organisé du « moi », en relation avec « les évènements extérieurs et les autres », évoluer n’est pas le vrai problème : le vrai problème est qu’il implique de lâcher un état de l’esprit pour un autre réputé « meilleur » ! Or, l’intellect, qui fonctionne à cent pour cent sur les Mémoires les plus usitées, ne connaît que… Ce qu’il connaît déjà et pour le moment ! Ou si vous préférez, l’intellect est incapable de lâcher un mode de fonctionnement CONNU pour un autre qui ne l’est pas. Cela lui est mathématiquement impossible, puisqu’il INCARNE ce connu et que pour aller vers l’inconnu, cela l’obligerait à se suicider en tant que « connu » avec l’espoir immature de revivre par l’intermédiaire de l’inconnu. En somme, l’inconnu est l’absence d’intellect, puisque ce dernier est la mémoire du déjà connu !

 

Est-ce que vous réussissez à capter vraiment la problématique ? Attendre de votre intellect qu’il vous permette d’évoluer, cela revient à lui demander de se tuer lui-même. Or, il peut autant conduire ce processus jusqu’à son terme que vous pourriez être capable de vous mordre une dent en vous servant de cette même dent pour se faire ! Les anciens avaient une image amusante qu’ils présentaient aux enfants, ravis de découvrir leur première impossibilité mathématique. Ils leur racontaient l’histoire de ce serpent qui non content de se dévorer la queue, s’était mis dans la tête de se dévorer lui-même entièrement ! L’histoire se termine avec un serpent s’avouant incapable de se manger… La bouche ! Voilà bien de quoi marquer l’imagination d’un enfant !

 

Il est en effet des choses que celui qui se propose d’agir ne pourra jamais réaliser. Bien de spiritualistes se font avoir avec ça, d’ailleurs. Dès le début, comme ils ne sont pas informés et donc, prévenus, ils s’imaginent pouvoir se réformer eux-mêmes et bien sûr, tous seuls ! Et l’une des choses qu’ils ne réalisent que trop tard, voire jamais, c’est que l’intellect s’empare immanquablement du moindre processus mental ! Et comme l’intellect se résume à de la mémoire et donc, du connu, il est absolument incapable d’orienter la conscience personnelle en direction de l’inconnu, cela au risque de disparaître en cours de route ! Et comme l’intellect tiens à vivre, voire à survivre par tous les moyens, la plupart des spiritualistes incorrectement initiés n’arrivent, au mieux, qu’à se faire croire qu’ils ont évolué et au pire, à s’illusionner à propos de leur niveau d’évolution réel.

 

Alors quoi ? Comment peut-on évoluer, puisque ce qui affirme nous conduire au but (l’intellect), n’y réussira jamais sous peine de s’autodétruire lui-même et du même coup ? Il existe une astuce fort utile pour y parvenir tout de même, cela sans brusquer l’intellect ni lui imposer une mort certaine. Cette astuce se résume à une connaissance suffisante du processus évolutif dans son ensemble, et non dans ses détails ou parties. Nous avons vu que le « moi » se résumait à des Mémoires. Mais ces dernières sont dites « globales », c’est-à-dire qu’elles se réfèrent à TOUTES les Mémoires concernant, de près ou de loin, la personne qui se propose d’évoluer. Cela peut aller de connaissances concernant les trisaïeuls et des évènements remontant à plus de 200 ans, jusqu’aux connaissances nominales de cette personne, mais qui ont pu « échapper » à sa conscience objective. En clair, les Mémoires d’une personne sont extraordinairement étendues et nombreuses, mais toutes ne sont pas conscientes, tant s’en faut !

 

Et c’est là que ça peut devenir intéressant ! Surtout lorsqu’on apprend que l’intellect ne peut accéder qu’aux Mémoires conscientes, autrement dit, tout ce qui a été vécu, appris et donc « conscientisé » par la personne ! Il y a donc les Mémoires dites « globales », à savoir toutes celles héritées (génétique/ancêtres, etc.), ainsi que les Mémoires dites « personnelles » et donc, personnellement mémorisées. Même si certains détails ont été oubliés, avec le temps, l’intellect peut accéder à tout le vécu expérimental et donc CONSCIENT de la personnalité. Autant dire que le vécu sera quelque peu répétitif, en fin de compte.

