On ne nous cache rien

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On ne nous cache rien !

 

Il était de mode, voici quelques années encore, d’affirmer bien haut et à qui voulait l’entendre, que « l’on nous cache tout. » Qu’il y ait des personnes malintentionnées et désireuses de cacher leurs méfaits aux yeux de tous, cela est évident, cela l’a toujours été et le sera pour quelques années encore. Mais de là à croire que l’on nous cache tout… Il y a non pas un pas seulement mais les grands canyons du Colorado ! Cela dit, pour qui est un tant soit peu psychologue, voire simplement intelligent, cette version des faits est très arrangeante ! En effet, si on nous cache tout, alors nous ne sommes responsables de rien ! Surtout pas de notre ignorance, et encore moins de notre désir de le demeurer !

 

Savoir, c’est pouvoir. Et obtenir le pouvoir implique d’en user, de faire des choses nouvelles, difficiles voire risquées et ainsi, de pouvoir se tromper puis de devoir en subir les conséquences. Bref, cela implique d’être RESPONSABLE et donc, de s’assumer de pieds en cap. Or, nous connaissons les goûts du français à ce sujet ! Son cri de guerre pourrait tout aussi bien être « C’est pas moi, c’est l’autre ! »

 

En réalité, on ne nous cache rien ; c’est l’homme qui, par ses émotions refoulées, s’empêche de recevoir une information depuis ses canaux intimes. L’information issue de l’extérieur est sujette à caution, mais pas celle issue de l’intérieur. A la condition expresse que les Canaux subtils qui véhiculent l’information, soient libres et propres. Car dans le cas contraire, l’information devient faussée depuis l’extérieur et depuis l’intérieur. La peur, en particulier celle de devoir s’assumer pleinement, bloque les Canaux éthériques du corps du même nom.

 

La règle est assez simple : celui qui refuse de regarder sa propre réalité en face, se refuse également le droit d’en connaître la projection extérieure (ce qui semble se produire au-dehors.) En effet, s’il était possible à une personne sous l’emprise psychologique du mensonge à soi, de connaître tous les petits secrets des autres, à l’extérieur, elle ne serait plus jamais capable, ensuite, d’accéder à sa propre vérité intérieure. Cette impossibilité d’accéder à la vérité extérieure d’autrui, n’est donc pas un problème mais plutôt un moyen efficace de protéger l’être humain de sa peur atavique de ne s’occuper que de lui-même et de laisser aux autres le soins d’en faire de même.

 

Serge Baccino