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Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

On ne nous cache rien

On ne nous cache rien !

 

Il était de mode, voici quelques années encore, d’affirmer bien haut et à qui voulait l’entendre, que « l’on nous cache tout. » Qu’il y ait des personnes malintentionnées et désireuses de cacher leurs méfaits aux yeux de tous, cela est évident, cela l’a toujours été et le sera pour quelques années encore. Mais de là à croire que l’on nous cache tout… Il y a non pas un pas seulement mais les grands canyons du Colorado ! Cela dit, pour qui est un tant soit peu psychologue, voire simplement intelligent, cette version des faits est très arrangeante ! En effet, si on nous cache tout, alors nous ne sommes responsables de rien ! Surtout pas de notre ignorance, et encore moins de notre désir de le demeurer !

 

Savoir, c’est pouvoir. Et obtenir le pouvoir implique d’en user, de faire des choses nouvelles, difficiles voire risquées et ainsi, de pouvoir se tromper puis de devoir en subir les conséquences. Bref, cela implique d’être RESPONSABLE et donc, de s’assumer de pieds en cap. Or, nous connaissons les goûts du français à ce sujet ! Son cri de guerre pourrait tout aussi bien être « C’est pas moi, c’est l’autre ! »

 

En réalité, on ne nous cache rien ; c’est l’homme qui, par ses émotions refoulées, s’empêche de recevoir une information depuis ses canaux intimes. L’information issue de l’extérieur est sujette à caution, mais pas celle issue de l’intérieur. A la condition expresse que les Canaux subtils qui véhiculent l’information, soient libres et propres. Car dans le cas contraire, l’information devient faussée depuis l’extérieur et depuis l’intérieur. La peur, en particulier celle de devoir s’assumer pleinement, bloque les Canaux éthériques du corps du même nom.

 

La règle est assez simple : celui qui refuse de regarder sa propre réalité en face, se refuse également le droit d’en connaître la projection extérieure (ce qui semble se produire au-dehors.) En effet, s’il était possible à une personne sous l’emprise psychologique du mensonge à soi, de connaître tous les petits secrets des autres, à l’extérieur, elle ne serait plus jamais capable, ensuite, d’accéder à sa propre vérité intérieure. Cette impossibilité d’accéder à la vérité extérieure d’autrui, n’est donc pas un problème mais plutôt un moyen efficace de protéger l’être humain de sa peur atavique de ne s’occuper que de lui-même et de laisser aux autres le soins d’en faire de même.

 

Serge Baccino

 

 

La paix oui, mais laquelle ?

La paix oui, mais laquelle ?

 

 Nous serions tentés de considérer pour acquit que tout spiritualiste se doit d’être de nature saine et paisible et donc, d’être un adepte de la paix. Pourtant, pour qui a passé assez de temps sur les anciens « t’chats », sur les forums d’échanges ensuite et désormais, sur les supports médiatiques du Web du style de Facebook, il est plus qu’évident que s’il est bien question et entre autres de paix, le comportement d’un très grand nombre prêche en défaveur de leurs affirmations. Alors qu’il est questions d’échanges, de tolérance et de partage, nombre d’entre les « modernes spiritualistes » passent leur temps en débats contradictoires stériles dans lesquels chacun campe sur ses étroites positions.

 

Cela n’apporte rien, et surtout pas la quiétude mentale que nous serions en droit d’attendre de personnes soucieuses de se situer elles-mêmes « largement au-dessus de la moyenne. » On reconnaît ceux qui aspirent vraiment à la quiétude mentale, au fait très courageux pour notre époque, qu’ils ne discutent qu’avec ceux qui partagent les mêmes idées qu’eux. Les autres, ils ne les lisent ni leur répondent et se contentent de supprimer les graines de violence spirituelles (écrits) qu’ils tentent de semer sur leur passage. En particulier dans le camp « ennemi » de ceux qui ont déjà réussi à assumer et à vivre tout ce qu’eux ne font qu’évoquer avec envie voire jalousie.

 

Mais en fin de compte, c’est quoi, « une personne spirituelle » ? Pour un ésotériste, il s’agit là d’une expression qui ne signifie rien du tout ! Puisque « Tout est fait d’esprit », alors tout est « spirituel » ou rien ne l’est ! Autrement dit, personne n’est « spirituel » ou alors tout le monde. Il n’y a pas là de quoi fouetter un chat (la pauvre bête.) Il est vrai, le terme « spiritualité » existe depuis bien longtemps mais ceux qui suivaient un Chemin de Lumière, n’auraient jamais eu l’idée loufoque de se prétendre « spirituels » ! Ou quoique ce soit d’autre, d’ailleurs.

 

Cette « mode » a été lancée par des personnes désœuvrées demeurant chez elles et plantées derrière leur ordinateur, plutôt que d’être occupée à des tâches bien plus utiles, aussi bien pour elles que pour la société en général. Seul un esprit désireux d’oublier la grisaille d’une vie aussi insipide qu’inutile, pouvait prendre la spiritualité comme moyen de se rehausser à son propre regard et à celui d’autrui. La spiritualité est un vaste domaine couvrant tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’esprit ainsi qu’à tous les concepts plus ou moins abstraits, qui gravitent autour.

 

Une chose que les spiritualistes du passé n’auraient jamais tolérée, aurait été d’apprendre que des êtres en mal de reconnaissance, se servent de ce qui avait caractère de sacré à leurs yeux, pour tenter de briller en société. Sans pour autant se lancer dans une étude de psychosociologie, il est facile de voir en cette mode de personnes dites « spirituelles », un moyen d’avoir du succès auprès des plus naïfs, cela sans avoir à fournir le moindre effort. Qui sait encore que la spiritualité est un domaine réservé aux forts, voire au « Lions de l’esprit », comme les appelaient je ne sais plus quel poète de jadis ?

 

Qui sait que cela requiert des années, voire des dizaines d’années d’efforts sur soi-même, consistant à déprogrammer, une à une toutes ces « Mémoires anciennes » qui justement, empoisonnent l’esprit de l’homme et le rende inapte non seulement à la vie sociale ou communautaire, mais pire encore, au bonheur le plus légitime qui soit ? Sans doute plus personne de nos jours. Du moins, plus personne ne faisant pas partie, en silence quand ce n’est pas en secret, de ce groupe de femmes et d’hommes vraiment dignes de ces noms, qui travaillent à créer la Lumière là où aucune « personne spirituelle » n’oserait s’aventurer, à savoir en soi-même. Au plus profond de soi-même, là où réside la Pierre Sacrée.

Qui connaît encore, parmi tous ces spiritualistes du dimanche, celles ou ceux qui comprennent encore le sens premier et profond des lettres « V.I.T.R.I.O.L. » ? Lequel d’entre eux est encore capable de traduire ne serait-ce qu’un seul verset de l’Apocalypse de Jean correctement ?

 

Certes, à côté de ces gens-là, il existe bien une autre espèce de « souffleurs », qui eux, sont beaucoup plus dangereux, car leur grande érudition, et leur érudition seulement, pourrait laisser entendre qu’ils sont de véritables initiés. Ceux-là étudient la Kabbale et vont jusqu’à apprendre le sanskrit, du moins sa lettre s’entend, et peuvent en effet impressionner le profane. Mais leur fermeture d’esprit et leur vanité extraordinaire, aide celui qui a des yeux à les confondre finalement. Nous voici rendus à une époque où la recherche de plus de Lumière spirituelle, est devenue l’entreprise la plus périlleuse qui soit. D’un côté les faussaires et de l’autre ceux qui se servent d’autrui pour asseoir un pouvoir aussi illusoire qu’est grande leur ambition secrète.

 

Comment s’y retrouver, dans cette forêt de prétendants à transmettre une chose qu’ils ne possèdent pas eux-mêmes ? Car la Science Sacrée est bien plus qu’une connaissance livresque ou qu’une naïve prétention à la sainteté immédiate : il s’agit d’une chose que l’on ne peut vraiment connaître puis comprendre que depuis l’intérieur et une fois que son travail sur l’homme a porté ses premiers fruits. Autant dire que les conseils pourtant éclairés des premiers Maîtres de l’ésotérisme qui vivaient en Europe dans la période allant du XIIe au XVIIIe siècle, ne peuvent plus nous être d’un quelconque secours. Bien au contraire ! Jugez plutôt. Roger Bacon, philosophe, théologien et savant anglais (1214-1294) conseillait les novices ainsi : « Celui qui apprend doit croire, celui qui sait doit examiner. »

 

Cette maxime célèbre serait heureuse si elle s’adressait à de véritables humains, non pas à des êtres dont seule l’apparence physique relève de l’humain. Des êtres dont le seul dessein est de tromper, trahir, voler et mentir autant que faire se peut. De celui qui trompe les autres sciemment et pour de vulgaires histoires de fric, à celui qui parle avec autorité au sujet de ce qu’il ignore, comment initialiser le processus d’évolution, en se mettant à croire avant de pouvoir examiner ? Car pour « examiner », c’est-à-dire pour essayer de juger de la valeur d’un enseignement quelconque, il ne suffit pas de « croire » : il faut surtout une solide intuition et un mental à l’épreuve des flèches aiguisées des manipulateurs en tous genres !

 

Nous vivons désormais à une époque dans laquelle pour ne pas se faire abuser par les différents « Marchands de rêves inaccessibles », il faudrait presque se trouver déjà au niveau d’un étudiant de l’ésotérisme qui a déjà trois ou quatre années d’étude dans son cabas mental. Autant dire que le nombre de « gogos » qui se font littéralement plumer, chaque année, est en train de crever les plafonds de la bienséance. Même aux yeux d’un vendeur d’électroménager de supermarché et payé à la commission. Il est des limites qui ne peuvent être franchies sans que celui qui s’y risque ne perde quelque précieuse partie de son âme. Certains sont en train d’en perdre des parois entières ! Fort heureusement, l’âme humaine est ainsi faite qu’elle se redresse toujours. C’est un des bons côtés du problème.