 

Fort bien, il est donc question de « se passer » provisoirement de la partie mémorielle de l’intellect (le déjà connu et appris) et d’accéder à l’immense partie non encore exploitée, du moins consciemment et par une personnalité donnée. OK, mais comment ? Le comment est donné par le « quoi », si nous pouvons dire ! Le « quoi » étant ce qu’il nous faut faire, à savoir nous passer de l’aide de l’intellect. Or, il n’existe pas cinquante manières de se passer de l’intellect : Cool ! Et quel est l’opposé complémentaire de l’intellect ? Nous lui donnons plusieurs noms mais le plus connu est sans aucun doute « l’intuition. » Ici, il va nous falloir invoquer brièvement un peu de technicité. Il existe deux modes opposés de raisonnements : le déductif, qui est celui de l’intellect, et l’inductif, qui est celui de l’intuition, voire de l’imaginaire. Nous pourrions aussi bien parler de conscience OBJECTIVE et de conscience SUBJECTIVE. Cela reviendrait au même, en partant toutefois de chemins différents, du moins au départ.

 

L’intellect, nous l’avons vu, se fie uniquement au connu, au déjà appris. Il a donc une sainte horreur de tout ce qui ne lui permet pas de se raccrocher à ce qui le sécurise et lui permet surtout de « se produire » d’une manière répétitive qui lui donne l’impression de « durer. » Et ce mode de production mentale fait appel à la conscience objective, seule capable d’invoquer les mémoires acquises et CONNUES. L’intuition, tout comme l’imagination, d’ailleurs, font appel quant à elles à la conscience subjective et donc, à une forme de mémoires plus élaborées et étendues. Le mode subjectif tolère parfaitement le nouveau, du moment que ce nouveau est compréhensible, même s’il ne correspond à rien de connu.

 

Le mode de raisonnement de la conscience objective est déductif : l’intellect se base sur le connu pour traiter tout nouvel évènement, même (ou surtout) s’il est inconnu. Il trouve toujours, à l’aide du raisonnement déductif et associatif (association d’idées), un moyen de « faire coller » toute nouveauté avec ce qui est ancien et rassurant puisque déjà enregistré. L’intellect a donc pour but de nous ménager un terrain de jeu rassurant et connu puisque maintes fois arpenté, mais du même coup, il appauvrit notre expérience terrestre et même, spirituelle, puisqu’il limite l’expérimental et nos processus mentaux, en ne retenant que les expériences semblables et les états d’esprits identiques et donc, répétitifs.

 

À l’inverse, le mode de raisonnement de la conscience subjective est inductif et de ce fait, nécessairement innovant, rafraîchissant et donc susceptible de nous extraire de la morosité d’un même « climat mental », maintes fois expérimenté d’un bout à l’autre et dans tous les sens. Tout le monde sait que l’imagination est capable « d’inventer » des choses qui paraissent abracadabrantes à un esprit dit « cartésien. » En fait, la conscience subjective n’invente rien : elle puise dans d’autres secteurs mentaux de l’Inconscient Collectif, tandis que l’intellect se borne à quelques centimètres carrés de ce même Inconscient collectif, devenu, pour l’occasion, un « conscient individuel », si l’on peut dire.

 

Qui n’a pas fait l’expérience, lors de moments de rêverie ou de méditation, de voir poindre en le mental, des idées qui semblent issues de nulle part, mais certainement pas de la mémoire personnelle, puisque n’évoquant absolument rien de connu pour celui qui en fait l’expérience ? Soyons logiques et écoutons les mots : s’il nous vient une idée, c’est que cette idée qui nous est venue, n’est ni « de nous » ni même émise par nous, puisqu’elle nous vient brusquement à l’esprit ! Mais dans ce cas, d’où vient-elle ? Nous pourrions répondre : « d’au-delà de notre conscient objectif, ou de notre intellect », mais cela ne nous avancerait guère, n’est-ce pas ? Mais quand on apprend que le « conscient » d’une personne ainsi que ses Mémoires servant au fonctionnement de ce « conscient » personnel, font partie de l’Inconscient Collectif mais représente ce qu’une personne donnée en a retiré pour se confectionner une identité mentale propre, on commence alors à voir poindre les prémisses d’une plus vaste compréhension !

