Tous les articles par Serge

Je m'appelle Serge BACCINO et suis auteur de livres au format numérique qui sont vendus sur Amazon (fr.) Ces ouvrages à prix modérés (moins de 10€ chacun) traitent de psychologie ésotérique (essais) et de spiritualité (romans à caractère initiatique) J'ai pensé qu'à une époque où tout devenait cher, un blog de présentation tel que mien serait perçu comme étant le bienvenu ! Je vous attends sur mon Blog et vous invite à participer aux différents échanges qui s'y produisent, en ce moment même, sur des thèmes aussi intéressants que variés ! Cordialement à toutes et à tous. Serge BACCINO –Auteur- -

Les Samskara

samskaraNos pensées brûlent de l’énergie ! Cela est reconnu par les scientifiques (même les plus bornés.) Donc, le simple fait de penser produit des déchets, c’est-à-dire des résidus karmiques ou « samskara. » En somme, un samskara est issu d’une ancienne façon de penser ou d’une façon actuelle de penser (ou une ancienne façon réactualisée, ce qui revient au même.) Mais tous les samskara ne sont pas identiques, loin s’en faut ! Les samskara issus d’une façon de penser destructrice ou même simplement négative, forment des déchets qu’il est difficile d’éliminer (surtout si tandis qu’ils s’évacuent, on en reforme d’autres en pensant identiquement !)

Tout comme nos activités musculaires produisent des minuscules cristaux qui vont se ficher dans nos muscles et provoquer des douleurs, de même, des résidus de nos façons trop grasses, trop malsaines ou encore trop animales de penser, produisent d’autres formes de cristaux infiniment plus petits mais qui viennent entraver la bonne marche de nos Chakra ou, plus exactement, des principaux étages de notre être (front, gorge, poitrine, etc.)

 

 

samskara2On peut avoir des Samskara relatifs à cette présente vie, et on peut aussi avoir des Samskara relatifs à d’anciennes vies de notre Soi Naturel, à la condition évidente que l’âme (et non la personnalité physique actuelle) soit encline à reproduire un même état d’esprit général. Est-il possible de déloger ces samskara et d’en purifier notre corps psychique et physique ? Oui, cela est possible… Mais… Car il existe, vous l’aurez remarqué, toujours un mais, qui vient pisser dans notre gamelle psychologique et nous saper notre moral qui n’avait déjà pas besoin de cela ! (Je fais un peu dans la poésie, excusez l’artiste !)

Et en quoi consiste ce « mais », Monsieur l’agent ? Il consiste en quelque chose de logique et qui tient la route, du moins, d’un point de vue psychologique et énergétique. Attendu que nos Chakra sont farcis de Samskara et que ces derniers résultent d’une façon de penser soit passée et oubliée, soit présente et actualisée sans cesse, il est évident qui si on cherche à les déloger des divers étages de notre être, ils vont se défendre, ceci en réveillant la mémoire cellulaire qui leur est associée !

 

 

subconscient-conscientPlus prosaïquement, il y a plein de merde qui va remonter de la subconscience et assaillir la personne qui cherche maladroitement à s’en libérer. C’est pour cela que la plupart des magnétiseurs ou des Mages de haut niveau, initiés de surcroît, refusent désormais de tripatouiller les étages de l’être d’autres personnes, cela afin de ne pas induire un PRP artificiel, qui pourrait énormément perturber l’individu, s’il se déclenchait à son insu et sans un minimum de préparation.

Pour la petite histoire, il est dit qu’en Inde, les Siddha provoquaient de drôles de réactions lorsque des élèves mal préparés insistaient pour demeurer en présence (Satsang) de leurs Instructeurs. En effet, le simple fait de se trouver physiquement en présence d’une individualité un tant soit peu nettoyée, suffit à enclencher le processus de nettoyage de tous ceux qui ont plus de Samskara !

Et pour peu que la personne côtoyée soit illuminée en même temps, la Kundalini des gens qui l’approchent, s’élève automatiquement, par sympathie ! La personne se met donc, en même temps qu’elle se vide de son caca, à se remplir de Lumière, ce qui a pour effet de produire un tas de réactions (Kriya) psychiques (mouvements désordonnés, phénomènes, expériences, etc.) N’oublions pas de préciser deux faits au sujet des Samskara.

