Soigner sans guérir

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Soigner sans guérir

 

Si les psy éso voient d’un bon œil le fait qu’il y ait de plus en plus de thérapeutes, à notre époque, ils s’inquiètent toutefois au sujet non pas des formes « extérieures » qu’adoptent ces mêmes thérapies, mais du fait que presque toutes « oublient » un petit détail qui a pourtant son importance. Une importance vitale, surtout pour l’évolution spirituelle de leurs patients. Si peu de chose, en somme. Pour comprendre ce qu’oublient neuf thérapeutes sur dix, environ et pour rester positif, c’est la raison première, profonde d’une maladie. Une maladie n’arrive pas comme ça, au hasard ou juste pour faire suer sa victime : elle consiste en une sorte de signal d’alarme corporel. Le corps tente ainsi d’expliquer ce que l’entité psychique vit et qu’elle ne devrait pas vivre ou, et au contraire, ne vit pas et se devrait de vivre.

Sinon, autant affirmer que notre venue sur Terre, à tous, est le simple fruit du hasard et que tandis que nous sommes là, autant se divertir voire s’étourdir les sens plutôt que de s’emmerder. Et pour ce genre de raisonnement, il y a déjà les médecins et les scientifiques.

 

Si on se dit thérapeute, on doit également comprendre et donc savoir certaines choses relatives à l’âme et non plus seulement au corps. Une maladie exprime ce que la personne ne voit pas ou ne conscientise pas. Et comme l’origine d’une maladie est toujours inconsciente, le subconscient se débrouille donc, et au travers d’une maladie, quelle qu’elle soit, de nous faire savoir ce qui ne tourne pas encore très rond en nous ou bien ce que nous avons loupé et qui pourrait nous coûter cher un peu plus tard. On sait que le propre de la jeunesse, c’est d’être insouciante. Le corps qui est encore jeune est insouciant également. Du moins, durant un certain nombre d’années. Puis vient un moment où le corps décide de tirer la sonnette d’alarme afin de ralentir le train-train quotidien. Un peu comme s’il pouvait nous dire :

« Bon, les gars, fini de rire, il va falloir réformer certains états d’esprit morbides qui risquent de nous coûter un bras ! »

Le corps a en effet un sens de la répartie d’une force rare.  A tel point que si nous faisons mine de ne pas entendre, c’est une oreille qui commence par tomber au sol, histoire de nous indiquer qu’il serait plus responsable d’écouter, voire de guetter la prochaine alerte.

 

Et des alertes, nous en avons eu, nous en avons et nous en aurons encore. En fait, tant qu’il pourra y avoir des alertes, ce sera plutôt bon signe. Mais le jour ou cessent les alertes, le corps cesse également de fonctionner. Et le voici qui tout-à-coup, décide de faire grève. Une grève prolongée. Définitive. Et là, nous avons de quoi nous plaindre. Depuis l’autre côté du voile, évidemment. Mais il n’est pas utile d’en arriver là. Alors, soigner paraît être la meilleure solution, n’est-ce pas ? Eh bien non, ce serait même la pire de toutes les « absences de solutions » ! Du moins si le but est de soigner l’effet, c’est-à-dire de faire taire ce corps qui semble décidé à nous pourrir la vie. La maladie n’est pas une chose qu’il nous faut soigner sans se soucier de sa cause. Si vous dormez à poings fermés et que retentit le son strident d’une sonnette d’alarme incendie, allez-vous vous précipiter pour faire taire cette (ici un gros mot) de sonnerie de (un autre gros mot) ? Ou bien allez-vous tenir compte de l’avertissement et bénir la sonnette d’alarme, plutôt que de la maudire ? Sans cette alarme, vous seriez mort brulé durant votre sommeil ! Grâce à elle, vous pouvez prendre les dispositions qui s’imposent d’elles-mêmes et quitter le bâtiment ou la maison.

