Lorsque l’âme est passée
Un petit rappel l’air de rien : Tout est fait d’esprit. Il est dit que « Le Tout est esprit, l’univers est mental. » Ainsi, tout ce que nous connaissons est fait de cet esprit qui, faute d’autre chose, ne peut être que ce que nous appelons « Dieu ». Dieu serait donc une sorte de mental divin créant en son propre esprit, ce qui, du même coup, nous amène à deux constatations majeures. La première, que rien d’autre ne peut exister que l’esprit et que tout est contenu dans le mental divin. La seconde, c’est que puisque tout est créé en esprit et dans le mental divin, ou plus exactement, mentalement, rien n’existe vraiment, tout est virtuel et hors de l’esprit, rien ne peut avoir d’existence propre.
Ainsi, de la pierre la plus dure en passant par l’air que nous respirons, tout est fait d’esprit, de cet esprit qui est Dieu (Jean 4:24) et rien n’a de réalité en dehors cette sorte de songe divin, de visualisation cosmique, que nous nommons, en psy éso, la Création Continue. Évidemment, l’être humain, ou du moins, le peu que nous en connaissons, est fait lui aussi d’esprit. Dire que Tout est esprit ou que tout est Dieu n’est donc pas une erreur. Nous avons précisé que la Création était continue. C’est là une vision propre à très peu de philosophies humaines. Elle est surtout propre à la psy éso, qui ne fait jamais allusion à la création divine, sans souligner que cette dernière est « continue et se produit en ce moment. » Et effectivement, elle est continue et même, « éternellement en cours », si nous pouvons le résumer ainsi.
Pourquoi cela ? Simplement parce que la Création donne naissance à des formes mentales (faites d’esprit, donc) qui sont en perpétuelle évolution. En clair, plus les formes mentales évoluent, plus elles deviennent capables voire désireuses d’évoluer. Cela au point que certaines de ces formes créées, deviennent à un certain moment capables de créer à leur tour. Par exemple, et en citant ce que nous connaissons le plus, il y a l’être humain, créatures comme toutes les autres, mais dont la forme a évolué, cela au point de devenir capable de créer à son tour. Évidemment, il ne s’agit pas là de véritable création, telle que nous l’entendons de nos jours ! Nous « donnons forme », seulement, à certaines idées, plus ou moins nouvelles ou originales, en nous servant de l’esprit et en lui désignant, mentalement, la forme que nous aimerions qu’il prenne pour nous.
En clair, nous sommes devenus des formes mentales assez évoluées, pour assembler les particules d’esprit selon les formes que nous voudrions expérimenter. À ce titre, à partir de l’être humain et plus tard, nous pouvons dire sans crainte de nous tromper, qu’il devient possible, pour ces mêmes formes humaines, de créer des univers virtuels dans lequel il pourra ensuite se projeter et y réagir à sa guise. Nous faisons allusion ici à ce que nous nommons « notre vie » et que nous vivons tous sans même réaliser que nous sommes à l’origine de tout ce qui nous arrive, cela en réclamant de l’esprit, qu’il donne forme à ce que nous choisissons de penser. Et dès lors, nous ne pouvons faire autrement que de vivre selon le contenu de nos pensées ou, voire souvent, selon le contenu des pensées que nous avons fait nôtre, en les acceptant et en les transformant en notre décorum social.
Avec le temps, alors que l’esprit qui forme l’humain était devenu capable de créer lui aussi, comme l’esprit mais selon ses propres désirs ou besoin, il arriva une étape à laquelle l’humanité, dans son ensemble, s’est arrêtée et dans laquelle elle s’est pour ainsi dire installée. Entendez par là que l’homme, au lieu de continuer à créer et, bien sûr, à ne créer que des formes mentales qui lui soient profitables, a fait le choix, plus ou moins conscient et donc, volontaire, de ne conserver qu’une certaine quantité limitée de ces formes mentales qui sont potentiellement infinies. Pire encore : il en a fait sa propriété exclusive, allant même jusqu’à affirmer, sans broncher, qu’il était et ne pouvait être seulement qu’une certaine quantité de ces formes mentales illimitées.
C’est ce désir ou besoin de ne conserver qu’une partie seulement de la Création Continue, qui a donné naissance à cette idée qu’il ne s’agissait pas là d’une simple étape à franchir mais d’une étape à installer et, si possible, à verrouiller définitivement. C’est un peu comme si, partant pour une promenade de plusieurs kilomètres, vous trouviez, au bout de deux cents mètres, un sous-bois à votre goût et que vous décidiez de vous y installer. Tout d’abord, vous construiriez une maison en bois, puis en dur et au bout de plusieurs années, vous habiteriez dans un véritable château. Et au vu des nombreux efforts pour demeurer en ce lieu de toute beauté, vous n’écouteriez pas les doux rêveurs qui vous rappelleraient votre mission première : cheminer sans jamais vous arrêter trop longtemps.
