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Le plus que parfait de l’éternel présent

Le plus que parfait de l’éternel présent

 

Il est dit que nous devons nous concentrer sur le « Ici et maintenant. » Mais nous ignorons en fait pourquoi ni même comment nous y prendre. Raison pour laquelle nous ne réussissons guère à vivre selon ce précepte ésotérique. Ne pas comprendre complètement une chose nous empêche de la vivre complètement. Vécu intelligent et savoir vont toujours de pair. Les gens hésitent à apprendre, car pour eux, le savoir ne peut être que théorique, voire livresque.

Ce qui est follement amusant, surtout quand on pense aux longues années d’études, conduites par certains, à propos de matières dont ils ne se serviront jamais ! Hélas, sans connaissance préalable, impossible d’appliquer ce que l’on ignore encore ! Ce n’est pas la connaissance, le problème mais bien le fait de l’appliquer ensuite ou non. L’idéal étant évidemment d’alterner entre étude et mise en pratique de ce qui est déjà appris. En fait, si trop de temps passe entre l’étude et la mise en pratique, il y a fort à parier qu’ensuite, nous ne trouvions pas l’intérêt d’appliquer une connaissance jugée disons « dépassée. »

Il est également question du « pouvoir du moment présent. » Mais de quel pouvoir parle-t-on ici ? Est-ce une chose désagréable qui cesse grâce à ce supposé pouvoir ou bien quelque chose d’agréable qui commence grâce à lui ? Et d’abord, même si nous comprenons le sens de la demande, pourquoi devrions-nous à tout prix nous concentrer sur le moment présent ? Qu’a-t-il de plus ou de moins que les autres temps, à savoir le passé et le futur ?

Pour commencer à comprendre de quoi il retourne exactement, il est bon de définir, une fois pour toutes, ce qu’est le temps. Qu’est-ce que le temps ? Comment ou pourquoi devons-nous en tenir compte ? Présentons déjà quelque chose ressemblant à une loi du fonctionnement de l’esprit capable d’expliquer ce qu’est le temps, du moins pour les ésotéristes les mieux initiés. Imaginons que vous deviez aller faire vos courses dans un supermarché. Vous avez votre liste sous les yeux et décidez de commencer par les plats qui feront office d’entrées, puis vous passerez à ce qui consistera en les plats de résistance et vous terminerez par les desserts.

Dans cet exemple, il y a fort à parier que vous n’allez pas vous jeter sur les premières denrées qui vous passent sous le nez : vous allez très certainement prendre le temps de lire les étiquettes afin de connaître la composition de chaque article et, évidemment, vous allez comparer les prix. Disons que vous allez passer en revue et en tout, six articles faisant office d’entrées, six autres concernant les plats de résistance et vous hésiterez seulement entre trois ou quatre desserts différents.

Tout cela va vous réclamer du temps, n’est-ce pas ? Et dans notre exemple, nous pouvons comprendre que ce fameux temps consistera en une sorte de déroulé de votre attention mentale, qui passera d’un article à un autre, afin d’en connaître le prix et la composition. On va simplifier et partir de la prémisse que vous accorderez deux minutes pleines pour chaque article passé en revue. Ce qui fait et par exemple, six fois deux minutes pour les entrées, six fois deux minutes pour les plats de résistance et disons quatre fois deux minutes pour les desserts.

Cette attention mentale allouée à chacun des articles et le fait que cette même attention va passer d’un objet (article) à un autre, vont faire en sorte que votre conscience va littéralement « se dérouler », en passant d’un objet d’attention mentale à un autre. Selon un petit calcul pour notre exemple, nous dirons que vos courses vont durer environ un peu plus d’une demi-heure, soit 32 minutes. Puis vous passerez à la caisse.

Et là, vous allez assister à une autre création de temps qui passe. Vous pourrez alors constater que la caissière passe chaque article acheté au-dessus d’un appareil capable de lire le code-barres de l’article. Ce mouvement et le fait que l’attention de la caissière soit concentrée sur ce qu’elle fait, vont produire du temps. Nous voici donc armés d’une solide loi du fonctionnement de l’esprit concernant « le temps qui passe. »

Cette loi pourrait s’énoncer ainsi : « Le temps est le déroulement de la conscience qui passe d’un objet d’attention à un autre, selon un rythme et une durée pouvant varier ou être égaux. » Vous remarquerez que nous avons associé le rythme et la durée au déroulement de la conscience. En effet, rien ne vous interdit, lorsque vous passez en revue plusieurs éléments ou sujets d’attention mentale, de prodiguer à tel objet plus d’attention qu’aux autres ou inversement.

Que pouvons-nous découvrir d’autre grâce à cette loi spirituelle ? Par exemple, nous comprenons que pour que notre attention mentale soit réquisitionnée puis plus ou moins focalisée (ou concentrée), il faut des objets sur lesquels la conscience de veille puisse s’arrêter, sur un rythme et pour une durée pouvant varier. Sans objet d’attention mentale, point de concentration. Sans concentration, point de processus mentaux !

En effet, pour qu’il y ait pensé, il faut qu’il y ait polarisation de l’attention mentale sur un quelconque objet des sens. Ce peut être quelque chose de vu, d’entendu, de touché, de senti ou de goûté. Ainsi, sans l’intervention des sens et sans quelque chose pour les faire réagir, la conscience repose en elle-même, ne se déroule pas et ne produit donc aucune pensée.

Les anciens Siddha affirmaient que c’est la conscience (Chitti) qui se transforme en pensées (Chitta) lorsqu’elle se met en mouvement. Et elle se met en mouvement seulement lorsqu’elle est concentrée sur un point focal d’attention mentale puis doit s’en extraire pour aller se concentrer sur un autre objet des sens. De là à dire que la Conscience c’est quand l’esprit ne bouge pas, il n’y avait qu’un pas, que tous les ésotéristes du monde se sont empressés de franchir.

Bien sûr, ce que l’on nomme l’exposé de la raison, à savoir notre propre capacité mentale à appréhender les choses de l’esprit, n’est pas forcément l’unique exposé de la plus pure vérité ! Mais il n’est pas nécessaire de connaître toute l’Actualité Cosmique pour comprendre une large partie du fonctionnement du Cosmos. Il est dit que « Tout est en Tout » et que « Ce qui se produit en infiniment petit, se produit également en infiniment grand. » Ou plus communément : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas… »

Il est donc inutile de tout savoir : il suffit de comprendre les lois spirituelles en rapport avec la vie terrestre incarnée, pour comprendre les lois de la Grande Vie spirituelle et hors de la chair (ou supposée telle.) Si l’on s’inspire de ce qui a déjà été mentionné plus haut, on comprend très vite que c’est pour ainsi dire la pensée qui engendre le temps. Lorsque notre conscience n’a aucun « point d’appui » à se mettre sous la dent, à savoir lorsqu’elle n’a aucun repère objectif à sa disposition, elle est pour ainsi dire coupée de ce que l’on nomme « le spatiotemporel. »

Et sans repères psychologiques pouvant offrir un support à la conscience sous la forme d’une attention mentale polarisée, il ne peut pas y avoir de processus mentaux. D’ailleurs, il est facile de contrôler qu’il est impossible de penser sans un sujet à partir duquel peuvent s’élaborer nos processus mentaux. Autrement dit, on ne peut pas « penser à rien », contrairement à ce que prétendent certains. Rien ne se pense pas. Lorsqu’une personne ne pense pas, elle est seulement consciente. Elle ne se préoccupe pas de savoir ce qu’elle est et si ce qu’elle est, est correct ou sujet à critique.