 

 

Mage2Premièrement, que l’on n’est pas obligé de connaître des techniques énergétiques comme celle des Magnétiseurs ou des Mages (les vrais agissent simplement comme les Magnétiseurs, sur les énergies, mais à distance, voilà tout) pour se libérer des Samskara qui nous pourrissent nos Centres psychiques et même certains de nos Nadi (circuits énergétiques.) L’auto analyse correctement conduite (PRP) suffit bien souvent à déloger même les plus vieux et les plus hargneux. Ceux qui se croient possédés par quelque démon revenu du moyen-âge, sont en fait sous la tutelle tyrannique d’une façon de penser qui n’est plus la leur, ce qui leur fait supposer que puisque « ça pense » en eux et à leur place, contre leur grès, c’est forcément parce que quelqu’un d’autre le fait pour eux (ou quelque chose d’autre, tel un démon.)

La présence de Samskara explique bien de mystères relatifs à la psychiatrie ou à la médecine, par exemple. On devient libre et sain d’esprit en se purifiant des Samskara, mais on peut aussi et éventuellement, guérir de certaines maladies, surtout celle qui paraissent appartenir à un lointain passé et que la médecine avait apparemment réussi à supprimer.

 

 

conscience5En second, il faut savoir que lorsqu’une personne vit un évènement capable d’induire de puissantes émotions (bonnes ou pas), certains centres nerveux et psychiques sont alors l’objet de véritables tourbillons de prâna (force vitale issue du soleil), ce qui produit le même effet que lors d’un Processus de Réforme Psychologique poussé (PRP.) La personne se retrouve brusquement face à des processus mentaux inconnus ou anciens qui la perturbent puis, si elle réussit à dépasser ce stade de conscientisation, elle se met à avoir des facultés psychiques, d’abord d’une manière anarchique, ce qui l’effraie, puis si elle passe également ce stade, elle apprend lentement à les domestiquer, puis à s’en servir, pour son plus grand bien et pour celui d’autrui. Sauf si elle tombe dans le piège vulgaire de la voyance de foire et du fric gagné sur le dos de ceux qui souffrent moralement (soit 80 % des voyants et médiums actuels.)

 

 

cerveau8Sauf en cas d’accidents, de tares génétiques ou, par exemple, d’un  développement insuffisant de la scelle turcique, dans le cerveau, tous les problèmes mentaux connus et référencés, proviennent d’un fonctionnement aberré de l’esprit. Et une des raisons de ce fonctionnement aberré est justement la présence de Samskara, c’est-à-dire de ces résidus mentaux qui pensent à notre place et nous font croire, dire et faire des choses que nous ne croirions, ne dirions ou ne ferions pas en temps ordinaire. Les termes techniques employés par les psychiatres pour nommer des maladies contre lesquelles ils demeurent impuissants, n’ont aucun intérêt pour un ésotériste.

Le jour ou l’orgueil démesuré des pontes du corps médical et des sciences humaines principales se sera atténué, on pourra alors demander à ceux qui savent mais ne sont ni reconnus, ni célèbres, ni diplômés jusqu’aux oreilles, de filer un coup de main. Et là, on pourra guérir 70 % des maladies mentales actuelles. Mais chut ! Ne le répétez pas, ça ne pourrait que déclencher haine, passion, jalousie et peur de perdre un monopole des plus juteux…

Il est juste question de patienter et d’attendre que le peuple, toujours aussi long à la détente, en ait marre d’être exploité et pris pour un âne. Autant dire que nous avons le temps, du moins, en ce qui concerne la France !

 

Serge Baccino

 

David Icke – Interview – Race humaine, relève-toi ! (Vidéo complète vstfr)

David Icke  RACE HUMAINE, RELÈVE-TOI !

(Mai 2010) VOSTFR

 

Dans cette interview à bâtons rompus avec Bill Ryan, David Icke expose ses vues sur les illusions du monde supposément solide dans lequel nous évoluons, les temps difficiles vers lesquels nous nous dirigeons, les manipulations basées sur toutes sortes de sentiments d’insécurité auxquels nous sommes soumis, mais aussi le formidable potentiel de transformation que tout cela représente.