Il est clair qu’en vertu des efforts qu’ont déployés les êtres humains, depuis des millénaires, pour demeurer ce qu’ils sont (ou croient être) depuis, il est tout à fait naturel de rencontrer de farouches résistances lorsqu’il leur est proposé de tout lâcher et de se remettre en route. En résumé, ce qui n’aurait pu être qu’une simple étape sur un chemin ascendant (en termes de qualité et de complexité croissante) ne possédant aucune fin, s’est lentement mais sûrement transformé en une forme de sédentarité mentale. De cet arrêt sur image au sein du film magnifique qu’est la Création Continue, est né ce que nous nommons arbitrairement « un Règne », quatrième du nom et qui fut désigné sous le nom de « Règne humain. » Et l’on sait à quel point les rois rechignent à abandonner leur couronne !
Le problème serait moins grave s’il n’impactait, parallèlement, la partie de la Création Continue située au-dessous du fameux Règne humain. Ce qui est connu comme étant le « Règne minéral », le « Règne végétal » et le « Règne animal », sont, du même coup, mis à l’arrêt. Ils ne peuvent plus évoluer, cela parce que ceux qui se désignent comme étant des humains et qui sont très fiers de l’être, ont cessé d’évoluer. Il existe en effet une interdépendance complète entre les différents Règnes. Si l’un d’eux cesse d’avancer, de gravir l’échelle de vibrations cosmiques, cela a un impact immédiat sur tous les autres niveaux qui, à leur tour, deviennent des « Règnes ». Si l’humain ne bloquait que les 3 règnes qui lui sont inférieurs, ce serait là un moindre mal. Mais l’interaction est totale et s’étend sur tous les niveaux vibratoires de la Création Continue !
Ainsi, nous pouvons constater de visu, voire de tactu, que les règnes au-dessous de nous ne bronchent pas. Une pierre demeure une pierre, une fleur sera toujours semblable, en fonction de sa variété, et les animaux en font de même. Quant aux Règnes dits supérieurs, il nous faut comprendre qu’eux aussi sont pour ainsi dire « figés », ne pouvant qu’évoluer à un niveau purement horizontal, à savoir apprendre toujours plus de leurs états, mais sans pouvoir évoluer eux non plus. Et cela grâce à l’idée extraordinaire de l’être humain qui, trouvant son statut suffisant, agréable et plutôt rassurant (puisque immobile), empêche l’ensemble de la Création qui devrait être continue, de l’être, justement. OK, mais quel rapport avec l’âme humaine ou même le titre de ces présents propos ?
La relation devient tout à fait compréhensible lorsque nous conservons en mémoire le fait que l’humain refuse d’évoluer, à savoir de lâcher ce qu’il a pour obtenir ce qu’il n’a pas encore, mais qui demeure pourtant à portée de main depuis toujours et à jamais. La pire erreur qu’ait pu faire l’être humain, c’est de vouloir s’asseoir au bord de la Grande Route et de s’y installer. Ce faisant, il a été obligé de ne conserver qu’une certaine partie seulement de la Création qui, pour lui, ne serait plus continue mais statique. L’homme est donc une forme mentale limitée qui est obligée de se reproduire, ne pouvant plus produire. Autrement dit, l’humain est fait d’un certain nombre limité de formes mentales, ce qui l’oblige à penser en boucle et à ne ressentir que selon des processus mentaux invariables.
Le fait de cesser d’avancer, de stopper le flux naturel du Grand Courant Cosmique a un prix. Ce prix est la lente mais inexorable déperdition d’énergie. D’où la lutte incessante pour s’accaparer de l’énergie d’autrui qui sévit sur cette planète. Chaque forme mentale faite d’esprit, est associée à une certaine quantité de force vitale. Cette dernière représente l’énergie que doit déployer ladite forme mentale pour s’exprimer et, avant tout, pour maintenir sa cohésion spirituelle, son intégrité. Se servir toujours du même niveau vibratoire, nommé par beaucoup « Inconscient Collectif » (I.C.) revient à tirer sempiternellement sur la même batterie pour faire démarrer chaque jour un moteur de voiture. Si le fonctionnement de cette même voiture ne produit pas assez d’énergie à son tour pour alimenter la batterie et maintenir un niveau de charge constant, il arrive un moment ou la batterie est vide et que le moteur ne peut plus démarrer.