 

Imaginez un immense réservoir de pensées, auquel sont « branchés » tous les êtres humains. Imaginez, ensuite, que chacun y puise une infime partie qu’il nomme ensuite « mes pensées », et vous allez encore progresser en compréhension ! Enfin, essayez d’admettre que si l’un quelconque de ces personnes décide brusquement de se brancher « ailleurs », au sein de ce même Inconscient Collectif, alors ses pensées vont différer sans doute du tout au tout, et là, vous aurez acquis un grand savoir ! Un savoir vous permettant, du même coup, d’évoluer à volonté, cela simplement en passant d’un « moi » formel à un autre, sans jamais vous arrêter, du moins, pas avant d’en avoir retiré le moindre des bénéfices qu’un tel nouveau « moi » peut vous apporter.

 

 

 

En somme, cela revient à changer d’état d’esprit en fonction de vos buts et idéaux du moment, et non plus d’imaginer que vous changez, en fonction d’un Moi-Idéalisé vécu seulement en esprit mais impossible à incarner, en vérité. Difficile pour ne pas dire impossible, dites-vous ? Voilà qui est pour le moins étonnant, car en vérité, vous faites déjà et depuis bien longtemps, une chose que vous jugez pourtant difficile, voire impossible ! La preuve ? Très bien, en voici une : êtes-vous capable de vous adapter à une situation si vos intérêts, voire votre vie en dépendent ? La réponse est évidente : vous l’avez déjà fait, maintes et maintes fois encore ! Nous le faisons tous ! Oui mais voilà : personne n’affirme ici que tous, nous le vivons bien pour autant !

 

Nous pourrions tous user d’une souplesse mentale extraordinaire et ce, à volonté ! Mais nous n’usons pas tous de cette capacité spirituelle magnifique. Pourquoi ? Parce que dès que nous dérogeons à nos Mémoires, un jugement est émis à notre endroit ! Notez que nous ne disons pas que nous avons la triste habitude de nous juger ! En réalité, cela qui fait preuve de souplesse mentale et qui devrait logiquement en jouir, est différent de cela qui nous juge et émet une condamnation. Et c’est ce jugement émis sans que nous réalisions ce qui se passe, qui nous pousse à ressentir de la honte, du regret, nous pousse à nous justifier, preuve que quelque chose, en nous, est persuadé que nous ne sommes pas en droit de changer ni même qu’il est justifié de tenter de le faire. La vraie et même, l’unique question est de définir, une fois pour toutes, QUI ou QUOI ose juger ainsi notre comportement.

Ne cherchez pas bien longtemps : c’est encore une des frasques de l’intellect ! C’est lui qui nous force à ne plus faire preuve de souplesse mentale, car sa propre rigidité lui interdit de nous suivre dans cette direction. Direction qui se résume à l’évolution ! Ainsi, si nous avons envie de nous transformer mais que nous échouons si souvent, c’est parce qu’une partie de nous mais qui n’est pas nous, tente de nous inculper pour un crime commis par elle seule et à chaque fois !  Il s’agit-là d’un crime de lèse évolution, en somme.

 

Il est vrai qu’il est difficile d’avancer dans la vie et donc, d’évoluer, tout en se sentant moche, coupable, lâche ou bien égoïste ! Sans compter que les autres peuvent nous conforter dans cette optique, à seule fin de nous voir demeurer tel qu’ils se sont habitués à nous voir. L’image plaquée par les autres sur notre personne physique serait d’un moindre impact, si on ne nous avait pas appris à tenir compte de leur avis. Nos proches ont besoin que nous demeurions les mêmes, une vie durant. Cela les rassure et les conforte dans cette idée terrible qu’ils ne doivent pas changer non plus. D’ailleurs, les autres les en empêcheraient à leur tour, s’ils faisaient seulement mine de vouloir « sortir des rangs » ! Mais au cas, il existe toujours l’arme suprême consistant à demander à un être qui fait mine de « bouger » sans l’assentiment de ses proches, s’il n’est pas « tombé dans une secte » !