Mais si cette personne voit son attention mentale attirée puis réquisitionnée par les singeries mentales d’un tiers, alors cette personne va très certainement se remettre à penser. Et dès que la pensée apparaît, le temps fait également son apparition. Très bien, mais quel rapport avec notre sujet principal ? Le rapport est direct et d’ailleurs inséparable de tout ce qui vient d’être proposé ici.

Imaginons que vous soyez chez vous, assis dans votre canapé, à ne penser à rien et donc, à n’avoir aucune conscience du temps qui passe. Tout à coup le téléphone sonne et vous sursautez, ce qui vous fait sortir de cette sorte de léthargie mentale. C’est votre amie Léon qui vous informe qu’il vous attend en bas de chez lui depuis près d’un quart d’heure. Et là, vous réalisez que vous aviez complètement oublié votre rendez-vous ! Vous êtes déjà bien en retard, même !
Comment savez-vous que vous êtes en retard ?

Très simple : ce sont les mémoires qui vous le font savoir ! Votre conscience a fait une rapide incursion dans le passé et a compris qu’elle avait promis à Léon d’être devant chez lui à telle heure précise. Puis votre conscience va faire un autre bond, cette fois-ci dans le futur. Un futur probable, bien évidemment ! Et dans ce futur-là, il est plus que probable que Léon vous fasse la gueule une bonne partie de la journée. Pour vous apprendre à l’oublier, vous voyez ? Bien.

Qu’avons-nous ici ? Tout d’abord, vous êtes dans une sorte d’état de conscience sans pensées et perdez toute notion de temps. Léon en est la preuve même ! D’ailleurs, nous serions assez tentés d’ajouter que durant cette période sans pensées, le temps n’existait pas pour vous. En fait, il n’existait pas encore parce que vous ne l’aviez pas encore créé ! Mais tout à coup, Léon fait vibrer le téléphone et vous voici informé du temps qui a passé. Qui est passé… Sans vous, à votre insu ! Dès lors, vous prenez conscience de votre oubli et dans la foulée, vous changez même de temps, passant du passé au futur, en imaginant les réactions intempestives de Léon.

Vous voici revenu au sein du temps linéaire, de ce « temps » qui consiste non pas à être seulement conscient, mais plutôt conscient de quelque chose. De quelque chose d’autre que Soi, en fait. Lorsque la conscience est inerte, qu’elle repose sur elle-même et ne passe plus ou pas d’un objet d’attention mentale à un autre, elle n’est que pure conscience d’être. Mais lorsque cette même conscience se produit au travers de différents états d’esprit, de nombreuses pensées, alors elle n’est plus la conscience : elle devient l’esprit.

Comme vous le savez déjà, l’esprit est ce qui sert à penser. À penser et à produire toutes choses, puisque tout, absolument tout, est fait d’esprit ! La Conscience est donc elle aussi de l’esprit, mais un esprit informel, non encore associé à des formes mentales issues de l’observation et de l’idéation. Et quand on sait que la personnalité et le caractère d’un être humain se rapportent exclusivement à la quantité et à la qualité de ses processus mentaux, de ce qu’il pense et des émotions que ces pensées engendrent, on commence à comprendre certaines choses.

Par exemple que la somme ou l’entièreté de la souffrance humaine est causée par l’esprit formel, à savoir par des formes mentales et donc, des pensées. Allons plus loin encore : si la pensée, issue de la conscience qui se déroule d’un objet d’attention à un autre, engendre le temps qui passe, alors nous pouvons en déduire que nous ne souffrons qu’aussi longtemps que nous persistons à penser au lieu d’être seulement conscient. Prenons un exemple précis afin de voir exactement comment et pourquoi naissent les pensées.

Vous observez une rue passante depuis la fenêtre du premier étage de votre appartement. Votre attention se porte tour à tour sur une vieille dame qui avance courbée en deux, puis sur une très jolie jeune femme qui a eu la bonne idée de porter un décolleté profond. Dans le premier cas, la vieille dame, le fait de vous polariser quelques secondes seulement sur elle vous fait penser que la vie est parfois injuste, qu’elle passe trop vite et qu’elle apporte à chacun son lot de souffrance.

Puis, quand votre attention mentale réussit à se « décoller » de la vieille dame souffreteuse pour venir se river avec joie dans les profondeurs de la généreuse poitrine de la jeune femme, vous ressentez de la joie à l’idée d’être encore jeune et en bonne santé et susceptible d’embellir la journée de ladite demoiselle, pour peu qu’elle vous en laisse la chance ou le droit. Ces deux exemples suffisent amplement pour constater que nos pensées apparaissent puis disparaissent pour laisser la place à d’autres pensées, ceci au rythme créé par le changement de focale mentale.

Si nous pensons souvent (rythme) et longtemps (durée) à quelque chose qui éveille en nous des émotions peu réjouissantes, nous pouvons ressentir, à la longue, une très nette baisse de vitalité. Notre vitalité dépend, en grande partie, du contenu formel ou de la nature de nos processus mentaux. À l’inverse, si nous avons l’occasion de nous concentrer souvent et assez longtemps sur des idées agréables, nous instaurons, en notre mental, des fréquences vibratoires hautes qui, à la longue, nous offrent le sentiment que nous sommes immortels, que tout est possible et que la jeunesse n’est en fait qu’à simple état d’esprit.

Dès lors, nous commençons à mieux comprendre cette idée de l’instant présent. Au sein du Maintenant, il n’y a pas de pensées et donc, il n’y a pas de temps, puisque aucun mouvement d’un point focal d’attention à un autre et ainsi de suite. Seul le déroulement de la conscience engendre ce sentiment de temps qui passe et même, celui de l’espace, autour de nous. Nous savons qu’il nous faudra un certain temps pour nous déplacer d’un point à un autre et donc, nous prenons conscience de l’espace en même temps que du temps, les deux étant étroitement liés.

Observez vos pensées lorsqu’elles se proposent à vous. Viennent-elles du passé, c’est-à-dire des Mémoires ? Dans ce cas, le passé en tant que tel n’a aucune existence. Sont-elles en rapport avec quelque évènement probable futur ? Alors si ce n’est que probable, car non encore manifesté, il s’agit là encore plus d’illusion que de réalité. En somme, la seule chose qui soit certaine, le seul « temps » hors du temps, c’est le présent. Présentement, il ne se passe rien, ni en vous ni hors de vous et rien n’attire puis ne maintient votre attention mentale. Vous êtes tranquille et aucune souffrance mentale ne peut vous atteindre si vous ne lui donnez pas l’opportunité d’exister pour vous et en vous, c’est-à-dire en votre conscience mentale.

 

Serge Baccino

Doit-on sortir de l’illusion

Doit-on sortir de l’illusion ?