Moi qui aie eu l’honneur et le plaisir de connaître quelques derniers véritables grands initiés de notre époque, durant ma jeunesse, je puis témoigner que plus le temps passera, plus il deviendra improbable, pour un chercheur sincère, de trouver une nourriture substantielle faite d’autre chose que de lait pour bébés. Les derniers initiés me confiaient qu’ils préféraient cesser de transmettre (d’enseigner), car on ne donne pas du bois pour faire des torches à celui qui ne possède plus de feu et ne compte plus en allumer. Les deux derniers me confièrent, avec un soupir de résignation, qu’il ne serait très bientôt plus possible de compter sur le bon sens, la logique et, surtout, sur l’intuition des chercheurs de Lumière, pour reconnaître les véritables instructeurs ou, plus modestement, de simples professeurs vraiment qualifiés.

 

Non pas que ces mêmes chercheurs puissent manquer tout à coup de ces mêmes qualités, mais plutôt parce que tous ceux qui font le jeu inconscient des Forces de l’Ombre, connaissent la plupart des astuces qui permettaient, jadis, de reconnaître un véritable initié. Ils usent désormais d’artifices sophistiqués qui leur permettent de tromper le plus attentif et prudent des étudiants en recherche de connaissance véritable. Et comme il n’est guère possible de connaître la valeur d’un enseignement sans y goûter au préalable, ceux qui maintes fois se sont fait rouler dans la farine, finissent par se décourager et à laisser tomber toute forme de recherche de vérité.

Pourtant, à notre époque, il existe encore une « branche » de l’ésotérisme ancien mais éternellement d’actualité, qui n’est pas tributaire de ce genre de problématique. Je veux parler évidemment de la psychologie ésotérique ou « psy éso ». Qu’est-ce que la psy éso a donc de plus que toutes les autres méthodes d’enseignement ? Réponse : Rien ! Il s’agirait moins d’un « plus » que d’un RIEN ! La psy éso n’attend rien et ne demande rien de « spirituel » à ses étudiants. Elle leur présente des outils qui ont fait leurs preuves sur des centaines d’années ou plus, puis leur conseille de ne pas chercher à briller plus haut que leur propre cul !

La psy éso n’a rien à voir avec la religion, le mysticisme ou même, avec l’ésotérisme tel que quelques-uns le connaissent encore. Il est totalement étranger aux diverses traditions, y compris celles qui sont ésotériques, anciennes ou nouvelles. Il s’agit d’une simple étude des lois et des principes qui régissent le fonctionnement de l’esprit. C’est tout ! Si l’étudiant veut se la jouer « Je brille plus fort que le soleil lui-même », c’est son problème et cette décision ne regarde que lui. S’il désire jouer au grand savant, qu’à cela ne tienne, il est libre ! Et même si, malgré la profondeur océanique de certaines parties de cet enseignement, l’étudiant veut se comporter comme un sauvage et parler comme un charretier, cela le regarde également ! Et lui seul ! Il est possible à la psy éso de considérer les choses aussi librement, simplement parce qu’elle prévient chacun que nul étudiant ne sera jamais « représentatif » de la psy éso, cela parce que cette dernière ne peut pas l’être, n’ayant rien à gagner, à « défendre » ou à prouver à personne.

Bien sûr, il y en aura toujours un pour s’exclamer, tout heureux : « Ah ! Celui-là, vu sa vulgarité, doit être un élève de la psy éso ! Un élève « avancé » ! » Mais reconnaissons ici qu’il y a toujours eu des imbéciles désireux de faire aux autres ce qu’ils détesteraient qu’on leur fasse à eux (les juger.) Mais ceux-là ne comptent pas. Ils ne compteront d’ailleurs jamais. Même à leurs propres yeux, il faut bien dire. Leur punition est déjà assez sévère sans qu’il faille en plus les condamner, alors qu’ils le font si bien eux-mêmes !

 

À l’inverse, dire que la psy éso est « formidable », cela parce que telle personne fort plaisante l’étudie depuis des années, est tout aussi stupide. La psy éso ne transformera jamais un âne en cheval de course, ni un pur-sang en baudet. Chacun est déjà ce qu’il sera ensuite et au pire, la psy éso ne fait que hâter l’expression de la véritable identité de chacun. Mais elle ne la crée pas. Il faudra bien qu’un jour les personnes réputées intelligentes, réussissent à comprendre qu’il existe une différence énorme entre apprendre des choses extraordinaires et être un individu extraordinaire. Me faut-il vraiment me montrer encore plus précis ?

 

Il est dit : « Si tu veux la paix, prépare la guerre » (« Si vis pacem, para bellum. ») Cette version peut être retenue à condition que cette « guerre » soit livrée au véritable et unique ennemi, à savoir à l’intérieur et à tout ce qui n’est pas Soi. Je « vois », dans quelques années à peine, arriver sur l’avant-scène du Monde de la spiritualité, de belles âmes fortes et droites qui, lorsqu’elles apprendront l’existence de l’ésotérisme, feront de leur cheval de bataille un sujet très précis relié à « la rétention du passé » qui, même si de nos jours il est déjà largement « exploité » (le terme est choisi) par les Marchands de rêves inaccessibles, ne sert encore qu’à flatter le Moi-Idéalisé de quelques Marchands du temple plus recouverts de paillettes que d’autres.

 

Ces belles âmes dont je parle ici, auront un caractère bien trempé et un peu particulier. En effet, elles pourfendront les Marchands sans aucune pitié et révéleront aux yeux de tous, le Mensonge et l’abus de confiance dont font actuellement l’objet, en tant que victimes, ceux qui ont la mauvaise idée de faire confiance à n’importe qui en matière de Connaissance Sacrée. Mais je ne devrais pas en dire davantage, car ce sera leur principale activité que de faire « le Ménage de Printemps » au sein de cet immense panier de crabes qu’est devenu le Monde de la spiritualité. Que ceux qui pensent que mon langage et acerbe et ma plume tranchante comme le rasoir, attendent plutôt que ces futurs grands initiés se mettent qui à parler, qui à écrire ! Dès lors, oubliés seront ma plume quelque peu osée et ma vindicte provisoire et sans longue portée !

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – Dossier – Fin

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment ?

Troisième partie et fin.

Le rôle d’une personne désireuse d’évolution ou, plus sobrement, qui souhaite réellement cesser de souffrir est de tout d’abord se dés-identifier de son « moi » social pour s’identifier au potentiel intérieur. Le « moi » ne peut acquérir que ce qu’il est capable de produire, tandis que le Soi est sans limites. Les gens ne changent pas parce qu’ils ont peur, à partir de leur « moi » qu’ils s’imaginent être en exclusivité, de s’avouer leur échec. Ils présentent que même s’ils tentent d’évoluer, ils n’y parviendront pas, du moins pas à partir des capacités très limitées du « moi ». Alors, de guerre lasse, ils décident de ne plus chercher à le faire, cela afin de ne pas (ou de ne plus) être confronté à cet affreux sentiment d’impuissance et d’échec. « La translation psychologique » est donc une nécessité, et elle se résume à rehausser sensiblement son Regard et à faire l’effort mental de s’observer penser et agir, sans porter de jugement de valeur, sans même chercher à bloquer les processus mentaux devenus « naturels » (spontanés) avec les années. Juste observer tranquillement.

 

Cela dit, il y a un abîme entre le fait de s’observer à partir d’un niveau de conscience ne participant pas de l’évènementiel, et de décréter, du jour au lendemain, que notre conscience est désormais transférée au niveau de l’observateur et qu’elle n’en bougera plus !
C’est hélas l’erreur commise par tous ceux qui, non correctement ni suffisamment formés aux lois du fonctionnement de l’esprit, s’imaginent pouvoir faire tout et n’importe quoi, et bien sûr, sans aucune guidance ! Ce genre d’attitude mentale (appelé « Mudra » en sanskrit) et hélas de plus en plus répandue, bien qu’il ne soit pas nouveau. Jadis, les Alchimistes nommaient « souffleurs » ceux qui faisaient mine de savoir sans même avoir pris la peine de réellement apprendre auprès de plus avancés qu’eux.

 

Sans rentrer dans trop de détails, nous dirons simplement que le « moi » possède un intellect qui gère l’ensemble de ses processus mentaux et qu’il est divisé en deux « polarités » ou parties égales et complémentaires, en plus de s’opposer afin de s’équilibrer.
La première polarité intellectuelle est appelée « l’ego intellectuel » mais avec l’habitude, tous les psy éso disent simplement « l’ego » (avec un petit « e »). Ce dernier se rapporte à toutes les faiblesses, les peurs, les manquements, les limites ainsi que les déceptions et les souffrances qui en résultent et qui viennent s’accumuler dans la subconscience. Il est à noter que cette forme d’ego est uniquement rencontrée dans l’enseignement propre à la psy éso et ne forme pas la partie pouvant produire vanité ou orgueil véritable. Est-il utile de préciser qu’à cause de cette partie dite « en souffrance », le « moi » a une opinion déplorable de lui-même qui par ailleurs, l’insupporte totalement ?

 

C’est là qu’intervient la seconde polarité, nommée « Moi-Idéalisé », qui arrive à point nommer pour NIER totalement tout ce qu’affirme « l’ego ». Affirmations terriblement réductrices et négatives, qui affaiblissent énormément la structure psycho-énergétique de la partie dite « incarnée » de l’être humain. En gros, le M.I. a pour rôle majeur de « prouver » que tout ce que croit et pense l’ego intellectuel est totalement faux. Le problème est que si l’ego place la barre très bas (s’abaisse et exagère ses défauts), le M.I. lui, place la barre beaucoup trop haut ! Ce qui fait dire aux psy éso (et à tous ceux qui connaissent l’existence de cette partie du « moi » humain) que les prétentions du Moi-Idéalisé ne sont jamais vécues, car impossible à assumer. Cette dichotomie naturelle entre l’ego et le M.I. a pour effet que le « moi » est incapable d’évoluer, même un peu, car une partie de lui « freine » tandis que l’autre tente d’accélérer.