Il présente également ses vues originales sur notre lune et sur celles de Saturne. Et puis il évoque abondamment tout le système de contrôle à la Big Brother mis progressivement en place aux quatre coins de la planète, les dérives pédophiles et même les sacrifices d’enfants d’une certaine élite « illuminati » qui selon lui, y puise sa force de perversion et d’insatiable soif de contrôle et de pouvoir.

David Icke nous offre cependant un vibrant plaidoyer de libération de l’homme en cette période troublée. « Si nous prenons du recul et que nous nous focalisons sur Je suis conscience infinie [et le nom que je porte n’est jamais que mon expérience], alors cette époque de défis dans laquelle nous entrons sera bien plus facile parce que nous aurons sur ce qui se passe une perspective totalement différente. »

A propos des émeutes et de la guerre : « Où cela nous a-t-il menés ? Nulle part car on devient ce contre quoi on se bat. Vous savez, si vous pensez que répondre à l’agression par l’agression va faire avancer les choses… »

A propos de la soumission à l’autorité : « Et quand les populations en général sont soumises ou qu’elles ont peur de défier l’autorité, alors par définition, c’est le système de contrôle qui se met en place. » (…) « Par contre, si nous bougeons et déclarons que c’en est assez, c’est la dynamique tout entière qui commence à changer. »

 

 

 

 

 

Qui les Maîtres instruisent vraiment

Le développement mental actuel permet d’aborder des sujets qui, jadis, ne pouvaient pas l’être. Non pas qu’ils fussent secrets dans le sens premier de ce terme, mais plutôt, parce que rien n’est plus dangereux qu’une connaissance incomplète, si ce n’est, justement, une connaissance mal comprise ! Pour ces raisons, de nombreuses choses n’ont pas pu être expliqués aux étudiants de l’ésotérisme. Comme à leur habitude, les « psy éso » (psychologues ésotéristes) étaient bien entendu au courant de ces connaissances un peu particulières et qui pouvaient être très mal comprises, voire très mal perçues, psychologiquement parlant, par leurs contemporains. Ils connaissaient ces choses parce que leur esprit était non seulement aiguisé mais surtout débarrassé de ses miasmes spirituels qui consistent en cette forme de confort mental qui fait la gloire de nombre de spiritualistes plus ou moins bien formés de notre époque.

 

 

Je vais ici vous livrer, très sobrement, l’une de ces antiques connaissances qui ne pouvaient pas être révélées, faute de développement mental (ou intellectuel) suffisant. On a dit de certains Maîtres du passé qu’ils étaient les « Instructeurs des anges et des dieux ». Voilà une affirmation qui pourraient en laisser plus d’un perplexe, même de nos jours, n’est-ce pas ? D’emblée, l’intellect s’affole et s’oriente vers deux destinations mentales probables :  Soit ces Maîtres étaient un brin orgueilleux, soit ils étaient si Sublimes qu’ils pouvaient se permettre d’éduquer des anges et des dieux.

Du moins, de ce qui est compris lorsqu’on fait allusion à des anges et à des dieux…  Et si la vérité était tout autre ? Et s’il existait une troisième solution, plus simple, plus sobre et, surtout, bien plus ésotérique ? Pour comprendre cette troisième version qui est la bonne, nous devons tout d’abord résumer certaines connaissances spirituelles de base.

 

 

archanges8Ce que nous étions, au commencement, n’avait rien à voir avec ce que nous sommes devenus. Notre véritable identité est infiniment supérieure à ce que nous savons ou, plus exactement, croyons savoir de nous-mêmes. Nous sommes, en vérité, d’anciens êtres divins, ces fameux « anges déchus qui sont devenus des humains après avoir été semblables à des dieux. » Il faut savoir également que ce que nous sommes en réalité, est fait d’une texture éthérée qui ne supporte pas très bien les basses fréquences. Ainsi, lorsque nous disons que l’homme s’incarne, c’est en fait une petite partie de Lui-Même qui s’investit dans l’aventure humaine, et non Lui en son entièreté (ce qui serait impossible.) En somme, notre divinité originelle représente notre cause, tandis que la personnalité terrestre incarnée en représente l’un des multiples effets. Il est notre Potentiel à Être et nous incarnons sa capacité plus ou moins adroite d’exprimer ce qu’il Est, en esprit et en vérité.