On parle beaucoup d’éveil, actuellement et sans doute plus que jamais, auparavant. Mais qui dit « éveil » dit également sommeil, car ne peut se réveiller que celui qui dort, selon toute logique. Dormons-nous ? Nous ne le croyons pas. Rêvons-nous ? Nous ne le croyons pas non plus. Nous avons lu, dernièrement, que seule la personnalité peut parler d’éveil, alors que l’éveil est l’absence même de personnalité.

Sommes-nous d’accord avec cette très jolie formulation ? Certainement pas ! Cela parce qu’elle consiste à soigner une carie avec un marteau-piqueur. Rien n’est plus dangereux que ce genre de sentence qui se veut d’un degré de spiritualité absolu. Et comme l’absolu n’existe pas, ne pouvant pas être atteint, force nous est de constater que les spiritualistes modernes abusent et exagèrent un enseignement qui était préalablement réservé à des mentalités très différentes des nôtres et, surtout, bien plus subtiles.

Affirmer que la personnalité doit disparaître, que c’est là la seule forme authentique d’éveil est bien plus qu’abuser, en fait : c’est simplement ridicule ! Cela parce que c’est bien une personnalité qui a eu l’idée de génie d’accoucher d’une telle ânerie. En ce sens, cette personnalité-là devrait effectivement disparaître, faisant ainsi une œuvre utile à tous ! Les choses qui se produisent sont toutes bonnes. Tout est déjà là, tout est accessible, tout est permis, puisque présent et donc immédiat, mais pour autant, tout n’est pas utile.

C’est en nous inspirant cette allusion à la célèbre phrase de saint-Augustin (« Tout est permis mais tout n’est pas utile ») que nous allons tenter d’étayer quelque peu nos présentes propositions. Commençons par le début : devons-nous oui ou non nous réveiller ? Réponse non, puisque nous ne dormons pas. Devons-nous devenir des « éveillés » ? Non plus, car il serait alors précieux d’apprendre en quoi cela consiste.

Si nous ne dormons pas, nous n’avons ni à être éveillé, ni à nous réveiller. Par contre, nous pouvons nous montrer plus attentifs aux faits et en tirer les conclusions logiques qui s’imposent d’elles-mêmes. Autrement dit, plutôt que l’éveil, qui ne veut rien dire, nous devrions être bien plus attentifs à ce qui se produit en nous et autour de nous. Ensuite, il serait de bon ton d’établir de justes relations entre ce qui semble se produire au-dehors et par l’intermédiaire des autres, et ce que nous conservons et utilisons comme processus mentaux.

En somme, nous devrions toujours chercher à connaître puis à comprendre la relation évidente qui existe entre ce qui nous arrive sans cesse et que nous nommons « notre vie de tous les jours », et notre manière de penser, de croire et d’exprimer qui nous croyons être ou devoir être. Ainsi, le problème n’est pas tant que nous dormons et devons de ce fait nous réveiller, que de retrouver ce goût normalement inné de l’étude de soi.

Orienter différemment notre attention mentale et interroger la vie au lieu de croire que nous en connaissons déjà l’essentiel à son propos. En effet, nous agissons comme si nous connaissions déjà toute l’histoire, du début à la fin ! En réalité, quoiqu’il puisse se produire ou arriver, que ce soit en nous ou à l’extérieur et chez les autres, nous avons ce réflexe de croire que « nous savons. »

En réalité, ce sont nos Mémoires, nos enregistrements mentaux, qui tournent en boucle et qui nous font croire que nous nous connaissons et que nous connaissons les autres et même la vie. D’ailleurs, certains s’imaginent même connaître Dieu et ont décrété que, du même coup, ils devaient se distinguer par leurs habits et leur raison sociale, afin de paraître autorisés à instruire les autres de leur propre vision de Dieu. Comme si ces autres n’étaient pas déjà assez programmés pour s’illusionner seul et bien mieux encore !

Il a été fait mention, plus avant, que nous devrions retrouver ce goût normalement inné de l’étude de soi. S’il nous faut le retrouver, c’est que nous l’avons perdu. Ou pire encore : que nous ne l’avons jamais connu ! Ce qui serait d’ailleurs plus exact. Mais comme il s’agit là d’une faculté essentielle, inhérente à l’esprit lui-même, de ce même esprit dont nous sommes faits et qui nous sert à penser, alors nous pouvons parler de retrouver quelque chose préalablement perdue par l’ensemble de l’humanité.

La vraie question est donc : « Qu’est-ce qui a fait perdre aux humains le goût pour l’étude de soi ? » Nous pourrions trouver plusieurs réponses, toutes aussi différentes que valables, mais nous n’en retiendrons qu’une seule : le manque de curiosité. D’où provient ce manque de curiosité ? Réponse : de la peur de savoir. OK, mais de la peur de savoir… Quoi ? De la peur de savoir que nous ne sommes pas alignés sur ce que nous devrions être ou faire.

Fort bien, mais être ou faire… Selon qui ou quoi ? La personne abrite seulement cette idée macabre et en ressent les effets. Elle a peur, un point c’est tout. Ensuite, l’extérieur et les autres lui apprendront peut-être en quoi, quand et où elle a fauté en n’étant pas et/ou en ne faisant pas, ce qu’elle devait être et/ou faire. Alors les gens se mettent à écouter ailleurs que là où se situe et se manifeste cette peur. Ils vont essayer de savoir ce que Dieu attend d’eux et, éventuellement, ce que le Diable sera capable de leur imposer comme expériences traumatisantes.

Ils écouteront les autres, à savoir les parents, les frères et sœurs, les amis, les enseignants, les prêtres et les initiés, pourquoi pas. Le but sera essentiellement de se déculpabiliser, de trouver une théorie capable de justifier ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Le problème est que ce qu’ils sont et ce qu’ils font est déjà « justifié » : c’est juste cela qu’ils sont et font, pour le moment. Alors ils vont rechercher en vain, parfois une vie durant, quelque chose susceptible de les rassurer, de faire cesser cette peur qu’ils ressentent au fond de leur cœur, sous la forme de cette croyance qu’ils font mal, pas assez bien ou qu’ils sont sans intérêt, sans importance, etc.

Mais rares sont celles et ceux qui vont réaliser, en peu d’années, qu’à l’extérieur et chez les autres, ils ne peuvent trouver que de simples idées et croyances supplémentaires, pas nécessairement plus viables ou intelligentes que les leurs ! Chacun croit détenir une vérité valable pour tous. Hélas, il y a autant de vérités que de personnalités humaines pour les accueillir. Sommes-nous heureux ? Drôle de question,  direz-vous. Pourtant, est-ce qu’une croyance, aussi subtile soit-elle, est originellement prévue pour nous faire souffrir durant des années ?

Est-ce cela la vérité, que nous voulons et tenons absolument à souffrir ? Non, dites-vous ? Dans ce cas, pourquoi souffrez-vous, ne serait-ce que de temps à autre ? Croyez-vous que cette souffrance dépend de toute autre chose que de votre propre mental ? Que croyez-vous ? Que pensez-vous ? En quoi ou en qui avez-vous le plus foi ? Avez-vous commis cette affreuse erreur qui consiste non pas à être chassée du paradis mais bien de tenir à en rester le plus éloigné possible ? Personne n’a jamais chassé personne de nulle part ! L’être humain n’a besoin de personne pour se nuire, voire pour se persécuter une vie durant !