Si on y ajoute les limites réelles du « moi », on réalise vite que si l’évolution est possible, ce n’est certes pas à partir de lui ou grâce à ses seuls moyens. Toutefois, ceux qui désirent passer outre le rythme évolutif naturel et propre à chacun ignorent que quelque chose en eux qu’ils prennent tout d’abord pour un afflux de positivité, va se transformer rapidement en leur plus implacable ennemie ! Je veux parler du « Moi-Idéalisé. » Son rôle, nous ne devons pas l’oublier, est de nous assurer de notre immense beauté, de notre force, de notre charisme et, en un mot, du fait que nous sommes déjà arrivés au But avant même d’être parti ! Le M.I. est doué pour ne retenir, dans une lecture de texte spirituel, par exemple, les mots, phrases et conditions susceptible de lui permettre ensuite de nous « encourager » avec une certaine efficacité. Hélas, en fait d’efficacité, le M.I. nous pousse à nous nourrir d’illusion et devient rapidement ce qui nous fera passer rapidement et aux yeux de tous, pour un hurluberlu ayant abusé de produits illicites.

Les nouveaux spiritualistes, je parle de ceux qui se découvrent « des pouvoirs » du jour au lendemain ou qui ont consulté une voyante leur ayant affirmé qu’ils étaient très évolués et provenaient de la planète « Pandora », située au centre de la galaxie, sont un exemple parfait du piège tendu par le « Moi-Idéalisé » au « moi » réel (ou naturel ou encore actuel). Même si la chose n’est en rien intentionnelle mais relève simplement d’un mode de fonctionnement quasi autonome.

De même que ceux qui s’imaginent qu’en deux week-ends et après avoir lu une dizaine d’ouvrages spécialisés, ils peuvent s’installer comme professionnels de la spiritualité. Pour être franc, il faut au moins entre trois et cinq années d’études consécutives pour pouvoir se permettre de se présenter en « consultant » en spiritualité. Et il n’est pas encore question d’enseigner l’ésotérisme, juste de s’occuper de spiritualité générale, bien plus accessible.
Un prof d’ésotérisme qui se respecte a dû étudier une douzaine d’années, pour se montrer vraiment efficace et à la hauteur de cette tâche. Et la plupart des ésotéristes ont entre vingt-cinq ou trente années de pratique derrière eux.

 

Lorsque l’on voit de nos jours le nombre d’instructeurs de ceci ou de cela qui fleurissent chaque année et qui auparavant, sans doute un ou deux ans avant, étaient dans le commerce ou le marketing, on est en droit de s’inquiéter, non pas pour eux, ils se portent comme des charmes et leur compte en banque également, mais pour les débutants qui arrivent sur le « marché » de la spiritualité (comment l’appeler autrement, désormais) et qui sont bien forcés de faire confiance pour apprendre les bases d’une connaissance qui devra, ensuite, leur servir de garde-fou et leur donnera les moyens de jauger qui est qui. Hélas, le plus grand nombre n’arrivera sans doute jamais à ce niveau, car dès le départ, les dés sont pipés et ceux qui se présentent en « enseignants » ne font que rassembler des connaissances éparses piquées çà et là puis en font une synthèse rapide qu’ils s’attribuent généreusement et leur permettent de « se faire un nom ». Sur le dos des autres, les vrais connaisseurs et enseignants.

 

Tout le monde a le droit de vivre, même sans avoir de morale ou le sens de l’honneur, mais ce qui nous dérange, ce sont les dommages envers les nouveaux étudiants, ceux qui se proposent de tout découvrir, émerveillés et tout naturellement incapables de reconnaître un charlatan d’un authentique initié de haut niveau. C’est uniquement pour eux que cela devient regrettable et il me semble utile de le rappeler et même souvent. Ce que je fais depuis des années. Après, libre à chacun de l’interpréter de la manière la moins dérangeante pour son confort mental personnel.

Or donc, le piège dans lequel je recommande à tout étudiant de ne jamais tomber, c’est celui qui consiste à s’identifier au Soi sans avoir pris le temps de libérer le « moi » de ses contraintes. Bien sûr, le Soi a la brillance de l’or pur et le « moi » est d’un terne affligeant, parfois. Mais se ranger derrière les prétentions du Moi-Idéalisé est la pire des erreurs qu’un spiritualiste puisse commettre. Il s’agit d’une fuite en avant, dans l’espoir immature de se cacher nos véritables faiblesses et limitations qui, de toute manière, continuent d’exister de plus belle et même, prennent de l’ampleur puisque désormais livrées à elles-mêmes.

Il s’agit d’une illusion égotique très dangereuse, non pas seulement pour la vie sociale mais également à un autre niveau. Le résultat est à chaque fois le même : la personne s’imagine pouvoir assumer les prétentions de son « Moi-Idéalisé » et ne peut, au mieux, que s’offrir une vie « en esprit » et non pas en vérité (ou socialement.) Sans compter que cela est très dommageable pour l’évolution et même dans L’Après-vie (pour ceux qui y croient) et oblige les personnes immergées dans le Mensonge à soi, de faire des efforts de plus en plus inhumain, dans l’espoir de ne jamais se recouper, se trahir et dévoiler à la face de tous, leur imposture quasi totale.

Pourtant, il est plus facile et relaxant d’être enseignant en ésotérisme que « vedette en spiritualité » pourquoi ? Parce que la spiritualité repose sur des concepts typiquement émotionnels qui obligent ensuite ses prétendants à jouer un rôle de composition et à se faire passer pour des êtres qu’ils sont bien incapables d’incarner. Qui pourrait être toujours aimant, en paix, joyeux, conciliant, soucier de tout pardonner et plein de compassion universelle ? Gageons que le Christ lui-même hésiterait un moment avant de s’y atteler !
Tandis qu’en ésotérisme, il n’est pas réclamé que l’enseignant soit un être extraordinaire, qui brille au soleil et par tous les pores. Un enseignant de l’ésotérisme, même s’il est avancé, n’en fait pas grand cas et ne brille en fait que par sa simplicité. Rien ne le distingue des autres et sa nature humaine, défauts et limitations inclus, est assumé sans efforts ni regrets, en toute simplicité. Une spiritualité mal comprise sera ensuite et forcément, une spiritualité mal vécue. La plupart des personnes qui essayent de s’adonner à la spiritualité, s’imaginent rapidement ne pas avoir « le niveau » !

 

Or, ce « niveau » est celui de l’être humain ordinaire, tout simplement. Personne n’a à prouver quoi que ce soit à personne, chacun se doit de travailler sur soi et pour soi, seule manière de faire profiter à tous, d’un caractère bienveillant mais aussi naturel et sain que possible. Une fois encore et avant d’en terminer avec ce dossier, méfiez-vous, vous qui commencez tout juste à placer un pas sur le Chemin de la Réalisation de Soi (ou toute autre expression qui vous chante), du Moi-Idéalisé !

Vous n’avez pas envie de savoir combien d’échecs cuisants lui sont imputables, chaque année. Ce n’est pas juste pour faire peur aux enfants que l’ésotérisme affirme que sur mille personnes qui s’engagent un jour sur le Sentier de la spiritualité, un seul arrive à tenir le cap et à remplir sa vie de tous les trésors qui sommeillaient en lui et n’attendaient qu’un peu de reconnaissance pour s’épanouir.

Et il n’est pas question ici de « valeur » ou de dispositions particulière, mais juste d’honnêteté, de franchise, d’implication personnelle et d’un désir irrépressible de cesser définitivement de se mentir à soi-même. Autant dire que les candidats à ces simples qualités d’âme, ne se bousculent pas au portillon !

Lorsque nous étions encore des enfants, nous commettions sans doute tous la même erreur de jugement, erreur tout à fait excusable au vu de notre âge, bien évidemment. Cette erreur pourrait se nommer « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. » Il est bien connu qu’à un certain âge, les enfants commencent à manifester des vélites d’indépendance et donc, commencent à se construire une personnalité bien à eux.

Du coup, l’autorité parentale est rejetée au profit des caprices personnels. Du moins au départ. C’est ensuite, bien plus tard soit à l’adolescence, que les jeunes âmes en construction commettent l’erreur évoquée et expliquée ci-après. Le fait qu’il leur faille encore et toujours obéir à leurs parents et aussi à leurs aînés, leur pose un réel problème de conscience. Ils se disent que s’ils continuent à manifester de l’obéissance, les parents ne cesseront jamais d’avoir le dessus sur leur caractère et sur les décisions qui en découlent.

Quel parent n’a pas entendu au moins cent fois cette phrase type : « Mais maman, papa, je ne suis plus un enfant ! » Généralement suit l’indication précise de l’âge atteint, censé cautionner le fait que, désormais, l’adolescent acceptera beaucoup moins de répondre favorablement à l’autorité parentale.

Selon la personnalité naissante des ados, cela peut se passer avec quelques frictions mais peut aller au clash le plus total. Tout dépend de celui qui cèdera en premier à la pression, de l’ado ou du parent concerné par cette crise d’adolescence qui, en réalité, est une crise de l’âme, pour franchement parler. Une âme qui est arrivé à la déduction pour elle « logique » que pour se forger sa propre personnalité et jouir de toute la liberté apparemment réservée aux seuls adultes, elle doit tout d’abord RÉSISTER à l’autorité parentale pour ensuite la rejeter carrément et simplement. C’est cela que la psy éso nomme cette erreur de parcours par ailleurs compréhensible (ou justifiée) « Confondre Résistance et capacité à s’individualiser. »

En effet, pour s’individualiser, pour accéder à ce droit inaliénable de jouir de sa personne comme bon nous semble, il est nécessaire de ne pas devoir obéissance à un autre que soi. Cela, c’est la théorie à laquelle souscrivent la plupart des adolescents soucieux d’émancipation. Mais en pratique, c’est une erreur de confondre les deux ou du moins, d’associer les deux concepts comme s’ils étaient antinomiques ou incompatibles. Pourtant, l’idée de départ est plus que défendable car, en effet, comment se dire libre de sa personne quand on doit encore obéir à quelqu’un ou lui rendre des comptes ?