Dans notre exemple, la batterie représente la réserve de force vitale accumulée. Le moteur représente la forme mentale qui doit être alimentée pour se produire et qui, sous certaines conditions, peut, à son tour, recharger quelque peu la batterie, permettant ainsi de futurs démarrages. Comme on le sait sans doute, la vie d’une batterie, même correctement rechargée par un alternateur, n’a qu’un temps. Deux, trois ans, peut-être. Quelle est la condition pour qu’un moteur/état d’esprit, une fois démarré/employé, puisse à son tour recharger la batterie/réserve d’énergie de la forme mentale ? Il existe deux moyens principaux : l’intérêt et le plaisir. Si vous trouvez un intérêt à une façon de penser quelconque, vous la rechargerez, en fonction du degré réel de votre intéressement. Si vous prenez plaisir à votre façon de penser, vous allez également la recharger. À l’inverse, si vous n’aimez pas une idée et qu’elle ne vous procure aucun plaisir, vous allez lentement mais sûrement la décharger.
Pour comprendre la suite, il faut connaître deux lois spirituelles ou « Principes » qui semblent souvent s’opposer, mais qui ne font, en réalité, qu’équilibrer le Moteur de la Création Continue. Un de ces Principes, qui nous intéresse ici, est le Principe de Conservation. En gros, pour que tous et chacun puisse profiter d’un état d’esprit quelconque, il faut que ce dernier puisse dure un maximum de temps au moins, si ce n’est pour toujours. Ceci ne posait aucun problème tant que l’être se disant « humain », acceptait de… Ne plus le rester ! D’évoluer, dirons-nous ici et par souci de simplicité. Cependant, il devient franchement problématique lorsque l’être humain met son grain de sel dans la Sauce Cosmique déjà suffisamment relevée.
Jugeons plutôt. Normalement, nous devrions tous nous lasser, tôt ou tard, de notre façon de penser ou de ce que nous appelons « notre état d’esprit. » Ce que l’on a osé nommer « le confort mental » se résume à faire en sorte de ne jamais changer d’état d’esprit ou du moins, de freiner des quatre fers, dans l’espoir de ne pas avoir à le faire. Ou pas trop et pas trop vite. On sait à présent que lorsqu’un état d’esprit ne reçoit plus notre intérêt et ne nous procure plus aucun plaisir, il se « décharge » rapidement, cela en brûlant son énergie interne de cohésion pour se manifester. Or, s’il se déchargeait totalement, il se dissoudrait au sein de l’esprit universel, perdrait sa cohésion et donc, sa forme (ou ce qu’il raconte.)
C’est là qu’intervient le Principe de Conservation, généralement associé à Vishnou ou au Christ et donc, à l’amour. Quel effet a ce Principe ? Il est assez simple à comprendre. Tout est double, toujours ! Si vous avez à gauche l’idée qu’une chose est mauvaise, vous trouverez tôt ou tard sur votre droite l’idée inverse, à savoir qu’en vérité, cette chose est bonne, voire irremplaçable. Résultat, si vous essayez de ne plus penser à quelque chose qui non seulement ne vous intéresse plus mais qui, de plus, vous procure plus de problèmes ou de souffrance que de plaisir, par le jeu d’attraction magnétique des formes opposées mais complémentaires, quelque chose ou quelqu’un fera son apparition dans votre vie pour vous obliger à revoir votre copie. Plus sobrement, alors que votre seul désir sera de vous débarrasser d’une forme mentale, il vous semblera que la vie vous oblige à y repenser dès que cela lui est possible.
Ce qui, pour certains, qui ne comprennent pas le processus en jeu, est hautement agaçant au moins ! Exemple concret : vous désirez arrêter de fumer ? La belle affaire ! On vous proposera dix fois plus souvent une cigarette, vous verrez des publicités pour une marque connue ou dans d’anciens films, les acteurs auront presque tous une cigarette au bec ! Vous captez l’idée ? Le Principe de Conservation vient à la rescousse de la forme mentale qui se meurt à cause de votre nouvelle absence d’intérêt et/ou de plaisir à son emploi. Sans doute réagirez-vous en arguant du fait que l’action de ce Principe de Conservation est totalement contre productif. Autrement dit et selon vous, ce n’est pas en vous emmerdant de la sorte que vous aurez plus envie d’aimer cette forme mentale, bien au contraire, n’est-ce pas ?