Le fameux paradis est en fait votre conscience d’être. Vous retournez au paradis quand vous avez compris que rien d’intéressant pour vous ne se trouve au-dehors et chez les autres. Vous n’êtes pas endormis. Vous n’avez pas besoin de sortir de quoi que ce soit : vous devez plutôt revenir à vos propres fondamentaux qui sont votre esprit et votre conscience. Retrouver le goût de l’étude de soi revient à surveiller votre esprit avec votre conscience.
Si vous laissez l’esprit bouger n’importe quand, n’importe comment et à propos de n’importe quoi, ce n’est plus un endormi, que vous êtes mais un esclave des mouvements de votre propre esprit.

Mouvements qui vous détournent de ce que vous êtes et du fait que nécessairement, vous êtes exactement ce que vous devez être. Partant, ce que vous faites vous correspond également à la perfection. C’est juste les autres qui n’aiment pas que vous soyez comme vous et non pas comme eux. Cela les rassurerait tellement, si vous étiez (ou si vous restiez) comme eux ! Il vous faut comprendre que rien n’est fait pour durer, ni ce que vous êtes, ni ce que vous faites pour le moment. Et encore moins vos différents processus mentaux !

Ainsi, plutôt que de parler d’éveil, plutôt que de vouloir sortir d’un rêve ou toute autre expression devenue rapidement à la mode, sur les réseaux sociaux, décidez de changer la direction de votre attention mentale. Faites cela pour vous ! Offrez-vous toutes cette bienveillante attention que vous méritez et que vous attendez des autres. Laissez donc à ces autres le soin de s’apprécier eux-mêmes au lieu de se juger et d’avoir ensuite besoin eux aussi des autres pour se déculpabiliser ou justifier ce qu’ils sont ou s’imaginent être.

Vous n’avez pas non plus à supprimer la personnalité. D’ailleurs, qui serait là pour agir en ce sens puis pour s’en féliciter ensuite ou simplement en profiter ? Laissez les gens être ce qu’ils sont ou s’imaginent être : vous n’êtes pas là pour les réformer, vous ne vivez pas leur vie et ils ne vivent pas la vôtre non plus. N’essayez surtout pas d’idéaliser ce que vous êtes en opposant vos croyances à votre propre sujet, à tout ce que vous aimeriez être par ailleurs.

Assumez seulement et pleinement qui vous êtes pour le moment. Agissez toujours en fonction de cette vision de vous, et non d’une version de vous qui sera soit idéalisée, soit jugée puis condamnée.
Ne vous faites pas à vous-mêmes ce que vous détesteriez que les autres vous fassent ! Ne soyez pas « indulgents » : soyez respectueux avec tout ce que vous avez déjà réussi à incarner, depuis votre naissance.

Vous n’avez commis aucune erreur, car la seule erreur serait de confondre l’expérience vivante et enrichissante avec une quelconque notion de réussite ou d’échec. Laissez votre ego tranquille et ignorez complètement celui des autres. Vous ne pourrez pas changer ce que vous êtes et encore moins changer ce que sont les autres, même si ce n’est que provisoire. La seule chose qui puisse faire évoluer la conscience que vous avez de vous-mêmes, c’est l’expérience vivante, directe, et non le fait d’imaginer ce que vous devriez vivre.

Est-ce que ce Monde est illusoire ? Réponse : Oui et non ! Si on parle d’illusion, à savoir de ce qui existe vraiment par rapport à ce qui est issu de l’esprit créateur, alors TOUT, absolument tout est illusion. Ce Monde est illusion, certes, mais il n’est pas pour autant « illusoire. » Ici, le mot « illusoire » est pris dans le sens où certains aimeraient nous entraîner. Illusoire, en ce sens dévoyé, signifie « qui ne mérite pas notre attention, qui est faux et qui devrait être supprimé. »

Si quelque chose mérite d’être supprimé, c’est surtout cette fâcheuse tendance à croire que le monde extérieur ainsi que les autres sont tels que nous les percevons. Nos perceptions passent toutes par nos filtres mentaux et ces derniers ne témoignent pas de ce qui est mais des Mémoires inscrites en notre âme. C’est en cela que consistent en ces mêmes filtres mentaux. Nous ne voyons que le passé, ce qui est déjà arrivé et qui a été mémorisé.

Cette manière d’être nous coupe complètement de l’actualité et cette actualité, c’est ce que certains supposent « illusoire ». En un sens, est illusoire le fait de croire percevoir l’actualité, ce qui se produit vraiment, alors que l’on ne voit que ce que nos filtres mentaux nous permettent de percevoir. Pour résumer le sujet, je dirais que, premièrement, il n’est pas utile de chercher à s’éveiller quand il est seulement question de réactualiser le sens de notre attention mentale.

En second, il nous faut comprendre que puisque tout est déjà là et se manifeste pour nous, c’est donc que nous n’avons pas à chercher à contrôler ce qui est déjà fait. Ce que nous sommes et faisons est aussi juste et bien que ce que sont et font les autres. Nous devons juste retrouver cette saveur du Soi, cette joie à l’idée d’être en présence de soi-même, sans rien juger, sans chercher à paraître autre chose que ce qui paraît déjà.

Lorsque nous comprenons que nous n’avons rien à devenir ou à faire pour être déjà tel que nous devions être à ce moment de notre vie, alors, en plus de la paix que nous ressentons, nous devenons heureux. Le bonheur, c’est quand nous comprenons que nous sommes déjà la Volonté de Dieu en Action et que nous sommes les seuls à pouvoir tout gâcher ou à réussir à être parfaitement à notre place en étant la juste personne et au juste moment.

 

Serge Baccino

Le vrai virtuel versus le faux réel

Le vrai virtuel versus le faux réel

Nous vivons dans un monde d’illusion, un monde virtuel, en somme, et nous commençons à nous en rendre compte, chacun de nous le faisant à sa vitesse et à sa mesure. Des films tels que « Matrix » sont pour ainsi dire des préformations d’accès au monde irréel. Ce genre de film démontre qu’il est possible de se retrouver dans un tel état de conditionnement mental, que l’on peut d’ores et déjà parler d’hypnose avancée. D’hypnose aussi profonde que collégiale.

Pour être plus clair, ce que nous nommons pompeusement « la réalité » est en fait une pure illusion. Et le fait que cette même illusion soit partagée par tous, ou presque, ne rend pas le monde plus réel pour autant. Mais tentons de nous montrer plus précis encore. Le fait que le monde dans lequel nous vivons soit une forme d’illusion collégiale, ne rend pas pour autant cette dernière « irréelle », dans le sens commun de ce terme. Autrement dit, nous sommes abusés par nos sens, certes, mais nous croyons dur comme fer à ce que ces mêmes sens nous indiquent.

Et ce ne serait rien encore s’il ne venait se mêler, à cette illusion, notre manière de l’appréhender, que ce soit personnellement ou en groupe (collectivement.) Et notre manière d’appréhender l’illusion consiste à la croire réelle. Clairement, nous pensons que ce que nous voyons et vivons correspond parfaitement à ce qui est, à ce qui se produit vraiment. Et c’est bien là que se situe le véritable problème ! Non pas dans le fait que notre vie est et se repose sur l’illusion et donc, sur le mensonge mais bien dans celui qui nous pousse à prendre pour argent comptant ce qui n’est qu’illusion.