Et c’est justement dans la dernière partie de cette question que se trouve la solution la plus viable. Une solution qui, assurément, déplaira à n’importe quel ado en mal de reconnaissance, mais qui sera acceptée sans trop d’efforts par d’autres ados encore accessibles par la logique et le bon sens.

Le propre d’un enfant, même de 16 ans, est de ne pas être majeur d’un point de vue légal. Nous vivons dans une société dans laquelle l’avis des autres a pris une importance presque capitale ! En effet, la question qui se pose à tous, désormais, est « que vont penser les autres à mon sujet ? » Et les plus raisonnables penseront qu’un jeune de seize ans n’est pas encore adulte et que de ce fait, il se doit de se confectionner une identité qui lui soit propre mais sans y ajouter, du moins pour deux années encore, l’option « totale liberté de paroles et d’actes. » Les deux concepts, s’individualiser graduellement et répondre encore un peu favorablement à l’autorité parentale, ne sont en rien incompatibles. Par contre, si le jeune homme ou la jeune femme choisi l’option « sus à l’ennemi » en supposant à tort que les parents s’opposent à sa future individualité, tout ce que pourra obtenir la future personne, par ce type de comportement frondeur, c’est un caractère impropre à une véritable et saine vie en communauté.

 

Un psy éso reconnaît immédiatement une personne qui s’est opposée très tôt à l’autorité parentale. Ces personnes semblent en guerre constante contre l’humanité et n’acceptent de conseils ou d’aide de personne, préférant les voler par la manipulation et les faux-semblants. De plus, il a été démontré que ces mêmes anciens ados frondeurs souffraient tous, sans exception, d’un déséquilibre psycho-énergétique entre les deux pôles de leur personnalité (ou moi social.) En clair, soit leur ego lutte contre leur Moi-Idéalisé, soit c’est ce dernier qui essaye « d’enterrer » (éluder, nier, cacher) la fragile expression de l’ego. Généralement, cela donne deux types différents de futurs individus : ceux qui paraissent être d’éternels perdants qui se découragent à la moindre alerte ou menace, et ceux qui ayant réussi, peu ou prou à « enterrer » leur propre sensibilité (fragilité, dépendance à autrui, émotivité, etc.,) sont devenus d’illustres fanfarons qui se retrouvent anéantis lorsque ce qu’ils se proposaient de placer sous leur contrôle, ne fonctionne pas comme prévu.

À l’inverse, les futurs adultes qui trouvent en eux-mêmes la patience et la volonté d’attendre d’être vraiment arrivés à l’âge adulte pour se prétendre indépendants et heureux de l’être, ont souvent la surprise de ne pas avoir à quémander l’assentiment des autres au sujet de leur droit à la liberté de corps et de conscience. Ce sont soit les parents, soit des adultes extérieurs au cercle familial, qui cautionnent ouvertement la chose et félicitent le nouvel adulte d’avoir réussi à franchir ce cap délicat de l’adolescence. Un cap qui semble être devenu de plus en plus délicat et que peu de jeunes gens réussissent à franchir la tête haute et le cœur serein. Il est rare que les rapports « parents/nouveaux adultes » soient riches en rapports paisibles et bienveillants ! Quand ce ne sont pas les parents qui se languissent que leur rejeton quitte enfin le nid familial, car désormais, ils ne supportent plus ses frasques, ce sont leurs rejetons qui considèrent leurs parents comme des moins que rien, voire des tyrans en mal d’esclave à régenter !

Bien sûr, il existe des cas, nombreux par ailleurs, où tout se passe correctement et où les rapports futurs entre parents en jeunes gens nouvellement adultes, sont des plus prometteurs. Mais pourquoi traiter de ce qui va déjà très bien, quand on sait que seul ce qui ne va pas encore peu nous affliger mais être heureusement, transformé en mieux ? S’occuper de tout ce qui SEMBLE briller déjà est le réflexe inconditionnel de tout nouveau spiritualiste qui « se respecte » (façon de parler) et c’est pour cela que la spiritualité est en train de devenir un véritable panier de crabes !

Car faire mine d’être « merveilleux » sur tous les plans, en plus d’être évidemment impossible, pousse n’importe quel être humain à « se lâcher » de temps à autre sur des personnes auprès desquelles il est inutile de jouer la comédie, et qui nous connaissent sous notre vrai jour. Et au bout de quelques années, la vraie nature humaine nous déborde et nous commençons à devoir « masquer » ce que certains commencent à découvrir, avec plus ou moins de déceptions.

Une des principales astuces psychologique des grands pontes de la spiritualité est de se rendre au plus tôt « inaccessible » ou du moins, très difficile à côtoyer. Ils jouissent généralement de la présence, autour d’eux, de « gardiens de la porte » qui prennent leur mission très au sérieux. Mission qui se résume à filtrer les inconvenants, à savoir ceux qui pourrait dire ou faire une chose susceptible de chagriner hautement la vedette spirituelle.

Et une personne qui a passé sa vie à se mentir, est obligée de mentir aux autres jusqu’à la fin. Or, comme la chose est impossible de renfermer éternellement la véritable nature d’un être, le couvercle finit tôt ou tard par céder sous la pression. Il devient dès lors urgent d’exposer le moins possible cette marmite surchauffée au relationnel ordinaire qui, justement, est conçu pour nous mettre sur le nez le moindre de nos défauts et le plus petit de nos mensonges.

Bien sûr, ceux que nous rencontrons, aimables ou infects, ne savent pas qu’ils sont les agents bien inconscients mais terriblement efficaces de notre « karma personnel », à savoir notre mission qui se résume à nous perfectionner sans relâche et une vie durant. Les autres sont là pour nous empêcher de dormir ou pour nous réveiller à nos songes de gloire, plus ou moins brutalement. Et donc, pour ménager la cocotte-minute en train de surchauffer, il est de rigueur d’éviter au Mensonge ambulant que sont devenus certains, d’être exposé au risque d’éclater littéralement en public, perdant ainsi et définitivement, toute chance de se faire passer pour des êtres extraordinaires. Se montrer discret et se replier sur soi-même par peur de devoir vivre aussi « dangereusement » que tous les autres, est très différent !

Pour en terminer avec cette étude (ou dossier) dont le but n’est pas de tout vous mâcher mais de vous offrir matière à réflexion, voire à méditation, je porterai à votre bienveillante attention un des modes de fonctionnement étonnant du subconscient. Celui-ci raisonne uniquement de deux manières : par déduction et par associations d’idées. De plus, il conserve toutes ses « archives » (les Mémoires) en les inscrivant AU PRÉSENT ! Ceci est d’importance, car sans cela, comment admettre puis accepter l’idée que la plupart de nos conditionnements mentaux proviennent en droite ligne de la prime enfance ? Il paraît évident qu’un enfant raisonne comme un enfant et un adulte comme tel ! Mais il n’en est rien, bien au contraire !

Tout ce que l’enfant a cru comprendre et tout ce qui l’a marqué le plus profondément, se trouve toujours inscrit au présent dans les Mémoires d’un adulte plus tard. Ce qui explique pourquoi certains hommes se conduisent encore comme des enfants ! Même nos habitudes proviennent non pas « du passé » mais de « lois » animiques (relatives à l’âme, donc) inscrites encore maintenant dans la subconscience. Raison pour laquelle il est si difficile de se défaire d’une habitude, surtout si par ailleurs elle est productrice de plaisir !

J’espère que ce nouveau dossier vous permettra de comprendre pourquoi l’homme a tant de mal à évoluer, et vous aidera à initier un changement profitable en votre âme ! C’est tout « le mal » que je nous souhaite à tous !

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – partie 2 -Dossier

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment ?

Seconde partie

 

Pour simplifier, nous dirons seulement que l’être humain, tel que nous le connaissons généralement, est fait de trois niveaux de conscience : l’objective, relative au fonctionnement des cinq sens, la subjective, relative à l’imagination, à la créativité mentale, etc., et la subconsciente, relative aux Mémoires.
 Nous connaissons bien la première ainsi que la seconde, puisqu’elles appartiennent toutes deux au « moi » social dont nous traitons depuis. Le « moi » peut en effet être conscient par le biais des sens objectifs, mais aussi, il peut être conscient par imagerie mentale. 
Images provenant de souvenirs, de l’imagination et de la faculté de « construire en esprit », (de planifier une chose, projeter une construction, etc.)
 Mais les archives contenant la somme globale du vécu d’un être humain, de sa naissance jusqu’à son départ de ce Monde, sont conservées dans la mémoire subconsciente.

Dans ce subconscient est gravé, entre autre monstruosités, que l’homme est limité et s’en voit administrer la preuve formelle à chaque instant de sa vie. Comme c’est le subconscient qui a mémorisé cela, depuis la prime enfance et que c’est de ce fait devenu une loi de l’être, le conscient ou « moi » ne peut donc compter sur aucune assistance (ou force) intérieure, ni même sur aucune inspiration. Las de lutter contre ce qui lui apparaît comme inévitable, il commence à installer en sa conscience, de multiples moyens de tenter de contourner cette cruelle « loi divine ».

 

Évidemment, tout ce qui sera classé comme « apte à produire quelque effet », sera immédiatement enregistré comme « loi secondaire » dans le Dossier diabolique qui contient la Loi principale (« Tu n’as aucun pouvoir, aucune responsabilité. ») Certaines formes de psychologie en rapport avec le commerce et d’autres domaines d’application du savoir faire humain, ont appris, depuis longtemps à classifier ces « lois secondaires » par ordre d’importance, à savoir, par ordre d’efficacité. Évidemment, peu sont au fait de la réalité, du véritable problème caché sous de fausses solutions disons « rentables » à court terme. Pour le vendeur s’entend !