 

Malgré cela, depuis des décennies, la médecine officielle s’ingénie à créer des ciseaux très efficaces pour couper les fils électriques qui alimentent la sonnette d’alarme. Sous le prétexte que sa sonnerie est insupportable et empêche l’homme de dormir puis de mourir en paix. Durant son sommeil. Si nous continuons à ignorer les messages de notre corps, nous ne pourrons plus évoluer. Certes, nos chastes oreilles pourront se reposer et… Nous également.

D’un repos éternel, si cela nous agrée. Mais sommes-nous ici, là et maintenant, pour éluder les causes qui engendrent certains effets, cela sous le prétexte imbécile que ces effets nous dérangent durant notre sieste séculaire ?

 

Or donc, celui qui soigne l’effet (les symptômes de la maladie) sans se soucier DES CAUSES qui se cachent toujours derrière ces effets, a plus à cœur de faire taire l’alarme d’incendie que d’en éteindre les flammes qui, de toute manière, se déclareront tôt ou tard et incendieront la Demeure (le corps physique.) Être et demeurer en bonne santé, en bonne santé réelle, qui pour mémoire, consiste à être sain de corps mais aussi d’esprit, devrait compter parmi nos priorités, il me semble. Or, que voyons-nous arriver sur la scène des thérapies soit disant nouvelles ? Soit des praticiens plus soucieux de se faire une renommée que de vraiment soigner leurs patients, soit des personnages encore plus dangereux qui proposent à leurs victimes (ou à leurs clients, c’est pareil), de s’en remettre entièrement à leurs bons soins. Certains passeraient plus volontiers pour des vedettes de music-hall que pour de véritables praticiens.

 

Chacun y va de sa thérapie ancestrale et donc, démodée voire risquée pour l’équilibre psychologique de la personne supposée malade, alors qu’elle est seulement en manque de conscience de Soi. Quel intérêt il y a t’il à hypnotiser une personne incapable d’arrêter de fumer, par exemple ? Réponse : à la rendre doublement dépendante, ensuite ! La première forme de dépendance est déjà connue et usitée (la cigarette), la seconde forme de dépendance, bien plus grave, apparaît ensuite sous la forme d’un besoin grandissant des autres pour se libérer d’une forme d’esclavage psychologique. Immédiatement remplacée par un autre forme esclavage et, celle-là, beaucoup plus pernicieuse !

Car si tous ne fument pas, nombreux sont celles et ceux souffrant de dépendance à autrui ! C’est même devenu le mal du siècle depuis des années. Sans compter le symbolisme déplorable de l’hypnose, surtout à une époque où il devient urgent de S’ÉVEILLER ! Et de le faire seul si possible. On pourrait presque se croire confronté à un gag, à une mauvaise blague ! Ainsi, soigner les gens n’est en rien leur rendre service, si on n’accompagne pas ce soin de certaines explications. Et d’explications, le malade n’en a besoin que de deux, qui sont essentielles pour son équilibre psychologique à long terme.

 

La première consiste à l’aider efficacement à connaître, comprendre puis accepter l’origine psychologique (spirituelle, mentale) de ce qui n’est encore qu’un simple effet. La seconde consiste à l’aider à se libérer de notre aide, à lui apprendre à se débrouiller seul, sans l’aide d’un thérapeute-nounou ! Autant dire que puisque très peu de thérapeutes remplissent ces deux obligations vitales, très peu sont capables de conduire leurs patients jusqu’à la guérison. Car soigner est facile; même un simple cachet d’aspirine peut y parvenir ! Mais la Guérison véritable réclame autre chose qu’une dose même massive d’aspirine. Elle réclame de comprendre le message véhiculé par la maladie et d’apprendre ensuite à les reconnaître lors d’éventuelles réapparitions.

Guérir n’est pas affaire de temps mais d’investissement personnel. Il faut également comprendre cette autre vérité : ce ne sont jamais les thérapeutes, qui guérissent leurs patients, mais le patient qui s’inspire de l’aide ponctuelle du thérapeute pour réapprendre à se prendre en main et à ne plus se lâcher par la suite.