Présenté autrement, même si l’illusion est notre lot quotidien, comme nous ne connaissons que cette illusion-là, alors nous sommes persuadés qu’elle correspond à ce que nous appelons « la réalité. » En fait, la seule réalité est que tout est illusion. Mais alors, pourquoi croyons-nous que la vie est vraiment telle que nous la percevons ? Pour le savoir, il faut tout d’abord se poser une autre question, assez étrange il est vrai, du moins de prime abord.

Cette question est celle-ci : « Est-il vraiment dommageable pour nous, de vivre dans l’illusion ? » La réponse pourra sembler étonnante : « Non, ce n’est pas dommageable. » Ce qui l’est, par contre, c’est de ne pas accepter que ce que nous considérons comme formant « la réalité » est en fait de la pure illusion ! Devrions-nous comprendre puis admettre que tout n’est qu’illusion ? Réponse : « très certainement ! »

Pourquoi ? Parce que si nous partions de la prémisse intelligente que la réalité qui est actuellement la nôtre est tout à fait illusoire, alors nous en arriverions à une conclusion extraordinaire. En effet, si la réalité est réelle, si l’on peut dire, nous n’avons alors aucune chance d’en réchapper. Nous devons vivre cette forme de réalité, que cela nous plaise ou non, un point c’est tout !

Mais en partant de la prémisse hautement libératrice que « Tout est illusion », qu’il n’existe pour réalité qu’une sorte de consensus, d’accord tacite au sujet de ce qui est réel et de ce qui ne l’est pas, alors il nous vient immédiatement une question. Une question dont la réponse pourrait bien correspondre à la promesse du Christ : « Vous trouverez la vérité, et la vérité vous affranchira ».

 

On ne peut s’affranchir que d’une forme quelconque d’esclavage. Et le fait que nous vivions selon des normes illusoires ne représente en rien une forme d’esclavage. Ce qui nous lie, spirituellement, c’est de croire que la forme d’illusion en laquelle croient la plupart des gens à notre époque, est la seule qui puisse se manifester. Autrement dit, ce n’est pas le fait que notre vie soit illusoire, qui consiste en le véritable problème, mais plutôt le fait que tout le monde s’imagine que la forme actuelle d’illusion est la seule qui soit ! Captez-vous le problème ainsi que sa solution ?

Cette vérité promise et seule capable de nous affranchir, pourrait se résumer ainsi : « Tout est illusion, certes, mais il existe de très nombreuses formes d’illusion. Partant, pourquoi ne pas choisir cette qui nous arrange le mieux ? » Ce n’est donc pas le fait de confondre l’illusion avec la réalité qui est cause de souffrance sans nombre, mais bien le fait de croire que cette illusion-là consiste en la seule réalité qui soit. Nous avons compris que c’est une quantité infime d’entités plus ou moins humaines, qui cherche à nous imposer, depuis toujours, une forme d’illusion qui n’arrange qu’elles.

Mieux encore : l’illusion engendrée et maintenue, sur cette Terre, est faite pour favoriser uniquement une certaine classe d’individus. Ces individus sont des parasites qui vivent sur le dos de ceux qui font tourner la boutique, comme on dit. En clair, tandis que la plupart des gens sont productifs au sein de cette actuelle matrice 3D, d’autres, bien moins nombreux, se contentent de récolter les fruits du labeur des premiers. Et le pire est encore que, jusqu’à ce jour, chacun s’imaginait qu’il s’agissait là de la seule et unique forme de réalité terrestre.

En fait, il ne s’agit pas d’une réalité mais d’une illusion très orientée, pour le bénéfice de quelques-uns seulement. Il n’est donc pas utile de « changer de réalité » ni même de tenter désespérément de la transformer depuis l’intérieur comme s’évertuent à le croire et donc, à le faire, les « lanceurs d’alertes » de nos jours. Le fait de comprendre puis d’accepter le fait que nous vivons dans la plus pure illusion, suffit amplement pour entrevoir un moyen non pas de s’échapper d’une réalité jugée insipide ou terrible mais bien pour en profiter pour créer, de toutes pièces, une autre forme de réalité !

Ou, pour être plus précis, une forme différente d’illusion, aussi illusoire que n’importe quelle autre illusion, certes, mais construite en rapport de nos intérêts, de nos attentes et donc, du moindre de nos désirs ! Pourquoi toujours lutter contre « la réalité » ? Réponse : parce que l’on croit qu’il s’agit de la seule forme de réalité qui soit et donc, on a envie de la défendre, de gagner son droit au bonheur au sein de cette même réalité. Une réalité qui est totalement illusoire !

Mais puisqu’elle est illusoire, quel intérêt de vouloir la changer ou même, l’améliorer ? Il suffit de se détourner de ce qu’elle affirme pour vrai puis d’affirmer une forme d’illusion différente pouvant faire office non pas de « réalité alternative » ou « de secours », mais bien de forme de réalité tout court. Cessez donc de vous battre contre des moulins à vent et au lieu de pester au sujet de ce que vous prenez pour la seule réalité qui soit, détourner fermement votre attention mentale pour la fixer sur tout ce qui vous inspire et vous convient parfaitement.

Croyez-vous la chose impossible voire simplement difficile ? Avez-vous seulement bien observé les enfants, alors que leurs aînés ne sont pas encore venus à bout de leur intelligence naturelle ? Si oui, observez mieux ! Observez encore et, surtout, écoutez bien ce que disent tous ceux qui se plaignent des caprices supposés de la jeunesse en général ! N’avez-vous jamais entendu une phrase du genre : « Oh, cet enfant, il n’en fait qu’à sa tête ! On a beau lui demander d’obéir, il dit oui mais agit selon ses caprices ! »

Sur le coup, nous croyons avoir compris le propos. Nous croyons savoir que le propre de certains enfants est de ne pas obéir à leurs aînés. Sans même remettre en question la prémisse que ces mêmes enfants ont pour seul devoir d’obéir et de se taire ! Mais les choses vont plus loin : Ils prennent connaissance de la réalité de leurs aînés, mais continuent de vivre selon la forme de réalité qui est la leur !

N’est-ce pas extraordinaire, finalement ? Bien sûr, les premiers opposent leur degré de réalité à celui des enfants. Sur ce point, il est exact que les adultes pensent déjà tous à peu près pareil. Ils sont persuadés d’avoir raison, en somme. Mais est-ce pour autant un indice probant de réalité, voire d’authenticité ? Qu’est-ce qui est vrai ou faux quand tout est illusion ? Le problème en présence n’est donc pas que les enfants n’ont pas une vision de la réalité qui soit « convenable » ou « logique » mais bien qu’ils défendent une forme d’illusion différente de celle de leurs aînés. Les Maîtres connaissent cette vérité et c’est la raison pour laquelle ils sont affranchis.

 

Serge Baccino

Cessez donc de vous faire avoir

Cessez donc de vous faire avoir !