Pour vendre, il suffit de se montrer convaincant, le saviez-vous ? Et peu importent les besoins réels du consommateur ou même son pouvoir d’achat : les crédits ne sont pas faits pour les chiens, que diable ! Pour un commercial, il est devenu « évident » que son bonheur et son niveau de vie, dépendent de sa capacité à délester les autres de leur argent, en les convaincant qu’ils ont besoin de choses dont, précédemment, ils ignoraient jusqu’à l’existence même.

 

On appelle cela « le marketing » et toute technique de vente qui se respecte (ce qui est une façon de parler) est au fait que le tout est de convaincre le client qu’il a besoin de ce qui lui est proposé, à renforts de certifications, de label et bien sûr, d’assurances. L’homme, à force de croire que les autres détiennent le pouvoir de le rendre riche, célèbre et heureux, s’est transformé lentement non pas en consommateur seulement, mais bien en « sur-consommateur ». Et une fois la pente douce amorcée, si rien ne vient faire office d’obstacle, au bout d’un certain temps il n’est plus raisonnable de chercher à freiner, car on ne sait déjà plus vivre autre chose ou autrement.

Et tout cela pourquoi ? Parce que le « moi », à cause d’un vulgaire « enregistrement » inconscient, issu « du passé », certes, mais pourtant bien PRÉSENT en nous et à chaque instant, est devenu incapable de croire au changement, de pouvoir être autre chose que ce qu’il est lentement devenu. C’est une des raisons qui font qu’un être en arrive à se mépriser lui-même, tant est profonde sa déception de ne jamais réussir à être ou même à obtenir ce qu’il désire et ce, complètement.

 

À présent que les choses sont claires pour tous, posons-nous la question la plus redoutable de toutes : « Ce sentiment d’impuissance à gérer notre vie comme nous l’entendons est-il fondé ? »
 Ou présenté différemment : « Sommes-nous vraiment impuissants ou est-ce du fait de LE CROIRE que nous avons fini par le devenir ? » Une sacrée question, n’est-ce pas ?
 Voici une réponse étonnante : « Oui et… Non ! »

Oui, c’est vrai, le « moi » n’a aucun pouvoir décisionnel, du moins si on se réfère aux seuls « pouvoirs » de ce niveau de l’être global qui, en effet, ne peut pas faire grand-chose pour changer son propre état d’esprit et tout ce qui en résulte. Pour agir sur une chose, il faut en être distinct, en toute logique !

 

Mais voici la suite de la réponse un rien sibylline : « Non, bien que le « moi » soit effectivement limité, le problème et la solution ne sont pas à son « étage », si l’on peut dire, mais se trouve à deux autres niveaux de l’être global différents.
 » L’être humain est d’une complexité extraordinaire, raison pour laquelle il est taxé de « multidimensionnel » depuis des lustres et par de multiples traditions spirituelles. Et comme il a « plusieurs étages », dirons-nous pour simplifier, le problème de l’un de ces étages ne peut être réglé qu’en agissant DEPUIS l’étage immédiatement supérieur. Et ainsi de suite. Vous habitez au premier étage d’un immeuble, vous remarquez une fuite d’eau à votre plafond, quelle est votre première réaction ? C’est d’aller frapper à la porte du voisin du dessus.

De même, tout problème n’est en réalité qu’un effet qui possède sa cause, mais cette dernière, bien que se produisant en simultané, ne se situe pas sur le même plan de conscience. Par exemple, un problème conscient et concernant donc le « moi », trouve sa cause dans le niveau inconscient. Sa solution se situe donc et nécessairement sur le niveau situé au-dessus de cette cause.

 

Et il en est ainsi pour chacun de nos problèmes, qu’ils soient mineurs ou bien majeurs. Imaginons, pour simplifier nos propos, que vous soyez persuadé d’être incapable de vous améliorer. Dans un premier temps, il vous faudra vous montrer subtil dans votre raisonnement et ne pas craindre d’évoquer quelque éventuel paradoxe, car ne semble paradoxal que ce qui échappe à notre entendement du moment. Tous les paradoxes peuvent être conciliés.

Pour commencer, vous devrez reconnaître les faits : « Il est clair que je me sens incapable de m’améliorer vraiment et surtout, durablement » (par exemple.)
 Ensuite, vous devrez raisonner ainsi : « Si je ressens ça, c’est parce qu’une idée morbide quelconque m’oblige à le faire. Si j’ignore la raison de ce que je ressens, c’est simplement parce que si ce que je ressens est nécessairement conscient, l’idée qui en est à l’origine est forcément dans une partie de mon inconscient. Il est donc tout à fait logique que j’ignore tout de la cause mentale à l’origine de ce sentiment. »

 

Les psy éso d’un lointain passé vous diraient, à leur manière : « Si l’effet se situe dans le plan astral (le ressenti), sa cause ne peut être que mentale et se situer dans le plan du même nom (mental, donc.) » Formulation autre mais qui dit la même chose, en un langage différent et qui, surtout, est tout aussi respectueuse des lois et des principes qui régissent le fonctionnement de l’esprit. Le « moi » est donc soumis à la tutelle d’une programmation mentale qui le régit presque entièrement. Cela, nous l’avions bien compris.

Mais si cette programmation était absente ou si elle sautait, le « moi » serait-il alors puissant et libre ?
 C’est avec cette réponse qu’il faut se montrer prudent et ne pas se méprendre, car la réponse est NON ! Le « moi » n’est pas naturellement aussi limité qu’il l’est devenu, certes, mais il n’est pas en son pouvoir de se rendre moins limité, plus puissant ou même plus libre. Pour que cet effet ait lieu (plus fort, plus libre), il faut aller trouver la cause (réussir à l’être) « plus haut » dans les étages de la conscience globale.

Ainsi, une fois que l’on a compris que l’on est programmé, que ce programme dont nous ne faisons que subir le joug trouve sa source/cause dans la subconscience, et que lorsque nous serons libérés de ce fardeau, ce sera un autre niveau encore qui pourra nous rendre libre et fort. Ce niveau se situe au-dessus du subconscient et se nomme, en psy éso, « le Soi. »

Qu’est-ce que « le Soi » ? C’est ce que nous sommes hors tout historique familial et social, et toute programmation mentale, de quelque nature qu’elle soit. Autant dire ce que nous aurions été si nous avions grandi tout seul sur une île déserte et éloignée de toute forme de civilisation. Ceci pour donner une vague idée du Soi qui, plus sobrement, consiste en « qui nous sommes vraiment », quand nous ne fléchissons pas sous le poids des conditionnements mentaux en tous genres.

 

Mais comment allons-nous être débarrassés de notre monstrueuse programmation mentale, de cette croyance immonde ?
La technique est si simple que nous hésitons toujours à la proposer au public, tant il semble évident que chacun de nous pourrait aussi bien la découvrir seul ! Elle consiste à devenir l’observateur de tout ce que vous considérez comme étant un défaut, une incapacité, un manque de force, etc.

Et nous pouvons, tous, sans exception, devenir le spectateur muet de tout ce qui se produit en nous (pensées/émotions) et à l’extérieur (évènements, relationnel.) Que se produit-il quand nous prenons l’habitude de « nous observer vivre » ?
 Réponse : nous faisons alors une découverte extraordinaire ! Nous en arrivons à la conclusion que puisque nous ne pouvons pas éviter de manifester un défaut quelconque et qu’en même temps, nous en faisons l’observation, c’est qu’il existe donc deux choses et pas une seule : il y a le « moi», certes, qui est totalement assujetti aux programmations mentales, puis il y a cette conscience « autre » qui en fait le constat et qui, éventuellement, peu s’en affliger quelque peu. Il y a bien deux choses, donc et c’est la seconde (la conscience de Soi) qui va devenir la solution !

Avec le temps, et si vous conservez ce réflexe Béni de vous observer vivre, de vous prêter bien plus d’attention qu’aux autres, n’est-ce pas, vous réaliserez que « la seconde conscience » s’afflige de moins en moins de ce qu’elle constate en observant vivre le « moi » avec plus de recul, voire d’insouciance. Cela parce qu’avec le temps, elle va s’informer à l’étage juste au-dessus de CAUSES à l’origine de tels comportements, puis va faire son ménage de printemps à l’étage situé juste en dessous (le subconscient.)
 Résultat, le temps aidant, même le « moi » commence à se détendre, car la vindicte de ses schémas les plus tyranniques commence à baisser graduellement mais sûrement.

Le second résultat est que l’acte d’observation lui-même devient non seulement plus aisé, mais dure plus longtemps, dans une journée, apportant au « moi » un sentiment de bien-être et de sécurité. Dorénavant, le « moi » a compris cette vérité qu’il était en effet affreusement limité, mais que là n’était pas son principal souci. Le vrai problème étant que même débarrassé de ces schémas mentaux les plus compulsifs et les plus débilitants, le « moi » n’est ni capable de se nettoyer, ni même capable de changer ou d’évoluer seulement.

Seul le Soi peut produire ces deux effets, cela en jouissant d’un « moi » qui ne se replie plus sur sa souffrance dans l’espoir immature de la justifier, de lui donner une importance, voire un rôle prépondérant dans sa vie. Sachez qu’il existe de telles personnes pour lesquelles souffrir consiste à se sentir exister. Inutile de préciser qu’elles sont difficiles à aider et qu’elles sont les toutes dernières à pouvoir évoluer. Mais le désirent-elles vraiment ?