Mais sommes-nous pour autant et uniquement, ce que les autres voient en nous ou s’attendent à y trouver ? Vivons-nous pour les autres ? Si oui, il ne faut surtout pas évoluer ; cela les peinerait au plus haut point ! Mais si on vit tout d’abord pour soi, alors il faut penser tout d’abord à soi et suivre son instinct, plutôt que « Vox Populi ». Deux mille ans sont passés, certes, mais si l’on ne crucifie plus ceux qui marquent leur temps par leur différence, on fait tout pour qu’ils passent, sans marquer personne et surtout pas les consciences !

 

Serge Baccino

La psy éso et les psy éso

La psy éso et les psy éso

 

Aussi bizarre que cela puisse paraître à une personne intelligente et rationnelle de ce siècle, vingt et unième du nom, il se trouve encore des personnes qui commettent l’erreur grossière de juger d’une chose à travers celles et ceux qui la représentent. Imaginez seulement si les autres peuples de cette planète, jugeaient la France à la capacité de notre gouvernement à prendre soin intelligemment de son peuple ! Nous serions dans de beaux draps et considérés d’une manière que je préfère épargner à la sensibilité réputée de certains de mes lecteurs ! Dans ce cas et puisque nous y sommes, pourquoi ne pas juger du métier honorable de menuisier, en se fiant au fait qu’au moins deux menuisiers que nous connaissons, trompent leur femme et sont malhonnêtes lorsqu’ils présentent un devis avant travaux ?

Et la mécanique auto, alors : parlons-en ! Elle doit être très mal vue, puisqu’il est dit qu’un garagiste sur trois, environ, gonfle ses factures et vole sa clientèle ! Voyons ce que nous pourrions penser d’un maçon… Est-il assez franc ? (sic) Et le métier d’égoutier ? Il doit être redoutable et très méchant, puisque ceux qui le pratiquent sentent mauvais six à huit heures par jour !

 

Je pourrais continuer très longtemps de la sorte, mais il me semble que les plus intelligents ont déjà compris où je désirais les amener, en m’armant, pour se faire, de cet humour décalé ou de seconde zone, dont je semble vouloir user, sans aucune retenue dans mes écrits, depuis pas loin de trente-huit ans à présent. Mais nonobstant cette outrecuidance littéraire qui a valu quelques crises cardiaques aux évêques du Vatican, où est-ce que je désire vraiment en arriver ? Car si – comme je le souligne sans vergogne – les plus intelligents ont sans doute déjà compris, qu’en est-il des autres ? Je désire en arriver à ceci :

Est-ce qu’il est vraiment rationnel, honnête et digne d’une personne supposée éclairée, de juger la psychologie ésotérique, en se fiant au comportement de l’un quelconque de ses étudiants, fut-il de ceux qui ont terminé les trois années d’étude générales ?

 

N‘avons-nous pas le droit, chacune, chacun, à une personnalité et à un caractère uniques et donc distincts de ceux de tous les autres ? Qui oserait affirmer que tous les étudiants de la psy éso sont soit tous cons, comme ce n’est pas Dieu permis, soit tous brillants et très évolués ? Dans les deux cas, ce type de jugement à l’emporte-pièce en dirait bien plus long sur celui qui s’y essayerait que sur ceux qui sont censés être concernés ou visés par ces propos ! Personne n’est « tout blanc » et donc, personne n’est « tout noir » : l’ignoriez-vous encore ? Vraiment ? Bien sûr, certaines puissances qualifiées « d’occultes » – et non madame, ce n’est pas un gros mot – aimeraient bien que nous devenions tous « égaux », ceci dans le sens que nous en arrivions, tous, tant que nous sommes, à nous ressembler comme se ressemblent les moutons. C’est pratique, des moutons : ça ne pense pas et ça ne fait jamais grève ! En plus, très peu de détails permettent de distinguer un mouton d’un autre. Sauf si on est le berger. Les bergers savent tout de leurs moutons et tous doivent bêler de concert ou bien se taire.