 

Vous est-il déjà arrivé de vous faire baratiner, de vous laissez avoir, comme on dit vulgairement ? Si vous invoquez vos souvenirs à ce sujet, vous constaterez toujours le même phénomène : d’abord vous vous laissez abuser puis, seulement ensuite, vous réaliser ce qui vient de se produire. Ce n’est jamais simultané, en somme. Lorsque vous vous faites avoir, c’est toujours parce que la prise de conscience succède à l’acte. Les deux conditions mentales ne sont jamais simultanées. OK, mais pourquoi ? Déjà, parce que vous ne pouvez pas penser et être conscient en même temps ! Lorsque nous pensons, notre conscience se résume au contenu formel de la pensée.

 

Autrement dit, le niveau de conscience correspond parfaitement à celui permit par les processus mentaux en cours. Ce n’est que lorsque les processus mentaux cessent, que la conscience peut alors prendre le relais. Mais les deux, pensées et conscience ne peuvent pas se manifester en même temps. Vous pourriez commettre dès lors une erreur assez grossière, bien plus grave que le simple fait de vous faire avoir, comme on dit. Erreur consistant à vouloir comprendre, d’un point de vue purement humain, comment et pourquoi vous vous êtes fait ainsi avoir. En présentant le problème en partant de la prémisse négative au possible que l’on a abusé de vous, de votre mental, de votre intelligence, même, vous risquez seulement d’arriver à de très désagréables conclusions.

 

Conclusions qui, en plus d’être désagréables, seront tout à fait fausses ! En effet, quel pourraient bien être vos conclusions, partant de la prémisse risquée que vous vous faites souvent avoir ? Une des plus accessibles, à ce niveau de conscience, est par exemple, que vous êtes trop « naïf », comme on dit. Et qu’est-ce que la naïveté, en fin de compte ? Selon nos actuels critères de jugement, quelqu’un de naïf est quelqu’un qui croit très facilement tout ce qu’on lui dit. Ensuite, vous allez essayer de comprendre qu’est-ce qui pousse une personne telle que vous à tout prendre « pour argent comptant », à tout « gober », comme disent certains ? Et en conclusion disons « logique » de cette prémisse que vous êtes naïf, vous allez en déduire que cette naïveté vous rend incapable de juger sainement, vous endort ou pire, vous transforme en un idiot véritable.

Et cela parce que vous êtes partis de vous, en fait ! Et d’où auriez-vous pu partir, sinon de vous, puisque c’est vous qui vous êtes fait avoir ? Pour le comprendre, vous devrez toujours vous souvenir de ces deux sentences pourtant bien connues : la première qui énonce que « Tout est double », toujours ! Et la seconde qui ajoute « Qu’il ne vous arrive jamais rien à vous » !

 

A présent, présentons l’idée sous un autre angle. Que s’est-il passé au juste ? Nous avions d’un côté vous, qui avez foi en la vie, voire en les autres, qui êtes positif et qui savez que tout s’arrange toujours pour votre seul bénéfice. En clair, de votre côté, nous avons un véritable initié, confiant en cet univers duquel il fait partie intégrante. D’un autre côté, nous avions une personnalité en souffrance qui s’imagine toujours qu’il n’y a pas assez de bonnes choses dans son petit univers mesquin qui se résume à sa façon médiocre de penser et donc, de ressentir et de vivre.

Pour une telle personne, pour obtenir une chose, un autre doit la perdre, car il n’y a pas assez pour tout le monde, voyez-vous ? En lui, point de générosité, de confiance en l’humanité ou même en Dieu. Cette personne croit fermement que si elle ne vole pas à autrui ce qu’elle convoite, jamais cet autrui ne partagera quoi que ce soit avec elle. Il lui faut donc, tromper, trahir et, en un mot, manipuler autrui afin d’obtenir ce qui lui paraît nécessaire à sa survie.

 

Mais comme il s’agit d’un état d’esprit invariable, quoique puisse posséder ou voler cette personne, elle continuera de se croire « en manque. » A présent, amusons-nous à comparer ces deux états d’esprit opposés et, hélas, complémentaires, et posons-nous cette judicieuse question : Lequel de ces deux état d’esprit est le plus enviable ? Montrons-nous plus radical encore en ajoutant cette seconde question : Attendu que la vie humaine incarnée est courte mais que l’âme peut vivre éternellement dans l’état d’esprit qui est actuellement le sien, lequel de ces deux états d’esprit j’ai envie de vivre, durant des millénaires, de l’Autre Côté du Voile ?

Que nous apprend cette courte démonstration ? En premier, que nous commettons l’erreur de confondre des qualités spirituelles très rares avec un quelconque défaut, voire une tare purement humaine. En second elle nous explique l’origine de notre erreur de base : nous partons de nous au lieu de partir du contexte, c’est-à-dire de l’extérieur et des autres.

Pourquoi auriez-vous honte d’être plus évolués que la moyenne ? La honte ne devrait-elle pas être du côté de celui qui vit dans un état de misère morale telle, qu’il se sent obligé de tromper son prochain dès qu’il s’imagine le voir ? Mais que voit-il en fait, si ce n’est une excuse extérieure pour cautionner tout ce qui se trouve déjà dans sa petite tête ? Aimeriez-vous être à la place de ce pauvre diable ? Préfèreriez-vous vous produire au travers de son état d’esprit pitoyable ? Réfléchissez bien !

Vous n’êtes pas naïfs : vous êtes juste encore très inconscient de votre véritable valeur. De même, vous n’êtes pas « victime de la vindicte d’autrui » : vous êtes seulement victime d’une croyance que partage encore, hélas et toujours, la plupart des spiritualistes du monde ! Quelle est cette croyance ? Pour réussir à la comprendre vraiment, complètement et parfaitement, nous devons tout d’abord revenir à cet axiome bien connu : « Tout est double. »

Si « Tout est double », toujours, croyez-vous vraiment que la fameuse naïveté dont vous pourriez croire être atteint, se rapporte exclusivement aux autres et donc, au monde extérieur, à la Matrice artificielle ? Si vous le croyez, cessez immédiatement de le croire ! Car sinon, vous voici plus en danger encore que lorsque vous devez faire face à la décrépitude mentale d’autrui ! Ce qui se produit apparemment « au-dehors » se produit en vérité « au-dedans », la projection extérieure nécessitant obligatoirement un projecteur et un film à projeter. Et film et projecteur ne peuvent se trouver qu’en nous. Le projecteur, c’est simplement notre pouvoir de nous faire ressentir et vivre l’essentiel de ce que nous pensons. Cela n’est en rien une malédiction, bien au contraire !

Sans ce Jeu de projection mentale, nous ne pourrions jamais expérimenter vraiment la valeur, pour nous, de nos processus mentaux et des émotions qu’ils font naître. En clair, c’est parce que nous goûterons toujours au contenu de nos pensées, que nous réussirons à faire le choix entre ce qu’il est préférable de penser et ce qu’il vaudrait mieux éviter de penser. Rien de bien compliqué. Cela dit, si ce qui nous arrive au-dehors est semblable à ce qui se produit au-dedans mais à notre insu, la plupart du temps, alors qui est le supposé « Naïf » et qui est le supposé abuseur de confiance ?