 

 

archanges9Toutes les Entités divines ne possèdent pas la même forme d’intelligence ni la même expérience. De fait, certains Soi (sans « s », merci !) sont très évolués tandis que d’autres paraissent un peu en retard par rapport à l’ensemble de ceux qui ont su exprimer l’essentiel de leur Être dans l’humanité Terrestre et Céleste. Du moins dans les limites imposées par la première forme d’humanité.
J’espère que jusqu’ici, les choses sont à peu près claires.  Venons en aux Maîtres, à présent. Que sont les Maîtres ? Des Soi qui au travers de leurs extensions terrestres, ont réussis l’essentiel de la mission générale qu’ils s’étaient assignés eux-mêmes. Les Maîtres jouissent à chacune de leurs incarnations, d’une personnalité qui va de « bien » à « parfaitement alignée » sur la Volonté du Soi divin, plus haut.

En somme et pour résumer grossièrement, les Maîtres représentent le maximum qu’un Soi divin peut exprimer de sa mission globale sur ce plan terrestre dense, en fonction des conditions en présence (époques, développement mental, ethnies, climats, religions, cultures, etc.)

Par exemple, le Maître Jésus était le maximum qu’un Soi pouvait incarner en cette époque peu propice aux changements et au développement mental ! De même pour tous les autres Maîtres dont l’identité fut connue dans le passé ainsi que pour ceux qui demeurent toujours dans l’ombre, de nos jours. Lorsqu’un Maître décide d’instruire, il ne s’adresse jamais à « l’effet » pour le faire, c’est à dire qu’il ne s’occupe pas de la personnalité en présence mais de l’Être Global (le Soi Naturel, extériorisé par le Soi Divin.)

 

 

Soi Divin4Et cela est évident, car tandis qu’une personnalité terrestre incarne un des multiples aspects qu’un Soi désire traiter ponctuellement pour mener à bien sa mission globale, sa Conscience Intérieure représente la somme de tous les chemins parcourus dans un but unique et commun. Cette « Terre là » est donc plus riche et plus arable. Les Maîtres instruisent donc les Soi (Naturels) et non leurs diverses personnalités, s’adressant ainsi plutôt à la cause qu’à l’un de ses multiples effets (les personnalités.)

C’est ainsi qu’on a pu dire, avec un humour à peine déguisé que vous pouvez désormais apprécier, que les Maîtres étaient les Instructeurs des anges et des dieux. Je reste à votre disposition si vous désirez débattre du sujet ou éclaircir certains points demeurés obscurs pour vous, car je ne peux décemment pas résumer, en un seul article, des mois et des mois d’études, issus des leçons de nos Cours de psy éso par correspondance ! Smile

 

 

Serge Baccino

 

Le Nagual et le Tonal – Par Oromasus (Article invité)

 

Je vais essayer de résumer ici une question qui me paraît importante, la distinction entre le NAGUAL et le TONAL, notions auxquelles font référence certaines traditions d’Amérique centrale. La langue que nous employons, nous permet de découper le monde en parties distinctes et parfaitement intelligibles. Du moins cela semble bien être la manifestation actuelle d’une tendance qui s’accélère dans ce sens, au point que la plupart des scientifiques reconnaissent aujourd’hui les excès et les dangers du réductionnisme. Nous voyons le monde comme nous le parlons, ou plutôt, nous classons les éléments de notre environnement en fonction des catégories propres à notre culture, des mots qui constituent notre vocabulaire, du moment particulier que nous vivons, etc… Cette vision, qui résulte en majeur partie de l’activité de notre coté droit mais qui n’en à pas moins une réalité propre dans le monde qui nous entoure, peut par exemple être appelée TONAL. Peut être peut on y voir une lointaine ascendance avec le Yin et le Yang asiatiques, encore que les deux notions soient distinctes.

 

 

 

Pour illustrer cela, imaginons un nouveau né. Il commence par percevoir une sorte de chaos perceptif, avant d’organiser peu à peu ces millions de données en des ensembles de plus en plus cohérents. En quelque sorte, il refait en quelques mois le parcours évolutif qui a demandé des millions d’années à l’espèce, et cela pour une question d’adaptation évidente.

On peu facilement observer qu’une partie de l’attention du nourrisson se spécialise et se détache petit à petit du magma d’informations auquel elle est soumise, pour ne retenir en définitive qu’un certains nombres d’éléments du monde qui l’entoure. Une nouvelle sorte de pensé est en train de naître, et peut être est-ce précisément cela que nous appelons généralement conscience, en opposition avec l’inconscient, l’âme ou encore l’attention seconde ?