 

À l’évidence, quelques-uns adoreraient devenir « nos bergers » ou bien s’imaginent qu’ils le sont déjà, si vous voyez ce que je veux dire. Sinon, suivez mon regard ! Ainsi, le fait d’être un personnage unique, avec ses traits de caractère tout aussi uniques, est plus un signe de bonne santé mentale et donc, d’équilibre psychologique, que le fait de ressembler comme deux gouttes d’eau à telle ou telle autre adepte d’une même philosophie. À moins que le but inavoué soit de conduire chacun à se justifier à propos de qui il ose être, sans le consentement signé de ses (plus trop) « semblables » ? On pourrait en arriver à se questionner à ce propos. Mais le français moyen, parfois très moyen même, depuis quelques décennies, ne sait plus trop sur quel pied danser, ni même s’il sait lui-même où il a mal !

Mais jugez plutôt. S’il trouve plus de deux ou trois personnes qui pensent pareil, il crie « à la secte » et se fait un devoir de dénoncer ce qu’il prétend réprouver. Très bien, c’est un avis qui pourrait se défendre et être aussi respectable qu’un autre… Si ce n’est que dès qu’il trouve également plus de deux ou trois personnes qui pensent et agissent différemment, il crie également « à la secte ! »

 

Il faudrait un peu réussir à s’entendre, là, les gars ! On est dans une secte lorsque tous les adhérents à cette dernière pensent pareil ou la même chose, ou on est plutôt dans une secte lorsque chacun des ses adhérents a le toupet d’adopter un caractère différent de celui de tous les autres ? Nous en arriverions presque à penser que ce sont ces personnages soucieux de juger, voire de condamner les autres, qui font partie de « la secte de ceux qui n’autorisent pas les autres à être comme ils sont » ! Tiens, je lance l’idée, si quelque gourou d’opérette mais lui aussi en manque de reconnaissance, comme nos « lanceurs de jugements sectaires », cherchent à créer une nouvelle secte mais n’a pas le début d’une once d’idée au sujet du thème à proposer à ses ouailles ! Ben quoi ? On peut s’entre aider, entre humains, non ? Bon, OK, encore faudrait-il en trouver, des gens qui soient vraiment humains, dans toute l’acception du terme.

Mais ne soyons pas mesquins inutilement ! Puisque la mode est désormais au « Parti Nasillard d’estres qui aiment l’adroite », (comme on pourrait le dire en vieux français) dans lequel chacun peu en mettre plein la gueule à qui il a envie, pourquoi ne pas faire l’inverse, juste pour faire suer son prochain, et refiler des idées à tous ceux qui en manquent mais désirent eux aussi pouvoir nuire à leur prochain en toute tranquillité ?

 

Mais trêve d’humour au rabais : mon idée était de faire réfléchir mes lecteurs les plus fidèles et attentifs, au sujet de cette manie de ne plus permettre à l’autre d’être « semblable » ou « différent » à volonté ou du moins, à sa guise. J’oserais même avancer une idée, plus qu’une condamnation, laissant aux concernés le soin d’user de la seconde formule qui semble les ravir : Ceux qui reprochent aux autres d’être « trop ceci » ou « pas assez cela », sont très certainement des personnes qui ont peur de se retrouver seules, puisque les seules à être elles-mêmes. Il est clair que si tous ces intolérants (et pas qu’au lactose) avaient le pouvoir de transformer les autres, ils les transformeraient en ce qu’ils sont eux-mêmes. Autrement dit et pour aller au plus simple, l’intolérant aimerait que tous les autres soient ou deviennent comme lui !