 

C’est à ce niveau que les choses deviennent vraiment intéressantes pour nous, chercheurs de vérités. En effet, se dire que ce sont les autres qui ont un problème, en plus d’être quelque peu risqué, peut s’avérer à la longue lassant. OK, les autres sont de vilains pas beaux, et après ? Est-ce que ça fait d nous des personnes plus belles ou meilleures ? Mais quand nous conduisons notre petite enquête spirituelle vers nos profondeurs animiques, cela devient tout de suite plus précis et, surtout, plus rentable pour notre vie, présente et future. Nous avons déjà défini qu’il n’y avait aucune naïveté dans le fait de posséder un esprit pur et sain, à savoir sans crainte ni vision négative d’autrui. Il serait hautement préjudiciable de croire que le fait d’être de belles âmes au contenu lumineux et sain, consiste en une quelconque tare !

 

En partant de cette prémisse, aucun enfant n’est vraiment naïf. Il est simplement confiant en la vie et en tout ce qu’elle lui propose de vivre. Il s’agit de l’un des plus puissants de nos fondamentaux spirituels ! N’oublions jamais qui nous sommes vraiment et, surtout, qui nous pouvons être et cela, pour l’éternité ! Fort bien ! Dans ce cas, nous allons partir de la prémisse plus sérieuse que Cela qui peut éventuellement se faire berner, en nous… Eh bien, c’est nous ! C’est le Soi, ce que nous sommes vraiment, indépendamment de toutes les idées loufoques ou diaboliques qui peuvent éventuellement peupler notre mental humain. Il ne nous viendrait pas à l’idée de traiter notre Conscience Intérieure de naïve, n’est-ce pas ? Cela parce qu’elle n’a pas à croire quoi que ce soit mais a juste à incarner, pour ainsi dire, la confiance en sa propre divinité.

 

Partant, qui jouera donc le rôle de l’abuseur, du trompeur, du Diable et de Satan, à savoir le rôle peut enviable de celui qui nous oriente là où nous ne pourrions pas aller ou qui résiste à notre pureté sacrée ? Contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas le mental qu’il nous faut diaboliser mais plutôt son contenu ! Et que contient notre mental ? Réponse : des pensées qui ne sont que bien rarement « à nous » ni même « pour nous » (pour notre bénéfice, donc.) Et en quoi consiste l’acte d’être abusé ? Réponse : il se résume à cet acte sacrilège qui consiste à s’identifier avec ce contenu formel de notre mental. Nous ne sommes ni naïfs ni crétins : nous commettons simplement l’erreur de croire que c’est nous qui pensons. Du moins, durant le laps de temps où nous sommes pleinement identifié à nos processus mentaux.

Puis, juste à la suite, nous réalisons que ces mêmes processus mentaux sont d’un degré de médiocrité épouvantable ! Alors nous entrons en dépression, car nous sommes persuadés que c’est bien nous qui pensons ainsi et que, forcément, nous sommes tel que nous décrivent nos propres pensées ! Voyez-vous le piège ? Le voyez-vous vraiment ce piège ? Si c’est le cas, vous venez tout juste de percer le secret de l’incarnation humaine ! Si ce n’est pas encore le cas, vous venez juste de comprendre comment et par quoi vous vous faites régulièrement piéger. Mais il vous reste encore non pas à comprendre mais à en accepter l’idée.

 

C’est là qu’une forme de peur atavique peut faire son apparition et paralyser les plus courageux d’entre nous ! Mais, si je ne suis pas tout ce que je pense et croit, alors que c’est justement ça qui me personnalise, me caractérise, me distingue de tout le reste et de tous les autres, qui suis-je ou que suis-je ? La réponse est évidente : nous sommes tout ce que nous voulons ou désirons être, tour à tour mais pas simultanément. Mais pour cela, nous ne devons pas croire que nous sommes ceci ou bien cela de précis et de durable, car dans ce cas, notre vie et notre bonheur même dépendront du contenu formel de l’état d’esprit avec lequel nous avons commit l’erreur de nous associer puis de nous identifier.

 

Serge Baccino

 

Etre ce à quoi l’on tient

Être ce à quoi l’on tient

 

Il est primordial, pour bien comprendre, de réaliser au moins ce qui suit : « l’être n’est rien de prédéfini, c’est pour cela qu’il peut être tout ce qu’il veut. » Sans la claire et complète compréhension de cette vérité, il n’est pas possible de comprendre la vie humaine ni même d’évoluer, comme on le dit couramment. De fait, l’être, quel qu’il soit ou se suppose être, n’a de présence à Soi qu’aussi longtemps qu’il s’imagine devoir être ceci plutôt que cela.

Mais l’être est « Neti, neti », c’est à dire qu’il n’est ni ceci, ni cela. Il peut donc être tout ce qu’il veut puis ce qu’il désire ensuite demeurer ou ne plus être. Mais on a fait croire à l’espèce humaine qu’elle avait une existence propre disons « en l’état », telle qu’elle est ou, plus précisément, telle qu’elle croit être et devoir être. En un sens plus large, plus universel, il importe peu de savoir à cause de qui ou de quoi, « tout ce que nous pouvions être » est devenu puis est resté, « ce que nous sommes depuis. »

Depuis très longtemps. Depuis bien trop de temps ! Car nous n’avons jamais été quelque chose de prédéfini, et encore moins quelque chose de durable, voire de définitif, comme c’est plus ou moins le cas, actuellement. Mais on nous l’a fait croire. Et encore une fois, il importe moins de savoir qui nous à piéger mentalement que de comprendre en quoi consiste ce piège ! Puis il conviendra d’expliquer comment sortir de ce cercle vicieux spirituel que nous nommons « humanité » et qui n’aurait pu être qu’une étape de l’Aventure Humaine.

Hélas, cette simple étape s’est transformée en un monde d’illusion, dans lequel l’esprit, tout d’abord, a été enfermé. Puis ce sont ceux qui se servent de ce même esprit, qui se sont fait piger dans ce que l’on pourrait aussi bien appeler « l’espace-temps. » Dès lors, et puisque l’humain se sert de l’esprit pour penser et attendu que ce même esprit est devenu l’esclave des formes mentales qu’il persiste à incarner, par quel miracle ce même humain pourrait-il se libérer de son esclavage spirituel ? Autant se servir d’huile de vidange dans l’espoir de réussir à se laver !

 

Ceux qui prétendent que l’être humain se sert des limites de sa propre prison mentale pour tenter de se sentir libre, sont donc dans le vrai. Peu importe, désormais, de nommer ces mêmes limites «moi», «ego», «intellect» ou même «mental» : il devient urgent de comprendre cette vérité effarante qui se décline en deux parties distinctes mais liées :

1. On nous a enfermés dans les limites étroites d’une manière de penser qui s’est rapidement transformée en notre seul moyen d’action. Moyen d’action qui sont donc affreusement limités, comme le sont nos processus mentaux.

2. Et pour être certains que nous ne pourrions jamais dépasser cet esclavage spirituel parfait, on a poussé le vice jusqu’à nous proposer diverses techniques de « libération », qui toutes, évidemment, concordent avec notre esclavagisme mental ou se réfère à lui, uniquement ! En clair, on nous a enfermé puis on nous a expliqué comment nous libérer de cet enfermement. Evidemment, ces explications n’avaient pour but que de nous mettre face à une évidence que nous devions absolument accepter : il est impossible de se libérer, en tant qu’humain.

 

Evidemment, ce n’est pas la vérité, mais pour que notre enfermement soit aussi parfait que définitif, il fallait la présence, en nous, de ces deux polarités mentales : celle qui nous fait sentir prisonnier, et celle qui nous mène à la conclusion mortelle qu’’il nous est impossible de nous libérer.