 

C‘est d’ailleurs pour cela qu’il existe des sortes d’écoles qui forment de véritables Thérapeutes, du moins celles et ceux qui ont vraiment envie et la volonté nécessaires pour être dignes de cette appellation. La psy éso est l’une de ces écoles, même si elle ne ressemble en rien à ce que l’on pourrait attendre d’une école ancienne ou même moderne. Son premier enseignement est pour le (futur) thérapeute qui, noblesse oblige, commence par apprendre à se soigner lui-même en vue d’une probable guérison. Lorsque le processus est entamé, la Guérison est juste affaire de temps. Puis viennent des formations spéciales, des séminaires qui permettent de comprendre le langage du corps et d’en faire profiter les futurs clients (ou amis, parents, car tous ne s’installent pas comme thérapeutes, en fin de compte.)

 

De nos jours, quelques livres d’avalés en la hâte, deux trois séminaires de deux jours et hop ! Voici un nouveau thérapeute tout frais pondu ! Il fut un temps, et il n’est pas si vieux, où les Thérapeutes Holistiques devaient étudier au moins cinq ans avant d’avoir la prétention de soigner et où les enseignants en ésotérisme véritable, subissaient douze années de formation avant d’oser enseigner à d’autres ce qu’ils avaient appris. De nos jours, tous doit aller très vite, n’est-ce pas ? C’est la raison pour laquelle tout décroît très vite également, et je parle ici de la qualité des soins et des thérapeutes eux-mêmes dont la plupart ne savent même plus ce qu’est une glande endocrine ou la double chaîne de ganglions du Grand Sympathique, par exemple. Autant dire qu’ils ne comprennent plus rien aux caractères propres à chacune des douze personnalité de base et aux transferts d’informations entre une personnalité physique et ce qui l’anime (l’âme.)

Quant à savoir le nombre d’entre eux qui ont étudié en profondeur l’âme humaine, je préfère m’abstenir d’avancer des chiffres. Inutile de vexer gratuitement ceux qui n’attendent qu’une excuse extérieure pour l’être et afin de tenter de se dédouaner ! Ce texte n’a pas été écrit pour flétrir ceux qui n’ont aucune patience et se précipitent pour soigner les autres, au lieu de commencer par se guérir eux-mêmes. Ce texte sert d’avertissement à ceux qui, malades et dépendants, n’ont plus envie de le rester. Si vous comptez parmi ces personnes-là, si vous avez assez de courage pour vous avouez votre dépendance à autrui et donc, votre peur de devoir vous assumer complètement, alors vous êtes dores et déjà à moitié guéris du pire des maux que la Terre puisse produire et conserver en son sein :

l’ignorance.

 

Se soigner est bien, se guérir est mieux. Et tandis que vous cherchez encore en vous-mêmes la force nécessaire pour vous passer d’autrui, ayez au moins le bon sens de choisir les bons thérapeutes. Je ne parle pas ici des plus connus ou de ceux qui ont reçu le plus de j’aime sur Facebook (lol) mais de celles et de ceux qui vont commencer par vous aider à VOUS comprendre, plutôt que de commencer par vous soigner. Les premiers veulent vous libérer d’eux, tandis que les seconds ont seulement envie de vous rendre plus dépendants encore, car ils ont très certainement une officine à faire tourner et, vous savez, avec toutes ces charges sociales… Mais la Nature a du vous fournir également en intelligence, alors à chacun de définir librement et par lui-même, ce qui semble logique et sain, et ce qui ne le semble pas. De toute manière, devinez qui, en fin de compte, subira le contre-coup positif ou négatif de cette sagesse ou de son absence ? Vous, bien évidemment ! Vous et vous seuls, en fin de compte, devrez assumer le contenu formel de vos croyances et surtout, de vos certitudes. Alors bon courage à vous et n’oubliez pas que vous êtes libres ! Même de décider de ne pas l’être !

 

Serge Baccino