Le problème, si un intolérant parvenait à ses fins, c’est qu’il se retrouverait en présence de nombreuses personnes pensant la même chose ou de la même manière unique, puisque toutes penseraient alors comme lui ! Voilà qui serait ballot, puisque du même coup, il devrait se remettre à les critiquer tous, voire à crier « à la secte ! » Une secte dont il serait devenu l’unique gourou ! N’est-ce pas amusant, finalement ?

 

Serge Baccino

Soigner sans guérir

Soigner sans guérir

 

Si les psy éso voient d’un bon œil le fait qu’il y ait de plus en plus de thérapeutes, à notre époque, ils s’inquiètent toutefois au sujet non pas des formes « extérieures » qu’adoptent ces mêmes thérapies, mais du fait que presque toutes « oublient » un petit détail qui a pourtant son importance. Une importance vitale, surtout pour l’évolution spirituelle de leurs patients. Si peu de chose, en somme. Pour comprendre ce qu’oublient neuf thérapeutes sur dix, environ et pour rester positif, c’est la raison première, profonde d’une maladie. Une maladie n’arrive pas comme ça, au hasard ou juste pour faire suer sa victime : elle consiste en une sorte de signal d’alarme corporel. Le corps tente ainsi d’expliquer ce que l’entité psychique vit et qu’elle ne devrait pas vivre ou, et au contraire, ne vit pas et se devrait de vivre.

Sinon, autant affirmer que notre venue sur Terre, à tous, est le simple fruit du hasard et que tandis que nous sommes là, autant se divertir voire s’étourdir les sens plutôt que de s’emmerder. Et pour ce genre de raisonnement, il y a déjà les médecins et les scientifiques.

 

Si on se dit thérapeute, on doit également comprendre et donc savoir certaines choses relatives à l’âme et non plus seulement au corps. Une maladie exprime ce que la personne ne voit pas ou ne conscientise pas. Et comme l’origine d’une maladie est toujours inconsciente, le subconscient se débrouille donc, et au travers d’une maladie, quelle qu’elle soit, de nous faire savoir ce qui ne tourne pas encore très rond en nous ou bien ce que nous avons loupé et qui pourrait nous coûter cher un peu plus tard. On sait que le propre de la jeunesse, c’est d’être insouciante. Le corps qui est encore jeune est insouciant également. Du moins, durant un certain nombre d’années. Puis vient un moment où le corps décide de tirer la sonnette d’alarme afin de ralentir le train-train quotidien. Un peu comme s’il pouvait nous dire :

« Bon, les gars, fini de rire, il va falloir réformer certains états d’esprit morbides qui risquent de nous coûter un bras ! »

Le corps a en effet un sens de la répartie d’une force rare.  A tel point que si nous faisons mine de ne pas entendre, c’est une oreille qui commence par tomber au sol, histoire de nous indiquer qu’il serait plus responsable d’écouter, voire de guetter la prochaine alerte.

 

Et des alertes, nous en avons eu, nous en avons et nous en aurons encore. En fait, tant qu’il pourra y avoir des alertes, ce sera plutôt bon signe. Mais le jour ou cessent les alertes, le corps cesse également de fonctionner. Et le voici qui tout-à-coup, décide de faire grève. Une grève prolongée. Définitive. Et là, nous avons de quoi nous plaindre. Depuis l’autre côté du voile, évidemment. Mais il n’est pas utile d’en arriver là. Alors, soigner paraît être la meilleure solution, n’est-ce pas ? Eh bien non, ce serait même la pire de toutes les « absences de solutions » ! Du moins si le but est de soigner l’effet, c’est-à-dire de faire taire ce corps qui semble décidé à nous pourrir la vie. La maladie n’est pas une chose qu’il nous faut soigner sans se soucier de sa cause. Si vous dormez à poings fermés et que retentit le son strident d’une sonnette d’alarme incendie, allez-vous vous précipiter pour faire taire cette (ici un gros mot) de sonnerie de (un autre gros mot) ? Ou bien allez-vous tenir compte de l’avertissement et bénir la sonnette d’alarme, plutôt que de la maudire ? Sans cette alarme, vous seriez mort brulé durant votre sommeil ! Grâce à elle, vous pouvez prendre les dispositions qui s’imposent d’elles-mêmes et quitter le bâtiment ou la maison.