 

Fin de la seconde partie

 

Serge Baccino

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment – Dossier

Pourquoi il est si difficile d’évoluer vraiment

Première partie

La psychologie ésotérique (ou « psy éso » pour faire court) ne s’embarrasse pas de termes ou de mots bien arrêtés. Elle se contente d’user de termes et d’exemples qui soient accessibles à la mentalité européenne. Ce qui compte, à ses yeux, c’est de SE FAIRE COMPRENDRE, et non d’affirmer qu’un concept ésotérique doit absolument être nommé d’une manière précise.
Cela dit, il est évident pour qui a déjà les yeux ouverts, que certains termes ont été hélas par trop galvaudés et qu’il devient difficile, pour le chercheur honnête de vérité spirituelle, de s’y retrouver dans cette forêt de dénominations différentes censées nommer des choses identiques. Cela nous fait un peu penser au symbolisme de la Tour de Babel ! Peu de gens, même parmi les spiritualistes reconnus et plébiscités, sont capables, de nos jours, de faire la différence entre certains concepts pourtant très clairs et simples par ailleurs. Cela est dû au fait que chaque nouveau spiritualiste « montant » et qui désire s’extraire du lot et donc, tirer son épingle du jeu, comme on dit, se croit dans l’obligation d’inventer de nouvelles dénominations pour désigner des choses qui en possèdent déjà et ce, depuis fort longtemps.

 

L‘ésotérisme, qui est la science de la partie la plus intériorisée de l’âme humaine, a bien essayé, au cours des siècles, de proposer un code précis et définitif de dénomination. Pour se faire et en toute logique, elle se servait et se sert encore, de l’étymologie. Et elle essaye toujours de proposer une version unifiée, ne serait-ce que par le truchement de la psy éso. Ainsi et par exemple, il existe une différence entre l’âme et l’identité spirituelle, c’est-à-dire la partie immortelle de l’être. L’âme, c’est « ce qui nous anime », du Latin « animus » qui signifie « esprit », et « anima », qui signifie à la fois « souffle » et « force vivante et sensible. » L’âme se résume donc à nos pensées et à nos émotions et consiste en ce que nous appelons nos processus mentaux ou notre état d’esprit, si vous préférez, le premier formant le second.

Mais il n’y a rien de restrictif à ces dénominations; il s’agit juste d’une tentative pour simplifier les rapports humains entre chercheurs de Lumière. L’ésotérisme ou Science de l’âme, existe depuis des millénaires et il semblerait naturel que tout nouvel arrivant sur la scène du monde de la spiritualité, s’y réfère de bonne grâce. N’exigeons-nous pas, dans l’étude purement académique, de « citer nos sources » ? Il est dommage que cela ne soit pas exigé en spiritualité. Bien que la raison de cette difficulté à se référer à ce qu’ont fait les autres auparavant, soit quelque chose de pénible pour le « moi » de la plupart des spiritualistes ! Du moins est-ce là une version polie m’évitant de me montrer encore plus précis.

 

La psy éso parle de souvent du « moi » mais aussi bien, du « moi social » ou encore « moi humain » (plus rare), ces trois dénominations possédant un sens identique, visant un même niveau spécifique de notre être global. Employer ce terme (le « moi ») pour désigner cette partie de notre être en connexion directe avec l’évènementiel ou « monde extérieur », nous semble parfait si l’on sait que notre personnalité est très fortement teintée (pour ne pas dire mieux) par son environnement immédiat et, bien sûr, par les expériences nombreuses rencontrées depuis ce que l’on nomme d’une manière générique « le relationnel. » Et c’est justement au sein même de ce relationnel, de nos échanges constants entre « les autres » et nous-même, qu’apparaissent toutes sortes de conflits plus ou moins violents et plus ou moins durables.

À ce point qu’il est devenu évident, aux yeux de toute personne un minimum censée, qu’il devient urgent d’y trouver une solution pratique. Philosopher n’est plus ni de notre ressort, ni d’ailleurs de notre intérêt. Même si certains persistent encore à « évoluer seulement en esprit », comme on le dit en psy éso.

 

Cela fait des centaines d’années que l’homme cherche à influencer son voisin dans l’espoir immature de le ranger à sa propre façon de penser. Bien sûr, en retour, ce même homme refuse catégoriquement de faire les frais d’une telle tentative de planification mentale. Ce qui a pour effet que depuis toujours ou presque, chacun attend que l’autre ou pire, les autres, se rangent à son propre état d’esprit. Et comme chacun entretient cette même idée de changer les autres, que ce soit ouvertement (les tyrans) ou en secret (les hypocrites et manipulateurs), les choses ne peuvent donc pas avancer. Si vous en doutez, essayez donc de changer les personnes dont l’état d’esprit vous chagrine puis revenez me voir pour en discuter !

Certains sont même convaincus qu’il faut tenter à tout prix de réformer le caractère présumé « défectueux » des autres, que ce sont eux qui ont un problème et que c’est donc à eux qu’il revient de « produire des efforts » en conséquence, se chargeant ainsi de faire le premier pas. La « preuve » invoquée par celui qui réclame un changement chez autrui, c’est « qu’il a perçu sa misère mentale ! »

 

Arrivé à ce degré de mauvaise foi galopante, il ne nous reste plus qu’une solution, que le commun des mortels pressent, certes, mais hésite à seulement évoquer. Voici cette solution qui est le juste opposé à celle que nous tentons tous en vain de produire, depuis des décennies : « Et pourquoi ne pas tout bêtement essayer de se changer soi-même, en laissant aux autres la liberté d’en faire autant mais s’ils en ont envie ? » Certains s’insurgent et dressent immédiatement des barricades : « Oui mais alors et dans ce cas, nous risquons d’être le seul à changer et voir l’autre demeurer ce qu’il était déjà ! »

Voici la réponse de la psy éso : « Et quand bien même ? Qui se plaint de sentir, forcément en lui-même, que quelque chose ne va pas ? Qui de ce fait devrait s’occuper de ce sentiment intime et cesser de projeter ce dernier sur les autres avec l’intention de se débarrasser de toute forme de responsabilité face à ce qui est pourtant bien ressenti en lui ? »

 

Vous remarquerez que ceux qui exigent de nous que nous changions, semblent fortement agacés par ce qu’ils ressentent en nous observant vivre. Il ne leur viendrait jamais à l’idée qu’il suffirait qu’ils travaillent sur ce ressenti et en cherche l’origine en eux-mêmes, ce qui leur permettrait de demeurer eux et de nous laisser rester nous-mêmes. Pourquoi refusent-ils d’inverser la vapeur et tenter de se réformer eux ? La réponse est évidente : parce qu’ils croient qu’ils n’y arriveraient pas, même s’ils y mettaient tout leur cœur ! Partant, ils se retrouvent bien placés pour savoir la chose irréalisable et préfèrent nous refiler le bébé en exigeant de nous que nous réussissions là où eux sont certains d’échouer ! Bonjour la logique et bonjour le sens des responsabilités !

L’ésotérisme et donc, l’enseignement de la psy éso, son digne successeur dans nos temps modernes, expliquent que la seule manière de changer le monde, c’est de cesser dans un premier temps de réclamer aux autres des efforts que nous sommes bien incapables de produire nous-mêmes, puis de rechercher tranquillement les causes profondes de notre croyance en notre impuissance à nous transformer. Le Monde est fait de plusieurs milliards de personnes. Si chacune d’entre elles décide de se prendre en main, de ne plus craindre de devoir s’assumer et ne redoute plus d’éventuels échecs, elle aura franchi un grand pas. Il lui restera alors à rechercher honnêtement la racine du mal qui ronge chacune de ces personnalités humaines. Et que trouvons-nous à la racine du problème responsable de tant de souffrances inutiles ? Nous trouvons… Une croyance !

 

Mais ne nous abusons pas en nous fiant à la seule dialectique : cette croyance-là, qui chapeaute les autres et les rendent totalement inaccessibles, n’est pas une croyance ordinaire. Il ne faudrait pas croire qu’il suffit d’en prendre connaissance, de pouffer de rire face à son degré de naïveté, puis de la changer immédiatement et sans le moindre effort !
Cette croyance-là est différente des autres du fait qu’elle est basée en totalité sur le constat de milliards de personnes dans le Monde et depuis des millénaires ! Inutile de préciser le pouvoir vital acquit par l’égrégore mental qui la sous-tend ! Des générations de chercheurs de vérité s’y sont cassé les dents dessus. Et il y avait de quoi !

Très bien, mais quelle est la teneur de cette croyance diabolique ? On pourrait la résumer ainsi : le « moi » est persuadé, cela en se fiant à sa propre expérience depuis l’enfance, qu’il n’a AUCUN POUVOIR sur la vie et sur son destin, qu’il subit seulement et doit se contenter de ces moments bénis durant lesquels ce qu’il désire correspond enfin à ce qu’il rencontre comme expérimentation. Imaginez ce qui se produit quand arrivé à l’âge adulte, il constate que cette règle est valable pour tous ! Il en arrive rapidement à la déduction que ceux qui font mine de maîtriser ceci ou cela ont seulement réussi à s’abuser eux-mêmes et à abuser les plus naïfs. Ou presque. Car tôt ou tard un « moi » vaniteux se ramasse en beauté et perd alors toutes formes de crédibilité auprès des autres.

Essayez, à présent, de changer, d’évoluer seulement, avec en arrière-plan de votre subconscience, cette certitude absolue de n’être rien, de n’avoir aucun pouvoir décisionnel ! Cela au point de devoir régulièrement vous prostituer auprès de ceux qui ont réussi à vous faire croire qu’ils ne portaient pas en eux une même malédiction ! Il est clair que le « moi » humain part perdant dans ce genre d’entreprise (se réformer soi) puisqu’il ne trouvera pas, en lui, la force nécessaire de produire une chose que même sa conscience subconsciente refuse de croire possible !

Pour bien comprendre le sujet et avant de définir quelque solution viable, il est PRIMORDIAL que les lecteurs de cet article comprennent le côté « poignant » voire révoltant d’une telle croyance si bien cachée au cœur même de l’être. Ils doivent aussi ne pas tomber dans le piège fatal du « OK, j’ai lu, c’était intéressant, où vais-je aller maintenant ? » Ils doivent absolument SE SENTIR concernés, même si pour cela ils doivent se référer à une multitude d’échecs cuisants qu’ils préféreraient oublier. Lire et comprendre avec le seul intellect n’a aucune valeur. C’est même très dangereux pour l’équilibre psychologique ! L’intellect a vite fait de vous faire confondre « Je sais à présent » avec « Le problème est donc réglé, inutile d’y revenir. » Comprenez-vous bien les risques ? Ce que nous résumons par « vivre et évoluer en esprit, mais jamais en vérité » ? Espérons que oui ! Et si vous vous sentez vraiment concernés par ce que vous avez lu, ci-dessus au sujet de ce cruel sentiment d’impuissance qui accable l’essentiel de l’humanité, alors vous pourrez apprécier, à leur juste valeur, les explications qui vont suivre.