Le reste, ce qui dans le monde ne retient pas notre attention, c’est à dire, ce dont nous n’avons pas conscience dans notre vie quotidienne, peut être appelé Nagual. Le domaine du Nagual est immense, à tel point qu’il pourrait être comparé à un océan ; le Tonal devenant alors par analogie une petite île émergeant des flots.

Pourtant, nous ne prêtons la plus part du temps attention qu’à cette minuscule partie de conscience, à laquelle nous nous identifions d’ailleurs au point de finir par croire qu’elle constitue notre moi total. Triste avatar de nous même, qui exclue ce que nous avons de plus chers. Notre liberté ! Notre fluidité !

 

 

 

Le Nagual se caractérise par une efficacité redoutable et terrifiante, dont font preuve par exemple les animaux sauvages pour survivre. Nous avons été éduqué pour l’évacuer de nos considérations à chaque fois qu’il tend à faire irruption dans notre vie quotidienne, surtout quand il menace l’ordre établi.
Il s’agit d’un apprentissage générationnel et social, qui peut mener de fait à une forme d’aberration du mental analytique dont parle si bien Serge.

Le Tonal est sécurisant, normatif, et il a tendance à enfermer l’esprit dans des cadres restreints qui peuvent finir par étouffer notre créativité vitale. Le drame dans tout ça, c’est la séparation qui s’opère entre les deux entités pourtant complémentaires que sont le Tonal et le Nagual. Chez l’homme moderne adulte, cette fracture peut être représentée comme une barrière énergétique presque insurmontable. L’adolescence, période où nous passons du stade d’enfant à celui d’adulte, est propice aux troubles de la personnalité, qui se manifestent d’ailleurs souvent par des phases de déprimes.

 

L’organisation sociale à laquelle nous devons nous conformer pour survivre, achève de couper les ponts avec le Nagual, et beaucoup d’entre nous le déplorent sans pouvoir expliquer ce qui se passe vraiment. Partout dans le monde, un grand nombre de traditions font référence à cette séparation. Le monde des ancêtres très répandu, ou celui du rêve chez les aborigènes, est la plupart du temps associé à un passé glorieux où les hommes vivaient mieux et plus longtemps. Le paradis ou jardin d’Eden n’échappe pas à cette catégorie de mythes.

Les gnostiques, contemporains des premiers chrétiens, considéraient par exemple que chaque homme était rattaché à la source éternelle de la vie par une étincelle, qui dormait au plus profond de lui. Ainsi, chaque homme pouvait renouer le contact avec cette force vitale, et retrouver ainsi le chemin du royaume d’Ahura Mazda, état duquel Ariman le ténébreux les avait temporairement soustrait en les enfermant dans la matière du Tonal. J’extrapole un peu, mais le parallèle est à peu près exact.

En effet, nous pouvons renouer le lien avec le Nagual par la méditation, ou par la pratique du rêve. Ces méthodes sont à recommander d’ailleurs, car une rencontre directe et trop brutale en état de conscience normal peut entraîner de fâcheuses conséquences, comme l’éclatement définitif du Tonal qui casse au lieu de plier. En règle générale cependant, le Nagual se manifeste sans que nous ne le recherchions, en s’imposant de lui-même, ce qui peut même donner à certains l’illusion d’une illumination mystique, ou le souvenir d’avoir été visité par un ange ou même par Dieu en personne.

 

 

Mais la plupart du temps, la rencontre avec le Nagual échappe au souvenir un peu comme le rêve nous échappe au réveil. Pour ne pas risquer l’éclatement de notre Tonal protecteur, maître de notre raison et de nos certitudes les plus ancrées, nous reconstituons de toute pièce un souvenir cohérent à partir d’éléments familiers. Ce faisant, nous en profitons pour exclure tout ce qui est trop abstrait pour être conçu de manière sensée. Il s’agit la précisément d’une forme d’aberration du mental analytique qu’on pourrait comparer à la tyrannie de l’Ego. En ça réside une des particularités les plus étranges du rêve, et de ce genre d’expériences. Le Nagual est présent et actif en chacun de nous, mais comme il ne fonctionne pas sur le même plan que la raison, nous ne pouvons pas le penser consciemment et encore moins en parler clairement. Par conséquent ses manifestation passent la plupart du temps inaperçues.