 

Malgré cela, depuis des décennies, la médecine officielle s’ingénie à créer des ciseaux très efficaces pour couper les fils électriques qui alimentent la sonnette d’alarme. Sous le prétexte que sa sonnerie est insupportable et empêche l’homme de dormir puis de mourir en paix. Durant son sommeil. Si nous continuons à ignorer les messages de notre corps, nous ne pourrons plus évoluer. Certes, nos chastes oreilles pourront se reposer et… Nous également.

D’un repos éternel, si cela nous agrée. Mais sommes-nous ici, là et maintenant, pour éluder les causes qui engendrent certains effets, cela sous le prétexte imbécile que ces effets nous dérangent durant notre sieste séculaire ?

 

Or donc, celui qui soigne l’effet (les symptômes de la maladie) sans se soucier DES CAUSES qui se cachent toujours derrière ces effets, a plus à cœur de faire taire l’alarme d’incendie que d’en éteindre les flammes qui, de toute manière, se déclareront tôt ou tard et incendieront la Demeure (le corps physique.) Être et demeurer en bonne santé, en bonne santé réelle, qui pour mémoire, consiste à être sain de corps mais aussi d’esprit, devrait compter parmi nos priorités, il me semble. Or, que voyons-nous arriver sur la scène des thérapies soit disant nouvelles ? Soit des praticiens plus soucieux de se faire une renommée que de vraiment soigner leurs patients, soit des personnages encore plus dangereux qui proposent à leurs victimes (ou à leurs clients, c’est pareil), de s’en remettre entièrement à leurs bons soins. Certains passeraient plus volontiers pour des vedettes de music-hall que pour de véritables praticiens.

 

Chacun y va de sa thérapie ancestrale et donc, démodée voire risquée pour l’équilibre psychologique de la personne supposée malade, alors qu’elle est seulement en manque de conscience de Soi. Quel intérêt il y a t’il à hypnotiser une personne incapable d’arrêter de fumer, par exemple ? Réponse : à la rendre doublement dépendante, ensuite ! La première forme de dépendance est déjà connue et usitée (la cigarette), la seconde forme de dépendance, bien plus grave, apparaît ensuite sous la forme d’un besoin grandissant des autres pour se libérer d’une forme d’esclavage psychologique. Immédiatement remplacée par un autre forme esclavage et, celle-là, beaucoup plus pernicieuse !

Car si tous ne fument pas, nombreux sont celles et ceux souffrant de dépendance à autrui ! C’est même devenu le mal du siècle depuis des années. Sans compter le symbolisme déplorable de l’hypnose, surtout à une époque où il devient urgent de S’ÉVEILLER ! Et de le faire seul si possible. On pourrait presque se croire confronté à un gag, à une mauvaise blague ! Ainsi, soigner les gens n’est en rien leur rendre service, si on n’accompagne pas ce soin de certaines explications. Et d’explications, le malade n’en a besoin que de deux, qui sont essentielles pour son équilibre psychologique à long terme.

 

La première consiste à l’aider efficacement à connaître, comprendre puis accepter l’origine psychologique (spirituelle, mentale) de ce qui n’est encore qu’un simple effet. La seconde consiste à l’aider à se libérer de notre aide, à lui apprendre à se débrouiller seul, sans l’aide d’un thérapeute-nounou ! Autant dire que puisque très peu de thérapeutes remplissent ces deux obligations vitales, très peu sont capables de conduire leurs patients jusqu’à la guérison. Car soigner est facile; même un simple cachet d’aspirine peut y parvenir ! Mais la Guérison véritable réclame autre chose qu’une dose même massive d’aspirine. Elle réclame de comprendre le message véhiculé par la maladie et d’apprendre ensuite à les reconnaître lors d’éventuelles réapparitions.

Guérir n’est pas affaire de temps mais d’investissement personnel. Il faut également comprendre cette autre vérité : ce ne sont jamais les thérapeutes, qui guérissent leurs patients, mais le patient qui s’inspire de l’aide ponctuelle du thérapeute pour réapprendre à se prendre en main et à ne plus se lâcher par la suite.