 

Nous disions donc que le « moi » est persuadé de ne posséder aucun pouvoir ni même aucune liberté. Du coup et par extension, il ne lui fallait franchir qu’un pas pour en arriver à la conclusion « logique » (pour lui) que forcément, son bien-être et sa liberté dépendent… Des autres ! Depuis la prime enfance, chacun de nous a eu largement le temps de remarquer que la seule chose attendue d’un enfant et son obéissance aussi absolue que constante. Il ne « croit » pas seulement ne pas être libre : il le constate chaque jour et en devient de ce fait irrémédiablement convaincu. C’est très différent d’une simple croyance que l’on peut annuler du fait de certains changements majeurs dans notre vie : là, il s’agit de toute autre chose, à savoir, D’UN CONSTAT PERMANENT !

Il serait possible de se déprogrammer automatiquement, en constatant, les années passant, que la vie d’adulte nous octroie des libertés et des responsabilités proprement impensables durant la période de la prime enfance, mais… Ce n’est pas le cas ! C’est même l’inverse qui se produit !

Quelques exemples simples mais sans appel : avez-vous la liberté de ne pas aller travailler sans en subir les conséquences ? Avez-vous la liberté de vous exprimer et de dire tout ce que vous avez envie de dire et ce, à n’importe qui, n’importe quand ? Pouvez-vous décider librement de ne plus payer d’impôts, de ne pas stopper votre véhicule quand un gendarme vous intime de le faire ? Pouvez-vous vous marier puis changer d’avis et fréquenter d’autres femmes, librement et ouvertement ? Les exemples sont infinis ! Si vous prenez le temps de passer en revue TOUTES les OBLIGATIONS qui s’imposent à vous, votre vie durant, qu’elles soient morales, sociales ou même physiologiques, avez-vous vraiment l’impression de contrôler quoi que ce soit ?

 

Soyons bien clairs : l’idée n’est pas de définir si certaines de ses obligations sont « normales » ou s’il s’agit d’un inqualifiable abus de pouvoir ! L’idée est de reconnaître, ou pas, que comme tout un chacun, vous n’avez aucun pouvoir ni même aucune liberté. Si vous n’êtes pas encore rendu à ce point de prise de conscience, gageons que la suite et fin de ce Dossier ne vous servira strictement à rien ! Vous aurez même envie d’en discréditer le contenu.
Ce qui serait surtout une preuve que quelque chose, en vous, refuse de reconnaître les faits pourtant évidents. À l’inverse, si vous avez bien tout suivi et que vous avez même ressenti ce terrible fardeau psychologique que représente ce sentiment d’impuissance totale (ou presque) et cette absence outrancière de liberté, alors vous allez pouvoir un peu souffler en vous intéressant à la suite de ce dossier, qui fera office de partie technique.

 

(à suivre dans la seconde partie.)

 

Serge Baccino

Le principe de non-décélération psychologique

Le principe de non-décélération psychologique.

 

Si les termes employés pour désigner ce qui est proposé ici ont l’air quelques peu rébarbatifs, ce qu’ils tentent de rendre accessible à l’entendement est relativement simple. Tous les enfants qui ont joué dans des rues en pente avec des patins à roulettes, des « carrioles » (pour les plus vieux) ou même des planches à roulettes, ont vécu ce que j’explique ici mais en rapport avec la psychologie comportementale. Imaginez que vous êtes dans une rue bondée, qui est en pente et que vous désiriez vous mettre à courir. Vous prenez de l’élan et… Zut ! Vous stoppez, car une personne venant en face allait vous percuter. Prudent, vous décidez alors d’accélérer progressivement votre allure, sans chercher à courir vraiment et en évitant chaque personne arrivant de front. Mais vous voici arrivé au bout de cette longue rue en pente, sans avoir pu seulement accélérer votre marche.

Dépité, vous décidez de recommencer le lendemain. Le jour suivant pour éviter la foule, vous décidez de faire votre petit footing à une heure différente de la veille. Parvenu à la longue rue en pente, vous avez l’agréable surprise de constater que tous les usagers descendent cette rue en pente. Personne ne la remonte. Vous vous mêlez à la foule et tentez à nouveau de prendre une allure de footing. Mais bien que tous aillent dans la même direction que vous, vous réussissez juste à marcher d’un pas alerte, car personne ne court et le nombre de personnes vous gêne dans votre allure.

 

Agacé, vous rentrez chez vous et tombez sur un article dans votre quotidien, qui annonce le départ d’une mini-course prévue pour des adolescents mais à laquelle les parents peuvent prendre part librement. Ravi, vous décidez de vous joindre à cet évènement sportif. Le lendemain, vous arrivez dans la rue juste avant que ne soit donné le départ de la course. Discrètement, vous vous mêlez à la foule de jeunes et de moins jeunes gens et attendez le top départ. Lorsque ce dernier retentit, vous démarrez joyeux et, bien entendu, sur le rythme léger qui est le vôtre. Mais ceux qui sont derrière vous semblent vouloir courir plus vite. Alors vous jouez le jeu et accélérez le rythme, même si cela vous chagrine quelque peu, car vous le jugez un peu trop rapide. Tant pis, la rue est très longue et vous avez tout le temps de ralentir, le cas échéant. Le problème est que les coureurs eux, loin de vouloir ralentir, accélèrent de plus en plus ! Vous tentez de suivre mais réalisez qu’à ce rythme, vous ne tiendrez pas longtemps le coup, car vous manquez affreusement d’entraînement, à l’inverse de ces coureurs qui semblent parfaitement à l’aise avec ce rythme soutenu.

 

Finalement, à votre grande joie, vous gagnez enfin la ligne d’arrivée. Ou plutôt, vous êtes poussé jusqu’à elle ! Quelques mètres plus loin, vous sentez vos jambes vous trahir et vous retrouvez sur le sol, haletant et avec un magnifique « point de côté. » Vous essayez de comprendre ce qu’il vient de vous arriver et vous comprenez que, tout bêtement, votre volonté de courir a été littéralement « portée » par la volonté groupée de tous les autres et qu’en fait de courir, vous avez plutôt été poussé à le faire. Mais plus du tout à votre rythme. Vous en déduisez qu’avant de vous associer à un groupe de personnes partageant apparemment vos goûts, vous testerez, au préalable, votre capacité à les suivre, certes, mais cette fois-ci, par vos propres moyens !

 

Cette mésaventure vous en rappelle une autre, beaucoup plus ancienne celle-là. Vous aviez dix ans et vous commenciez à peine à vous initier aux joies des patins à roulettes. Pour faire comme vos camarades, vous vous trouviez alors en haut d’une rue autrement plus en pente que celle que vous venez aujourd’hui de descendre. Trois gamins de votre âge, sales comme c’est pas Dieu permis, se tenaient à vos côtés, un sur la droite et deux sur votre gauche. Ils se préparaient à « faire une descente » mais eux, pour la énième fois, et au vu de leurs coudes et de leurs genoux quelque peu écorchés, vous n’étiez pas spécialement enthousiaste à l’idée de tenter votre toute première descente. Il est vrai que sur des patins à roulettes, les freins sont bien cachés ! Surtout sur les patins des années soixante-dix !

 

Mais vous ne pouviez décemment vous soustraire à cette initiation populaire et prenant votre courage à deux mains, vous vous êtes enfin élancé. Sans doute un peu trop vite et un peu trop fort à votre goût et dès les tout premiers mètres. Et vous voici lancé dans cette descente qui semblait ne plus en finir. Le problème n’était pas vraiment la vitesse, du moins, au départ. Le problème était que cette vitesse, loin de diminuer ou de demeurer constante, ne cessait d’augmenter, cela au point ou vous avez fini par vous demander s’il était possible de demeurer droit sur ses jambes à de telles vitesses ! Durant une seconde, vous avez imaginé une personne bienveillante venant brusquement à votre secours et vous saisissant vigoureusement par un bras, vous empêcherait ainsi de laisser l’essentiel de votre dentition contre le mur qui, sournoisement, terminait cette maudite pente.

 

Mais c’est un caillou qui, faute d’une âme charitable, finit par vous sauver. Ou presque. Cela en venant se placer d’une manière impossible à concevoir et encore moins à reproduire, entre une roue avant de votre patin gauche et la monture de fer sur laquelle viennent se visser les roues. Le patin se bloqua instantanément, vous permettant de produire une figure acrobatique digne d’une chorégraphie de patinage artistique. Au grand plaisir de vos trois camarades s’entend, dont l’un se surprit même à applaudir. Résultat de la voltige suivi d’une chute mémorable ? Seulement quelques éraflures cuisantes mais un ego passablement malmené.

 

Il est un fait que lorsqu’on est le seul à descendre une pente et que rien ne vient plus nous ralentir ni nous créer d’obstacle, la vitesse peut rapidement devenir exponentielle. C’est le principe de non-décélération psychologique (expliqué plus loin), ramené ici à de simples lois de la physique qu’il nous est inutile d’évoquer. Mais qu’en est-il au sujet du comportemental, du psychologique ? Nous avons tous été plus ou moins confrontés à ce principe, mais comme la plupart des gens ignorent le nom donné par les psy éso, ils ne peuvent que se fier à leurs observations ainsi qu’à leur intuition pour comprendre ce qui se passe en l’occurrence.