Mais cela est compté sans une autre loi du fonctionnement de l’esprit concernant, justement, l’alimentation des formes mentales, leur moyen de se régénérer sans cesse. Que dit cette loi ? En bref : « l’énergie de la force vitale suit l’attention mentale. » En clair, si vous aimez une chose, vous vous concentrerez nécessairement sur elle et, forcément, lui transmettrez l’énergie véhiculée par votre attention mentale. Hélas pour nous, si nous détestons une chose, nous allons également et tout autant, lui transmettre l’énergie de notre attention mentale, puisque, apparemment, nous avons de l’intérêt pour elle. Du point de vue de l’esprit, nous prenons plaisir à la chose, car dans le cas contraire, nous n’y penserions même pas. C’est aussi cruellement simple que cela. L’esprit n’est pas compliqué ; il est seulement complexe (sophistiqué.) Résultat, les gens souffrent de ce qu’ils détestent, voire de ce qu’ils aiment et depuis des millénaires, ils se demandent pourquoi ou, selon l’expression consacrée : « ce qu’ils ont fait à Dieu pour mériter ça » !
Quant au second Principe, évoqué plus tôt, il s’agit du Principe dit de « destruction », souvent nommé « Aspect Shiva », dont le seul but est de nous donner envie non pas de détruire ce qui est mais plutôt de construire ce qui n’est pas encore. Si plus aucune pensée ancienne ne nous visite, nous pouvons croire que ces mêmes pensées ont disparu, quelles sont « mortes ». En réalité, elles se produisent toujours, mais dans le mental de quelqu’un d’autre, tout simplement. Poursuivons notre propos, en expliquant ce qu’est vraiment l’âme. Ce que certains nomment pompeusement « leur âme » est en fait la somme de toutes les formes mentales qui produisent leur état d’esprit général. On parle d’âme pour indiquer que son contenu est aussi « personnel » qu’invariable. Ou presque, car il existe tout de même quelques variations, par exemple au cours des périodes allant de l’enfance à l’âge adulte.
Certains argueront du fait qu’il y a donc bien évolution, et non stagnation. Ce qui ne peut être expliqué que par l’ignorance de ce qu’est vraiment ce fameux « Inconscient Collectif » ou « I.C. » Imaginez que l’I.C. soit la somme limitée de tout ce que peut penser un être humain si sa volonté et son désir se résument à le rester, humains, justement. Aucune âme ne saurait contenir toutes les idées-formes qui composent l’I.C. Il sera donc retenu, par chacun de nous, seulement ce qui correspond à ce qui attire puis retient notre intérêt et, si possible, qui nous produit un minimum au moins de plaisir. En clair, L’I.C. est cet immense réservoir de pensées typiquement humaines dans laquelle chacun de nous vient puiser ce qui l’arrange, que ce soit sur le moment ou pour des années durant. Il est donc possible à toute personne de rejeter ce qui ne lui convient pas et, immédiatement, de puiser en L’I.C. ce qui pourra avantageusement remplacer le précédent état d’esprit.
Pourquoi remplacer ? Il est dit que « La Nature a horreur du vide. » Ce simple constat provient d’une connaissance incomplète de la loi en présence (concernée.) En fait, si vous rejetez une idée, vous la privez d’énergie et le Principe de Conservation va immédiatement entrer en œuvre et vous faire pour ainsi dire regretter votre choix. Par contre, si vous remplacez une idée, une forme mentale, par une autre, alors le Principe de Conservation n’y trouvera rien à redire. Pourquoi ? Parce que vous ne rejetez pas l’idée, vous passer d’elle à une autre, sans condamner la première, sans souhaiter sa mort, pourrions-nous dire. Du coup, vous invoquez le frère du Principe de Conservation, à savoir, le Principe dit de « Destruction », ou l’Aspect Shiva. Cet Aspect Shiva qui, plus sobrement, préfigure la prise de conscience que vous pouvez faire mieux ou reprendre votre Route (évolution.) Il est un fait que lorsque nous réalisons une erreur, par exemple, notre désir est non pas nécessairement de la réparer (ce qui reviendrait à baigner toujours dans les mêmes énergies) mais de ne plus la commettre. Et pour cela, il nous faut changer ce que nous pensions du sujet concerné.