 

C‘est d’ailleurs pour cela qu’il existe des sortes d’écoles qui forment de véritables Thérapeutes, du moins celles et ceux qui ont vraiment envie et la volonté nécessaires pour être dignes de cette appellation. La psy éso est l’une de ces écoles, même si elle ne ressemble en rien à ce que l’on pourrait attendre d’une école ancienne ou même moderne. Son premier enseignement est pour le (futur) thérapeute qui, noblesse oblige, commence par apprendre à se soigner lui-même en vue d’une probable guérison. Lorsque le processus est entamé, la Guérison est juste affaire de temps. Puis viennent des formations spéciales, des séminaires qui permettent de comprendre le langage du corps et d’en faire profiter les futurs clients (ou amis, parents, car tous ne s’installent pas comme thérapeutes, en fin de compte.)

 

De nos jours, quelques livres d’avalés en la hâte, deux trois séminaires de deux jours et hop ! Voici un nouveau thérapeute tout frais pondu ! Il fut un temps, et il n’est pas si vieux, où les Thérapeutes Holistiques devaient étudier au moins cinq ans avant d’avoir la prétention de soigner et où les enseignants en ésotérisme véritable, subissaient douze années de formation avant d’oser enseigner à d’autres ce qu’ils avaient appris. De nos jours, tous doit aller très vite, n’est-ce pas ? C’est la raison pour laquelle tout décroît très vite également, et je parle ici de la qualité des soins et des thérapeutes eux-mêmes dont la plupart ne savent même plus ce qu’est une glande endocrine ou la double chaîne de ganglions du Grand Sympathique, par exemple. Autant dire qu’ils ne comprennent plus rien aux caractères propres à chacune des douze personnalité de base et aux transferts d’informations entre une personnalité physique et ce qui l’anime (l’âme.)

Quant à savoir le nombre d’entre eux qui ont étudié en profondeur l’âme humaine, je préfère m’abstenir d’avancer des chiffres. Inutile de vexer gratuitement ceux qui n’attendent qu’une excuse extérieure pour l’être et afin de tenter de se dédouaner ! Ce texte n’a pas été écrit pour flétrir ceux qui n’ont aucune patience et se précipitent pour soigner les autres, au lieu de commencer par se guérir eux-mêmes. Ce texte sert d’avertissement à ceux qui, malades et dépendants, n’ont plus envie de le rester. Si vous comptez parmi ces personnes-là, si vous avez assez de courage pour vous avouez votre dépendance à autrui et donc, votre peur de devoir vous assumer complètement, alors vous êtes dores et déjà à moitié guéris du pire des maux que la Terre puisse produire et conserver en son sein :

l’ignorance.

 

Se soigner est bien, se guérir est mieux. Et tandis que vous cherchez encore en vous-mêmes la force nécessaire pour vous passer d’autrui, ayez au moins le bon sens de choisir les bons thérapeutes. Je ne parle pas ici des plus connus ou de ceux qui ont reçu le plus de j’aime sur Facebook (lol) mais de celles et de ceux qui vont commencer par vous aider à VOUS comprendre, plutôt que de commencer par vous soigner. Les premiers veulent vous libérer d’eux, tandis que les seconds ont seulement envie de vous rendre plus dépendants encore, car ils ont très certainement une officine à faire tourner et, vous savez, avec toutes ces charges sociales… Mais la Nature a du vous fournir également en intelligence, alors à chacun de définir librement et par lui-même, ce qui semble logique et sain, et ce qui ne le semble pas. De toute manière, devinez qui, en fin de compte, subira le contre-coup positif ou négatif de cette sagesse ou de son absence ? Vous, bien évidemment ! Vous et vous seuls, en fin de compte, devrez assumer le contenu formel de vos croyances et surtout, de vos certitudes. Alors bon courage à vous et n’oubliez pas que vous êtes libres ! Même de décider de ne pas l’être !

 

Serge Baccino