 

 

Mais au-delà de cette approche psychologique ou psychique, il faut savoir que ces deux mots désignent aussi deux principes fondamentaux qui correspondent à deux niveaux de réalité du monde. Le Tonal peut être appréhendé grâce à la première attention, il est un monde essentiellement composé d’objets, le Nagual quand a lui participe du niveau énergétique, et en cela il ne peut être perçu qu’au moyen de la seconde attention, ou conscience accrue. On rejoint en cela le principe universel du Yin et du Yang évoqué plus haut. Enfin le Nagual est aussi le terme employé pour désigner un être éveillé. Il est littéralement « celui qui a réalisé en lui un état d’esprit qui lui donne accès en permanence au grand réservoir de connaissance du Nagual transcendant ».

Ce chef naturel n’en reste pas moins connecté au Tonal, mais celui-ci est dompté et fonctionne en parfaite adéquation avec son pendant énergétique complémentaire.

 

 

 

Steph (Oromasus – Du Blog Eon de l’Etoile.)

Première parution le lundi 9 mai 2005

Fuite – De Oromasus (Article invité)

 

Très tôt, l’être humain s’est aperçu que les choses violentes, négatives, malheureuses ou carrément destructrices, attiraient puis fixaient plus facilement l’attention de l’homme, que les choses douces, positives, heureuses ou constructrices. Cette loi psychologique est incontournable, elle fonctionnait déjà ainsi bien avant que l’être humain ne s’en aperçoive. On a (re)découvert récemment, de manière indubitable que plus les impulsions inter-synaptiques (les échanges entre les neurones) étaient rapides, plus l’attention se resserrait de manière morbide sur le processus mental en court. Ce genre d’état d’esprit s’accompagne d’un stress corporel, ce qui nous fait dire qu’il est lourd, car il porte sur l’estomac ou le plexus solaire, quand il ne nous casse pas carrément les « coucougnettes. »

 

 

 

La zone solaire est l’un des deux principaux centres de la fuite en avant, une fuite qui peut être interprétée dans les deux sens du terme. L’origine de ce phénomène est liée aux deux grands prototypes de réponse face au danger : l’affrontement vers l’avant ou la fuite stratégique, fonction en grande partie gérée par les surrénales. Mais le danger n’est pas seulement une question d’intégrité physique et corporelle face au monde environnant.

La fuite, celle d’un tuyau d’arrosage par exemple, représente aussi psychiquement la perte énergétique en direction du rayon horizontal. Quand l’attention est en permanence réquisitionnée vers l’avant, l’autre, l’extérieur, la gloire, l’amour et les honneurs, c’est au détriment de nos processus régénérateurs qui ne sont dès lors plus alimentés correctement, faute de la précieuse énergie que nous dilapidons.

Dans ce genre de cas en somme, l’énergie file constamment du Soi vers l’une quelconque de ses créations limitées. Et rares sont les créations humaines à faire le premier pas en direction de la radiance du Soi.

A l’inverse, il est reconnu que les états d’esprit agréables génèrent un champ de conscience plus ample, moins resserré sur des idées fixes, ce qui permet à l’esprit de produire un nombre bien plus riche de formes  mentales. Des formes plus légères qui évoluent volontiers comme des nuages plutôt que comme des objets solides et obsessionnels.

 

 

Une pause quand la pensée devient songe. Cette deuxième polarité, quoi que plus agréable en théorie, n’en est pas moins dangereuse. Derrière l’angélisme se cache souvent une détresse enfouie et une énergie mal canalisée.

Enfin, il existe un troisième type de vibrations, plus proche encore de la fréquence cosmique de base. Il permet de se détourner du flux de pensée, de n’être plus que ressenti vivant et conscient. Un état où le corps tout entier vibre sur un même tempo, le rythme d’Éros en personne.

Cette vibration c’est le bout du nez du Soi quand il se penche sur nous pour nous consoler. Libre à nous de prendre cet acte d’amour pour une remontrance… afin de mieux nous réfugier courageusement dans les eaux plus familières de nos vieilles rengaines.

 

 

 

Steph (Oromasus) Du Blog Eon de L’Etoile

Première édition Janvier 2007