Nous savons, à présent, en quoi consiste ce que nous persistons à considérer comme étant « notre âme ». Il s’agit d’une somme, au contenu plus ou moins hétéroclite, d’idées, de concepts, de croyances et, en un mot, de ce qui forme notre état d’esprit général. Et c’est à ça que tiennent les humains ? Et c’est cela qu’ils nomment « mon âme », comme s’il s’agissait du plus précieux des trésors ? Apprendre que le fait de vouloir à tout prix demeurer ce que nous croyons être (une âme, donc) est ce qui bloque l’évolution cosmique, dans les deux sens, est pour le moins choquant, il faut bien l’admettre. C’est d’ailleurs pour cela que cette connaissance se situe à un niveau au-dessus du supramental. La preuve, ceux qui se réclament de cette vision qui n’était faite, comme tout, pour un temps seulement, continuent de faire allusion à l’âme. Preuve qu’ils ignorent ce dont nous traitons ici. S’ils prenaient connaissance de ce qui est proposé ici, ils se référeraient aussitôt à leur Atout incontournable, à savoir l’ego. Ce serait l’ego des gens qui les privent de véritables connaissances. Et en un sens, ils ont raison mais préfèrent sans doute éviter de vérifier si cet ego dont ils font si souvent mention, ne les concernerait pas un peu aussi. Un peu encore.
Soyons très clairs à ce sujet : le supramental n’est pas une fausse connaissance ou quelque chose de mauvais, bien au contraire ! Mais il ne s’agit là que d’une simple étape à laquelle, de nouveau, encore et toujours, certains humains qui désirent le rester, vont s’accrocher pour ne plus la lâcher ensuite. Critiquer seulement le supramental reviendrait à critiquer des élèves de troisième, sous prétexte qu’ils ne sont pas encore en terminale. Quant au reste de l’humanité, il se situe aux environs « scolaires » de la sixième. Enfin, il existe quelques redoublants ! Terminons cette troisième et dernière partie en pénétrant de pleins pieds dans le vif du sujet.
L’âme est « ce qui nous anime », du latin « animus » et « anima. » L’animus étant la forme mentale faite d’esprit et l’anima, la force vitale, l’énergie qui sous-tend l’ensemble de la Création Continue. Ou qui devrait l’être ! En un mot comme en cent, l’âme, c’est juste de la pensée qui produit de l’énergie puis qui s’en nourrit. Un point, c’est tout. Il n’y a pas une âme qui soit la nôtre : c’est nous qui « faisons notre » une partie de la réserve mentale de l’I.C. Prenons un exemple, nous pouvons dire que la locution latine « Veni, vidi, vici » est à nous du fait que nous la faisons notre. Toutefois, elle demeure une expression déjà connue, attribuée à Jules César, qui, de ce fait, préexistait avant notre appropriation et qui sera disponible pour d’autres emplois, pour encore des millénaires ou plus. Du coup, des expressions telles que « sauver notre âme » sont assez piégeuses. C’est à se demander quelles étaient les intentions premières et cachées de ceux qui ont lancé cette aberration mentale en violation de toutes les lois divines !
Les gens qui ont peur de « perdre leur âme » sont des gens qui tiennent par-dessus tout à leur actuelle manière de penser. Pas question pour eux de changer d’état d’esprit, voire de lui retrancher et de lui ajouter quoique ce soit ! Pourtant, ils pourraient, puisqu’ils le souhaitent, conserver une âme, ce qui est très différent ! Cela non pas en conservant leur matériel mental actuel, mais en le remplaçant par d’autres idées, d’autres concepts mais, et si possible, surtout pas par d’autres croyances. La croyance est encore la meilleure manière de s’éviter de vivre. Il faut accepter de vivre pour expérimenter puis apprendre en live, par le biais de l’expérience directe, bonne ou mauvaise selon nous, mais toujours formatrice et donc, susceptible de nous remettre en Marche. Nombreux sont celles et ceux qui croient pouvoir évoluer ou même changer, ce qui est plus radical encore. Et tandis qu’ils le croient et qu’ils entretiennent cette croyance, ils n’ont pas besoin d’évoluer et de changer vraiment.
Les gens, de nos jours, rêvent leur vie au lieu de la vivre. C’est une forme de matrice individuelle de laquelle il devient ensuite très difficile de s’extraire. Or donc, si vous désirez évoluer ou mieux encore, changer de Monde ou bien de plan de conscience, vous devez absolument vous débarrasser de ce qui vous fait office d’âme, actuellement. Car c’est elle qui vous maintient dans une sorte de « Je suis à peu près heureux » dont il est devenu difficile de vous extraire. Pour en terminer avec ce sujet, considérez ces derniers éléments de réflexion. L’I.C. n’est pas quelque chose de récent, comme l’on peut s’en douter. De fait, il représente les Mémoires d’un passé qui est toujours présent dans le mental humain. Mais ce ne sont que des Mémoires ! L’âme n’est que Mémoires. Voilà déjà de quoi conduire de fructueuses méditations !
Serge Baccino