 

 

En fait, tous les parents connaissent ce principe mais se l’expliquent différemment. Ils savent que s’ils laissent passer trop de caprices à leurs enfants, ces derniers deviendront rapidement intenables. De même s’ils n’arrivent pas à se faire respecter, c’est leur progéniture qui prendra le pouvoir et il ne sera plus possible, par la suite, de faire appel à leur respect. Nous pourrions donc en déduire que si nous laissons les choses nous dépasser, si nous ne savons plus quoi faire pour stopper (ou ralentir) un mouvement mental (idée, comportement) quelconque, ce dernier « prendra de la vitesse » du fait de l’absence d’opposition et deviendra rapidement compulsif. Pour toute personne se voulant rationnelle et logique, la chose peut paraître on ne peut plus négative, voire dramatique dans certaines situations. Mais pour le psy éso, adepte de la moindre résistance, voire de l’absence totale de résistance à l’effort, le principe de non-décélération est un précieux allié. Du moins si on sait patienter et attendre son heure sans broncher.

 

À présent, imaginons un pays dans lequel le peuple se croit en démocratie depuis des décennies, mais qu’il se trouve en fait « sous l’occupation » d’êtres peu évolués, très envahissants mais assez réfléchis pour ne pas non plus détruire ce qu’ils se proposent de conquérir. Un peu comme le fit Hitler, durant la Seconde Guerre mondiale et qui donna pour stricte instruction à ses bombardiers de ne détruire aucun monument célèbre et ancien. En effet, si conquérir un pays se résume à hériter finalement de ses ruines fumantes, à quoi bon ? Quant au peuple, symbole parfait de la vache à lait aux pies intarissables, mieux vaut ne pas le traire plus que de raison, son rôle étant de durer et non de périr sous la traite. Et en effet, durant l’occupation nazie, les monuments étaient respectés et les officiers tentaient par tous les moyens de faire croire aux vaincus, qu’ils avaient tout intérêt à collaborer, que c’était pour leur bien et que, finalement, la vie n’était pas plus difficile ou mauvaise qu’auparavant, etc.

Bien que quelques-uns n’étaient pas de cet avis, mais ils étaient fort rares, la masse populaire décida très vite de plier l’échine et d’obéir. Quoi faire d’autre, sinon ? Les maquisards étaient-ils si intelligents que cela, en fin de compte ? Ne mettaient-ils pas plutôt le peuple en grand péril d’éventuelles représailles ? Des questions que se posent tous les peuples « sous occupation », mais pas allemande cette fois.

 

Il est un fait que parfois, lutter contre l’adversité ne fait qu’en renforcer les assauts, en plus de faire durer plus longtemps les souffrances induites. Mais que vient faire ici, et très exactement, le principe de non-décélération ? Il est là pour rappeler déjà et à tous les enfants du monde, que lutter contre l’autorité parentale ou manquer de respect à ses aînés, à ceux-là mêmes qui nous donnent à manger et nous permettent d’avoir chaud et un toit sur la tête les soirs d’hivers, n’est pas une solution viable à long terme. À la fin, c’est l’enfant lui-même, devenu grand, qui le paye et même chèrement, même s’il n’a alors plus assez d’intuition pour relier sa déchéance sociale et mentale actuelle à cet ancien état d’esprit frondeur. Il est clair qu’avec la disparition de l’autorité, disparaît également la capacité de lutter. Capacité qui s’étiole ensuite presque complètement, sauf dans certains cas plus vicieux d’êtres (si peu) humains qui ont compris qu’ils ne se sentent fort qu’aussi longtemps qu’une forme quelconque de lutte existe. C’est ce que s’imaginent du moins tous les loubards de nos citées surpeuplées qui exhalent la misère morale.

 

Dans ce cas, n’importe quelle femme devient le symbole de maman, une mère à laquelle ils vont faire payer pas mal de choses, plus ou moins précises, mais peu importe, du moment qu’ils peuvent se venger. Et par extension, n’importe quel homme devient un papa, ce père si autoritaire auquel on va faire fermer son bec, que l’on va voler, frapper ou humilier d’une quelconque façon. Quant aux autres loubards, leur statut est tout à fait à part : ils incarnent les frères ou les sœurs qui ont souffert ensemble de la vindicte de « dieu papa » et de « déesse maman ». Il faut bien se serrer les coudes entre victimes d’un système qui représente l’autorité absolue.

 

Dans le cas de ce pays imaginaire se croyant en démocratie mais étant passé d’un régime monarchique à un régime dictatorial déguisé en république bien propre sur elle, certains, faute de maquis, prennent la mouche et se demandent si on ne les prendrait pas un peu pour… Pour ce qu’ils ont été jusqu’à ce jour de réveil en fanfare ! Faute d’oser crier « Aux armes citoyens » puisque l’idée sentirait un peu le réchauffé, faute de trouver assez de pavés pour s’en servir de projectiles contre les New SS de rigueur dans tout régime d’occupation, ce sont les mots qui, désormais, sont lancés à la face des occupants, via des réseaux plus ou moins vendus, justement, à l’occupant. Mais si les mots peuvent blesser ceux qui possèdent encore une âme sensible, elle n’est que de peu d’effet sur nos envahisseur. Ces derniers, loin de se lamenter, se réjouissent à propos de deux choses très révélatrices : la résistance moderne est peu efficace, pour rester poli, et le nombre de maquisards est ridiculement faible. Tant que le reste du peuple suit et marche en dormant, pourquoi s’inquiéter de ces velléités d’existence ?

 

Et puis il y a les pétitions ! Ah, les pétitions ! Quelle merveilleuse invention ! Pour les forces d’occupation s’entend ! Et le plus amusant de l’histoire, c’est que c’est le peuple lui-même qui a lancé cette mode et qui s’en sert à tour de bras dans l’espoir immature de se donner bonne conscience ! « Vous comprenez, Madame, moi j’ai signé une pétition ! Et nous arrivons bientôt à dix mille signatures, ce n’est pas rien ! Les autorités devront nécessairement bouger ! » Et en effet, les instances supérieures « bougent. » Elles se dodelinent de rire dans leur fauteuil de ministres, en observant des millions de personnes essayer de ne pas voir ce qui bientôt les rendra définitivement aveugles. Toutefois, on peut rire et avoir la présence d’esprit de donner un peu de foin de temps à autre à un âne qui ne cesse de braire dans son étable. Ne serait-ce que pour en atténuer le bruit peu agréable. Il désire sortir, certes, mais pour cette fois encore, il devra se contenter d’un peu de foin. Et s’il ne se tait pas, nous lui donnerons du bâton ! En général, il se calme tout de suite. Surtout si juste après on lui allume la télé placée en face de lui et au-dessus de son auge.

 

Du coup, la satisfaction au sujet de certaines réclamations de second ordre, sans importance réelle donc, est quelquefois offerte au public. Une ou deux pétitions portent leurs fruits de temps à autre, oserons-nous dire ici et pour ne froisser personne. Mais c’est en fait sous la forme de ce genre de deal plus ou moins tacite que se propose cette immense victoire populaire : « Bon, OK, arrêtez de beugler, on a compris ! Si on accepte de réduire de 2 % les produits chimiques mortels contenus d’office dans le maïs réservé à la nourriture des vaches de chair, vous nous laisserez en paix pour brûler ce qui reste de la forêt en Amazonie ? » Il est vrai, l’Amazonie, c’est toujours « loin », surtout quand on n’y habite pas.

 

Est-ce que nous sommes en train d’essayer de faire passer l’idée qu’il existe des peuples qui sont vaincus depuis l’intérieur par un ennemi faisant partie de ses propres rangs, et que ces mêmes peuples, désireux de rester aveugles à leur condition, usent de stratagèmes naïfs et rarement opérants, pour se donner l’illusion que leur voix a du poids et donc, de l’importance ? La réponse est très franche : OUI ! C’est exactement ce que nous affirmons ouvertement. Affirmons-nous également que c’est en faisant mine de lutter contre un régime dictatorial que nous lui permettons de s’adapter un peu mieux à chaque fois et donc, de durer plus longtemps encore ? La réponse est oui, également ! OUI ! Car ce contre quoi nous luttons nous renforce, certes, mais seulement en termes d’évolution des âmes humaines, pas en termes d’évolution planétaire et politique.

Par contre, cela renforce et fait durer plus longtemps ce contre quoi nous combattons. Ceux qui doutent du bien-fondé de nos propos devraient un peu mieux étudier l’histoire du Monde et considérer le nombre de pays ayant joui et jouissant encore, d’une authentique démocratie. Même sur les derniers dix mille ans, les doigts d’une seule main suffiront amplement à ce type de comptabilité.

 

Pour en terminer avec ce pays imaginaire, partons de l’idée que, tout à coup, les forces d’occupation ne rencontrent plus du tout de résistance : que va-t-il se passer ? Auront-ils « gagné », nous voulons dire gagner une chose qu’ils ne possédaient pas auparavant, à savoir le pouvoir absolu sur les masses et donc, sur chaque personne qui la compose ? Ou alors ces mêmes occupants vont-ils enfin « se lâcher » et se laisser aller librement, puisque ne rencontrant plus aucune forme (ou raison) de décélérer dans cette pente vertigineuse dans laquelle ils s’étaient jadis engagés ? Avant, il y avait trop d’obstacles à leur soif de pouvoir démesurée mais si ces obstacles disparaissaient, qu’est-ce qui pourrait bien freine, désormais, leur accélération exponentielle ?

Et si un jour ils devaient à nouveau non pas s’arrêter, cela leur est déjà impossible, mais seulement ralentir, le pourront-ils ? La réponse est sans appel : NON ! Ils ne pourront pas et cette course folle à la suprématie risque fort de très mal se terminer pour les forces d’occupation qui parlent la même langue que le pays occupé.

 

Voilà ce qu’est le principe de non-décélération psychologique : une fois qu’une personne a pris goût au pouvoir et que plus personne ne se place en travers de son chemin pour la ralentir mais aussi, pour la renforcer, la rendre plus expérimentée et efficace, elle acquiert alors une vitesse telle, que le moment venu pour elle de ralentir puis de s’arrêter, elle en est totalement incapable. Mais dans ce cas, nous serons alors très, très loin de simples écorchures aux genoux et… À l’âme !

 

Serge Baccino