 

Serge Baccino (extrait de conférence.)

Pourquoi les gens ne sentent pas

Pourquoi les gens ne sentent pas

 

Vous aurez sans doute remarqué ce fait évident : les gens pensent plus qu’ils ne ressentent. En fait, l’activité mentale a carrément triplé en dix ans, du moins chez les gens qui ne s’intéressent pas à leur vie intérieure (ou ésotérique,  du grec «ésotérikos», qui signifie « dedans » ou « intérieur. » ) Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Qu’arrive-t-il aux gens dits « ordinaires » ? Il leur arrive ceci : comme ils ressentent de moins en moins, ils compensent en pensant, de plus en plus.

Pourquoi ils ne ressentent plus aussi bien, voire ne ressentent plus du tout ? C’est ce que nous allons expliquer brièvement plus loin. Mais au fait, est-ce que « ça marche » ? Autrement dit, est-ce que le fait de penser beaucoup plus réussit à compenser le fait de ressentir de moins en moins ? À l’évidence, non, ça ne fonctionne pas ! Mais alors pas du tout, même ! En vérité, non seulement ça ne fonctionne pas mais de plus, cela a un effet inverse ! Inverse à celui recherché. C’est carrément contreproductif, pour tout vous dire !

 

Cela parce que le fait de penser n’apporte aucune réponse réelle. Et les gens ont besoin de réponse. Si possible, des bonnes réponses !
Toutefois, comme ils ne se posent pas les bonnes questions, ils obtiennent de tout, sauf de bonnes réponses. Sans doute avez-vous relevé cette fâcheuse tendance à affirmer ou à infirmer à tout bout de champ. Autrement dit, cette manie de se comporter comme celui qui sait ou comme celui à qui on ne la fait pas !

C’est un fait !  s’écrient les uns, qui ne comprennent absolument rien au sujet dont il est question. « C’est un fake ! », s’écrie celui ou celle qui redoute d’être trompé, depuis l’extérieur et évidemment, par les autres (sans commentaires ). On trouve de plus en plus de gens qui réclament l’avis des autres ou qui cherchent à savoir ce que pense la moyenne des gens. Pourquoi cela ? Simplement parce que penser ne suffit pas à comprendre et à assimiler ce qui a été appris. Pour cela, il faut RESSENTIR un sujet, pas en parler durant des heures, en défendant un avis ou bien son contraire.

 

La pensée est fugace, elle va et elle vient et ne permet que de nous donner UNE IDÉE sur un sujet, pas de le connaître vraiment.
Pour connaître, il faut ressentir. Et pour ressentir, il faut qu’une certaine capacité spirituelle soit de nouveau activée. De nouveau ? Oui, parce que « ça fonctionnait » encore quand nous étions de jeunes enfants avec peu certitudes en tête. Mais à présent, ça ne fonctionne plus. Pourquoi ? Parce que les canaux énergétiques qui servent ordinairement à nous renseigner directement ou « en live » sur les choses et les êtres, ne fonctionnent plus ou très peu.

 

Quels sont ces canaux ? Ils se nomment « Ida et Pingala », en sanskrit, mais on les connaît sous le nom de canaux Soli-lunaires en français moderne. Ces canaux ne fonctionnent plus correctement parce qu’ils sont « encrassés », soit par trop d’idées préconçues (éducation, enseignement, croyances, etc.) soit du fait que nous avons tous appris à juguler l’expression naturelle de nos émotions. Et quand on sait qu’une émotion n’est que l’effet de la circulation du Prânâ dans les canaux Soli-lunaires et que sans émotions, pas de ressenti, alors on commence à comprendre pas mal de choses.

 

Par exemple, que puisque nous refoulons nos émotions, du moins, les véritables, nous nous privons ainsi de ressenti.
 Alors, nous pensons, beaucoup, pour tenter de compenser, mais cela est inutile. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles nos deux Nadi lunaire et solaire ne fonctionnent plus correctement, à cause d’un certain encombrement ou de T.E.S. (Tampons d’Énergies Stagnantes.) Mais ce qui nous intéresse le plus, ici, c’est l’effet immédiat que cet état de fait a sur la double chaîne de ganglions du système nerveux grand sympathique (ou orthosympathique.)

 

Nous savons que cette double chaîne ganglionnaire est connectée au système nerveux cérébrospinal ou Central, cela par le biais des rameaux communicants gris et blancs. En résumé, disons que la double chaîne de ganglions (orthosympathique) est reliée à l’âme, à ce qui nous anime, donc (pensées/émotions) tandis que le système nerveux central (ou cérébrospinal) est ce qui nous permet de prendre conscience directement de ce qui se passe en nous et autour de nous. Et tandis que le cérébrospinal nous permet de percevoir, de prendre conscience, d’une manière objective (5 sens), le Grand Sympathique nous permet de connaître ce qui se passe au niveau de notre âme et donc, au niveau du contenu des deux Nadi cités précédemment.

 

Nous pourrions résumer encore plus, cela en disant que le contenu de notre âme et transmis, via le Grand Sympathique, au cérébrospinal, ceci afin que nous soyons toujours conscients de ce qui se passe autour de nous, certes, mais surtout, de ce qui se passe en nous. Et ceci s’effectue au niveau des rameaux communicants gris et blancs. Les rameaux gris servent à la conscience corporelle (ou objective ou « moi ») à informer l’âme, tandis que les blancs servent à l’âme à transmettre des informations à la conscience objective.

 

Mais voyons plutôt ce schéma (voir plus haut) qui peut nous aider à mieux suivre ce difficile sujet un peu technique il est vrai. À présent, posons-nous cette intéressante question : « Pourquoi certains ont des expériences dites psychiques et ressentent des choses, tandis que d’autres ne perçoivent presque rien ? » La réponse est simple, désormais : c’est parce que les rameaux communicants gris et surtout blancs, ne font pas ou ne peuvent pas faire leur travail correctement. Chez certains, le circuit fonctionne mieux et chez d’autres, presque pas. Mais pourquoi ?

 

Parce que les Nadi déjà évoqués sont encombrés, soit bouchés (TES) et l’âme ne peut donc pas transmettre à la conscience objective, via le cérébrospinal, toutes les richesses qu’elle contient déjà. Généralement parce que cette même âme est par ailleurs parasitée par toutes sortes de saletés astrales. Le fait d’avoir refoulé nos émotions jugées intempestives voire négatives, a complètement paralysé le canal gauche (Ida Nadi) et les bêtises que l’on nous a quasiment obligés à apprendre puis à retenir, encombrent désormais le canal droit (Pingala Nadi.)

 

Le fait de ne plus savoir penser librement et par nous-mêmes, nous oblige à ne ressentir que les idées d’autrui qui nous ont été inculquées et qui étaient accompagnées d’émotions nous étant pour le moins étrangères. Du coup, les rameaux communicants ne fonctionnent plus ni dans un sens, ni dans l’autre et étant privé de la conscience en live, nous sommes bel et bien obligés de compenser par un excès de processus mentaux qui ne font qu’aggraver plus encore le problème de base.

 

Serge Baccino (extrait d’une conférence.)